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L'engouement des nouveaux bacheliers pour les écoles de BTS au Togo

( Télécharger le fichier original )
par Komivi OGOUWA
Université de Lomé - Maà®trise en sciences de l'éducation 2009
  

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CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE

DES DONNEES

III-1 Caractéristiques des enquêtés

Tableau 3 : Répartition des enquêtés par sexe et par niveau

d'instruction des parents

Sexe

Niveau

d'instruction

des parents

Masculin

Féminin

TOTAL

Père

Mère

Père

Mère

Aucun

Effectifs

0

2

1

4

7

Fréquences

0

1,55

0,77

3,10

5,42

Primaire

Effectifs

4

7

8

10

29

Fréquences

3,10

5,42

6,20

7,75

22,48

Secondaire

Effectifs

16

6

9

4

35

Fréquences

12,40

4,65

6,97

3,10

27,13

Supérieur

Effectifs

14

8

25

11

58

Fréquences

10,85

6,20

19,37

8,52

44,96

TOTAL

Effectifs

57

72

129

Fréquences

44,18

55,81

100

La répartition par sexe des enquêtés montre une légère supériorité des filles avec un taux représentatif de 55,81% contre 44,18% pour les garçons. Le sexe constitue un facteur d'orientation déterminant dans cette étude. Les écoles de BTS comptent dans la plus grande partie plus de filles que de garçons.

Par ailleurs la majorité des enquêtés ont des parents instruits. Les étudiants dont les parents ont fait le supérieur représentent 44,96% contre 27,13% des étudiants dont les parents ont fait le secondaire. Par ce tableau, on remarque aussi que les pères des étudiants enquêtés sont plus instruits que leurs mères. Au niveau des filles comme au niveau des garçons, respectivement 19,37% et 10,85% des enquêtés ont des pères qui ont fait la formation supérieure contre 8,52% et 6,20% de ces étudiants qui ont des mères de formation de même niveau.

En général, les filles s'orientent plus vers les BTS que les garçons. Et les enquêtés sont majoritairement issus des parents dont les pères sont plus avancés dans les études que les mères.

Tableau 4 : Le statut socioprofessionnel des parents de niveau

d'instruction supérieur

Type de Formation

Type de

Profession

Formation professionnelle

Formation générale

TOTAL

Père

Mère

Père

Mère

Sans profession

Effectifs

0

0

3

0

3

Fréquences

0

0

5,17

0

5,17

Fonctionnaires

Effectifs

9

4

12

6

31

Fréquences

15,51

6,89

20,68

10,34

53,44

Commerçants

Effectifs

0

0

5

9

14

Fréquences

0

0

8,62

15,51

24,13

Autres (entrepreneurs, agriculteurs, artisans...)

Effectifs

3

0

7

0

10

Fréquences

5,17

0

12,06

0

17,24

TOTAL

Effectifs

12

4

27

15

58

Fréquences

20,68

6,89

46,55

25,86

100

Si l'on regarde maintenant le statut socioprofessionnel des parents des enquêtés ou tout simplement l'origine sociale des enquêtés, la plupart de ces derniers sont issus des familles intellectuelles. Pour beaucoup de ces étudiants, la situation professionnelle et sociale de la famille d'appartenance prend le rôle de modèle, sinon de référence. Parmi les étudiants dont les parents ont fait les études supérieures, 53,44% ont des parents fonctionnaires. Ces parents influencent plus ou moins les décisions de formation de leurs enfants. Dans les milieux modestes où les parents n'ont pas fait les études supérieures, cette influence est réduite. La connaissance du système d'enseignement supérieur, et de ses mécanismes de fonctionnement fait défaut. L'orientation possible et les débouchés sur le marché de l'emploi s'apprennent avec les parents. Le rapport avec les parents, dans les milieux modestes se caractérise essentiellement par un soutien moral et une présence affective. C'est le cas de plus de 41% des étudiants enquêtés dans cette étude. Les parents leur parlent très peu de la formation possible dans l'avenir, très peu du contenu des études. C'est ce que rapportent ces propos d'Anne*, étudiante à l'ISMAD : « Ma mère et mon père ne s'intéressent pas trop à mes études. C'est dire qu'ils n'y portent pas trop d'intérêt. De temps en temps ils me demandent comment se sont passés les partiels, et ça s'arrête là ».

Tableau 5 : Répartition des enquêtés par âge, par sexe et par leur

mode de logement

Tranche d'âge

mode de

logement

15 - 25

25 - 35

35 - 45

TOTAL

Garçons

Filles

Garçons

Filles

Garçons

Filles

Garçons

Filles

Avec Parents (Pères, Mères)

Effectifs

11

28

4

2

0

0

15

30

Fréquences

19,29

38,88

7,01

2,77

0

0

26,31

41,66

Avec Amis, Familles

Effectifs

5

3

2

4

1

0

8

7

Fréquences

8,77

4,16

3,50

5,55

1,75

0

14,03

9,72

Seul

Effectifs

18

11

9

10

3

0

30

21

Fréquences

31,57

15,27

15,78

13,88

5,26

0

52,63

29,16

Foyer

(conjoints)

Effectifs

0

7

3

5

1

2

4

14

Fréquences

0

9,72

5,26

6,94

1,75

2,77

7,01

19,44

TOTAL

Effectifs

34

49

18

21

5

2

57

72

Fréquences

59,64

68,05

31,57

29,16

8,77

2,77

100

100

Quitter le domicile des parents, s'installer dans un « chez soi » prédispose davantage à une prise en charge de son avenir, à une réflexion sur sa vie future. Cette étape semble révéler une tendance importante dans cette étude. Presque tous les étudiants, installés dans leur vie estudiantine expriment leur souhait de plus en plus poussé d'accéder à l'emploi. Ils font ici 52,63% des garçons et 29,16% des filles. Dans leurs discours la priorité de l'emploi se fait ressentir. C'est ce qu'exprime Gérémy (25 ans, deuxième année de BTS, Père : employé ; Mère : commerçante) en ces termes « On pense au chômage, c'est sûre. Quand tu vois le monde du travail, ça te fait quand même réfléchir. Pour avoir un job maintenant, il faut courir après le diplôme, c'est comme ça ! ».

Aussi l'implication des parents dans la décision et l'orientation de leurs enfants est encore plus forte quand ceux-ci cohabitent dans une même maison. Le rôle des parents vis-à-vis de la vie étudiante de leurs enfants se manifeste tout d'abord par un soutien financier. Cependant dans une étape où l'étudiant se veut être également adulte, ce soutien financier est certes perçu comme un atout évident, mais également comme une dépendance difficile à accepter. Dans cette étude, 26,31% des garçons et 41,66% des filles vivent avec leurs parents. Dépendre encore de ses parents suscite frustrations, gêne et parfois désapprobation pour ces jeunes adultes en quête de reconnaissance sociale et d'affirmation de soi. Ne pas gagner sa vie et en devoir encore à ses parents est une chose difficile à accepter à ces étudiants. Au cours de nos entretiens, Paul (29 ans, deuxième année de BTS, Père : fonctionnaire ; Mère : fonctionnaire l'exulte en ces termes) l'exulte en ces termes « C'est vrai qu'il y a eu un moment où j'étais très gêné d'être avec mes parents. J'ai réglé plus ou mois la question en allant louer puisqu'il y a encore une dépendance financière. J'aimerais une indépendance totale ».

Par ailleurs, la relation de couple intervient sur les trajectoires scolaires et sur les projections professionnelles. Les entretiens réalisés montrent que l'installation en couple révèle plusieurs aspects qui peuvent être mis en relation aux études et au monde du travail. Les projets de vie, les projets de couple, ne sont pas loin des projets professionnels quand on vit en couple. Comment débuter une bonne vie de couple sans emploi. Cette situation est vécue par 19,44% des filles et 7,01% des garçons enquêtés. A leurs parcours scolaires sans réel objectif professionnel se substitue à une progression universitaire motivée par un souhait profond d'un accès rapide et satisfaisant au monde du travail. C'est ce que Cécile nous raconte « Avant, le fait d'être à la fac, ça ne me posait pas de problème. Aujourd'hui, avec des années de fac derrière moi, je m'impatiente plus. J'ai hâte de finir cette formation et de bosser ».

Notons aussi que les relations amicales ne sont pas sans incidence sur les trajectoires scolaires et l'orientation professionnelle. Parmi les étudiants enquêtés, 14,03% des garçons et 9,72% des filles vivent avec leurs amis. Plus expressément, ce tableau nous indique que la majorité des enquêtés ont entre 15 ans et 25 ans et vivent en grande partie avec leurs parents. Ils représentent 59,64% des garçons et 68,05% des filles.

Tableau 6 : Orientation première des enquêtés selon le type de BAC

qu'ils ont

Type de BAC

Orientation

Première

BAC Littéraire

BAC Scientifique

BAC Technique

TOTAL

Ecoles de BTS

Effectif

8

12

14

34

Fréquence

6,20

9,30

10,85

26,35

Enseignement

Général

Effectif

32

54

3

89

Fréquence

24,80

41,86

2,32

68,99

Formation en

Atelier

Effectif

0

0

6

6

Fréquence

0

0

4,65

4,65

TOTAL

Effectif

40

66

23

129

Fréquence

31

51,16

17,82

100

Au regard des chiffres ci-dessus, il est à constater une représentation plus importante d'étudiants issus d'un baccalauréat général, cela quelle que soit l'enseignement supérieur choisi. Au total, 51,16% des étudiants ont un bac scientifique contre 31% qui possèdent le bac littéraire et 17,82% qui ont un bac technique. Il est aussi remarqué que leur première inscription est faite à dans l'enseignement général. Les étudiants qui ont eu le bac scientifique sont plus représentatifs avec un pourcentage de 41,86% contre 24,80% pour les bacheliers littéraires et seulement 2,32% des enquêtés se sont inscrits premièrement à l'université. Le passé scolaire de l'étudiant constitue certainement un facteur déterminant dans le choix d'une filière de l'enseignement supérieur. Il est clair que les bacheliers techniques se dirigent principalement vers les BTS de formation plus pratique. Ce tableau l'illustre bien. Sur vingt trois (23) étudiants titulaires d'un bac technique, quatorze (14) se sont inscrits directement dans les écoles de BTS, tandis que six (6) ont cherché d'abord des formations en ateliers. Corrélativement, parmi les cent six (106) étudiants de bac général, quatre-vingt six (86) se sont d'abord dirigés vers l'université avant de faire une réorientation vers les écoles de BTS. Seulement vingt (20) parmi eux se sont inscrits directement dans les écoles de BTS. Ceci confirme que la spécialité disciplinaire au baccalauréat s'affirme comme facteur déterminant des choix possibles de formations supérieures.

Tableau 7 : Le niveau atteint dans l'enseignement général par les

étudiants qui y ont fait leur première inscription avant

d'opter pour les BTS

Sexe

Niveau à l'UL

Garçon

Fille

TOTAL

Effectif

Fréquence

Effectif

Fréquence

Effectif

Fréquence

Aucun

21

23,59

33

37,07

54

60,68

Deug I

10

11,23

12

13,48

22

24,71

Deug II

1

1,12

0

0

1

1,12

Licence

2

2,24

5

5,61

7

7,86

Maîtrise

4

4 ;49

1

1,12

5

5,61

Maîtrise Plus

0

0

0

0

0

0

TOTAL

38

42,69

51

57,30

89

100

L'observation du tableau précédent fait montre d'une part importante des enquêtés qui ont fait leurs premières inscriptions dans l'enseignement général. Au total quatre-vingt neuf (89) des étudiants enquêtés ont fait d'abord l'université avant d'opter pour les BTS. Parmi ceux-ci, on peut compter trente-huit (38) garçons soit 42,69% et cinquante une (51) filles soit 57,30% de ceux qui ont fait l'université. Il se lit aussi sur ce tableau que cinquante-quatre (54) étudiants sur les quatre-vingt neuf (89), soit 60,68% n'ont obtenu aucun succès à l'université avant de se réorienter. Seulement vingt-deux (22) étudiants soit 24,71% ont réussi à leur première année d'étude à l'université. De ce résultat se dégagent les raisons possibles de leurs réorientations. Ce qui nous confirme que les échecs et les conditions de travail difficiles à l'université sont à l'origine de la réorientation de plusieurs des étudiants enquêtés. Cependant l'engouement des nouveaux bacheliers vers les écoles de BTS n'est pas expliqué ces seuls motifs

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway