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Impact prévisible de l'intégration de l'algerie à la zone de libre échange Union Européenne et Organisation Mondiale du Commerce sur la filière huile alimentaire

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par HACHEMI Mr Nassim
Institut National Agronomique -EL HARRACH - ALGER - magister en science agronomiques 2007
  

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5. Evaluation de la situation de la filière huile alimentaire : a.- Organisation :

Pour établir une situation assez exhaustive de la filière, il est utile de se référer au point de départ c'est-à-dire, au niveau de la production agricole et étudier le type de relations existantes et leur degré d'influence sur la filière.

L'absence d'intégration avec l'amont agricole a entraîné une dépendance exclusive aux ressources d'approvisionnements extérieures (tableau n°7).

Le bilan de la situation économique de la filière qui s'identifie avant 1998 à celui du seul opérateur national ENCG, indique que des difficultés considérables sont apparues après la disparition des réseaux de distribution et par conséquent une atrophie de la filière.

Le vide qui s'est ainsi creusé entre la production d'huile raffinée et la consommation, s'est comblé en partie par la mise en service de la raffinerie CEVITAL, qui a su rapidement créer son propre réseau de distribution local (Agro ligne n°4,2000) . Il n'en demeure pas moins que le marché informel de l'huile s'était implanté durant ces dernières années ou l'on a vu souvent des pénuries provoquées à la suite de stockage du produit à la veille de fêtes (Ramadhan,..). La structure de vente et de distribution au niveau national, basée sur les revendeurs, reste insuffisante et mal maîtrisée. L'absence de structures de distribution organisées a handicapé fortement le marché et par là même la politique d'ouverture du commerce et de l'approvisionnement de la population qui est restée précaire au niveau de la consommation.

b.- Compétitivité des Entreprises :

Le passage du pays à l'économie de marché, son adhésion quasi-imminente à l' OMC et l'entrée en vigueur le 1er septembre 2005 de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union Européenne (UE), ouvrant ainsi la voie à l'établissement d'une zone de libre-échange à l'horizon 2017, constituent à la fois de véritables menaces mais aussi des opportunités pour les entreprises locales.

- Menaces : dans la mesure ou leur fragilité financière et surtout leur compétitivité (qualité du produit) les rendent très vulnérables.

- Opportunités : dans la mesure ou cela leur permettra d'accéder plus facilement aux matières premières et à une technologie industrielle performante. En vertu du calendrier de la suppression des barrières tarifaires étalé sur une douzaine d'années, les matières premières forment la première liste des produits pour lesquels l'exemption totale de droits de douane est appliquée depuis l'entrée en vigueur de l'Accord d'association.

En matière de compétitivité, il est clair qu'une comparaison en termes de coûts de transformation (raffinage, conditionnement) entre les prix au niveau de la production locale et les prix pratiqués sur le marché international apportera plus de lumière sur la compétitivité du produit local et sa résistance face a l'avènement de nouveaux concurrents sur le marché national.

Pour illustrer cet important aspect au stade actuel et à titre indicatif, le litre d'huile (ENCG) est vendu à 75 DA / litre en 2003 sur le marché national (ONS n°34, 2005) avec un coût moyen avant raffinage de 41,12 DA / litre et 48,50 DA / litre lorsqu'il est raffiné en 2003. (Données obtenues au niveau de l'ENCG* ) et 69.80 DA/litre conditionné prêt à l'emploi . Sur le marché international le litre d'huile coûte 46 DA (prix FOB en 2003) prêt à la consommation. (Cotations des huiles fluides, 2003). Pour une appréciation plus complète de la situation, il est repris ci-après les droits de douanes et taxes à l'importation concernant les deux catégories d'huile

(*) l'ENCG adopte la méthode des coûts complets : c'est la méthode la plus communément utilisée, car elle absorbe aussi bien les charges fixes que variables , c'est ce que l'on désigne comme étant la méthode des coût réels voir annexe 01.

Tableau n°10 : Droits de Douanes et taxes applicables aux huiles à l'importation.

ANNEE

HUILE BRUTE

HUILE CONDITIONNE FINIE

DROIT DE DOUANE

TVA

DROIT DE DOUANE

TVA

1999

05%

14%

25%

EXONERE

2000

05%

14%

25%

EXONERE

2001

05%

14%

25%

EXONERE

2002

05%

14%

25%

EXONERE

2003
2004

05%
05%

17%
17%

30%
30%

EXONERE
EXONERE

Source : Office de promotion du commerce extérieur.

La filière locale n'est pas compétitive sur le plan international. Elle le sera encore moins lorsqu'on prend en ligne de compte la trituration (qui d'ailleurs même en Europe avec un coût de trituration de 0.02 euro pour un litre - (Oil Word 2001)-, l'huile n'est plus compétitive avec celle en provenance d'Asie ou d'Amérique du Sud avec la trituration à 40 $ la tonne). Dans le contexte du marché actuel et dans tous les cas de figure, le prix de revient* en Algérie est supérieur à celui des autres pays producteurs. Aussi, dès l'ouverture des frontières au libre échange et l'entrée à l'OMC, la concurrence va influer considérablement sur le prix à la consommation.

Il est utile remarquer qu'au niveau des unités de production de l'ENCG la maîtrise du coût de raffinage reste encore très faible, celui-ci est passé de 40, 58 DA / litre en 2000 à 47, 99 DA/litre en 2002 (Amrouche 2003). Cependant l'augmentation du coût de raffinage au niveau de l'ENCG suit la même tendance que la hausse des prix de l'huile brute sur le marché international, (de 39.36 DA le kg en 2000 à 45.88 DA le kg 2002). Les charges directes représentent en moyenne 94 % des charges totales pour des huiles raffinées de tournesol et de colza. Les matières premières ont la part la plus importante avec 90.24% en moyenne du total des charges directes des huiles raffinées. Les charges indirectes représentent 5.95% environ du total des charges ; les sections chaufferie et maintenance sont les 69.89 % du total des charges indirectes.

De ce point de vue, l'analyse de l'impact de l'adhésion à L'OMC va permettre d'observer une confrontation des entreprises locales soumises à une rude épreuve de lutte pour la survie face au marché international. La justification de leur existence ne pourra se faire que par les résultats de rentabilité qu'elles obtiendront. A ce stade on peut considérer que l'adhésion à l'OMC va être à l'origine d'une plus grande transparence sur les prix, une meilleure cohérence dans les actions entreprises et un commerce de produits plus loyaux et marchands.

(*) Définition de prix de revient ou coût de revient: c'est la somme des coûts correspondant à l'ensemble des dépenses nécessaires pour élaborer et mettre sur le marché un bien de service.

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