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Impact prévisible de l'intégration de l'algerie à la zone de libre échange Union Européenne et Organisation Mondiale du Commerce sur la filière huile alimentaire

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par HACHEMI Mr Nassim
Institut National Agronomique -EL HARRACH - ALGER - magister en science agronomiques 2007
  

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II.- LA POLITIQUE D'INVESTISSEMENT MENEE PAR L'ETAT :

1.- Historique :

Dés la fin de l'ère coloniale, suivant le même modèle de société nationale monopolistique, le secteur d'Etat s'est étendu assez tôt aux activités agro-alimentaires considérées comme stratégiques. C'est ainsi que la SNCG (Société Nationale des Corps Gras) créée le 09 Novembre 1967 intègre tout d'abord les unités de productions abandonnées par leurs propriétaires ou nationalisées ( SOHER ,CRESPO ,TAMZALI ,HSOR).

En juin 1968, la société METRAL appartenant au groupe UNIPOL-France et la grande raffinerie savonnerie d'Alger appartenant à LESIEUR sont nationalisées et intégrées au patrimoine de la SNCG.

En 1972 il y a eu création de la Société de Gestion et Développement des Industries Alimentaires (SOGEDIA), qui contrôlait, pour le compte de l'Etat, trois activités importantes du secteur alimentaire : les corps gras, le sucre et les conserves, auparavant gérées par trois sociétés distinctes :

*la société nationale des corps gras (SNCG).

*la société nationale de gestion et de développement des industries de sucre (SOGEDIS) *la société nationale des conserves (SOALCO).

A partir de 1982-83, la SOGEDIA est à son tour touchée par la vague de restructurations des entreprises d'Etat. Elle éclate alors, en trois entités distinctes, donnant naissance aux trois entreprises publiques économiques (EPE) actuelles, entre lesquelles se partage son patrimoine : l'ENCG, l' ENASUCRE et l' ENAJUC.

L'Entreprise Nationale des Corps Gras (ENCG) a bénéficié depuis sa création (décret 82.453 du 11décembre 1982) du monopole de l'Etat sur la production des huiles de graines sur le sol national.

Elle s'est vue confier également dés juillet 1983 une fonction vitale à son activité, le monopole des importations d'huiles brutes (exercé auparavant par l'ONACO devenu l'ENAPAL sous la tutelle du Ministère du Commerce).

 

DESIGNATION

ADRESSE

UNITE/ PRODUCTION

CAPACITE DE/RAFFINAGE
HUILE au 01 .01.2000

FILIALE DES CORPS
GRAS

ALGER

1, Rue des 600,
Alger port

Alger.

*UP1 : la raffinerie margarinerie d'Alger (RMA)

*UP5 : l'huilerie raffinerie

savonnerie d'Alger (HRSA)

*UP6 : la raffinerie savonnerie d'Alger (RSA)

580T/J

FILIALE DES CORPS
GRAS DE SEYBOUSE
ANNABA

1, avenue Ben
Abdelmalek Ramdane,
Annaba.

*UP4 : la raffinerie de ANNABA.

100 T/J

FILIALE DE CORPS
GRAS DE
BEJAIA

Route des Aurès
BP n°406

Bejaia

*UP7 : complexe de BEJAIA.

*UP8 : une raffinerie savonnerie à BEJAIA

430 T/J

FILIALE DES CORPS
GRAS DE

MAGHNIA

Route de Tlemcen BP n° 280

Maghnia.

* UP9 : complexe de MAGHNIA.

100 T/J

FILIALE DE CORPS
GRAS

D'ORAN

7, Route des Martyrs
Es-Senia

Oran

*UP2 : raffinerie de ES- SENIA.

*UP3 : raffinerie de SIG.

310 T/J

GROUPE ENCG *

13,avenue Mustapha Sayed. Alger

 

1520 T/J

Figure n10 Structure de lENCG.

*Le groupe ENCG possède 09 unités réparties en 05 filiales implantées à ALGER, BEJAIA, ORAN, ANNABA et MAGHNIA. La production de l'ENCG est de 418 000 t/an de 275 jours de travail effectif.

L'ENCG était jusque là, la seule entreprise intervenant sur l'ensemble de la filière d'approvisionnement local en huile de graines. Le champ d'activité s'étend de l'importation des huiles brutes (de tournesol et de colza) au raffinage local.

Le raffinage des huiles brutes est, de loin, l'activité la plus importante au niveau des neuf (09) unités de production de l'ENCG. En 1991, les capacités de raffinage étaient de 435000 tonnes par an.

A partir de 1986, suite à l'effondrement des cours du pétrole, l'ENCG n'était plus, en mesure de garantir, comme par le passé, un approvisionnement régulier et stable en huiles alimentaires à partir de ses raffineries.

Des mesures législatives et réglementaires ont traduit dans les faits la volonté de rupture avec l'ordre économique ancien. Une nouvelle politique, baptisée « réformes économiques » est élaborée en 1988, consacrant officiellement la fin de l'idéologie interventionniste et annonçant le début d'une phase de « transition vers l'économie de marché »1 qui se traduit en clair par « l'autonomie de gestion »(Loi du 12 janvier 1988), c'est à dire vers la liberté totale reconnue aux dirigeants de définir la stratégie de leur entreprise.

L'intervention de l'Etat va se faire en considération bien sûr des grandes priorités nationales, par une recherche appropriée des solutions : assainissement financier, redéploiement structurel, privatisation du capital, modernisation de l'outil de production.

En effet, une rupture radicale avec les méthodes passées, semble s'imposer d'elle même et ce, en passant d'une économie centralement planifiée à une économie de marché. Cette dernière va jouer le rôle de régulateur de l'activité économique et de stabilisateur social.

Donc, il y a lieu de rompre avec la logique de centralisation, au profit d'un système décentralisé dans lequel les décisions d'investissement, de distribution et de commercialisation doivent répondre aux normes de la mondialisation et du marché. Les entreprises devaient accorder à ces recommandations une attention particulière pour garantir leur pérennité.

L'autonomie des entreprises publiques comme forme de gestion, faisant de celles -ci des personnes morales distinctes de l'Etat, délivrées de toute tutelle administrative, dotées d'un capital social, et désormais régies par les lois universelles de la commercialité. Cette situation est devenue possible grâce à un ensemble de lois visant à donner aux entreprises nationales, le moteur réel de leur développement, leur liberté d'initiative et la maîtrise autonome de leurs instruments de gestion.

1- les réformes économiques ont été élaborées par une équipe restreinte de cadres de l'Etat et du parti FLN, dans l'entourage de l'ex-président Chadli Benjedid. Les grandes orientations de la nouvelle politique ont été consignées dans « Les cahiers de la réforme », Alger, ENAG , 1989.

L'autonomie des entreprises publiques a donné lieu à la création des Fonds de participation en 1989 dont l'objectif était de faire entrer les EPE dans le système de la réforme économique engagé. Ce sont des instances qui avaient aussi le rôle de la surveillance stratégique.

En 1996 a eu lieu la transformation de ces fonds de participations en Holding publics, chargés de la gestion et de l'administration des capitaux marchands de l'Etat.

L'ordonnance N° 95-25 du 25 septembre 1995, précise que le Holding public a pour mission de rentabiliser et de faire fructifier le portefeuille d'actions de participation et autres valeurs mobilières qui lui sont transférés et d'impulser le développement des ensembles industriels , commerciaux et financiers qu'il contrôle.

Au début de l'année 1997, une nouvelle forme de restructuration et de soutien aux entreprises publiques, a été mise en oeuvre. Elle se caractérise par le regroupement des unités de production en filiales, afin d'accroître l'autonomie.

A partir de l'année 2001 un ensemble de textes législatifs a été promulgué (ordonnance n° 01-04 du 20 août 2001, et ses textes d'application). Ces textes portent sur sur les modes d'organisation, gestion et privatisation des entreprises. Ils fixent en outre les modalités d'exercice de l'action spécifique (qui est une action du capital social), et expliquent les modalités d'acquisition de ces sociétés par leurs salariés ou par des tiers dans le cadre de la privatisation prévue à cet effet.

2. La politique d'investissement spécifique aux huiles alimentaires :

Il est utile de souligner que l'on peut rencontrer aujourd'hui des technologies anciennes dues à l'existence d'unités construites avant l'indépendance en coexistence avec des technologies intermédiaires acquises dans le cadre des programmes réalisés à partir du premier Plan triennal en 1969 et des technologies nouvelles introduites récemment.

Avant l'élaboration du Plan quinquennal 1980-1984, deux grands projets ont été envisagés en 1978, l'un à l'Est (Béjaia) et l'autre à l'Ouest (Béni-Saf). Ils s'agissaient d'investissements lourds prévus avec de vastes installations portuaires pour l'approvisionnement en grains et de gros moyens de manutention. Leur coût était évalué autour de 02 milliards de DA de l'époque (environ 200 milliards de DA d'après le cours actuel) (cf Théorie et pratique de la dévaluation P.H Breton et A-D Schor 1993).

Le projet Ouest concernant les huiles a été différé et ne sera pas réalisé avant 1984 à Maghnia. Quant au projet Est, il a été révisé et amputé des installations de trituration et d'autres équipements.

Plus tard, l' ENCG a entrepris, dés l'année 1992, les démarches pour la réalisation d'un programme soutenu de développement des graines oléagineuses au niveau national de même qu'une rénovation de l'unique atelier de trituration situé à Sig, dont la capacité est de 100 tonnes par jour. En matière de raffinage le tableau ci-dessous indique les capacités du Groupe ENCG et leur évolution entre 1969 et 1999. On remarque que la plus forte évolution a eu lieu à partir des années 80 avec l'installation des deux complexes de Maghnia et Béjaia.

Tableau n° 11 : Capacités installées de l'ENGC et leur évolution entre 1969 et 1999 (Raffinage en t / j).

Unités de production

1969

1979

1989

1999

UP1

56

100

100

100

UP2

55

100

100

100

UP3

32

65

190

210

UP4

30

100

100

100

UP5

60

100

165

185

UP6

100

300

300

300

UP7

-

-

400

400

UP8

24

30

30

30

UP9

-

-

100

100

GROUPE ENCG

357

795

1485

1520

Source : ENCG. (collecte de données).

Malgré la progression des capacités installées durant cette période et jusqu'en 1999, il n'en demeure pas moins qu'à partir de l'année 2000, date ayant connu le démarrage des opérations de réforme pour se mettre à niveau et obtenir la certification internationale de production ISO 9001, les capacités de raffinage ont fortement régressé.

En effet, la majeure partie des équipements de l'ENCG, dataient d'avant les années 80, d'où la nécessité de s'en défaire ce qui a entraîné cette régression du potentiel de raffinage. Le tableau ci-après donne un aperçu sur le potentiel réel et actuel de raffinage de l'ENCG :

Tableau n°12 : Capacités installées de l'ENCG et leur évolution entre 2000 et 2005 (raffinage en tonnes / jour).

Capacité
/

année

2000

2001

2002

2003

2004

2005

UP1

99

70

76

76

74

60

UP2

114

96

80

80

80

72

UP3

149

125

112

120

96

88

UP4

99

88

88

88

93

75

UP5

158

122

110

110

74

66

UP6

240

150

160

160

130

118

UP7

308

313

295

304

277

263

UP8

43

00

00

00

00

00

UP9

99

87

88

88

96

72

Groupe
ENCG

1309

1051

1009

1026

920

815

Source : ENCG (collecte de données).

A coté de cette entreprise nationale, l'Etat dans le cadre des réformes économiques, ayant supprimé le monopole des importations des huiles brutes et du raffinage, a encouragé le secteur industriel privé au lancement et à la promotion de ces activités.

Courbe : Evolution de la production des huiles alimentaires de
l'ENCG (1967-2004) en milliers de tonnes.

PRODUCT T

350

 
 

300

 

250

 

200

 

150

 

100

 

50

 

0

1967 1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003

400

Source : ENCG

Figure n° 11 : Evolution de la production d'huile de l'ENCG.

Bien vite, on peut s'apercevoir du déclin de la production à partir des années 1999 au niveau de l'ENCG où l'on peut constater que l'une des unités (Béjaia) a complètement fermé. L'ENCG ne représente plus qu'environ 14% de la consommation.

Le reste est approvisionné par CEVITAL pour environ 85% (et quelques petites entreprises, POLIPROS,.. dont la production est à ses premiers balbutiements), et (1% environ sont des marques étrangères à l'importation en huile de table).

C'est ainsi que la Société CEVITAL a obtenu à partir de 1999, une part du marché qui bien vite (2000) est devenue considérable (50%) avec la mise en service de la raffinerie située

à Béjaia qui travaille avec une capacité de 600 tonnes en 3x8, répartie sur deux lignes identiques de 300 t en 3x8, soit une capacité globale de 1800 t / j en 2004. (CTC Edit 2004)

Courbe: Evolution de la production des huiles alimentaires de
CEVITAL en tonne (2000-2005).

2000 2001 2002 2003 2004 2005

production

500000

400000

300000

200000

100000

0

Figure n° 11 bis : Evolution de la production d'huile de CEVITAL.

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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera