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Le dessein géopolitique et géostratégique des Etats-unis en Asie du sud-est

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par Kareem MOHAMED KAISALA
Université Pédagogique Nationale ( UPN ) - Licence 2008
  

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INTRODUCTION

Au cours de la première moitié du XXe siècle, les Etats-Unis ont livré deux guerres pour éviter que l'Europe tombe sous le joug de leurs adversaires potentiels. Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, aucun pays d'Europe occidentale n'était assez puissant pour dominer l'Europe, aucun n'était prêt à faire de la guerre, une fois de plus, l'instrument d'une politique hostile à ses voisins. Les menaces contre la sécurité venaient de l'extérieur.

Dans la deuxième moitié du XXe siècle (à partir de 1941, en fait), les Etats - Unis ont affronté trois autres conflits pour faire valoir le même principe en Asie contre le Japon, en Corée et au Vietnam. Mais, en Asie, les conséquences ont été bien différentes de ce que l'on a pu observer en Europe. Les pays de cette région du monde se considèrent réciproquement comme des rivaux stratégiques, même s'ils coopèrent dans bien des domaines économiques.

Les guerres y sont peu probables, sans être entièrement exclues. L'ordre international asiatique est donc plus proche de celui que connaissait l'Europe du XIXe siècle que de celui de l'atlantique nord au XXIe. Il suffit d'étudier la carte politique et économique de l'Asie pour saisir l'importance et la complexité de cette région. Elle comprend en effet un pays industriel avancé.

Le Japon, dont l'économie est plus puissante que celle de n'importe que l'état historique d'Europe ; trois pays d'envergures continentale, l'inde, la chine et la Russie, deux pays la Corée du sud et Singapour dont le niveau économique et technologique avoisine celui des états industriels avancés ; deux grands archipels : les philippines et Indonésie composés de milliers d'iles et contrôlant certaines de grandes voies maritimes ; la Corée du nord, un état « voyou » qui s'est engagé dans un programme de production d'armes nucléaires et de missiles à longue portée.

Une population largement musulmane est dispersée à travers le territoire péninsulaire et insulaire de la Malaisie et de l'Indonésie (cette dernière accueillie la plus importante population musulmane du monde). Enfin, il y a le Vietnam, qui a prouvé sa bravoure militaire et son nationalisme farouche au cours des guerres qui l'ont opposé à la France, aux Etats-Unis et à la chine, et ses deux voisins, le Laos et le Cambodge sur lesquels il exerce une forme de domination.

L'économie asiatique est de plus en plus importante pour celle des Etats-Unis et du monde en général. En 1996, l'Asie représentait 68 % des échanges commerciaux des Etats-Unis, les exportations américaines en direction de la chine ont augmenté au rythme annuel de 13% dans les années 1990, et les investissements américains dans ce pays ont triplé au cours de la même période. Cependant, si l'Asie fait partie intégrante de l'économie mondiale, elle ne dispose pas des structures régionales susceptibles d'atténuer les effets des turbulences de cette économie, et son seul pare-feu financier est la solidité de ses différentes économies nationales. Or la crise financière de 1997 a prouvé la vulnérabilité de ses systèmes économiques nationaux notamment de ceux de taille modeste ou moyenne aux fluctuations des taux d'intérêt, du cours des devises et des mouvements de capitaux spéculatifs, sur lesquels ces pays n'exerçaient pour ainsi dire aucun contrôle.

Il n'existe pas encore de bloc économique asiatique, malgré des propositions japonaises en ce sens et certains mouvements en faveur de la création d'une zone de libre échange asiatique, un projet soutenu par la chine et le japon. Si l'Asie ou les démocraties industrielles devaient essuyer une nouvelle grave crise financière, les pays asiatiques redoubleraient certainement d'efforts pour exercer un plus grand contrôle sur leurs destinées économiques et politiques en créant le pendant asiatique des systèmes régionaux existant.

L'existence d'un bloc asiatique hostile, qui associerait les états les plus peuplés du monde, d'importantes ressources et des populations qui sont parmi les plus travailleuses, craint à l'encontre de l'intérêt national américain. Il faut donc que l'Amérique maintienne une présence en Asie : elle doit avoir pour objectif géopolitique d'empêcher l'Asie de constituer une entité inamicale (ce qui risque fort de se produire sous la tutelle de l'une de ses puissances majeures) cette tache renvoie à la façon dont la grande- Bretagne s'est comportée vis-à-vis du continent européen quatre siècles durant, une politique que Winston Churchill a fort bien décri.

Pendant quatre cents ans, la politique étrangère de l'Angleterre a consisté à s'opposer à la puissance continentale la plus forte, la plus agressive, la plus dominatrice. Il faut voir dans ces quatre siècles des résolutions immuables au milieu de tant de changement de noms et de faits, de circonstances et de conditions, l'un des épisodes les plus remarquables passé de toutes les races, de toutes les nations, de tous les états et de tous les peuples.

PROBLEMATIQUE

Au XXIe, en poursuivant un objectif analytique en Asie, les Etats-Unis doivent faire face à un problème plus complexe. En Europe, l'équilibre des forces s'appuyait sur des états-nations dont la composition ethnique était relativement homogène (à l'exception de la Russie) ; or, parmi les grands états asiatiques (chine, Russie, inde, Indonésie), plusieurs possèdent des dimensions continentales et un caractère multiethnique.

L'équilibre européen était, d'un seul tenant, dans la mesure où tous les grandes états y participaient c'était en effet l'interaction de leurs alliances qui constituait cet équilibre ; c'est ainsi qu'une crise à propos de la Serbie dans les Balkans a été à l'origine de la première guerre mondiale. L'équilibre asiatique est beaucoup plus différencié et, partant, plus complexe.

En Europe deux guerres mondiales et l'insuffisance de l'état-nation européen face aux défis mondiaux ont en raison de l'équilibre des forces du XIXe siècle. Les pays d'Europe ne se considèrent plus mutuellement comme des menaces stratégiques, et l'alliance avec les Etats-Unis a permis de répondre aux dangers venus de l'extérieur.

A la différence de l'Europe, les pays d'Asie n'ont jamais reconnu de péril commun, car ils se font des idées fortes différentes de ce qui menace leur sécurité. Certains redoutent traditionnellement la Russie, d'autres appréhendent avant tout la Chine, d'autres encore s'inquiètent à l'idée d'une renaissance japonaise ; en Asie du sud - est. Certains voient dans le Vietnam le majeur. L'Inde et le Pakistan se craignent réciproquement jusqu'à l'obsession.

Dans leurs querelles régionales, les pays d'Asie ont moins hésité à recourir) la force que les pays européens assagis par l'hécatombe de deux guerres. Dès qu'un pays gagne en puissance, tous ceux qui sont en menace des veiller sur leur propre sécurité se livre à des ajustements compensatoires. D'où l'augmentation régulière des budgets de défense à travers toute l'Asie, malgré la fin de la guerre froide. Selon les estimations de british Aerospace, d'ici à 2010, les dépenses militaires des états asiatiques dépasseront celles de l'Europe occidentale et atteindront les deux tiers de celles des Etats - Unis.

Contrairement à l'Europe du XIXe siècle, l'Asie ne connait pas un équilibre de forces homogènes et uniques. Les vastes dimensions de cette région du monde et sa diversité culturelle et historique se sont associées pour créer deux équilibres stratégiques. Ainsi sommes-nous préoccupés à savoir : Les principaux acteurs de la complexité géopolitique d'Asie ? Qu'est ce qui fait que le japon cherche avant tout à indiquer l'influence de la chine ? Qu'est ce qui empêche aux Etats-Unis de définir une approche unique dans l'élaboration d'un ordre international pour l'Asie ? Quelle est l'ambition géostratégique des Etats - Unis en Asie ?

HYPOTHESE DU TRAVAIL

Le processus qui consiste à répondre d'une manière a priori aux questions posées dans la problématique. Est une étape sensible de la recherche scientifique, car offre un cadre d'explication et de compréhension des données. En Asie du nord-est, on a vu s'instaurer une interaction entre la Chine, le Japon, la Russie et les Etats - Unis avec un risque d'explosion dans la péninsule instable de Corée du sud. En Asie du sud - est, les principaux acteurs sont la Chine, le Japon, l'Inde, les Etats-Unis et l'Indonésie ; ils doivent s'efforcer de concilier leurs intérêts avec ceux du Vietnam, de la Thaïlande, de l'Australie et des Philippines. En outre, les rôles que jouent la plupart des pays d'Asie changent eux-mêmes constamment. Le Japon évaluant dans le sens d'une politique plus ouvertement nationale, il risque fort d'intervenir plus activement dans les deux équilibres stratégiques et de chercher avant tout à indiquer l'influence de la chine.

De même, l'inde apparait comme une puissance de premier plan et elle appelée à devenir de plus en plus présente en Asie du sud-est, rénovant ainsi avec la politique traditionnelle du Raj Britannique qui cherchait à dominer tout le territoire s'étendant de Singapour à Aden. Quant à la chine, elle ne remarquera pas de revendiquer un rôle politique à la mesure de sa puissance économique, croissante.

Tout cela explique les différences entre le système américain de sécurité en Asie et celui qui prévaut en Europe. Dans l'alliance atlantique, l'engagement de l'Amérique s'exprime à travers une forte présence militaire américaine, un commandement militaire intégré et un conseil permanent des ambassadeurs. En revanche, aucun mécanisme formel ne vient étayer le traité de sécurité mutuelle entre les Etats-Unis et le japon ; celui-ci ressemble d'avantage à une stratégie asiatique globale.

La présence militaire américaine aux philippines, qui a officiellement pris fin en 1942. Ne les a pas empêchées d'être membre du mouvement des pays non alignés. Il n'ya qu'en Corée du sud que les lignes sont tracées comme elles l'ont été en Europe ; mais les forces locales exercent une responsabilité bien supérieure à ce que l'on a pu observer le long du rideau de fer pendant la guerre froide.

En matière de sécurité, les pays d'Asie vivent simultanément dans deux mondes. S'agissant de l'équilibre des forces, ils se placent sous la protection de l'équilibre global assuré par l'Amérique. Dans le même temps, ils sont nombreux à définir de non-alignement qui évite tous biens politiques officiels avec les Etats-Unis et leur laisse même toute latitude pour s'associer à des politiques destinées à affaiblir l'hégémonie prétendue de l'Amérique.

La convergence des ces élément empêche les Etats - Unis de définir une approche unique dans l'élaboration d'un ordre international pour l'Asie. En Europe, les Etats-Unis ont poursuivre une double stratégie à la fois militaire et politique : La création d'une alliance militaire destinée parer la menace soviétique, d'une invasion, associée à in soutien systématique des institutions démocratiques qui les a conduits à encourager le redressement économique de l'Europe, puis l'intégration européenne.

Aucune de ces stratégies n'a jamais été pleinement applicable en Asie. La géostratégie américaine consisterait de demeurer l'arbitre des affaires du monde et d'empêcher l'émergence d'une puissance asiatique susceptible de mettre en danger les intérêts des Etats-Unis dans la région. Cela se trouve consigné dans le grand dessein géopolitique des Etats-Unis pour la grande région du proche et Moyen - Orient, qu'eux considèrent comme le centre des enjeux de grandes puissances.

CHOIX ET INTERET DU SUJET

Notre choix et l'intérêt sur ce sujet est basé sur le souci de produire un travail scientifique estimé excellent. Ce choix et intérêt situent deux points essentiels : Sur le plan technique, l'intérêt de ce sujet réside dans le fait qu'étant étudiant finaliste du premier cycle universitaire, a le devoir de produire un travail scientifique appelé travail de fin de cycle, pouvant confirmer le conflit de cursus et le mérite du diplôme couronne de son parcours. Tout travail de ce genre doit demeurer de la conciliation entre la théorie apprise en matière de recherche scientifique et la pratique de confection d'un travail scientifique.

En dépit de produire un travail attestant la fin du cycle, le choix est lié à la portée des scientifiques, une autre grille de lecture de la complexité géopolitique d'Asie à cette période où les nouveaux pays industrialisés envahissent presque tous les domaines économiques internationaux. C'est vraiment le souci de produire une oeuvre scientifique, un outil et cadre unitaire d'étude fournie sur les ambitions géopolitiques des Etats-Unis sur la région asiatique et la volonté des états de cette région à demeurer les maitres de leurs destins.

Sur le plan pratique, le constat que nous avons eu à faire sur le redressement de la situation économique des principaux états asiatiques, constitue l'intérêt par excellence de ce sujet. Il nous sera alors utile de produire un travail pouvant aider peut soit-il, les gouvernants africains qui ont toujours fait preuve d'incompétence en matière de gestion de la chose publique.

Nous avons remarqué que malgré la présence des capitaux étrangers, mais les états d'Asie ont su s'en sortir du sous développement. Ce qui pas aussi important pour les états d'Afrique puisque l'état c'est d'abord une volonté politique et cette volonté est une volonté de puissance.

Méthode et technique utilisées

La méthode est l'ensemble de démarche que suit l'esprit pour découvrir et démontrer la vérité dans la science((*)1).

Dans le cadre de notre travail, la méthode que nous allons utiliser est la méthode dialectique. Elle est la mieux indiqué et le plus complète en sciences sociales qui nous aideront à comprendre la situation de dialectique. Or est une situation est dite dialectique lorsqu'une réaction spécifique d'un objet d'opposition existe entre divers éléments((*)2).

Méthode dialectique

Cette méthode explique les faits en opposition, les phénomènes en conflit. C'est pourquoi nous avons opté pour elle à fin d'expliquer les faits qui opposent deux acteurs de relations internationales et qui peuvent avoir des intérêts divergents, pour comprendre la nature de relations entre la chine et le japon. Le Pakistan et l'inde au sujet de cachemire, il faudra emprunter la méthode dialectique pour arriver à l'appréhension des différents intérêts qui entre en jeu dans cette région. Car la course aux intérêts nationaux n'est pas seulement engagé entre les asiatiques eux-mêmes, mais il ya aussi certaines puissances occidentales à l'occurrence des Etats-Unis qui a supplanté la grande Bretagne dans cette région au monde.

Cette méthode nous sera d'une importance ; car sans elle, l'appréhension de la complexité géopolitique asiatique, son explication nous serait difficile. L'approche systématique nous aidera aussi pour interpréter les intérêts des grandes puissances en Asie et expliquer leurs oppositions.

Les techniques sont des outils mis à la disposition de la recherche et organisé par la méthode dans le but d'atteindre une solution à un objet de recherche. Elles sont limitées en nombre et moyens utilisés pour collecter les données((*)12)

Au cours de notre travail, nous allons utiliser la technique documentaire qui nous servira de base de toutes les données ayant un trait particulier à l'objet de notre étude.

La technique documentaire

Cette technique nous a été utile dans la récolte des données. Elle concerne la descente à la bibliothèque pour s'acquérir des données des autres acteurs précédents sur le sujet. Etant donné que l'autosuffisance est presque improbable dans la rédaction d'un travail scientifique, il suffit de descendre alors dans les bibliothèques et cybercafé pour confronter les réalités du temps et des réalités rapports, mais aussi confronter la réalité de données personnelles avec les données des autres. C'est pratiquement la technique documentaire qui nous aidera d'être éclairés sur certains sujets, pour les confronter avec réalité de notre objet de recherche.

DELIMITATION SPATIO - TEMPORELLE

Tout sujet de travail scientifique doit se situer dans le temps et dans l'espace pour éclairer les lecteurs sur la période et la contrée étudiée, de peur de tomber dans une généralité lui envoyant dans une gloutonnerie livresque spécifier un thème dans un lieu précis et lui donne une période précise est une grande étape et un grand éclaircissement du sujet à traiter, est une facilité au lecteur de situer les informations acquises par le chercheur. Mais notre sujet est limité dans le temps et dans l'espace.

Sur le plan spatial, notre sujet a comme espace l'Asie du sud-est et l'Asie du nord-est, puisque c'est dans cette partie du continent asiatique que se trouve les états qui déterminent la ligne de conduite du continent sont aussi des principaux acteurs politiques de l'Asie parmi ces pays nous avons : l'Inde, le Pakistan, la Chine, le Japon, la Corée du sud, la Thaïlande, le Singapour, l'Indonésie. Tandis que sur le plan temporel nous allons prendre la période de 1997, où la plupart de nouveaux industrialisés ont été confronté par la crise financière, et une autre situation qui a retenu notre attention sur cette contrée c'est les assais nucléaires de l'inde et du Pakistan en 1995 au sujet du cachimine. Le temps d'arriver de cette recherche est l'an 2001, car suite à l'adhésion de la chine à l'organisation mondiale du commerce et l'action menée par les Etats - Unis d`Amérique avec l'appuie de certains pays asiatiques pour démontrer le réseau Al Quaida soupçonné d'être le comandataire des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats - Unis.

DIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction générale et la conclusion, notre travail sera constitué de trois chapitres dont le premier porte sur les généralités se basant sur la définition de concepts et expliquant de point capables de provoquer l'équivoque.

Le deuxième chapitre, cherche à expliquer la complexité géopolitique de l'Asie en établissant les relations qui existent entre le Japon, la Chine, la Corée du sud et les Etats - Unis d'Amérique qui sont devenu le maitre de jeux dans la région d'Asie. Le dernier chapitre de sa part, est la matière principale de notre travail se basant sur la possibilité que le monde soit dirigé par une asiatique à l'occurrence la Chine.

CHAPITRE I : LES CONSIDERATIONS GENERALES

Dans ce chapitre, il sera question d'aborder les différentes notions fondamentales ayant trait avec l'objet de notre étude. Il expose ensuite les données permanentes de la complexité géopolitique de l'Asie du Sud-Est, nous allons   passer en revue la montée en puissance de la chine et les différentes stratégies Américaines pour empêcher le leadership chinois dans cette région. Tandis que dans l'échiquier international Asiatique, il y'a certaines puissances potentielles de ce continents manifestant une haine viscérale à l'égard de la puissance Américaine. Elles dénoncent la présence militaire Américaine dans leurs territoires.

I.1 : REGARD SUR LES CONCEPTS DE BASE

Définir les concepts signifie rendre compréhensible les termes provoquer l'Ambiguïté de la lecture. Il est toujours important dans la vision globale des relations internationales, d'appréhender les concepts propres pouvant éclairer et faciliter la compréhension de notre objet d'étude. Dans le cas de notre dissertation, il sera fait allusion aux concepts ci-après : Dessein, géopolitique, géostratégie, enjeux, politique internationale.

I.2. DESSEIN

Selon le dictionnaire Larousse, le Dessein est l'idée que l'on forme d'exécuter un objet ou quelque chose, c'est aussi un mode déterminé suivant lequel on se propose de la réaliser. En d'autres termes, le Dessein veut tout simplement signifier, un désir, une détermination, une disposition, une idée, une intention, une pensée, une prétention, un propos, une résolution, une visée, une volonté vue, entreprise.

L'organisation Atlantique Nord, est l'instrument de Dessein de la politique Américaine au proche et Moyen - Orient, Biyoya, s'inspirant de Gonnelle, définit le Dessein comme un projet important susceptible d'entraîner des conséquences importantes dans un domaine de la vie internationale((*)13).

I.1.2. GEOPOLITIQUE

La géopolitique est une méthode explicative qui met en relation les facteurs de la puissance étatique, la politique internationale et l'environnement géographique. C'est dans la pensée occidentale, après la formation des Etats modernes, que ce sont développés les les analyses sur les causes de la richesse et de la puissance des nations. Dans ce cadre, la géographie cesse d'être une simple description du monde. Et se tourne vers les problèmes soulevés par les relations du pouvoir et de l'espace.

H. Mackinder, construit une interprétation de l'évolution de l'humanité é fondée sur les variations climatiques et sur l'affirmation du caractère déterminant d'une zone centrale (Heartland) située dans les steppes de l'Asie centrale de la Sibérie, cette zone-pivot terrestre est opposée aux aires maritimes. La politique internationale serait un combat de longue durée entre ces deux zones, car pour les géopoliticiens classiques, l'Eurasie (c'est une région ou zone qui n'est ni tout à fait Européenne, ni tout à fait Asiatique. En tant que telle, il s'agit d'une zone intermédiaire entre l'Europe et l'Asie) demeure le centre des enjeux de grandes puissances. La ou Mackinder a parlé de coeur de l'ile mondiale dans sa théorie du pivot. Géographie de l'histoire, Nicolas Spykman se préoccupe de la stratégie Américaine dans la politique internationale. Il affirme l'importance d'un Rim land qui englobe toute la périphérie du Hearland. Ce Rim land est constitué par l'Asie méridionale et le sous continent Indien, le moyen et le Proche - Orient ; l'Europe occidentale : il serait l'enjeu de la lutte entre les Etats-Unis et soviétique.

La géopolitique n'éclaire pas de manière identique toutes les situations. L'analyse géopolitique présuppose que les rapports internationaux entre états sont fondés sur la confrontation, la concurrence et l compétition. Elle est donc un savoir stratégique qui peut utilement contribuer au choix des alliances, à la prévision des crises, à la conduite de la Guerre((*)14)

Lorsqu'il s'agit de maintenir la paix et la sécurité internationales de développer la coopération entre les Etats, La géopolitique au sens classique présenté ci-dessus n'est gère opératoire : une géopolitique et une géostratégie de la paix restent à construire. La connaissance des rapports entre les problèmes stratégiques (militaires et autres) et les facteurs géographiques conduit à l'émergence de la géostratégie.

I.1.3. GEOSTRATEGIE

La géopolitique ne se confond pas avec la géostratégie, par ce que celle-ci est une stratégie de l'action qui se sert de la géopolitique pour définir et atteindre les objectifs fixés par le pouvoir politique. L'analyse géostratégique se construit sur l'idée générale des relations internationales qui n'existent que lorsque les Etats s'associent autour du principe de l'équilibre des forces, pour résoudre les conflits et aussi autour de la réalité, de la scène et de la vie internationale faite des plantes (Etats) géantes, jeunes et aussi rampantes. Le système international contraint les Etats à construire leur statue internationale d'acteurs des relations internationales. La construction de cette stature internationale est un impératif de puissance ou pouvoir international, par ce que la scène internationale conditionne et oblige les Etats à travailler à se donner un rang ou à jouer un rôle((*)15).

La géostratégie, participe à la théorie de la croissance politique des états, le passage de la jeunesse à l'âge adulte pour tout état s'effectue par l'accès à la civilisation de l'indépendance nationale grâce à l'autonomie de la défense et à la diplomatie aux mains libres. L géostratégie est donc une modalité de la gestion stratégique des intérêts ou des nécessités géopolitiques. Elle contribue au choix des alliances, à la prévision des crises et à la conduite de la Guerre.

L'analyse géostratégique impose son rôle dans la prévention, la gestion et la résolution des crises. Elle étudie aussi les stratégies des conquêtes de l'enjeu d'un contexte stratégique. L'importance prise par les armements nucléaires en général et les armes de destruction massive en particulier, 'intérêt porté à la question des armes nucléaires.

Ou de non prolifération de non prolifération des armes nucléaires et surtout l'influence exercée par l'équilibre de la terreur sur les diplomaties de paix des grandes puissances ont fait des relations internationales des relations stratégiques. Une politique Géostratégique cohérente pour l'Amérique sur la région d'Asie du sud-est serait celle destinée à éviter l'apparition d'un concurrent capable de dominer cette région et défier l'Amérique et mettre en cause les intérêts américains.

I.1.4. ENJEU

L'enjeu est un élément d'une valeur indispensable, il est difficile de l'objectif, du résultat ; l'enjeu peut être défini comme tout ce qui peut avoir une incidence sur l'ensemble des intérêts ,préoccupations, besoins, attentes, contraintes et risques ressenties par les acteurs dans un jeu ((*)16)

Il faut remarquer qu'un enjeu n'est jamais clairement défini, il est évolutif parfois intangible, relatif par rapport au temps et aux circonstances. L'enjeu détermine le niveau de volonté à de motivation des acteurs du jeu international. Ce son les enjeux qui déterminent le comportement des Etats dans la politique internationale.

I.1.5. POLITIQUE INTERNATIONALE

La politique internationale est une politique étrangère des intérêts stratégiques dont l'intelligence d'exprime à travers les stratégies et manoeuvres diplomatiques((*)17)

Les relations internationales fondent la politique internationale sur le socle de l'Etat qui est au stade actuel de la civilisation la plus forte expression du profond besoin d'ordre et de sécurité des peuples. La politique internationale c'est aussi ce qui détermine aujourd'hui le cours de l'histoire et façonne à des titres divers ; le destin de tous les peuples ; c'est dans les rapports entre Etats, plus largement dans les interactions entre sociétés nationales, que se jouent en partie la vie individuelle et des communautés politiques. Tous les Etats trouvent leur origine dans la politique internationale puisque la Guerre ou la diplomatie ont présidé à leur formation, déterminé, leurs frontières, influencé l'évolution de leur régime.

Le lien entre la diplomatie et la stratégie résulte de celui d'entre la politique et la Guerre. Aucun pays, n'est en mesure de vivre en autarcie, et tous, à des titres divers, sont forcés d'assurer leur protection militaire ou de planifier le développement de leur économie en misant sur des alliances((*)18).

Sur des échanges commerciaux, sur des rapports monétaires et financiers avec le reste du monde. La politique internationale consiste à étudier l'impact du système international sur le destin des Etats.

II.2 : PROBLEMATIQUE GEOPOLITIQUE DE L'ASIE DU SUD - EST

La région de l'Extrême - Orient à une importance capitale pour les grandes puissances surtout pour les Etats unis d'Amérique qui se croit devenue l'arbitre des affaires du monde. Pendant la poussée soviétique dans cette partie de l'Asie, les Etats-Unis étaient dans une démarche de redéfinir la carte géopolitique de cette contraste en faisant savoir à ses concurrents qu'ils avaient un périmètre géostratégique que l`union soviétique avait l'obligation de respecter ceux qui affirment que la politique asiatique de l'Amérique devrait suivre le modèle de la guerre froide, la chine jouant le rôle de l'union soviétique, feraient bien de se souvenir de tout cela. On cherche en vain en Asie les conditions politiques et strategiques permettant de tracer une ligne d'un même coté faisant obstacle à une provocation majeure de la chine((*)19).

Toute tentative en ce sens, affirmée ou tacite, produirait un résultat contraire à l'effet souhaité les pays amis, choisiraient très probablement une position médiane, entrainant l'isolement progressif des Etats-Unis dans la région tout en encourageant le nationalisme et le neutralisme asiatique. Quoiqu'il soit en soit, aucun pays de l'environnement politique de la région, pas même l'Australie, pourtant résolument démocratique ne prendrait le risque de provoquer un affrontement avec la chine ou avec toute autre grande puissance au nom de la démocratie.

Le Japon s'est doté d'institution démocratique au lendemain de la deuxième Guerre mondiale, en adaptant ses usages aux convictions des forces d'occupation ; Malgré la solidité actuelle de ces institutions, aucun parti ou dirigeant japonais n'est disposé à les propager dans d'autres parties de l'Asie, ne fut ce que par ce que les autres pays de l'impérialisme japonais. La Corée du sud considère son alliance avec les Etats-Unis comme le moyen de préserver son indépendance, tout en encourageant la réunification coréenne. Malgré le caractère Démocratique de ses institutions dont elle a toutes raisons de s'enorgueillir, la Corée du sud ne même pas une politique étrangère, ne dictée pas les principes wilsoniens. Craignait davantage, le japon démocratique que la chine autocratique, la Corée du sud ne participera certainement aucune croisade qui viserait à modifier la structure interne d'un Etat asiatique, quel qu'il soit, et moins encore de la chine, dont-elle a besoin pour faire contre poids, à la Corée du Nord, au japon et à la Russie((*)20)

S'il est difficile d'appliquer à l'Asie du sud - est les expériences de l'alliance atlantique, les Etats-Unis, ne devraient pas pour autant renoncer ou y réaliser leurs Desseins géopolitiques et stratégiques en un sens, les conditions sont mêmes plus favorables en Asie qu'elles ne l'étaient en Europe au début de la Guerre froide. L'Inde, le Japon, la Chine, et la Russie sont assez puissantes individuellement pour résister à l'agression de n'importe lequel de leurs voisins, et ils le seront plus encore s'ils s'associent avec d'autres Etats asiatiques menacés. Par ailleurs, la Corée du sud, le Viêtnam et l'Australie ne se laisseraient certainement pas faire par quelque agresseur que ce soit. Le défi Géopolitique lancé à chacun des grands pays asiatiques, chine comprise, n'est pas tant de conquérir des pays voisins que d'empêcher ces derniers de s'associer contre lui. La pire hantise du japon est devoir se renforcer le géant chinois, les inquiétudes que les Desseins japonais et russes inspirent expériences en sens((*)21).

La frontière entre la chine et l'inde fait l'objet des litiges depuis cinquante ans ; avant cela, elle était déjà contestée par la chine impériale et par les gouvernements Britanniques, de l'inde. Il arrive que cette réalité soit masquée par les rencontres entre dirigeants asiatiques, chinois et russes notamment qui proclamaient un partenariat stratégique afin de lutter contre le spectre d'une hégémonie Américaine. Aussi sincères que soient leurs inquiétudes concernant la domination américaine, les sommets ne sauraient abolir les réalités géographiques et stratégiques traditionnelles. La longue frontière entre la chine et la Russie, très faiblement peuplée du coté russe, est perméable par nature et elle a été tout au long de l'histoire. Aucun de deux pays ne fera confiance à la bonne volonté durable de l'autre pour assurer la sécurité de cette frontière, malgré l'irritation commune causée actuellement par la prétention hégémonie des Etats-Unis pour que la chine et la Russie s'engagent dans une alliance plus intime, il faudrait que l'Amérique leur fasse subir des brutalités incessantes, une perspective tout à fait invraisemblable ; on peut appliquer la même analyse aux relations de n'importe quel autre Etat d'Asie avec les Etats-Unis. Aucun, pas même le Vietnam, n'a rien à gagner à nouer des relations plus étroites avec n'importe quel adversaire asiatique des Etats-Unis qu'avec Washington. Tel est l'avantage relatif de l'Amérique et la clé du maintien des différents équilibres asiatiques((*)22)

II.2.1. L'HOSTILITE DES PUISSANCES ASIATIQUES VIS - A - VIS DES ETATS-UNIS D'AMERRIQUE

Dans l'échiquier international asiatique, il y a certaines puissances potentielles de ce continent qui manifeste toujours une haine viscérale à l'égard des Etats - Unis, suite aux attitudes de l'Amérique lorsqu'il s'agit de protéger ses intérêts. Ces Etats considèrent les Etats-Unis comme la puissance la plus contre révolutionnaire que le monde n'ait jamais connu. L'Amérique devrait s'efforcer de préserver des relatons de coopérations avec l'ensemble des pays d'Asie et d'éviter de mener une politique dictée par l'hypothèse d'une hostilité intrinsèque de toutes les grandes puissances asiatiques, Tant que celles-ci n'en ont pas donné la preuve.

Les Etats-Unis seront ainsi en mesure d'apporter un soutien décisif lorsque celui-ci sera nécessaire, les autres Etats seront moins tentés de se réfugier dans la passivité ou de jouer l'Amérique contre un adversaire qu'elle aurait elle-même, elle-même contribue à créer. En même temps, les Etats-Unis doivent se montrer implacables dès que l'équilibre des forces ou les intérêts nationaux de l'Amérique est effectivement menacé. Le respect des droits de l'homme restera bien sur un élément majeur de la politique étrangère des Etats-Unis, quelque soit leur président. Cette préoccupation procède de l'identité même des américains((*)23)

Et-elle affectera les décisions gouvernementales, chaque fois qu'il est prudent de le faire. A cet égard, les dirigeants asiatiques feraient bien de prendre au sérieux les valeurs de l'Amérique et d'éviter de compromettre des relations dont dépendent si largement la stabilité de l'Asie du sud-est et la paix dans le monde. Aujourd'hui, le développement du volume du commerce transpacifique dépassa celui du transatlantique, c'est les Etats-Unis qui se trouvent au centre de toutes ces manoeuvres stratégiques, l'Asie du sud-est d'une importance capitale pour les Etats-Unis ; mais il se pose un problème celui de la limitation de l'hégémonisme américain dans cette région puisque l'Amérique est dans une démarche d'empêcher l'émergence d'un leadership fort en Extrême-Orient, ou les Etats qui prétendent assurer des responsabilités internationales se trouvent aussi, dans cette région. La chine qui continue à réaliser de progrès spectaculaires dans plusieurs domaines, ne se soumet plus aux diktats des Etats-Unis et manifeste des ambitions Géopolitiques qui va au- delà de la région d'Extrême-Orient ; mais, le japon veut conserver sa place de pole d'attraction de tous les Etats de cette région, en développant les relations commerciales avec la chine et d'autres pays sud asiatiques. Dont-il fait tout à demeurer le seul maitre, tandis que l'histoire nous apprend que avant l'émergence du japon moderne, à la fin du XIX siècle, aucun Etat asiatique n'avait pu contester la prééminence de la chine en Asie. L'empire du milieu (chine) ne souciait pas de l'équilibre asiatique dans la mesure où il symbolisait lui-même cet équilibre. Ce pendant, après le temps de crise que le destin de la chine était confronté, le japon appris de l'ascendance dans cette région, mais aujourd'hui le réveil de la chine a nourri les craintes du japon et donne un nouvel élan à ses considérations stratégiques ; c'est suite à cette lutte au leadership que les Etats-Unis maintiennent leur engagement en Asie symbolisé par la présence militaire américaine en Asie((*)24).

Si le japon et les Etats-Unis définissent de concerter leur politique, le développement de la puissance militaire autonome du japon sera à la fois limité et définie par un contexte stratégique, et il aura des effets beaucoup moins inquiétants sur l'équilibre de l'Asie du sud-est.

II.2.2. LA QUESTION DE L'EQUILIBRE STRATEGIQUE DE L'ASIE DU SUD - EST

Depuis la participation du Japon à la première et deuxième Guerre mondiales, l'Extrême-Orient a connu de sérieux problèmes liés à sa sécurité, lorsque le japon considérait toute cette région comme sa zone de sa co - prospérité, l'équilibre de la région n'existait plus, chaque Etat cherchait à se rallier à une grande puissance occidentale ou soviétique pour s'assurer de la sécurité((*)24).

Au lendemain de la seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis mu par le souci d'endiguer la poussée soviétique en Asie du sud-est étaient dans l'obligation de nouer un réseau de partenariat ou d'alliance avec la plupart de ces Etats, cela était symbolisé par la présence militaire Américaine au japon, aux philippines, en Corée du sud, sur l'ile de Taïwan qui est une province séparatiste de la chine soutenue par les Etats-Unis et qui occupait le siège permanent de la chine au conseil de sécurité des nations-unies jusqu'en 1971.

La Guerre froide a laissé des conséquences réelles sur l'équilibre stratégique de cette région, car jusqu'à présent les autres Etats de l'Asie suite à l'omniprésence américaine dans leurs territoires ne savent pas leur statue internationale, surtout sur le plan militaire. Aujourd'hui, la plupart des Etats asiatiques, leurs budgets, de défense a augmenté d'ici à l'an 2010, les dépenses militaires occidentale et pourront atteindrent les deux tiers de celles des Etats-Unis. Cela, se justifie par la volonté de sortir du carcan dans lequel les Etats-Unis les a placés ; sur le plan stratégique, cette région se place sous la protection asiatique par les Etats-Unis, l'Asie ne connait pas un équilibre du forces homogènes et unique comme l'Europe du XIX siècle.

Dans notre deuxième chapitre, nous allons aborder la modification des rapports de forces en Asie du sud-est, pour arriver à expliquer la complexité Géopolitique de cette région, car ce n'est que dans une perspective stratégique que nous pouvons découvrir les Desseins Géopolitiques et Géostratégiques des Etats - Unis en Asie du sud - est.

CHAPITRE II : LA MONDIALISATION DES RAPPORTS DE FORCES EN ASIE DU SUD - EST

Dans ce chapitre, nous allons focaliser notre attention sur la nature des rapports de forces Asie du sud-est suite au bouleversement géopolitique opéré par l'émergence des nouveaux pays industrialisés. Il sera ensuite question d'aborder le chaudron des civilisations qui existe en Asie et la suprématie chinoise en Extrême - Orient. En dernier lieu, nous nous pencherons sur les efforts que la diplomatie américaine déplore pour maintenir sa présence militaire dans cette région et empêcher l'émergence des puissances concurrentes en Asie du sud-est.

I : L'ASIE EST LE CHAUDRON DES CIVILISATIONS

Pendant les siècles qui ont connu la prépondérance de l'occident, les relations internationales importantes étaient en fait un jeu inventé par lui, auquel jouaient seulement les grandes puissances occidentales, plus la Russie au XVIII siècle et le japon au XX siècle. C'est en Europe surtout que les grandes puissances se déchirent ou s'entendaient entre-elles, et pendant la guerre froide, la principale ligne d'affrontement entre les superpuissances restaient le coeur de l'Europe. Après la fin de la guerre froide, les relations internationales qui comptent se jouent sur un terrain bien particulier : L'Asie, notamment l'Extrême-Orient, l'Asie est le récipient des civilisations. Rien qu'en Extrême - Orient, on trouve des sociétés qui appartiennent à six civilisations : Japonaise, chinoise, orthodoxe, bouddhiste, musulmane et occidentale, plus l'hendouisme en Asie du sud.

Les états phares de quatre civilisations : le Japon, la Chine, la Russie et les Etats - Unis, sont des acteurs de poids en Extrême - Orient, l'Inde joue également un rôle majeur en Asie du sud, tandis que l'Indonésie, pays musulman, monte de plus ne plus en puissance.

En outre, l'Extrême - Orient comprend aussi plusieurs puissances moyennes aux ressources économiques de plus en plus grandes, comme la Corée du sud, Taïwan, la Malaisie, plus le Viêt-Nam qui a un gros potentiel. Cela donne au total une structure internationale très complexe, comparable par des aspects à ce qui existait en Europe au XVII et XIX siècle, avec toute la fragilité et l'instabilité qui caractérisent les situations multipolaires. C'est principalement ce caractère multipolaire et multicivilisationnel qui distingue l'Extrême-Orient de l'Europe occidentale et les différences économiques et politiques accroissent encore le contraste. Tous les pays d'Europe occidentale sont des démocraties stables qui ont une économie de marché et un haut niveau de développement économique. Au milieu des années quatre-vingt-dix, l'Asie du sud-est comprenait une démocratie stable, plusieurs démocraties jeunes et instables, quatre des cinq dernières dictatures communistes, plus des gouvernements militaires, des dictatures personnelles et des systèmes autoritaires à parti unique.

Le niveau de développement économique, de celui du japon et de Singapour à celui du Viêt-Nam et de la Corée du nord était très variable. On pouvait observerons tendance générale à la libération économique, mais aussi à peu près tous les systèmes économiques possibles, des l'économie dirigée en Corée du nord jusqu'au laisser-faire de Hong-Kong en passant par tous les mélanges entre contrôle public et liberté d'entreprendre.

II.1.1: LA SUPREMATIE CHINOISE EN EXTREME-ORIENT

En exerçant sa suprématie, la chine est parvenue à créer un ordre dans la région jamais l'Extrême-Orient n'a connue comme l'Europe occidentale de société internationale. Au XX siècle, l'Europe s'est unifiée par le truchement d'un réseau extraordinairement complexe d'institutions internationales : L'union Européenne, l'Ottan, le conseil de l'Europe, l'organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Rien de tel en Extrême-Orient, à part l'ANSEA, qui ne comprend aucune grande puissance, qui a échoué sur presque toutes les questions de sécurité et qui commence à peine à évoluer vers des formes très primitives d'intégration économique((*)25).

Dans les années quatre-vingt-dix, une organisation plus large a été créée : l'APEC, elle comprend les pays de la zone pacifique. Mais elle est encore plus faible que l'ANSEA. Aucune autre grande institution multilatérale réassemblée les principales puissances d'Asie.

Autre contraste avec l'Europe, les sources de conflit entre états sont légions en Asie du sud - est. La question de deux Corée et celle des deux chines sont évidemment bien connues ; ce sont toute fois des résidus de la Guerre Froide. Les différences idéologiques perdent aujourd'hui de leur signification et en 1995, les relations entre les deux chines se développaient, tout comme à un moindre degré, les rapports entre les deux Corées, la probabilité d'une Guerre entre chinois est plus élevée ; mais celle d'une Guerre entre coréens est faible ; mais elle reste limitée, sauf si les taïwanais renoncent à leur identité chinoise et créent officiellement à une république indépendante de Taïwan. Une explosion de violace entre les deux Corées et les deux chines reste possible ; mais, au fil du temps, leurs affinités culturelles devraient de plus en plus l'empêcher. Au début des années quatre-vingt-dix, l'Extrême-Orient était une « zone dangereux », « un sac de noeuds », une région ou avaient lieu « plusieurs Guerres Froides » et qui  « tournait le dos au futur ». Par contraste avec l'Europe occidentale, l »Extrême-Orient des années nonante est toujours en proie à des querelles ; les plus importantes opposent la Russie et le japon à propos des iles du nord, la chine, le Viêt-Nam, les philippines et même d'autres pays d'Asie du sud-est à propos du sud de la mer de chine. Les différents frontières entre la chine d'un coté et la Russie et l'inde de l'autre coté se sont atténués au milieu des années quatre-vingt-dix, mais ils pourraient resurgir, tout comme les visées chinoises sur la Mongolie. Il existe des mouvements insurrectionnels ou sécessionnistes, souvent soutenus par l'étranger, à mindamo, à outre, si la paix entre les états règne dans l'Extrême - Orient du milieu des années quatre - vingt - dix, ces cinquante dernières années des Guerres ont lieu en Corée et au Viêt-Nam et la principale puissance, de la zone, la Chine, s'est battue contre les américains et presque tous ses voisins, dont les coréens, les vietnamiens, les nationalistes chinois, les indiens, les Bétains et les Russes. E n 1993, selon les militaires chinois, la sécurité de la chine était menacée dans huit points chauds ; la commission militaire centrale chinoise jugeait « très sombres » les perspectives de sécurité en Extrême-Orient.

Le dynamisme économique, les querelles territoriales, les rivalités passées qui resurgissent, l'incertitude politique tout cela explique que les budgets militaires aient augmenté dans l'Extrême - Orient des années quatre-vingt et quatre-vingt dix forts de leur richesse nouvelle et, dans de nombreux cas, de leur population bien formée, les gouvernement Extrême - orientaux ont petit à petit remplacés leurs grandes armées populaires purement équipées par des forces plus réduites en nombre, mais plus professionnelles et aux technologies plus sophistiquées . Dès lors que l'engagement Américain en Extrême-Orient devient plus incertain, certains pays cherchent à devenir autonomes sur le plan de la sécurité((*)26).

Les états d'Extrême-Orient continuent d'importer des armes d'Europe, des Etats-Unis et de la Russie ; mais ils donnent la préférence aux technologies qui pourraient leur permettre de développer leur propre production d'avions, des missiles et d'équipements électroniques de pointe. L'industrie d'armement se développe au japon et dans les états chinois, la chine, Taïwan, Singapour et la Corée du sud. Dans la mesure où l'Extrême-Orient comporte beaucoup de zones côtières, l'accent a été mis sur les lanceurs et les forces Aériennes et navales. Il en résulte que des nations qui n'étaient au paravant pas capables de se battre entre elles, le sont en plus. Ce processus manque beaucoup de transparences, ce qui accroit encore la suspicion et l'incertitude ; alors même que les rapports de forces évoluent, chaque gouvernement ne peut aujourd'hui manquer de se demander qui sera son ennemi dans les dix-ans à venir et qui sera son ami, à supposer qu'il en ait un. La moitié en puissance de la chine a modifiée le rapport de force en Asie, du fait que les américains manquent du désir ou la capacité d'exercer pression sur les sociétés asiatiques, les Etats - Unis ont bien distingué les problèmes sur lesquels ils pouvaient agir de ceux sur lesquels il avait conflit ; même lors du tout dernier jeu olympique de Beijing 2008, la chine a pu faire face à toutes les pressions occidentales par rapport au question de droits de l'homme et la pression de manifestants tibétains. Face aux différentes menaces des boycotter les jeux olympics, la chine est restée ferme dans ses positions, et la réussite de ces jeux olympics a été un véritable coup de massive qu'elle venait de donner à ses détracteurs. La fin de guerre froide, les interactions de plus en plus nombreuses entre et l'Amérique et le déclin relatif de la puissance.

Américaine ont aussi fait ressortir au grand jour les divergences culturelles entre les Etats-Unis et le japon et les autres états d'Asie ; elles ont ainsi été plus fortes pour résister la pression américaine. La montée de la chine fait également émerger un défi nouveau pour les Etats-Unis ; les conflits entre ces sujets derniers et la chine touchent un nombre plus grand de sujets que ceux qui les opposent au japon : ils concernent les questions économiques, les droits de l'homme, le Tibet, le Taïwan, le sud de la mer de chine et la prolifération des armements ; sur presque toutes les questions politiques, les Etats-Unis et la chine ont en fait des objectifs divergeant.

Des conflits de pouvoir. La chine refuse d'admettre le leadership ou l'hégémonie des Etats-Unis dans le monde ; Les Etats - Unis refuse d'admettre le leadership ou l'hégémonie de la chine en Asie. Depuis plus de deux cents ans, les Etats-Unis s'efforcent d'empêcher qu'émerger une puissance dominante en Europe. Depuis presque cent ans, avec la politique de la «  porte ouverte » vis - à - vis de la Chine, ils procèdent de même en Extrême - Orient; pour faire. Ils se sont battus dans deux Guerres Mondiales et dans une guerre froide avec l'Allemagne impériale, l'Allemagne Nazie, le Japon, impérial, l'union soviétique et la Chine communiste. Les intérêts de l'Allemagne n'ont pas changé et Reagan et Bush n'ont fait que les rappels ; L'émergence de la chine comme puissance régionale dominante en Extrême - Orient, si elle se poursuit, est un défi posé aux intérêts vitaux Américains. La cause sous- jacente du conflit entre l'Amérique et la chine est à chercher dans leurs différences de fond sur la question de savoir quel doit- être l'équilibre de la puissance en Extrême - Orient.

II.1.2. LES GUERRES FROIDES AMERICANO-ASIATIQUES

A la fin des années quatre-vingt et au début de la dernière décennie du XX siècle, les relations entre les Etats - Unis et les pays d'Asie, sauf le Viêt-Nam, sont devenues de plus en plus conflictuelles ; L'aptitude des Etats - Unis à jouer un rôle dominant a décliné. Ces tendances ont été particulièrement nettes vis-à-vis des grandes puissances d'Extrême - Orient, de sorte que les relations des Etats-Unis avec la chine et le Japon ont suivi des chemins parallèles ; Les américains, tout comme les chinois et les japonais, parlent de Guerre Froide à propos des relations entre leurs pays. Ces courants simultanés ont commencé sous l'administration Bush et ont continué sous celle de Clinton. Au milieu des années nonante, les relations des Etats - Unis avec les deux grandes puissances asiatiques était «  tendues », et il est probable que cela ne cesse pas de sitôt((*)27).

Au début des années quatre-vingt-dix, les relations nippo-américains ont été agitées par des querelles portant sur toute une série de problèmes, dont le rôle du japon, dans la guerre du golfe, la présence militaire américaine au japon, l'attitude des japonais à l'égard de la politique américaine de droits de l'homme vis-à-vis de la chine et d'autres pays, la participation du japon à des missions de maintien de la paix, et surtout, sur des problèmes économiques, en particulier commerciaux. Parler de guerre commerciale est devenue un lieu commun. Les responsables américains, en particulier au sein de l'administration Clinton, ont exigé de plus en plus de concessions du japon, les responsables japonais ont résisté avec de plus en plus de force.

Les controverses commerciales nippo - américaines sont devenues de plus en plus vives et difficiles à résoudre. L'année 1991 a manqué le tournant de cette évolution ; chacun des pays a remplacé l'union soviétique dans le regard de l'autre pour la première fois, les américains ont classé le japon devant l'union soviétique au premier rang des menaces pour leur sécurité, et pour la première fois, les japonais ont classé les Etats-Unis avant l'union soviétique parmi les menaces contre leur sécurité.

A la fin de la Guerre Froide, les relations des Etats - Unis avec la chine se sont elles aussi durcées les conflits entre les deux pays, comme le disait Deng Xiaoping en septembre 1991, constituaient «  une nouvelle guerre froide », expression sans cesse reprise par la presse chinoise. Les responsables chinois dénoncent sans cesse les prétendues ingérences dans les affaires chinoises. Les autorités chinoises pensent que, de plus qu'ils sont devenues la seule superpuissance, les Etats-Unis s'efforcent d'exercer leur hégémonie, mais que leur force est en déclin et qu'elle a des limites. « Les forces hostiles occidentales, a décliné le président Jiang Zemin, en Aout 1995, n'ont pas encore abandonné leur projet d'occidentaliser et de deviser notre pays ». En 1995, il existait un large consensus chez les dirigeants et les universitaires chinois pour penser que les Etats-Unis s'efforcent de «Diviser territorialement la chine de la subvertir politiquement de la contenir stratégiquement »((*)28).

Ces accusations ne sont pas sans fondement ; les Etats-Unis ont permis au président de Taiwan de venir en visite, ont vendu cent cinquante F-16 à Taiwan, ont qualifié le Tibet de «  territoire souverain occupé », ont dénoncé les violations de droits de l'homme en chine, ont empêché Pékin d'organiser les jeux olympique de l'an 2000, ont normalisé leurs relations avec le viet-nam, ont accusé la chine d'exporter des composants d'armes chimiques en Iran, ont décidé des sanctions commerciales contre la chine pour la vente de missiles au Pakistan, ont menacé la chine de sanctions économiques tout en empêchant son admission au sein de l'organisation commerciale Mondiale. Chaque camp accuse l'autre de faire preuve de mauvais, foi : la chine, selon les américains, a violé les accords sur les exportations de missiles. La propriété intellectuelle et le travail en prison ; les Etats-Unis, selon la chine, ont violé les accords en laissant venir en Amérique le président Lee et en vendant des avions de chasses à Taiwan.

II : L'HEGEMONIE CHINOISE : EQUILIBRE ET SUIVISME

L'histoire, la culture, les traditions, la taille, le dynamisme économique et l'image de la chine : tout l'invite à assurer une position hégémonique en Extrême-Orient. Ce serait en tout cas le produit naturel de son développement économique rapide. La grande Bretagne, et la France, l'Allemagne, le japon, les Etats-Unis et l'URSS se sont engagés sur la voie de l'expansion extérieure de l'affirmation et de l'impérialisme, alors même on peu après qu'ils ont connu une industrialisation rapide et de forts taux de croissance. Il n'y a pas de raison de penser que la puissance économique et militaire de la chine ne produira pas les mêmes effets.

Pendant deux cents ans, la chine a dominé l'Extrême-Orient ; aujourd'hui, les chinois réaffirment de plus en plus leur intention de retrouver leur rôle historique et d'en finir avec le long siècle d'humiliation et de subordination que l'occident et le Japon. Leur ont infligé depuis que la Grande Bretagne leur imposa le traité de Nankin en 1842((*)29).

A ce début du troisième millénaire, la Chine a commencé a converti ses ressources économiques plus abondantes en puissance militaire et en influence politique ; son développement continue ce processus prendra des proportions importantes. A la fin des années nonante, la chine a redessiné sa stratégie militaire ; celui-ci privilégiait jusqu'alors la défense contre une invasion survenait au cours d'une Guerre majeure avec l'union soviétique. Désormais, elle met l'accent sur la puissance s'exerçant à la l'extrême de la région. En accord avec cette évolution, la chine a développé ses équipements navals, a acquis des avions de combat modernes à long rayon d'action, a développé son matériel de ravitaillement en vol et a décidé d'acquérir un avion de transport de troupes. Elle a aussi commencé des échanges croisés d'armes avec la Russie.

La Chine est en pusse de devenir la puissance dominante en Extrême-Orient. Le développement économique, extrême-oriental tourne de plus en plus autour d'elle. Il est alimenté par la croissance rapide du continent et des trois autres chines, ainsi que par l'action décisive des chinois d'origine pour développer l'économie de la Thaïlande, de la Malaisie, de l'Indonésie et des philippines. Plus menaçantes encore est la vigueur accrue avec laquelle elle exprime ses revendications sur le sud de la chine : elle a une présence militaire au long des philippines, elle a fait valoir ses prérogatives sur certaines réserves de gaz indonésiennes. La chine a aussi cessé d'admettre la présence militaire américaine en Asie du sud-est considéré comme sa zone d'influence et commencé à s'y opposer activement. De même bien que durant la guerre froide elle ait poussé le japon à se doter de forces militaires, dans les années qui ont suivi la fin de la guerre, elle s'est inquiétée du réarmement japonais. Agissant à la d'écarter les obstacles qui se dressent sur sa route pour acquérir la supériorité militaire dans la région. L'émergence de nouvelles grandes puissances est toujours déstabilisante et celle de la chine pourrait dépasser en cela tout autre phénomène comparable de la deuxième moitié du deuxième millénaire. « L'ampleur du bouleversement que la chine va entrainer dans le monde ».

Est telle qu'il faudra trouver un nouvel équilibre dans trente ou quarante ans. On ne peut prétendre que ce sera simplement un acteur important sur la scène mondiale((*)30).

C'est le plus grand acteur mondial dans l'histoire de l'humanité. Si le développement économique de la chine se poursuit dans les dix ans à venir et si elle préserve son unité face aux multiples velléités séparatistes, ce qui semble probable, les pays de l'Extrême - Orient devront réagir à l'affirmation de plus en plus forte du grand acteur qu'a connu l'histoire de l'Asie du sud-est. La chine présente toujours les Etats-Unis comme son principal ennemi ; les américains ont une tendance à empêcher que la chine n'accède à cette position hégémonique. Cela est conforme à la géostratégie américaine qui s'étant toujours souciées d'empêcher que d'actualité en Europe ; mais en Asie, cet objectif reste valide. En Europe occidentale, une fédération relativement lâche, liée intimement aux Etats-Unis d'un point de vue culturel, politique et économique ne menacerait pas la sécurité américaine. Une chine réunifiée, puissante et sure d'elle le ferait ; les américains ont-ils intérêts à se tenir prêt à entrer en Guerre pour empêcher la chine de dominer l'Extrême - Orient? Si le développement économique de la chine se poursuit, voila- qui devrait représenter le principal sujet de préoccupation pour les responsables de la sécurité américaine à ce début du XX siècle.

Si les Etats-Unis ne veulent pas arrêter la domination chinoise sur l'Extrême-Orient, ils devront réorienter leur alliance avec le japon pour ce faire, développer des relations militaires étroites avec les autres nations d'Asie, accroitre leur présence militaire en Asie et la puissance de feu qu'ils peuvent y transporter. Si les Etats-Unis ne veulent pas se battre contre l'hégémonie chinoise, ils devront renoncer à leurs visées universalistes, admettre leur moindre capacité à peser sur les événements de l'autre coté du pacifique. Le plus dangereux serait pour les Etats-Unis de ne pas se faire de choix clair et d'entrer en Guerre avec la chine sans s'être demandé si c'était pour la nation et sans s'y être Préparé pour se battre efficacement. En théorie, les Etats-Unis pourraient s'efforcer de contenir la chine en étant un rival secondaire si une autre puissance se comportait comme le raval primaire de la chine.

Le seul candidat possible est le japon et cela nécessiterait des changements importants dans la politique japonaise : réarmement intensif, acquisition d'armes nucléaires, compétition soutenue avec la Chine pour s'assurer le soutien d'autres puissances asiatiques.

II.1. LA MONTEE EN PUISSANCE DE LA CHINE : UNE MENACE POUR LA SECURITE DU JAPON

Face à la renaissance de la puissance chinoise en Extrême-Orient et dans le monde, le japon se sont en insécurité et ne craindrait sans doute pour participer à une coalition menée par les Etats-Unis contre la chine. Toute fois, il est peu probable qu'il devienne le rival primaire de la chine. En outre, les Etats-Unis n'ont guère paru désireux ni capables de jouer le rôle de rival secondaire puisque comme grande puissance, n'ont jamais été un rival secondaire. Etre une grande puissance implique un rôle subtil, changeant ambigu et parfois même cynique, cela peut nécessiter de changer de camps, de refuser de soutenir un état ou même de s'opposer à lui alors qu'il parait moralement bon d'après les valeurs américaines et de soutenir un état moralement mauvais. Même si le japon devenait rival primaire de la chine en Asie, la capacité des Etats-Unis à soutenir cet équilibre est sujette à caution. Les Etats-Unis sont bien plus capables de se favoriser directement contre une menace existante que de favoriser l'équilibre entre deux menaces potentielles((*)31).

La montée en puissance de la chine représente un défi majeur pour le japon et les japonais sont très divisés sur la stratégie à adopter. Le japon doit- il s'entendre avec la chine, à la faveur d'une sorte de troc, la chine gagnant la suprématie politique et militaire, et le japon la primauté économique ? Doit-il redonner sens et vigueur à l'alliance nippo-américaine pouvant tuer le coeur d'une coalition protectrice contre la chine ? Doit-il développer sa propre puissance militaire pour défendre ses intérêts contre toute incursion chinoise ?

Le Japon évitera sans doute aussi longtemps que possible de répondre franchement à ces questions. Pour faire contre poids à la chine, l'alliance nippo-américaine est essentielle. Nous pensons que le japon acceptera petit à petit de redéfinir cette alliance dans l'aptitude des Etats-Unis à maintenir leur présence en Asie et à combattre les effets de la chine pour accroitre son influence et dans l'aptitude des Etats-Unis et du japon à ressources ou que cela entraine des risques de Guerre. Idéalement, les dirigeants et le peuple japonais préféreraient en rester au schéma qui a prévalu depuis des années et rester sous la protection des Etats-Unis.

Ce pendant, plus l'engagement américain en Asie diminue, plus les forces qui réclament au japon la « Ré- Asianisation » du pays gagnent en vigueur, de sorte que les japonais finiront par tenir la domination nouvelle de la chine sur l'Extrême - Orient Japon pour inévitable. L'hégémonie de la chine atténuera l'instabilité et réduira les conflits en Extrême-Orient. Elle diminuera aussi l'influence américaine et occidentale dans la région et incitera les Etats - Unis à accepter ce qu'au cour de l'histoire, ils se sont efforcés d'empêcher : La domination d'une région clé du monde par une autre puissance. Dans quelle mesure cette hégémonie menace - t- elle les intérêts des autres pays d'Asie et des Etats-Unis ?

Tout dépend de ce qui se passe en chine même. La croissance économique engendre la puissance militaire et l'influence politique ; mais elle peut aussi stimuler l'évolution vers les formes politiques plus ouvertes, plus pluralistes, voix plus démocratiques. Cela s'est déjà produit en Corée du sud et à Taiwan.

L'Asie doit choisir entre l'équilibre des forces au prix de la Guerre et la paix garantie au prix de l'hégémonie. Les sociétés occidentales pousseront sans doute à l'équilibre des forces et au conflit ; mais l'histoire, la culture et les rapports de forces réelles montrent que l'Asie optera pour la paix et pour l'hégémonie.

II.2. LE JAPON ALLIE SUR DES ETATS-UNIS EN ASIE DU SUD - EST

En Extrême - Orient, c'est avec le japon que les Etats-Unis entretiennent les relations les plus importantes ; le Japon est un allié ; il abrite sur son territoire des bases militaires américaines ; son économie est de loin la plus puissante de toute l'Asie, et il conservera cette position au moins pendant les quinze ans à venir.

Il s'agit également d'un pays dont les impondérables culturels échappent largement aux américains. Les dirigeants américains se comportent en effet comme si la démocratie japonaise était un phénomène originel, comme si ses responsables obéissaient aux mêmes impératifs qu'eux, et comme si le d'assurances ? Les économistes américains, eux se répondent volontiers en diatribes contre les traverses de l'économie japonaise et au grand désarroi de leurs détracteurs américains, les japonais ont jusqu'à présent obstinément refusé d'appliquer les prescriptions de l'Amérique((*)33).

S'agissant de la sécurité commune, le japon est invité à assurer sa part du fardeau, en vertu d'une doctrine élaborée à Washington et présentée à Tokyo comme une vérité éternelle. Cette attitude a pourtant entrainé moins de contestation ouverte qu'en Europe contre la suprématie américaine, car le japon avait tout intérêt à accepter l'accumulation d'armement sur son sol et l'affirmation de sa fonction stratégique. Cela lui permet en effet d'attester davantage de son rôle international et d'accroitre son rayon d'action stratégique et politique, sans risquer de se voir reprocher de mener une politique Nationale agressive. Le dialogue stratégique, même dans la mesure où il implique l'Europe a été, au mieux, intermittente ; cela tient pour une part au fait que pendant les cinquante ans qui ont suivi sa défaite à l'issue de la deuxième Guerre Mondiale, le japon s'est concentré sur son redressement économique, abandonnant largement sa politique de sécurité aux Etats-Unis et pour une autre, aux traditions japonaises, qui cherchent à aboutir aux décisions par le consensus plus que par l'affrontement.

Contrairement à celle de la chine, la culture japonaise s'efforce moins de séduire les étrangers que les étreindre dans sa singularité envahissante, les obligent ainsi à se plier à ses exigences. Les institutions japonaises sont bien particulières et portent clairement de «  produit non destiné à l'exportation ». La chine, située au coeur d'un continent, a dû préserver son essence et son indépendance en manipulant les étrangers qui vivaient le long de ses frontières, et au besoin, en les soumettent par la conversion à sa culture. Le japon insulaire a choisi la démarche inverse. . Au cours des quatre siècles qui ont précédé son ouverture foncée vers l'ouest à la suite du traité signé avec le commodore Matthieu Perry en 1854, le japon avait opposé au monde extérieur un isolément étanche.

Sa tradition militaire s'est forgée à travers des conflits féodaux, sa structure intérieure s'est nourrie de l'orgueil suscité par sa singularité. En fait, le japon était si bien convaincu de son unicité qu'après l'arrivée de Perry, il n'a pas héritée à adapter ses institutions aux habitudes occidentales, certaines qu'il était de parvenir à préserver, malgré tout, sa spécifié. Il faut que la politique étrangère américaine s'efforce de nouer avec le japon des relations politiques plus diversifiées avant que sa force politique et militaire ne l'incite à prendre son autonomie.

A cette fin, les Etats-Unis doivent remplir deux conditions : Maintenir leur engagement en Asie symbolisé par la présence militaire américaine et redéfinir l'alliance américano-japonaise. Faute de présence militaire américaine en Asie, le japon manifestera une propension croissante à s'en remettre aux impulsions nationales en matière de politique étrangère et de sécurité.

En revanche, si le japon et les Etats-Unis définissent leur politique de concert, le développement de la puissance militaire autonome du japon sera à la fois limité et défini par un contexte stratégique, et il aura des effets beaucoup moins inquiétant de donner une nouvelle dimension au dialogue politique bilatéral et à la coordination des politiques étrangères ; et cela est vrai pour toute l'Asie.

Les relations américaines avec la chine ne manqueront pas de peser sur les relations américano-japonaises. Les relations sino-japonaises sont dominées par l'ambivalence jusqu'à l'émergence du japon moderne, à la fin du XXe siècle ; aucun état asiatique n'avait pu contester la prééminence de la chine en Asie. L'empire du milieu ne se souciait pas de l'équilibre, dans la césure où il symbolisait lui-même cet équilibre. Avant que Mao Zedong n'entreprenne d'unifier la chine, le japon moderne n'avait jamais affronté de concurrent permanent en Asie.

Mais le réveil de la chine a nourri les craintes du japon, et donner un nouvel élan à ses considérations stratégiques. A l'alliance où vont les choses en Extrême-Orient et dans l'ensemble du système international asiatique, il est tout à fait impérieux pour le japon d'affirmer une ligne d'action indépendante des Etats-Unis. Le salut du japon fasse à la montée en puissance de la chine dépend de sa capacité de mener une diplomatie aux mains libres.

Au demeurant, cherché à comprendre les équilibres géostratégiques du sud-est asiatique est un problème majeur dans la grille de lecture de la politique internationale post-guerre froide, les enjeux géopolitiques qui ont caractérisés cette région à la fin de la décennie nonante à modifier l'équilibre des rapports de forces dans l'Extrême-Orient, et a entrainé l'Amérique de redéfinir sa politique étrangère dans cette région et empêcher l'émergence de la chine qui représente un danger permanent pour les intérêts américains. C'est pourquoi, nous allons clore ce travail en cogitant sur le positionnement en marge de la puissance japonaise dans l'Asie du sud-est.

CHAPITRE : III LES EQUILIBRES STRATEGIQUES D'ASIE DU SUD - EST ET L'ENJEU JAPONAIS

Dans ce dernier chapitre de notre travail, notre réflexion va se focaliser sur l'importance stratégique que les Etats - Unis accordent à ses relations avec le Japon. En suite, nous aborderons aussi la question de la puissance économique japonaise qui confer à ce pays le statut d'une puissance civile et enfin, nous allons analyser la possibilité de voir le japon définir seul, sans le concours des Etats-Unis, sa politique de défense autonome, car aujourd'hui, la montée en puissance de la chine nourrie les craintes du japon, et permet un nouvel élan à ses considérations stratégiques.

III : LES RELATIONS STRATEGIQUES DES ETATS-UNIS AVEC L'EMPIRE DU SOLEIL LEVANT

Dans la région de l'Asie du sud-est, c'est avec le japon que les Etats-Unis entretiennent les relations le plus importantes. Le japon est un allié qui abrite sur son sol des bases militaires américaines. Son économie est de loin la plus puissante de toute la région de l'Extrême-Orient, et il conservera cette position au moins pendant les vingt-cinq ans à venir. Il s'agit également d'un pays dont les impondérables culturels échappent largement aux américains((*)25)

Les dirigeants américains se comportent en effet comme à la démocratie japonaise était un phénomène originel, dont les responsables obéissent aux impératifs qu'eux et comme si le japon avait constamment besoin de direction et d'assurances. S'agissant de la sécurité commune, le Japon est invité à assumer sa part de fardeau, en vertu d'une doctrine élaborée à Washington et présentée à Tokyo comme une vérité éternelle.

Cette attitude a pourtant entrainé moins de contestation ouverte en Europe contre la suprématie américaine, car le japon avait tout intérêt à accepter l'accumulation d'armements sur son sol et l'affirmation de sa fonction stratégique.

Cela lui permet en effet d'attester davantage son rôle international et d'accroitre son rayon d'action stratégique et politique, sans risques de se voir reprocher de mener une politique nationale agressive.

Contrairement à la chine, la culture japonaise s'efforce de séduire les étrangers que de les éteindre dans sa singularité envahissante, les obligeant ainsi à se plier à ses exigences. La chine, située au coeur d'un continent, a dû préserver son essence et son indépendance en manipulant les étrangers qui vivaient le long de ses frontières. Sur une ile sur peuplée, on ne dispose d'aucune profondeur stratégique ou psychologique permettant un conflit intérieur((*)26)

Sous l'effet de la défaite et des risques de la guerre froide, le japon avait en effet accepté de se placer sous la protection des Etats-Unis et de renoncer à son autonomie historique, tout en se livrant à une concurrence économique acharnée, il a subordonné sa politique extérieure et de sécurité à celle des Etats-Unis. Tant qu'une seule puissance, l'union soviétique, menaçait véritablement la sécurité du japon, les conceptions japonaises et américaines en la matière ont par suivre des voies parallèles ; mais cette situation a peu de chances de s'éterniser.

L'importance politique, le potentiel économique et la puissance militaire de la Corée du sud et de la chine ne cessent de s'accroître. La Corée du nord s'affirme comme un acteur à part entière à la suite d'actions entreprises par Séoul, Washington et pékin, sur lesquelles le japon n'a pas été informé du tout((*)27).

III.1.LA VOLONTE JAPONAISE DE CONSRUIRE SES PROPRES CAPACITES DE DEFENSE

Dans le contexte de l'après guerre froide, les responsables japonais qui ont une approche à long terme ne croiront par un instant que les Etats-Unis continueront éternellement à se ranger à leur point de vue dans l'analyse du rapport de forces existantes. Washington se répandra évidemment en délégation, aussi bruyantes que sincères.

Mais ce genre d'assurances perd beaucoup de sa crédibilité quand la première mesure de toute nouvelle administration américaine consiste à annoncer une révision de la politique existante, quand les querelles commerciales s'enveniment et que les décisions majeures touchant l'Asie sont unilatéralement prises par Washington, souvent à la suite de pressions politiques intérieures.

Ce n'est pas sans raison que le budget de la défense japonaise n'a cessé de s'accroître régulièrement et qu'il atteint déjà le deuxième rang mondial.

Dans le domaine politique, le japon essaiera certainement de recouvrer une importante liberté d'action. L'ampleur et la nature de l'autonomie japonaise par rapport à la politique extérieure et de sécurité américaine dépendront de l'aptitude des deux pays à instaurer un dialogue politique et stratégique plus équilibré. Il faut que la politique étrangère américaine s'efforce de nouer avec le japon des relations politiques plus diversifiées avant que sa force politique et militaire ne l'incite à prendre son autonomie((*)28).

A cette fin, les Etats - Unis doivent remplir deux conditions : maintenir leur engagement en Asie symbolisé par la présence militaire américaine et redéfinir l'alliance américano-japonaise. Faute de présence militaire américaine en Asie, le japon manifestera une propension croissante à s'en remettre aux impulsions naturelles en matière de politique étrangère et de sécurité. En revanche, si le japon et les Etats-Unis définissent leur politique de concert, le développement de la puissance militaire autonome du japon sera à la fois limité et défini.

Par un contexte stratégique, et il aura des effets beaucoup moins inquiétants sur le reste d'Asie. C'est pourquoi, il convient de donner une nouvelle dimension au dialogue politique bilatérale et à la coordination des politiques étrangères. Les relations américaines avec la chine ne manqueront pas de peser sur les relations américano-japonaises.

Les relations sino - japonaises sont dominées par l'ambivalence. Jusqu'à l'émergence moderne, à la fin du XIVe siècle, aucun état asiatique n'avait pu contester la prééminence de la chine en Asie. L'empire du milieu ne se souciait pas de l'équilibre asiatique, dans la mesure où symbolisait lui-même cet équilibre.

A la fin de la décennie nonante, la stratégie japonaise devait tenir compte de deux éventualités contradictoires : la désintégration de la chine à la suite de son impuissance à faire face aux conséquences de la modernisation, et la puissance croissante de la chine en cas de réussite de cette modernisation.

L'importance que le japon attache à ces objectifs apparait clairement dans les modèles de ses investissements en Asie :

Ceux-ci dessinent une ligne autour de la chine, depuis Taïwan jusqu'au Viêtnam et à l'Ouzbékistan, ce qui devrait lui permettre d'endiguer ou d'influencer le pouvoir chinois, en fonction des circonstances. Sans doute de telles considérations ont-elles également incité le japon à consentir des prêts à l'Asie du sud-est lors de la crise financière de 1997, end épit de sa propre stagnation économique((*)29).

Si le japon a l'impression que les Etats-Unis ont provoqué un affrontement avec la chine, l'alliance américano-japonaise sera mise à rude épreuve, et le japon fera tout son possible pour trouver une échappatoire. L'existence de bonnes relations avec la chine ou du moins de relations dans lesquelles l'Amérique n'apparait pas comme un fauteur de crise est une condition essentielle de la vitalité de l'alliance américano-japonaise.

III. 1.2. LA PERTE D'INFLUENCE JAPONAISE SUR L'EQUILIBRE REGIONAL

La politique à l'égard de la Corée est un autre problème épineux. Il est peu de sujets aussi sensibles pour le japon. N'ignorant rien des ressentissent coréens liées aux dix à cinquante années d'occupation japonaise, les dirigeants japonais savent fort bien que la politique étrangère coréenne fera tout son possible pour éviter de subir de nouveau, la domination japonaise en Asie du sud - est.

En même temps, le japon tient, pour des raisons de sécurité, à ce que la Corée ne se lie pas à une autre grande puissance asiatique. Il s'inquiète également de la concurrence économique toute récente de la Corée du sud, sans parler de sa diplomatie de plus en plus affirmée et même de ses liens avec les Etats - Unis (bien qu'il admette rarement cette dernière préoccupation).

C'est ainsi que le Japon même une politique à double détente. D'un coté, il souhaite que les troupes américaines restent en Corée pour garantir l'équilibre asiatique ; par ailleurs, leur retrait rendrait plus difficiles, sur le plan intérieur, le maintien de base américaines au japon, ce qui ferait naitre une nouvelle série de problèmes de sécurité à la fois. D'autre part, il cherche à préserver se propre influence su la péninsule coréenne.

Adoptant une attitude ambivalente à propos de l'unification coréenne en raison de la concurrence économique et politique croissante qu'exercerait une Corée réunie (dont la politique étrangère, de surcroit, ne manquerait pas de nourrir des soupçons à l'égard des motivations japonaises), le japon contribue à la survie économique de la Corée du nord en autorisant les transferts de fonds de la diaspora coréenne établie sur son sol.

Dans le même temps, le potentiel nucléaire de la Corée du nord et la présence de missiles qui, en cas de réunification, viendraient gonfler l'arsenal coréen encouragent le réarmement japonais, le développement d'une défense antimissile et le maintien d'une option nucléaire personnelle((*)30).

En 1993, un journaliste a demandé au premier ministre Kiichi Miyazawa sicle Japon accepterait la présence d'un potentiel nucléaire nord-coréen. Il a répondu avec une brièveté forte inhabituelle pour un japonais : « non ». Que voulait-il dire ? Que le japon lancerait une offensive diplomatie ? Qu'il pourrait prendre des mesures de représailles ? Le cas échéant, quelle en serait la nature ? Que le japon se doterait de sa propre capacité nucléaire en cas d'échec de s autres mesures ? Toutes ces questions n'ont probablement pas encore trouvé de réponses dans les sphères gouvernementales au japon, ni dans un quelconque accord avec les Etats - Unis.

Mais de deux choses l'une ; le moment venu, ces réponses interviendront dans le cadre d'une stratégie commune entre les Etats-Unis et le japon, ou par l'affirmation de la part du japon, d'une ligne d'action indépendante. Les relations entre les nations asiatiques présentent la plupart des caractéristiques de l'équilibre des forces européennes du XXe siècle. Toute augmentation de force importante chez l'une déclenchera presqu'à coup sur une manoeuvre de rééquilibrage de la part des autres ? Si les nations de l'Asie du sud-est intègrent actuellement dans leur bloc (l'ASEAN) un Vietnam qu'elles redoutaient tant jusqu'ici, c'est principalement pour contre balancer la chine et le japon. Et, c'est aussi pour cette raison que l'ASEAN demande aux Etats - Unis de rester engagés dans la région.

III. 1.3. LA PUISSANCE JAPONAISE CONCURRENCEE PAR LA CHINE ET LA COREE

La Corée du nord et la chine augmente leur potentiel militaire, et la fraction la moins atteinte de la puissance militaire soviétique étant stationnée en Sibérie, les responsables de la politique à long terme du japon ; ne tiendrons pas indéfiniment pour acquis l'absolue concordance des intérêts américaines et japonaises.

En outre, quand toute nouvelle administration américaine entame son mandat en annonçant une réévaluation des politiques existantes (ou du moins en laissant entendre qu'elles vont se modifier), et lorsque l'affrontement sur les questions économiques devient la règle et non plus l'exception, il est difficile d'affirmer que les intérêts de la politique étrangère américaine et japonaise concordent absolument((*)31).

Et puis, tout était de cause, le japon regarde le continent asiatique dans une perspective différente de celle de l'Amérique pour des raisons autant géographiques qu'historiques. Aussi, son budget de défense a-t-il suivi une courbe ascendante jusqu'aujourd'hui, où il est devenu le troisième du monde, peut-être le second à la qualité des investissements réalisés, compte tenu des difficultés internes de la Russie ; Curieusement, la solidité des relations nippo-américaines formera le revers des rapports sino-américains. Malgré de grandes affinités avec la culture chinoise, le japon a été partagé entre l'admiration et la crainte, entre le désir d'amitié et le besoin de dominer. La proximité sino-américaine inspire au japon la tentation de se dissocier des Etats-Unis dans l'idée, sinon de renforcer son influence sur la chine, du moins de ne pas le réduire en collant de trop près à l'exemple américain.

En même temps, une approche purement nationale risquerait d'être protégée par pékin comme l'expression des visées hégémoniques du japon. De bonnes relations entre l'Amérique préalable est nécessaire à de bonnes relations sino-japonaises. C'est un triangle qu'aucune des parties ne peut quitter sans courir un risque considérable ; c'est aussi une source d'ambigüité qui incommode les Etats-Unis, car elle va à la l'encontre de la tendance américaine à classer clairement les nations en amies ou en ennemies.

Aujourd'hui, le leadership japonais est concurrencé par d'autre pays émergeants de la région. Le japon a perdu son influence régionale et n'a plus les moyens pour conditionner l'avenir des principaux états de l'Extrême - Orient.

III. LE RISQUE DE DESENGAGEMENT AMERICAIN A L'EXTREME - ORIENT : LE JAPON POSITIONNE EN MARGE

Sur une très grande partie de son histoire, l'Asie du sud-est a été soumise au leadership d'un pays qui assurait la stabilité et la sécurité régionale, la chine, dans le cadre d'un ordre politique et économique assez lâche.

L'inuption des puissances occidentales en Asie au XIXè siècle a mis fis à cette «  pax sinica » et l'ère de l'instabilité a commencé pour l'Asie du sud-est. Une fois le « gâteau chinois » partagé entre les puissances occidentales, il y avait en effet un vide dans lequel s'est engouffré le japon qui a été tenté de bâtir sa fameuse » sphère de coprospérité » qui en fait a profondément((*)32).

Vaincu à l'issu de la seconde guerre mondiale, le japon s'est de nouveau détourné de l'Asie du sud-est, c'est-à-dire ce que l'occident appelle Etats-Unis et un modèle de puissance économique, financière et commerciale. Le désengagement américain en Asie au sortir de la guerre du Vietnam et l'effondrement de l'union soviétique ont laissé un vide de sécurité en Asie. Le japon, troisième puissance économique mondiale, derrière les Etats - Unis et l'union européenne, aurait vacation à la remplir, mais en a-t-il les moyens et l'intention ? La problématique de la puissance régionale et du nationalisme est assez récente au regard de l'histoire du Japon. Contrairement à la Chine qui se décrit comme « l'empire du milieu », le Japon a toujours eu conscience depuis l'époque des Tang (XIIe siècle) où il avait envoyé des ambassadeurs en chine, de sa position à la périphérie. Il se référait par rapport au centre, avant le XIXe siècle la chine, à partir du XIX siècle l'Europe ses velléités expansionnistes se heurtaient au fait que les japonais avaient toujours un sentiment très fort de leur insularité et que leur seul centre d'intérêt est le japon lui-même. Et son expansionnisme dénué de toute valeur universelle, a profondément déstabilisé l'Asie du sud-est au lieu de l'unifier((*)33).

III.2.1.LA ZONE DE COPROSPERITE OU L'INSTAURATION DE L'IMPERIALISME NIPPON

Le début de l'impérialisme japonais remonte donc à l'échec des occidentaux à coloniser l'Asie du sud-est, tout entière, avec la victoire du japon en 1905 contre la Russie. Devant le vide laissé par le repli de l'influence de la chine colonisée, le japon s'est transformé en puissance impérialiste et s'est donné pour objectif d'instaurer une zone de coprospérité en Asie du sud, c'est-à-dire que l'occident appelle Asie du sud-est. Ce fut là la deuxième tentative d'unification de la région après celle, réussie, par la chine. En 1942, le japon avait étendu son empire jusqu'à la Mandchourie au nord, aux indes néerlandaises, au sud, aux iles kisha et Taiwan à l'est, à la Birmanie anglaise à l'ouest. L'occupation japonaise, menée par une armée aux méthodes quelques peu britanniques et une police politique le kampétai, qui n'avait rien à envier à son homologue allemande de l'époque, ont rapidement montré aux peuples de la sphère qu'il s'agissait d'une colonisation aussi voire plus dure que celle des occidentaux, où il ne s'agissait absolument pas d'aider les peuples asiatiques à se développer.

Au contraire, l'obligation faite aux sujets coloniaux de se tourner tous les jours en direction de Tokyo pour saluer l'empereur montre bien que le Japon était profondément dénué d'universalité et que son occupation n'avait même pas les prétextes philanthropiques de la colonisation occidentale.

L'occupation japonaise a donc laissé de profondes tensions en Asie, en installant l'idée d'un japon essentiellement impérialiste er expansionniste, image qu'il ne possédait pas au paravent((*)34).

La défaite japonaise de 1945 suivie du désarmement par les chinois et les britanniques des troupes japonaises occupantes, et de leur évacuation, ont mis fin à la sphère de coprospérité. Pour corseter les Ambitions d'un japon perçu en occident, en grande partie à tort comme expansionniste par essence, de nombreuses limites ont été imposées à la puissance. La constitution japonaise rédigée, come celle de m'Allemagne par les autorités d'occupation américaine et adoptée en 1946, interdit au japon, dans son article 9, de posséder des forces armées, qu'elles soient terrestres, maritime ou aériennes, et de recourir au droit de belligérance((*)35).

Le principe d'origine très strict a été interprété de manière plus souple en 1952 lors de la création de «  forces de maintien de la paix » rebaptisées « forces d'auto défense ».Toute fois, si le gouvernement japonais s'autorise à maintenir «  une capacité de défense minimale nécessaire à la défense de l'archipel », les exigences du respect de l'esprit pacifique de la constitution lui interdisent théoriquement et avant tout l'acquisition d'armes offensives (missiles, ou bombardiers stratégiques porte-avions) ; mais aussi le droit à l'auto-défense collective, l'envoi des FAD à l'étranger avec emploi de la force.

La sécurité du japon, comme on peut le constater, dépend donc entièrement du pacte bilatéral de sécurité conclu entre le japon et les Etats-Unis, qui placent le japon sous le parapluie nucléaire américain. D'autre part, les japonais ne semblent pas être pressés de retrouver une influence autre qu'économique en Asie. Ils répugnent au dialogue direct avec les pays d'Asie du sud : le japon n'appartient pas à l'ASEAN ; le dialogue se fit toujours via Etats-Unis, par exemple au sein de l'APEC. En fait, le japon ne s'envisage qu'assez peu comme une puissance asiatique et préfère penser en terme de front pacifique avec les Etats-Unis, ou alors se penser au niveau mondial avec les Etats - Unis et l'union européenne.

C'est en retour à l'idéologie japonaise précède l'impérialisme puisque au paravent le japon ignorait l'aie du sud pour n'avoir de relations qu'avec la chine et que le japon meiji avait proclamé très nettement sa volonté de « quitter l'Asie pour aller vers l'occident ».

L'Asie du sud, en dehors du japon et de la chine sanctuarisés, a connue une profonde instabilité pendant la guerre froide avec de nombreux conflits, comme celui de Corée, ceux d'Indochine puis du Vietnam. Le retrait américain des affaires asiatiques après la guerre du Vietnam et l'effondrement de l'URSS, laissant un vide de sécurité dans la région((*)36).

Le japon parait donc être un bon candidat naturel pour assurer la stabilité de la région et de fait, il parait prêt à réintégrer le jeu régional.

III. 2. 2. DE NOMBREUSES MENACES DEMEURENT DEVANT LA PUISSANCE JAPONAISE

Le Japon a lancé l'idée d'intégrer la chine dans l'ensemble régional en encourageant la multiplication de liens d'interdépendance économique, la participation au forum de sécurité régionale comme l'ARF (Asean régional forum), la multiplication des liens bilatéraux et multilatéraux, y compris la défense. Si le japon, en réaffirmant le traité de sécurité qui le lie aux Etats-Unis, a montré qu'il n'entendait pas modifier sa constitution, comme l'avait laissé sous-entendre des responsables militaires, ou laisser prévoir des actions telles que le lancement d'un porte-aéronefs en1997, pour développer ses forces armées.

En revanche, il a mis en oeuvre une réorientation des FAD. De nombreux problèmes demeurent encore non résolus dans les relations entre le japon et chacun des pays d'Asie du sud ? Avec la Corée et les pays de la péninsule indochinois, il demeure le contentieux des « femmes de réconfort », c'est-à-dire des femmes contraintes à la prostitution dans les camps de l'armée japonaise pendant l'occupation , ce problème demeure non résolu depuis la guerre et empoisonne jusqu'à ce jour les rapports entre le japon et ces pays.

Si le vietnam ne semble pas voir conservé d'antipathie particulière à l'égard du japon, la Corée du nord demeure une menace, car en 1998, elle a procédé à un tir de missile qui a survolé le japon. De manière générale, tous les pays qui ont subi l'occupation japonaise.

Se méfient du japon et ne semblent pas être prêts d'accepter l'idée d'un leadership japonais autre qu'économique encore moins à accepter de le voir responsable de la sécurité collectif En outre, l'hypothèse de l'armement nucléaire du japon ne semble pas totalement irréaliste. Les dirigeants japonais ont plusieurs fois laissé sous-entendre qu'ils n'excluaient pas de passer au nucléaire militaire, si la Corée se réunifiait et qu'elle devenait nucléaire.

Evidemment, la nucléarisation du japon rencontrerait de nombreux obstacles, parmi les quels l'opposition du peuple japonais au nucléaire, la révision de l'article 9 de la constitution, la violation des traités internationaux et l'accord de Etats-Unis. Si le japon devenait une puissance nucléaire, cela entrainerait une prolifération immédiate en Asie du sud et déstabiliserait profondément la région. De ce fait, la méfiance contre le japon empêche celui-ci de mener une véritable politique de puissance en Asie.

CONCLUSION

Longtemps considéré comme enjeu de second plan, l'océan indien est devenu un foyer potentiel de tensions internationales. Au triangle stratégique de la guerre froide Etats-Unis - chine qui dominait les relations internationales, les années 1990 ont substitué un nouveau triangle. Cet espace est devenu l'objet du jeu d'influence entre Etats-Unis - chine et inde.

Ce triangle stratégique est asymétrique et marqué par un rapport d'inégalité en raison de la superpuissance américaine, bien que les trois acteurs détiennent le feu nucléaire.

Les Etats-Unis commencent à considérer que l'inde pourrait être un des pivots de leur stratégie en Asie du sud. En effet, les Etats-Unis ont plus que jamais besoin de nouveaux partenaires pour surveiller et stabiliser ce qu'ils appellent l' « arc d'instabilité » allant du Moyen-Orient à l'Asie du sud-est en passant par l'Asie centrale et l'océan indien.

Dans ce triangle stratégique, la complexité de la relation sino-américaine pèse de tout son poids, car la question de Taïwan et le programme nord-coréen du nucléaire en font des questions sensibles qui marginalisent l'inde c'est pourquoi la ligne d'action de new Delhi consiste à empêcher la réapparition d'un front sino-américain, c'est-à-dire d'une nouvelle bipolarité opposant deux grandes puissances comme URSS et Etats-Unis autrefois.

D'autre part, les chinois savent qu'il est important de développer des relations étroites avec l'inde pour empêcher un alignement indo-américain. C'est la raison pour laquelle les deux pays ont multiplié les exercices militaires en commun et surtout les relations commerciales qui étaient restées relativement modestes ; mais progressent rapidement (18 milliards de dollars 2008). New Delhi a aussi intérêt à s'assurer m'amitié de la chine, afin de ne pas tomber dans la dépendance exclusive vis - à - vis des Etats - Unis.

Enfin, chinois et indiens ont une vieille conception commune qui vise à créer un monde multipolaire afin de contrecarrer la superpuissance américaine. Pour calmer les inquiétudes indiennes, Washington a accélérée depuis 2005 son partenariat a

L'inde est bien consciente qu'elle est le maillon faible de ce triangle stratégique, elle sait que l'évolution de la relation sino-américaine est toujours le paramètre déterminant du triangle. Par ce qu'elle le sait, elle louvoie entre les deux, au grand bénéfice.

L'Asie du sud-est, ou « angle de l'Asie », entre la chine et les Etats-Unis, l'inde et l'Australie, est un carrefour des civilisations et des colonisations redevenu un nouvel enjeu. C'est un ensemble considérable qui s'est construit sur des civilisations rurales et des comptoirs étrangers, toujours visité par une vigoureuse tradition de piraterie

Cet ensemble de péninsules et d'archipels «  poses sur l'eau » a attiré tour à tour les indiens, les chinois, les arabes, les portugais, les espagnols, les néerlandais, les britanniques, les français, les américains et, pour finir, même les soviétiques. Aujourd'hui les réserves halieutiques, les gisements d'hydrocarbures et le positionnement stratégique font de la région un ensemble géopolitique sensible, particulièrement en ce qui concerne les détroits et les passages obligés.

BIBLIOGRAPHIE

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II. DOCUMENTS

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2. LA VISION NUCLEAIRE NORD COREENNE

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3. DEBAT, A, « VOL AU DESSUS D'UN NID de faucons 

4. internationale n° 99 printemps 2003

5. BIYOYA, M, PH, GEOPLITIQUE, L1 R.I, UPN, 2008 inédit

6. BIYOYA, M, PHGEOSTRATEGIE, L2, R.I, UPN, 2008 inédit

TABLES DES MATIERES

INTRODUCTION 1

PROBLEMATIQUE 3

HYPOTHESE DU TRAVAIL 5

CHOIX ET INTERET DU SUJET 7

Méthode et technique utilisées 8

Méthode dialectique 8

La technique documentaire 9

DELIMITATION SPATIO - TEMPORELLE 10

DIVISION DU TRAVAIL 11

CHAPITRE I : LES CONSIDERATIONS GENERALES 12

I.1 : REGARD SUR LES CONCEPTS DE BASE 12

I.2. DESSEIN 12

II.2 : PROBLEMATIQUE GEOPOLITIQUE DE L'ASIE DU SUD - EST 17

CHAPITRE II : LA MONDIALISATION DES RAPPORTS DE FORCES EN ASIE DU SUD - EST 24

I : L'ASIE EST LE CHAUDRON DES CIVILISATIONS 24

II.1.1: LA SUPREMATIE CHINOISE EN EXTREME-ORIENT 26

II : L'HEGEMONIE CHINOISE : EQUILIBRE ET SUIVISME 32

II.2. LE JAPON ALLIE SUR DES ETATS-UNIS EN ASIE DU SUD - EST 38

CHAPITRE : III LES EQUILIBRES STRATEGIQUES D'ASIE DU SUD - EST ET L'ENJEU JAPONAIS 42

CONCLUSION 56

* (1) VERNAGEN, B, Lexique du cours de méthode de travail, Unikis

* (2) PINTO et GWAWISTZ, Méthode de recherche en science sociales, Dalloz

* (12) GOUNELLE, M, La vie internationale, Dalloz, Paris, 1995, P. 89

* (13) LACOSTE, Y, La géopolitique mondiale, Fayard, Paris, 2005, P. 109

* (14) LUTWAK, E, Le paradoxe de la stratégie, Seuil, Paris, 1998, P. 89

* (15) LUKIANA, M, « Pratique de négociation », L2, R.I, U.P.N, 2009, P. 27

* (16) KSSINGER, H, Diplomatie, Fayard, Paris, 1996, P. 87

* (17) SENARCLENS, P, Politique internationale, Odile Jacob, Paris, 2004, P. 99

* (18) MOREAU, PH, Question régionale, Seuil, Paris, 2003, P.153

* (19) MOREL, H, La géopolitique d'Asie, Fayard, Paris, 2003, P. 95

* (20) KISSINGER, H, La nouvelle puissance Américaine, Fayard, Paris, 2004, P.128

* (21) MOREAU, H, op - cit, P. 99

* (22) BRZENZISKI, Z, Echiquier international, Fayard, 2001, P.99

* (23) ZAKI, L, Ordre mondial relâché, Fayard, Paris, 1995, P. 89

* (24) KISSINGER, H, op - cit, P. 175

* (24)

* (25)

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* (27)

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* (33) .MOREAU, PH, Question régionales, Seuil, Paris, 2004, P.90

* (25) MOREAU, PH, Questions régionales, Seuil, Paris, 2004, P. 90

* (26)KISSINGER, H, La nouvelle puissance Américaine, Seuil, Paris, 2004 P.99

* (27) BRZENZISKI, Z, Le grand échiquier international, Seuil, Paris, 2001, P.99

* (28)LACOSTE, Y, La géopolitique du monde, Fayard, Paris, 2005, P. 90

* (29) BERNARD, L, La géopolitique de la chine, Seuil, Paris, P. 90

* (30) BRZENZISKI, Z, op - cit, P. 103

* (31) KISSINGER, H, La diplomatie, Fayard, Paris, 1996, P. 89

* (32) CHAUPRADE, A, Géopolitique constantes et changements, Seuil, Paris, 2003, P. 89

* (33) HEISBOURG, F, L'épaisseur du monde, stock, Paris, 2000, P. 105

* (34) DUROSELLE, J, Histoire des relations internationales, Seuil, Paris, 1997

* (35) CHAUPRADE, A, op - cit, P. 93

* (36) BROWN, C, La vision Am&ricaine, Fayard, Paris, 2000, P.98






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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe