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Confluence pédagogique des médiathèques: apport dans la didactique de la langue française au second cycle.

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par Georges William DJAMEN NOUKOUE
Ecole normale supérieure, Yaoundé, Cameroun - DIPES II 2007
  

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II. Constructivisme

II. 1. Notion de constructivisme

Le constructivisme, théorie de l'apprentissage, a été développé, entre autres par PIAGET et VYGOTSKI, en réaction au behaviorisme qui, d'après eux, limitait trop l'apprentissage à l'association stimulus-réponse. L'une des définitions les plus complètes qu'on ait de ce courant est celle de PIAGET, cité par DE LANDSHEERE (1985 :64) :

« Théorie selon laquelle la connaissance n'est ni une copie de l'objet ni une prise de conscience des formes a priori qui soient prédéterminées dans le sujet, mais une construction perpétuelle par échanges entre l'organisme et le milieu au point de vue biologique, et entre la pensée et l'objet au point de vue cognitif. »

L'approche constructiviste met donc en avant l'activité et la capacité inhérentes à chaque sujet, ce qui lui permet d'appréhender la réalité qui l'entoure.

II. 2. Caractéristiques du constructivisme

Deux courants se développent au sein du constructivisme : les développementalistes et les interactionnistes.

II. 2. 1. La théorie développementaliste

Le tenant de cette approche est jean PIAGET. Il suppose que les connaissances de chaque sujet ne sont pas une simple "copie" de la réalité, mais une "reconstruction" de celle-ci. Le constructivisme développementaliste s'attache à étudier les mécanismes et processus permettant la construction de la réalité chez les sujets à partir d'éléments déjà intégrés.

Cette théorie « s'enracine dans l'application d'une loi biologique fondamentale : l'organisme possède des structures adaptatives, constituées de systèmes actifs de réponse et de réorganisation » (GAONAC'H, 1991 :118).

Tout apprentissage passe par un processus d'assimilation puis d'accommodation. L'apprenant, face à des données nouvelles, va élaborer des notions, des concepts qui sont à la fois toujours les mêmes et toujours différents parce que saisis à des niveaux de maîtrise supérieurs. En effet, les connaissances sont sans cesse réorganisées de façon de plus en plus complexe, en intégrant aux constructions nouvelles les acquis précédents.

La compréhension, constamment renouvelée, s'élabore à partir des représentations plus anciennes d'événements passés, que le sujet a d'ores et déjà « emmagasinées » dans son vécu. Ensuite, le sujet restructure (« reconceptualise »), en interne, les informations reçues en regard de ses propres concepts : c'est le phénomène de restructuration conceptuelle à travers ses expériences. Le nouveau savoir n'est effectif que s'il est reconstruit pour s'intégrer au réseau conceptuel de l'apprenant. AUSUBEL (1968) parle de ponts cognitifs. La façon dont l'élève assimile les connaissances est primordiale. Il peut y avoir des apprentissages significatifs (sens, liens avec ce que l'élève sait déjà) et mécaniques (sans liens, du «par coeur»).

Les thèses structuralistes du psychologue Jean PIAGET (1896-1980), pour en justifier la thèse centrale : toute connaissance est le résultat d'une expérience individuelle d'apprentissage, font appel aux concepts d'accommodation et d'assimilation formant le processus d'accommodation. André GIORDAN souligne que cette accommodation transforme les schèmes de la pensée et vient, le plus souvent, s'opposer aux savoirs établis.

Ce conflit cognitif, base de la pédagogie constructiviste, se heurte à des difficultés à différents niveaux :

§ Un individu maintient sa représentation sur un objet tant et aussi longtemps qu'il n'a pas de problème avec cette conception.

§ Avec le temps, les représentations spontanées reprennent leur place puisque dans la vie courante elles peuvent produire des résultats.

§ La conception initiale fortement enracinée est trop éloignée de la nouvelle représentation proposée pour que l'apprenant puisse l'accepter.

§ L'élève manque d'informations ou ne dispose pas des ressources (opérations mentales, stratégies et procédures à utiliser...) nécessaires à l'intégration d'une nouvelle conception.

§ Il n'a pas envie de changer parce qu'il n'y trouve pas d'intérêt. (Car comme on l'admet avec le Behaviorisme, la motivation est un module essentiel à toute action.)

Sur le plan pédagogique, cette théorie présente un intérêt dans la mesure où elle montre l'importance de la continuité dans les apprentissages : les notions enseignées au début doivent être compatibles avec ce qui est appris par la suite.

C'est l'élève qui apprend et personne ne peut le faire à sa place. Cependant, il peut difficilement trouver seul toutes les données nécessaires à tout changement de conceptions. Le rôle de l'enseignant est alors primordial : c'est lui qui doit proposer et mettre en place une méthodologie et une pédagogie appropriées pour permettre aux élèves de construire et intégrer les nouveaux savoirs.

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