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Realisation des spots publicitaires télévisuels par la direction des relations publiques de l'ORTB: évaluation et propositions pour une innovation

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par Jean-Phillipe Erick ABRAHAM
Université d Abomey Calavi - Maitrise professionnelle 2009
  

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B- LES MÉTHODES ET LES ÉTAPES DE LA CRÉATION

PUBLICITAIRE EN TÉLÉVISION

1- Les méthodes de la création publicitaire

La création publicitaire ne relève pas des sciences exactes. C'est dire qu'on ne peut pas a priori garantir les résultats qu'on pourrait obtenir d'une campagne publicitaire. Il y a toutefois des principes à respecter et des méthodes publicitaires qui peuvent permettre d'obtenir de bons résultats. La créativité est une exigence dans la conception publicitaire.

1.1- Principe à l'usage des annonceurs et des publicitaires

Les bons annonceurs font de la bonne publicité. Faire de la publicité, c'est accepter mettre les moyens. C'est en effet, une erreur de croire que le publicitaire, à lui seul, a la responsabilité de la qualité de la création publicitaire. Le rôle de l'annonceur est déterminant car c'est lui qui détermine largement les conditions de la création et qui en fin de compte choisit. Deux conditions principales doivent être réunies par l'annonceur pour une bonne création publicitaire notamment :

- savoir poser le problème ;

- donner au publicitaire des moyens et des délais convenables et savoir décider.

1.1.1- Bien poser le problème : le briefing

La première étape dans la création publicitaire est le « briefing clients » sur le problème de l'annonceur et les objectifs qu'il poursuit. Le rôle du publicitaire est d'en savoir plus en posant à l'annonceur des questions judicieuses. Il y a souvent dans le briefing tout ce qui est nécessaire pour faire une bonne campagne mais il faut savoir y dénicher l'élément catalyseur de la campagne. Parfois le briefing n'est pas clair. Il est vague ou flou ou au contraire très directif et sans nuance. Il est le reflet de ce qui se passe chez l'annonceur.

Parfois il n'y a pas du tout du briefing. Le publicitaire doit tout faire pour établir le dialogue avec l'annonceur ou trouver avec lui ce qu'il faut dire sur son produit et qui déclenchera l'achat du consommateur. Un annonceur a toujours quelque chose d'intéressant à raconter sur son produit, sur lui-même, sur son entreprise. Il faut savoir le lui faire dire en le questionnant. Tout en étudiant scrupuleusement le briefing, les différents documents, et interview mises à disposition, le publicitaire se doit de vivre personnellement avec le produit ou le service en question.

Il doit savoir le regarder, l'acheter, l'utiliser plusieurs fois, et l'observer sur les lieux même de la distribution, se faire sa propre opinion avant d'enregistrer celle des autres consommateurs, producteurs ou de l'environnement. Ce regard personnel du publicitaire est important puisque, de lui, peut naître une grande idée. Après cet exercice, le publicitaire doit se plonger et se replonger dans ce qu'il a de connaissances accumulées sur le produit, sa fabrication, son histoire. Quand il s'agira de remplir la feuille d'idée, rien ne doit apparaître inutile. Tout est important. Le publicitaire ne devra surtout pas hésiter à demander des informations complémentaires si cela s'avère nécessaire car après, il serait trop tard et il aurait perdu l'occasion de faire une grande campagne publicitaire.

1.1.2- Donner au publicitaire des moyens et des

délais convenables et savoir décider.

La création publicitaire obéit à trois principaux types de contraintes que sont : la réglementation, les moyens financiers et le temps. Du point de vue de la réglementation, il est fait obligation par exemple d'indiquer sur les spots publicitaires pour les cigarettes que leur consommation est dommageable pour la santé humaine.

Par rapport aux limites budgétaires, il faut des moyens financiers raisonnables pour permettre une bonne création. Le coût de la production des messages est de plus en plus élevé et il est important de tenir compte de cette contrainte pour obtenir de bons résultats.

Il y a aussi des contraintes que l'on s'impose souvent par manque d'organisation. Ainsi, par exemple, on ne se donne pas souvent le temps nécessaire pour développer entièrement les différentes phases indispensables à la création. On doit plutôt assimiler la découverte des idées à un processus inductif qui procède par bond et retourne en arrière et dans des directions inattendues. La création publicitaire se caractérise aussi par des périodes d'inactivité apparentes que le spectateur peut assimiler à des piétinements, des blocages dans l'avancement normal des travaux. Les procédures habituelles pour optimiser l'emploi du temps en le découpant en des séquences bien définies apparaissent complètement inappropriées à l'acte créatif.

1.2- La créativité

La créativité a deux fonctions essentielles :

- elle permet à la publicité d'être remarquée, et donc d'être mémorisée ;

- elle construit de la préférence et génère une réponse de la part du public et crée l'adhésion.

Il n'y a pas de méthodes rigoureuses pour trouver des idées nouvelles surtout les bonnes. Certes, il existe des techniques dites de créativité comme par exemple le brainstorming. Elles sont essentiellement utilisées pour trouver des idées de nouveaux produits ou pour rechercher des noms de marque, mais rarement pour la conception des messages publicitaires.

1.2.1- L'élaboration du message publicitaire

L'expression « création publicitaire » est l'acte de créer ou de faire exister ce qui n'était pas jusque là. Et par essence même, elle est le produit de l'imagination. Cependant elle est fortuite car le plus souvent c'est le fruit d'une réflexion partiellement construite.

Ainsi, la création publicitaire est le fait ou l'action qui consiste à élaborer ou à concevoir des messages véhiculés sur les consommateurs de divers biens et services. En d'autres termes, c'est l'acte d'élaboration et de conception des messages publicitaires que l'entreprise veut transmettre sous forme des slogans, images, représentations, etc. L'influence de la publicité sur les ventes n'est pas seulement fonction du montant des sommes engagées, mais également de la manière dont elles sont utilisées, et en particulier du contenu et de la forme du message choisi pour la campagne publicitaire. L'élaboration d'un message peut être décomposée en trois phases :

v sa conception ;

v son évaluation ;

v son exécution.

1.2.1.1 - La conception

Le message doit être élaboré tant dans son contenu que dans sa structure, son format et sa source. Dès que la cible est identifiée et que l'on a obtenu la réponse attendue, il est recommandé au responsable marketing d'élaborer un message qui réponde aux objectifs assignés. A ce niveau, il se pose quatre problèmes à savoir :

- celui du contenu du message (que dire ?) ;

- celui de la structure du message (comment le dire sur le plan logique ?) ;

- celui du format du message (comment le dire symboliquement ?) ;

- et enfin celui de la source du message (qui doit le dire ?).

1.2.1.1.1- Le contenu du message

Le message est ce qu'il faut dire correctement pour provoquer la réponse désirée chez le récepteur. Il faut lui trouver un thème, une idée et un avantage de nature à motiver l'audience, c'est ce que l'on appelle aussi la proposition unique de vente.

Le contenu du message publicitaire doit se fonder sur des axes rationnels, émotionnels et éthiques.

· L'axe rationnel est celui qui démontre que le produit ou service délivrera ses promesses que le consommateur est en droit d'attendre. Le message évoque la qualité, l'économie ou la performance.

· Le côté émotionnel est destiné à susciter une émotion positive de nature à provoquer l'achat. Par contre les approches négatives ne font appel qu'à la peur, la culpabilité, la honte... Lorsqu'il s'agit de mettre en place des comportements socialement valorisés ou supprimer des comportements indésirables, à ce niveau on pensait que l'efficacité du message était proportionnelle au degré de peur suscitée : plus la crainte est grande, plus la tension est élevée et plus grand est le désir de la combattre. Si la peur engendre l'effet visible, souvent ignoré dans le domaine marketing, elle renforce la motivation, il se peut que l'attention et l'intérêt éprouvé pour le produit ou service soient plus forts qu'en l'absence d'une telle simulation. Un degré de peur trop élevé peut déclencher chez l'individu un mécanisme de défense qui le conduira à éviter le message publicitaire, à nier même la menace, à choisir ou déformer les éléments du message, ou encore à considérer que la solution proposée n'est pas en rapport avec l'ampleur du danger. Cependant, il est à noter que des messages violents se révèlent aussi efficaces, ce qui signifie que la force du message doit s'adapter en fonction de chaque segment identifié et pour être totalement efficace, la communication doit présenter une solution qui soit crédible et en rapport avec l'état de la peur suscitée ; sinon le consommateur acheteur va ignorer ou minimiser la menace présente. La positivité des messages émotionnels est souvent liée à l'humour, l'amour, l'orgueil ou la joie. Car l'humour attire d'avantage l'attention et la sympathie, mais sa compréhension y est réduite, par contre l'amour et l'affection poussent l'individu à agir plus volontiers pour faire plaisir à quelqu'un que par peur de quelque chose.

· Enfin l'éthique s'appuie sur la morale. Elle est plus utilisée pour des campagnes d'intérêt public (tel que la protection de l'environnement, l'aide aux personnes démunies, etc.).

1.2.1.1.2- La structure du message

En rapport avec la rhétorique du message, notamment avec la présence ou l'absence d'une conclusion, la structure du message pose des problèmes, l'intérêt d'une argumentation à sens unique ou à double sens, l'ordre de présentation des éléments du message.

- La conclusion du message

Dans certaines situations, il serait non indiqué de porter une conclusion à un message :

· Lorsque l'audience n'a pas confiance dans l'émetteur, elle devient hostile à toute démarche visant à influencer.

· Lorsque le message est simple et l'audience intelligente, la conclusion reste en évidence.

· Lorsque le message touche à des problèmes d'ordre personnel, l'audience peut s'opposer à une interférence de l'émetteur.

En Communication, une conclusion trop explicite peut limiter le succès commercial. Une certaine ambiguïté dans le stimulus peut faciliter l'extension du marché et une utilisation spontanée du nouveau produit. Une conclusion explicitée semble plus adaptée en cas de produits complexes ou destinés à une utilisation précise.

- L'argumentation du message

La présentation des arguments à sens unique ou à double sens permet de savoir si le vendeur doit connaître aussi bien les avantages de son produit que ses faiblesses. Jusqu'à présent, et le plus souvent, l'approche la plus utilisée est une présentation à sens unique. En effet un message à sens unique est autant plus efficace que l'audience est initialement favorable au point de vue développé dans le message. Inversement, un message à double sens est plus approprié dans le cas d'une audience hostile. Un message à double sens ne peut être efficace que devant une audience qui a un niveau d'observation élevée.

- L'ordre de présentation des arguments

Il y a deux possibilités pour le cas de message à sens unique. Présenter en premier lieu les arguments les plus puissants. Ils permettent d'éveiller l'attention et de retenir l'intérêt surtout dans des annonces presse ou l'audience ne capte qu'une partie du message. Mais si l'audience est captive (cas de conférence, présentation commerciale), il vaut mieux présenter les arguments forts à la fin. Il est formellement déconseillé de placer les arguments au milieu du message.

Dans le cas du message à double sens où il faut présenter les arguments positifs et négatifs, si l'audience est a priori hostile, il est recommandé de présenter d'abord les arguments contraires. Dès que l'audience est désarmée, alors on présente les arguments forts. Néanmoins, cette règle n'est pas infaillible.

1.2.1.1.3- Le format du message

Selon que le message est une annonce presse, un spot radio ou télévision, il est indispensable qu'il soit mis sous la forme la plus appropriée. Une mauvaise mise en forme peut détruire un bon message. Dans le cas d'une presse, une attention particulière doit être attirée sur le format du titre, du texte, de l'image et des couleurs qui doivent permettre d'attirer l'attention du lecteur. S'il s'agit d'un spot radio, il est conseillé de sélectionner les mots, le son de voix et de rythme. Le cas par exemple du message annonçant un nouveau pagne pour femme ne doit pas ressembler à celui annonçant une nouvelle marque de voiture. Si le message est télévisé, en plus de tous les éléments cités pour le spot radio, il y a le langage du corps (différentes expressions corporelles telles que les expressions faciales, les gestes, les vêtements, les attitudes et le style de coiffure) qui est exigé. Enfin, si le message est imprimé sur le produit ou son emballage, on doit veiller sur l'aspect, le bruit, la couleur, la forme et l'odeur.

Pour qu'il y ait une bonne communication ou une bonne interaction entre les individus en communication, il faut six principes de base. Ils permettent de mieux exprimer ce que l'on pense ou ce que l'on possède à autrui dans le but de l'amener à comprendre le contenu du message.

Il s'agit de :

- utiliser un langage global où se marient les mouvements, les images en un ensemble de synthèse cohérent, homogène et simple ;

- construire de messages cohérents ;

- choisir dans la gamme de tons ;

- créer le sensationnel ;

- ouvrir la porte à l'imaginaire ;

- enfin, parler la langue du milieu.

1.2.1.1.4- La source du message

L'émetteur influence son audience cible par le choix de son message, mais aussi à travers la façon dont il est perçu par le public. Le degré de succès qu'atteindra un communicateur dans son effort de persuasion auprès du récepteur est directement fonction de degré de crédibilité ou de confiance qu'il réussira à transmettre à l'audience. Mais c'est davantage la perception de cette crédibilité qui sera la réalité, qui influencera le récepteur du message.

La crédibilité de la source du message joue un rôle non négligeable dans l'évaluation du nombre d'informations à transmettre. Le degré de confiance attribué à une source (à l'émetteur) dépend fondamentalement de la perception qu'a le récepteur sur les intentions exprimées ou suggérées par l'émetteur. Ainsi, les annonceurs tentent souvent d'accroître leur crédibilité par l'utilisation de célébrités en se référant aux critères de l'expertise, de la popularité et de la confiance.

1.2.1.1.5- Les principes de la conception

- La force de la communication :

Elle est caractérisée par la puissance de la communication visuelle par rapport à la communication verbale ou écrite. Elle est fondée sur les raisons comme la force d'attraction, la vitesse et la pression, ainsi que la capacité de communiquer les émotions avec plus de force.

- La convergence de la dénotation / connotation :

Un manifeste publicitaire communique parce qu'il dit de façon explicite (dénotation) mais aussi parce qu'il montre, par la tonalité esthétique, culturelle, morale de ce qu'il montre (connotation)

- La vitesse de la communication :

Dans un magazine, ou une affiche, pendant la lecture, l'oeil parcourt les annonces et s'arrête quelques secondes sur chacune d'elles. Ainsi la rapidité de la communication visuelle accompagnée de commentaire permet de transmettre une motivation d'achat dans ces quelques secondes, ce qui serait très difficile ou impossible par le texte seul. A la télévision l'emploi de l'image est obligatoire et constitue la trame de la communication. De nos jours, il est important pour les annonceurs et agences de vérifier que les publicités ne heurtent ni la loi ni les bonnes moeurs.

1.2.2- Les principes de la créativité

Pour une bonne création publicitaire, il faut respecter des principes que sont :

- acquérir une culture publicitaire :

Du commercial au créatif lui-même, tout le monde devrait sans cesse se construire une culture créative. Il faudra fréquemment feuilleter les magazines spécialisés connaître et apprécier les affiches d'hier et d'aujourd'hui, visionner le plus souvent des bandes de films primés, regarder autour de soi tous les jours ce qui apparaît, ce qui change en matière publicitaire en matière d'information, d'art et de littérature. Etre curieux et à l'affût de tout est indispensable pour celui qui veut réussir dans le métier.

- bien choisir l'équipe de création et créer un climat de confiance :

Il faut savoir choisir avec discernement les membres de l'équipe. Le goût, la technique, l'expérience passée, les états d'âme du moment doivent être autant de critères de choix. Il faut apporter beaucoup de soins à l'ambiance de travail dans laquelle vont évoluer les créatifs, c'est-à-dire la confiance, l'attention de tous les instants, les encouragements.

- associer l'annonceur à l'acte de création :

Ecouter et savoir écouter est le premier acte dans la démarche de la création. Le rôle du publicitaire est de mettre le client dans un état propice pour qu'il puisse donner ses opinions sans retenu, sans arrière pensée, sans censure. Il faut savoir écouter mais aussi accepter et même encourager les clients à apporter leur contribution à l'acte créatif. Mais il faut être attentif car ils ne sont pas tous détenteurs dans la plupart des cas, des meilleures idées. Il est nécessaire de savoir faire le tri et de garder ce qui est bon.

1.2.3- Le style du publicitaire dans l'acte de création

Certains publicitaires ont un style propre à eux. Il est en effet important qu'un publicitaire ait un style, mais si celui-ci ne s'accorde pas avec la personnalité de l'annonceur, le travail n'aboutira pas à des résultats concrets. Certains publicitaires préfèrent ne pas avoir de style et servir les intérêts de leur client en créant une communication parfaitement adaptée à leur problème.

Pour eux, la meilleure publicité c'est celle qui aux yeux du consommateur ne semble pas avoir un style. C'est la publicité qui est simplement une présentation intelligente et crédible des faits. Ils pensent que si la publicité doit avoir un style il doit être d'abord celui de l'annonceur. La publicité doit refléter l'annonceur, pas le publicitaire. Il faut tailler une publicité sur mesure au client car c'est sa publicité, pas celle du publicitaire.

Ces arguments sont peut être fondés mais il convient de reconnaître que l'absence de style conduira à faire une publicité banale, ce qui exprime un manque de talent du publicitaire. Le devoir du publicitaire est d'apporter aux produits et au service dont il a la charge de la communication, une valeur ajoutée imaginaire qui sera, s'il a du talent, fortement marquée par sa propre personnalité créative.

2- Les étapes de la création publicitaire en télévision

Plusieurs étapes conduisent à une création publicitaire. La première étape est la formulation de la copy stratégie et la deuxième est la production.

2.1- La formulation de la copy stratégie

Après le briefing de l'annonceur à l'agence de publicité, cette dernière doit imaginer et décrire sous forme de « document créatif », la manière dont on va exprimer le message publicitaire. A cette étape de la création, les messages ne sont pas encore finalisés. C'est simplement une maquette. Elle se présente soit sous forme de simple texte : c'est le script, soit sous forme de storyboard : c'est une série de dessins où figurent les principaux plans du futur film.

La copy stratégie est l'émanation de la stratégie marketing. C'est un document définissant ce que la marque devient dans l'esprit du consommateur au cours du temps. Il indique ce que le message publicitaire doit être, c'est-à-dire le fond mais il ne dit pas quelle forme précise et spécifique il doit prendre. La copy stratégie doit contenir :

- la promesse de base c'est-à-dire la définition de ce qui motive le consommateur à acheter le produit plutôt qu'un autre. C'est le bénéfice du consommateur ;

- les caractéristiques du produit qui supporte cette promesse, c'est-à-dire la raison qui justifie la promesse de base ;

- le ton, la personnalité, l'atmosphère générale que la publicité doit communiquer. C'est un facteur souvent très important pour l'image de la marque.

La copy stratégie doit répondre à des impératifs. Elle doit :

- être spécifique et concrète, c'est-à-dire être fermée sur un bénéfice tangible pour le consommateur ;

- être simple et se concentrer sur une seule promesse de base,

- être claire et éliminer toute possibilité de confusion ;

- être cohérente. Chacun de ses éléments doit être complémentaire ;

- reposer sur les avantages qui appartiennent à l'univers des consommateurs plutôt que sur des normes techniques ;

- être explicitement compétitive ;

- être positive. (Cf. annexe 6 : La copy stratégie type)

2.2- La production du film publicitaire en Télévision

Après validation par l'annonceur de la copy stratégie, on passe à une seconde étape qui est l'étape de la production télévisuelle (Cf. Annexe 5 : les étapes de la création publicitaires). Cette étape comporte deux principaux types d'opération à savoir :

- la préparation du film et le tournage proprement dit ;

- le montage et le cas échéant, les opérations du trucage.

Les délais nécessaires à ces deux phases et le coût des opérations varient considérablement d'un film à l'autre en fonction des exigences de réalisation, des trucages nécessaires, et de la complexité des décors à réaliser.

2.2.1- La préparation du film et le tournage

La réalisation d'un film publicitaire de 30 secondes réclame en général un délai moyen de deux à trois mois. (Cf. Annexe 7 : Le planning type de réalisation d'un film TV). C'est la brièveté même du film publicitaire qui, en fait, conduit à sa difficulté particulière de réalisation et qui impose une précision et une exigence extrêmes.

Chaque détail compte, chaque enchaînement devient essentiel. Tout dire en 30 secondes sans tout raconter ce sont des contraintes exceptionnelles. Les délais dont on dispose pour produire les films publicitaires étant généralement très limités c'est un redoutable compte à rebours qui s'engage. L'organisation et la maîtrise du planning doivent donc être parfaites. Il ne faut pas perdre de vue qu'à travers le film qui est produit il y a des intérêts économiques considérables qui sont en jeu et qui sont évidemment sans commune mesure avec le coût effectif de réalisation. Il faut donc mettre toutes les chances de son côté en faisant appel aux meilleurs parmi les professionnels en acceptant de payer les vrais talents à leurs prix.

Avant le tournage, le publicitaire prépare un document qui précise le choix des personnages (casting), le stylisme (choix des vêtements et des accessoires), les décors à réaliser, les couleurs à respecter, les lumières à employer, la façon dont on présentera le produit etc. Ce document est appelé le shooting-objectif du film. Le shooting objectif est adressé à la maison de production afin que le réalisateur prépare le découpage de son film. Vient ensuite la conférence de production. C'est une réunion à laquelle participent le publicitaire, l'annonceur, et tous les acteurs de la création. C'est une étape capitale pour le bon déroulement du tournage d'un film. Le réalisateur doit montrer ce jour-là qu'il a parfaitement compris les objectifs de communication et qu'il est capable de transformer l'idée en un film réussi.

Au cours de la réunion de pré production, on arrête les choix ultimes en matière de figuration, de stylisme, de décors. Le réalisateur présente un découpage très précis, plan par plan montrant seconde après seconde ses intentions de tournage.

Enfin le tournage. Il est préparé par une feuille de service établie par la maison de production et contrôlé par le publicitaire et qui précise les interventions de chacun (comédiens et techniciens) des acteurs. Le coût de production des films publicitaires de télévision est souvent élevé. Cela s'explique par le fait que la production des films publicitaires fait intervenir un nombre important de professionnels. Le coût varie beaucoup selon la notoriété du réalisateur auquel on fait appel et surtout en fonction des difficultés techniques qu'il faut surmonter. Le tournage d'une scène demande une préparation de plusieurs heures. Au cours du tournage, chaque personne doit suivre à la lettre les directives du réalisateur.

2.2.2- Le montage et la post production

Une fois le tournage terminé, il faut passer à l'étape du montage et de la post production. Les images et les sons sont à l'étape brute. Il va falloir leur donner un sens en les mettant dans l'ordre indiqué dans le scénario. Ce travail se fait par un spécialiste de la communication qui allie les atouts de technicien et d'artiste, c'est le monteur. Il est assisté du réalisateur. Le montage consiste à sélectionner les meilleures prises du tournage et à les mettre dans un ordre en vue de donner un sens au film. C'est un travail qui demande une grande concentration.

Aujourd'hui avec l'avancé du numérique, il est possible de faire des montages de grande qualité visuelle et sonore avec possibilité de trucages sophistiqués. Dans un monde de média où on assiste à une pluralité de chaînes, la qualité devient une préoccupation majeure.

II - L'ENVIRONNEMENT CONCURRENTIEL ET LA QUALITÉ

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon