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La collaboration entre l'ONU et l'union africaine dans la résolution pacifique des conflits armés en Afrique: cas de la crise au Darfour

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par Philippe TUNAMSIFU SHIRAMBERE
Université Libre des Pays des Grands Lacs "ULPGL" - Diplôme de licence 2005
  

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CONCLUSION GENERALE

Le continent africain est déchiré, depuis plus de 40 ans, par des conflits inter Etats, intra-Etats, ethniques, religieux, économiques et même raciaux.

En effet, depuis les indépendances des années 60, l'Afrique a connu plus d'un conflit armé et les pertes subies sous l'effet de ces conflits armés sont, on ne sait plus les décrire, énormes.

Les Etats et les gouvernements africains, heureusement, sont conscients du fait que ces conflits armés constituent un obstacle majeur à la promotion de la paix, la sécurité et la stabilité régionale. Pour ce faire, ils ont mis en place une structure opérationnelle pour la mise en oeuvre efficace des décisions prises dans les domaines de la prévention des conflits, du rétablissement de la paix, des opérations d'appui à la paix et de l'intervention, ainsi que de la consolidation de la paix et de la reconstruction après les conflits qu'est le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine.

Ainsi, dans le préambule du Protocole portant création de cette structure, les Chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Union Africaine ont résolu à renforcer leur capacité de faire face au fléau des conflits sur le continent et à assurer que l'Afrique, à travers l'Union Africaine, joue un rôle de premier plan dans la restauration de la paix, de la stabilité et de la sécurité sur le continent.

Nous pensons d'ailleurs, que c'est pour cela que, dans les résolutions sur le Soudan, le Conseil de Sécurité saluait le rôle de premier plan assumé par l'Union Africaine et sa volonté de remédier à la situation dans le Darfour. C'est dans ce sens également qu'il demandait au gouvernement soudanais et aux groupes rebelles de coopérer sous les auspices de l'Union Africaine pour parvenir à une solution politique.

Néanmoins, pour plus d'une fois, le Conseil de Paix et de Sécurité est monté au créneau pour solliciter une assistance auprès de l'Organisation des Nations Unies afin de jouer pleinement son rôle, car il était bloqué dans son entreprise de régler la crise du Darfour. Ceci nous a inquiété et préoccupé à la fois.

Pour ce faire, serions tenté de nous demander si le fait pour l'Organisation des Nations Unies de promouvoir l'Union Africaine en première position dans le règlement des conflits africains ne limite t-il pas les prérogatives des Etats membres conformément à l'art 35, §1 de la Charte de l'Organisation des Nations Unies.

Loin de là, car cette attitude s'inscrit dans l'esprit et le corps de la Charte conformément à l'art 33, in fine « ...recours aux organismes régionaux ou accords régionaux ... ». La licéité de cette attitude aux accords régionaux est reconnue par l'art 52 qui dispose que :

1. Aucune disposition de la présente Charte ne s'oppose à l'existence d'accords ou d'organismes régionaux destinés à régler les affaires qui, touchant au maintien de la paix et de la sécurité internationales, se prêtent à une action de caractère régional, pourvu que ces accords ou ces organismes et leur activité soient compatibles avec les buts et les principes des Nations Unies.

2. Les Membres des Nations Unies qui concluent ces accords ou constituent ces organismes doivent faire tous leurs efforts pour régler d'une manière pacifique, par le moyen desdits accords ou organismes, les différends d'ordre local, avant de les soumettre au Conseil de Sécurité.

3. Le Conseil de Sécurité encourage le développement du règlement pacifique des différends d'ordre local par le moyen de ces accords ou de ces organismes régionaux, soit sur l'initiative des Etats intéressés, soit sur renvoi du Conseil de Sécurité.

4. Le présent Article n'affecte en rien l'application des Articles 34 et 35.

Bien plus, à notre humble avis, c'est une meilleure façon de réveiller la conscience des potentialités africaines, de les sommer afin de mettre en commun ses moyens, de s'auto critiquer vis-à-vis de ses propres faiblesses et de ne rien vouloir que prendre sa part de responsabilité et participer aux échanges.

Pour cela, nous suggérons aux Etats et gouvernements africains de s'assumer et de comprendre désormais que paix et développement doivent aller de pair en Afrique pour n'importe quelle contribution -prix-, que la paix est l'autre nom du développement et que le respect de la diversité culturelle, sociologique, ethnique, linguistique qui caractérise les pays du continent en est une condition première et indissociable.

La jeunesse africaine pour sa part, aujourd'hui plus qu'hier doit également se mobilisée pour porter les idéaux de l'intégration africaine. Ainsi, constituant plus de la moitié de la population africaine, elle doit activement participer aux processus politiques et démocratiques. C'est uniquement à cette implication qu'elle jouera un rôle dans l'évolution politique du continent et sera acteur de la réalisation des objectifs et principes fixés dans l'Acte Constitutif de l'Union Africaine. Ne dit-on pas que la jeunesse d'aujourd'hui est l'avenir de demain ? Mais pour nous, c'est maintenant qu'elle doit s'impliquer.

Somme toute, il nous est loisible de conclure ce travail avec Maurice Bertrand lorsqu'il enseigne que « les expressions maintien de la paix (peace keeping), établissements de la paix (peace making) et diplomatie préventive sont si souvent utilisées pour décrire que l'Organisation a pu effectivement rempli ces divers rôles, qu'elle est conçue pour le faire et que c'est sur l'ensemble de ces activités qu'il faut juger son action. Théoriquement, en effet, il vaut mieux prévenir un conflit et résoudre le différend qui le provoque autour d'une table de négociation que de contribuer seulement à y mettre fin, après qu'il a détruit des pays et fait quelques milliers ou centaines des milliers de morts. Il vaut mieux aussi, lorsqu'on réussit à arrêter des hostilités par un cessez-le-feu, trouver une solution de fond qui permette l'établissement d'une paix durable que de se contenter de stabiliser momentanément un armistice provisoire. Enfin, il ne suffit pas, pour établir la paix après une guerre, de définir les éléments d'une solution définitive, encore faut il réussir à les mettre en application150(*) ».

* 150 BERTRAND, M., Op. Cit., p. 49.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus