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Evaluation des performances zootechniques et économiques en période post reforme d'élevage de poulets de chair (souches cobb 500 et jupiter) dans la région de Dakar

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par Claude Laurel BETENE A DOOKO
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Doctorat d'état en médecine vétérinaire 2005
  

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III-2.2. En direction des éleveurs

Nous recommandons aux éleveurs :

> De maximiser la production en saison sèche et froide où les performances des oiseaux sont meilleures à cause des basses températures.

> L'utilisation de la souche «croissance lente» uniquement si la clientèle est prête à payer le prix car le coût de revient du kilogramme est plus élevé.

> L'élevage des sujets «chairs colorées» jusqu'à l'âge de 84 ou 91jours pour être le plus rentable possible.

III-2.3. En direction de l'autorité administrative

Dans le but de mieux lutter contre la pauvreté, nous pensons au vu de ces résultats que les performances obtenues sont satisfaisantes. Ainsi, malgré la barrière climatique il est tout à fait possible de faire de l'élevage un outil pour le développement comme ce fut le cas par le passé dans les pays occidentaux (INRA, 1996).

Les autorités administratives devraient donc :

> Protéger le marché de la volaille en limitant les importations; ceci afin de faciliter l'écoulement des produits locaux.

Car, comme le démontrent KRUGMAN et OBSTFELD (1998), de même que LY (2001), la régulation des marchés nationaux et la stabilisation des cours mondiaux (ou des politiques d'intégration régionale) sont déterminantes pour le développement des pays du Sud.

> Financer des études similaires plus poussés afin de mieux explorer la rentabilité de l'élevage prolongé à partir de souche à «croissance lente», pour infirmer ou confirmer nos résultats et éventuellement rendre les aviculteurs Africains plus compétitifs en adaptant leur production à la demande de la clientèle.

> Aider les producteurs à mettre en place des élevages de qualité, ceci en les subventionnant afin de pourvoir être compétitifs face aux producteurs des pays occidentaux.

En effet, la France par exemple fait appliquer une taxe sur la valeur ajoutée de 5% sur les produits avicoles (DIOP, 2003), réduisant ainsi le coût de production pour ses producteurs. Ainsi, nous encourageons des initiatives telles

que le «Plan REVA» (Retour vers l'Agriculture) qui subventionnent des producteurs locaux et leur permettre de diminuer leur coût de production.

Pour assurer un dynamisme constant de l'aviculture notamment moderne, l'Etat doit prendre un certain nombre de mesures :

> Former et organiser tous les acteurs de la filière avicole.

Les formations actuellement dispensées au CNA sont principalement orientées sur la conduite de l'exploitation et s'adressent surtout aux propriétaires des poulaillers.

> Diversifier ces formations à toutes les phases de la filière et surtout atteindre les manoeuvres qui sont les véritables responsables des poulaillers.

A défaut d'avoir une organisation fédérative de tous les acteurs de la filière, regrouper les acteurs en groupe de métier et accompagner le processus associatif, pour espérer les fédérer plus tard. Pour réussir cela, il faut d'abord réaliser une étude sociologique rétrospective, pour comprendre pourquoi tant d'organisations n'ont pas réussi. Les techniciens qui interviennent dans le secteur, ont surtout besoin de formation dans le domaine de la gestion administrative, pour mieux gérer leur service et être en phase avec la loi.

> Améliorer la présentation du produit fini, c'est-à-dire le poulet prêt à cuir (PAC) et les oeufs.

Pour cela, il faut non seulement former les prestataires à l'abattage des poulets, mais surtout essayer de construire en zone de production, un abattoir moderne qui peut traiter rapidement un nombre important de poulets. L'emballage et la découpe peuvent participer à améliorer la présentation du produit fini. Mais, pour éviter que la découpe réalisée au Sénégal ne prête à confusion avec les

morceaux de découpe (cuisse et ailes de poulets importées), quelques producteurs rencontrés, ont proposé de labelliser la « découpe made in Sénégal » en réalisant une découpe qui correspond à nos pratiques culturelles. Mais, il convient cependant, de mener une grande campagne de sensibilisation et de marketing, pour faire accepter aux consommateurs cette nouvelle présentation, qui aura l'avantage de s'adapter à toutes les bourses.

> Arrêter ou à défaut, décourager l'importation de cuisses et carcasses de poulets congelées.

Au-delà du désastre économique que causent ces importations sur la filière poulet de chair, il y'a aussi l'aspect hygiène et qualité du produit qui n'est pas respecté et qu'il convient de souligner. En effet, la chaîne de froid n'est pas respectée par tous les acteurs.

> Travailler à ce que le secteur bancaire accepte de financer l'activité avicole.

En effet, les banques sont peu favorables à financer l'élevage de façon générale et les filières avicoles de façon particulières. Les quelques cas de financements qui existent, ne sont pas adaptés à l'activité. Car, soit le taux d'intérêt est trop élevé, soit le différé est trop court par rapport à l'activité, surtout en élevage ponte, soit les sommes allouées ne permettent que le financement du fond de roulement alors que l'investissement n'est pas financé. Il faut donc un crédit adapté, qui finance et le fond de roulement et l'investissement, car si l'investissement (bâtiments et matériel d'élevage) n'est pas correctement assuré, on ne peut pas espérer une rentabilité (TRAORE et BEBAY, 2006).

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci