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Ciblage d'inflation versus ciblage de niveau des prix : avantages comparés dans l'UMOA

( Télécharger le fichier original )
par Alain BABATONUDE
Université d'Abomey-Calvi - Diplome d'études approfondies 2009
  

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SECTION II : IMPLICATIONS DES RESULTATS

Différentes implications se dégagent des résultats obtenus dans l'étude. Elles sont évoquées successivement suivant les centres d'intérêt, en référence au tableau récapitulatif et concernent la formation de l'écart de production, celle de l'inflation puis l'arbitrage entre les variabilités des deux arguments.

II.1- Formation et variabilité des arguments du modèle

L'analyse du processus de formation des différentes variables à savoir, la production et l'inflation d'une part puis l'étude de leurs variabilités respectives d'autre part, affichent diverses implications.

 

L'écart de production : formation et variabilité

La ligne (1) du tableau récapitulatif présente l'équation de formation de l'écart de production. Un premier résultat principal se déduit : l'écart de production se forme indépendamment de la règle de ciblage adoptée par la Banque Centrale selon un processus autorégressif d'ordre 1. Ainsi se confirme la persistance de l'output gap dans la fonction d'offre globale représentant la courbe de Phillips dans l'espace UMOA. Selon la cible retenue, l'estimation du paramètre p donne respectivement 0.9434 et 0.9460 pour la règle d'inflation et la règle de niveau des prix ; il est trivial que cette valeur est suffisamment élevée pour marquer l'effective persistance de l'output gap dans l'union.

Comme il sera précisé davantage dans la suite, les conditions nécessaires à une moindre variabilité de l'inflation en régime de ciblage du niveau des prix sont ainsi vérifiées28. Dans la plupart des études consacrées à cette analyse, la valeur de référence se

trouve être 0.90, (Svensson, 1999 ; Dittmar et al, 1999). Pour la valeur probable de p = 0.9,

la variance du taux d'inflation est cinq fois plus élevée lorsque la Banque prend pour cible le

28

Dans son analyse initiale, Svensson (1999) démontre que l'avantage gratuit se matérialise dans un cas bien particulier, soit celui de la courbe de Phillips des nouveaux économistes classiques dans laquelle la persistance de la production est

endogène, p > 0.5 et les coefficients de la production sont les mêmes, que la fonction de perte comporte un objectif

d'inflation ou de niveau des prix.

taux d'inflation que lorsqu'elle vise le niveau des prix, à variance donnée de l'écart de production (Parkin, 2001). L'existence de « l'avantage gratuit » lié à la règle de ciblage du niveau des prix dans l'UMOA est alors plausible.

La ligne (2) du tableau récapitulatif présente la variance non conditionnelle de l'écart de production. Particulièrement, l'expression de l'écart de production étant identique pour les deux régimes de ciblage, la variabilité de cet argument de la fonction de perte reste la même, suivant que la Banque prend pour cible le niveau des prix ou l'inflation. Cette caractéristique permet fondamentalement la comparaison de la variabilité de l'inflation à constante variabilité de l'écart de production.

L'écart de production et sa variance dépendent de tous les paramètres du modèle et peuvent varier de façon systématique. Plus spécifiquement, lorsque la BCEAO décide de

n'accorder aucune importance à l'évolution de la production, elle pose .1. = 0 , de sorte

qu'elle stabilise le taux d'inflation à n-* et laisse l'écart de production suivre le sentier

yt = pyt_i + Et avec une variance non conditionnelle égale à o-E2/(1 -- p2). Par ailleurs, si la

Banque Centrale accorde une grande importance à la stabilisation de la production, elle fixe

.1. = .1.* de sorte que l'écart de production suive le sentier yt = pyt_i avec une variance non

conditionnelle tendant vers la valeur zéro.

 

L'inflation : formation et variabilité

La ligne (3) du tableau récapitulatif présente l'équation de formation de l'inflation selon les deux régimes de ciblage. A contrario des résultats semblables obtenus pour l'écart de production, l'expression de l'inflation reste différente selon que la Banque Centrale cible le niveau des prix ou l'inflation. En régime de ciblage de l'inflation, elle est une fonction linéaire et négative de l'output gap retardé et du choc courant, exprimant la politique contra-cyclique de la Banque : consécutivement à un écart positif et un choc d'offre positif, la Banque doit agir dans le sens d'un abaissement de l'inflation en dessous de la cible. Par ailleurs, sous une règle de ciblage du niveau des prix, l'inflation est une fonction linéaire et négative de l'output gap en différence seconde et de la différence première du choc, exprimant de même, une réaction d'ajustement contra-cyclique de la Banque Centrale.

L'efficacité des deux ajustements dépend du degré de variabilité de l'écart de production en niveau et en différence : si l'output est suffisamment persistant, sa variabilité en différence reste inférieure à ce qu'elle est en niveau.

En effet, puisque pour les deux régimes de ciblage, l'output gap est un AR (1), il peut s'écrire,

Yt = pYt-i + wt ?Yt = (p - 1)Yt-i + wt

Var(?yt) = (p - 1)2Var(yt) + V ar(wt)

Var(?yt) = (p - 1)2Var(A) + (1 - p2)Var(yt)

Var(?yt) = 2(1 - p)Var(yt)

En conséquence, Var(yt-i - A-2) = 2(1 - p)Var(yt-i) (2.27)

L'équation (2.27) montre ainsi que si p > 0.5, la variance inconditionnelle de la

différence seconde de l'output gap est inférieure à celle de l'output gap retardé. Ceci est notablement à l'origine de la différence dans la variabilité de l'inflation suivant que la Banque cible l'inflation ou le niveau des prix. La Ligne (5) du tableau récapitulatif reprend la variance calculée de l'inflation pour les deux régimes ; il est remarquable que la variabilité de l'inflation est moindre lorsque la Banque cible le niveau des prix que lorsqu'elle cible l'inflation si :

2/(1 + p) < 1/(1 - p2) , c'est-à-dire p > 0.5.

Dans le cadre de la présente étude appliquée à l'espace UMOA, l'estimateur du paramètre p s'est trouvé significativement non nul et égal à 0.94, selon que la fonction de perte de la BCEAO considère la cible d'inflation ou de niveau des prix. Ainsi, à constante variabilité de la production, la variabilité de l'inflation est réduite sous le régime de ciblage du niveau des prix dans l'union, le paramètre estimé vérifiant cette condition. Pour Svensson

(1999), elle est une condition à la fois nécessaire et suffisante sous l'hypothèse d'output gap cible nul. Il ne peut donc être rejeté dans le cadre de la politique de stabilisation des prix et de l'activité dans l'espace UMOA, l'existence d'un avantage gratuit « free lunch » dans le choix d'une règle de ciblage basée sur le niveau des prix. Ce résultat fondamental qui corrobore l'hypothèse de l'étude sera mis en relief dans la suite en simulant plusieurs scénarios à partir des valeurs de référence fixées pour analyser l'arbitrage qui peut s'opérer.

Tout comme l'écart de production, l'inflation et sa variance dépendent des différents paramètres du modèle. Plus particulièrement, si la BCEAO décide de n'accorder aucune

importance à la stabilisation de la production (.1. = 0) , elle ajuste le taux d'inflation à sa cible (n*), avec une variance nulle. A contrario, à mesure que davantage d'intérêt est accordé à la production dans la fonction de perte de la Banque, la variabilité de l'inflation s'ensuit dans une trop grande proportion ou faible proportion, selon que l'inflation est ciblée ou le niveau des prix est pris pour cible. Il convient à ce stade de préciser la condition restrictive sur le paramètre À., résultant du modèle originel de Svensson (1999) qui traite l'anticipation du taux d'inflation comme endogène, dépendant de l'écart de production. L'éventail des situations dans lequel la règle optimale est applicable est réduit : pour qu'il

existe une solution réelle, il faut que .1, satisfasse à la condition,

<

04a2 13--/3p2 2)2

.1. (2.28)

--

Dittmar et Gavin (2000) qui travaillent avec l'hypothèse d'une anticipation exogène montrent que c'est une condition restrictive non nécessaire à l'observation d'une moindre variabilité de l'inflation. Les deux règles sont différentes pour une valeur donnée de À., mais il existerait une valeur donnée .*, pour laquelle elles produisent exactement la même relation d'arbitrage (Parkin, 2001). De plus, Dittmar et al. (1999) puis Parkin (2001) généralisent l'analyse pour montrer que, pour toute valeur de À, il y a réduction de la variance tant de la production que de l'inflation, à condition que la persistance de la production soit suffisamment importante. Dittmar et Gavin (2000) ainsi que Vestin (2000) mènent cette analyse générale dans le cadre d'un nouveau modèle keynésien et montrent qu'une persistance endogène dans la courbe de Phillips n'est pas toujours nécessaire à l'obtention

de l'avantage gratuit. Aussi, la fonction de perte assortie d'un objectif de niveau des prix n'a pas seulement l'avantage de réduire le biais de stabilisation lorsque y* = 0; elle élimine également le biais inflationniste quand y* > 0 (Barnett & Engineer, 2000).

II.2- Etalonnage et arbitrage entre les variabilités

La détermination et l'analyse comparative de la relation d'arbitrage entre la variabilité de l'inflation et celle de la production dans les deux régimes de ciblage, procèdent d'un étalonnage qui fait varier le paramètre .1, de zéro (aucune importance accordée à la stabilisation de l'écart de production) à une valeur suffisamment élevée pour faire presque disparaître la variance de la production29. Outre les valeurs estimées pour les paramètres

p et a à partir du modèle empirique étudié, la formation des combinaisons de variabilité

implique de disposer des valeurs de référence pour les autres paramètres à savoir, .1, et fi'.

Dans la littérature, ces valeurs dépendent essentiellement de la durée des périodes

d'observation (t) ; plus l'intervalle est long, plus les valeurs de p et fi' sont faibles, mais plus
la valeur de a est élevée (Parkin, 2001). Le paramètre d'étalonnage étant À., seule reste à
définir, la valeur de fi'. Comme pour la plupart des études empiriques, Dittmar et Gavin

(2000) proposent fi' = 0.99 dans le cas de données trimestrielles.

Pour effectuer l'étalonnage en fonction des différents paramètres, dix-huit valeurs de .1, sont prises en référence ; les variabilités de l'écart de production et de l'inflation qui s'en déduisent sous les deux régimes permettent de rendre compte de la relation d'arbitrage entre les deux objectifs de politique monétaire. Le tableau suivant présente les résultats obtenus lorsque la BCEAO prend pour cible le taux d'inflation.

29

Dans le cas de la règle de Svensson, cependant, l'éventail des arbitrages possibles est limité par la condition à laquelle doit satisfaire ~.

Tableau II.1 : Etalonnage des variabilités sous régime de ciblage de l'inflation

À. p

 

a

13

0%o2

02

Y

02

g

0

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07955326

0

0,1

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07939608

0

0,2

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07923937

6,2599E-05

0,3

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07908312

0,0002499

0,4

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07892733

0,00056117

0,5

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,078772

0,00099568

1

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07800218

0,00154054

1,5

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07724359

0,00610224

2

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07649602

0,01359716

2,5

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07575924

0,02393991

3

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07503306

0,03704756

4

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07361168

0,05233789

5

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,0722303

0,09129907

6

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07088745

0,14000267

7

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,0695817

0,19789029

8

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,0683117

0,2644345

9

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,06707615

0,33913691

10

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,06587383

0,42152647

Source : Calculs faits sur la base des équations de variances

Compte tenu de cette première règle prenant pour cible, le taux d'inflation, il est possible de reproduire l'arbitrage qui s'offre à la Banque Centrale entre la variabilité de la production d'une part puis celle de l'inflation d'autre part. Le graphe II.6 traduit cette relation d'arbitrage de la BCEAO suivant des valeurs précises de À., le poids accordé à la stabilisation de la production dans l'union.

Graphe II.6 : Arbitrage entre variabilités de la production et de l'inflation

.065 .07 .075 .08

varoutputgap

Avec une valeur de .1. = 10, la BCEAO fait une priorité à la stabilisation de la

production ; il en résulte une forte variabilité de l'inflation qui demeure encore, même au-
delà de ce poids, concomitamment avec une variabilité certes faible de la production. En
conséquence, à l'opposé des études de Parkin (2001), Dittmar et al (1999), dans lesquelles

l'output est stabilisé avec .1. = 8, annihiler la variabilité de la production dans l'espace UMOA
implique un poids suffisamment élevé (.1. ? 00), donc toute l'attention des autorités au

détriment de la stabilité des prix. Par ailleurs, la tendance décroissante de la relation traduit
bien l'arbitrage car à mesure que .1. diminue, la variabilité de l'inflation baisse
considérablement pour s'annuler lorsque .1. = 0 avec une forte variabilité de l'écart de

production.

Lorsque la cible est définie par rapport au niveau des prix, les résultats d'étalonnage sont présentés dans le tableau II.2.

Tableau II.2 : Etalonnage des variabilités sous régime de ciblage du niveau des prix

À. p

 

a

13

0%o2

02

Y

02

g

0

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07955326

0

0,1

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07939608

0

0,2

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07923937

9,4262E-07

0,3

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07908312

3,7668E-06

0,4

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07892733

8,4669E-06

0,5

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,078772

1,5037E-05

1

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07800218

2,3381E-05

1,5

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07724359

9,3067E-05

2

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07649602

0,00020839

2,5

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07575924

0,00036868

3

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07503306

0,00057329

4

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07361168

0,00081768

5

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,0722303

0,00143995

6

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,07088745

0,0022289

7

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,0695817

0,00317992

8

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,0683117

0,00428855

9

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,06707615

0,00555048

10

0,94

0,0352

0,99

0,00926

0,06587383

0,00696158

Source : Calculs faits sur la base des équations de variances

Compte tenu de cette seconde règle prenant pour cible, le niveau des prix, il est possible de reproduire l'arbitrage qui s'offre à la Banque Centrale entre la variabilité de la production d'une part puis celle de l'inflation d'autre part. Le graphe II.7 traduit cette relation d'arbitrage de la BCEAO suivant des valeurs précises de À., le poids accordé à la stabilisation de la production dans l'espace.

Graphe II.7 : Arbitrage entre variabilités de la production et de l'inflation

.065 .07 .075 .08

varoutputgap

Les mêmes observations qui sont faites précédemment demeurent en règle de

ciblage du niveau des prix. Avec une valeur de .1. = 10, la BCEAO fait une priorité à la

stabilisation de la production ; la forte variabilité de l'inflation qui en résulte persiste même
au-delà de ce poids concomitamment avec une variabilité certes faible de la production. En

conséquence, à l'opposé des études citées dans lesquelles l'output est stabilisé avec .1. = 8,

éliminer la variabilité de la production dans l'espace UMOA implique un poids suffisamment

élevé (.1. ? 00), donc toute l'attention des autorités au détriment de la stabilité des prix. Par
ailleurs, la tendance décroissante de la relation traduit bien l'arbitrage car à mesure que .1.
diminue, la variabilité de l'inflation baisse considérablement pour s'annuler lorsque .1. = 0

avec une forte variabilité de l'écart de production.

Le graphe II.8 qui présente les deux courbes de variabilités dans un même repère permet de mettre en évidence l'existence de « l'avantage gratuit » dans l'espace UMOA.

Graphe II.8 : Evolution comparée des arbitrages entre variabilités

.065 .07 .075 .08

varoutputgap

varinflatio

n2

vari

nfl

ation1

La moindre variabilité de l'inflation lorsque la cible est formulée en terme de niveau des prix (courbe représentée par varinflation2) est observable sur cette graphique : indépendamment de la valeur donnée au paramètre À., la variabilité de l'inflation reste inférieure à celle qui résulte d'une règle de ciblage de l'inflation (courbe représentée par varinflation1). En moyenne, la variance du taux d'inflation est d'une soixantaine de fois plus élevée lorsque la BCEAO prend pour cible le taux d'inflation que lorsqu'elle vise le niveau des prix, à variance donnée de l'écart de production. La Figure II.8 illustre bien les deux arbitrages entre variabilités et « l'avantage gratuit » qui en découle lorsque la cible est formulée en fonction du niveau des prix. Cette analyse graphique corrobore davantage l'hypothèse du « free lunch » dans l'espace UMOA. A la question qui peut se poser de savoir, la nature, la source et l'observation factuelle de l'avantage gratuit, le paragraphe suivant permet de répondre.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand