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Ciblage d'inflation versus ciblage de niveau des prix : avantages comparés dans l'UMOA

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par Alain BABATONUDE
Université d'Abomey-Calvi - Diplome d'études approfondies 2009
  

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CONCLUSION

L'objectif de ce travail est la mise en évidence de « l'avantage gratuit » qui existe à cibler le niveau des prix plutôt que l'inflation à partir d'une fonction de perte pour la BCEAO sous la contrainte d'une courbe de Phillips représentant la formation de l'écart de production dans la zone UMOA. A l'origine de l'étude se retrouve l'hypothèse de Svensson (1999) de l'existence de l'avantage dont la validation nécessite l'appréciation de la variabilité du taux d'inflation pour les deux règles de ciblage d'une part puis l'arbitrage entre les objectifs de production et de stabilité dans l'UMOA sur la période 1993 -2008.

L'étude statistique des séries chronologiques obtenues en fréquence trimestrielle a permis de constater la stationnarité des séries de taux d'inflation (avec constante et sans tendance) et de niveau des prix (sans constante ni tendance) ; la série de gap de production n'est stationnaire qu'en différence première au seuil critique de 5%. Elle révèle par ailleurs que seule la série de niveau de prix (ihpc) présente une distribution normale. Enfin, l'étude du processus générateur, a permis de montrer que toutes les séries obéissent à un processus autorégressif ; en conséquence, les observations sont apparues comme une combinaison finie de leur propre passé. L'écart de production, tout comme les autres variables retenues, dépend bien de ses retards. Cette caractéristique des séries a permis le choix du modèle d'analyse et justifié la politique de ciblage dans l'union.

Deux étapes fondamentales et complémentaires inspirées de Svensson (1999) constituent la méthodologie de l'étude empirique : une fonction d'offre représentée par une courbe de Phillips avec persistance de l'output gap puis une fonction de perte quadratique de la BCEAO.

En première étape, la démarche consiste à estimer le modèle de formation de l'écart de production dans la zone UMOA sous les deux régimes de ciblage : cible d'inflation et cible de niveau des prix. Des résultats empiriques obtenus, il ressort que le gap de production courant est une fonction croissante de sa valeur retardée et de l'écart d'inflation ou de niveau de prix dans une relation peu significative. Il est issu d'une courbe de Phillips de type néo-classique avec notamment une forte persistance dans le temps. En conséquence, plus l'écart de production est élevé à la période antérieure, plus il en sera à la période courante ; plus l'inflation ou le niveau des prix s'écarte de la cible, plus se révèle l'écart de production à

la période courante. Ainsi donc, dans le cas précis de l'UMOA étudié ici, l'écart de production

se forme selon une courbe de Phillips avec suffisamment de persistance (p > 0.5) quelle
que soit la cible visée en objectif; la condition nécessaire à l'existence de « l'avantage
gratuit » est alors remplie. Par ailleurs, la relation positive entre le gap de production et la
variable cible - inflation ou niveau des prix - n'est pas significative pour les deux règles :
l'offre semble donc fonctionner indépendamment des anticipations, des prévisions ou des
réalisations de prix, aussi bien en niveau qu'en variation. Une analyse minutieuse et
comparative de ce résultat obtenu avec celui des pays Européens et d'Amérique dégage des
disparités notables. La non significativité du coefficient a stigmatise, une inefficacité de la
politique monétaire due au processus de transmission des impulsions dans l'UMOA. L'écart
de production est moins un indicateur avancé de l'inflation comme c'est le cas pour la
plupart des économies ; le mode de transmission de la politique monétaire est en cause et
celle-ci se révèle moins réactive.

En deuxième étape, sous la contrainte de la courbe d'offre estimée, l'optimisation de la fonction de perte quadratique associée à la politique monétaire menée par la BCEAO, avec l'arbitrage inflation-production, est résolue à travers l'introduction du multiplicateur lagrangien pour les deux régimes. A l'équilibre optimal, l'inflation et l'output gap ont été

dérivés en fonction des paramètres d'actualisation (6') et du poids relatif de l'arbitrage entre
l'inflation et la production (.1). L'analyse comparative des variances de l'inflation sous les

deux régimes de ciblage permet de discriminer la règle de ciblage présentant la moindre

variabilité à l'origine de l'avantage gratuit. Etant donné la condition p > 0.5, marquant la

persistance de l'output gap dans l'union, il est apparu empiriquement qu'à variabilité égale de la production, la règle de ciblage du niveau des prix assure effectivement une moindre variabilité de l'inflation comparativement à la règle qui considérerait la cible d'inflation. Outre la moindre variabilité de l'inflation qui la caractérise, la règle prenant pour cible le niveau des prix constitue une solution efficace au biais inflationniste de la théorie de l'incohérence temporelle des choix discrétionnaires. Ainsi se confirme l'hypothèse de l'étude qui postule l'existence de « l'avantage gratuit » lié à la règle de ciblage du niveau des prix. Plus pratiquement, il y a un gain de bien-être social à cibler le niveau des prix plutôt que le taux d'inflation dans la zone UMOA.

Afin de mieux apprécier ce résultat, une analyse graphique des différentes variabilités est faite avec un étalonnage précis des variances pour certaines valeurs des paramètres

(ri = 0.99 et 0 < .1. < 10). A variance égale de la production, la variabilité de l'inflation est

plus forte en règle de ciblage de l'inflation qu'en règle ciblant le niveau des prix. En moyenne, la variance du taux d'inflation est d'une soixantaine de fois plus élevée lorsque la BCEAO prend pour cible le taux d'inflation que lorsqu'elle vise le niveau des prix, à variance donnée de l'écart de production. Cette analyse graphique corrobore davantage l'hypothèse du « free lunch » dans l'espace UMOA. Lorsque le niveau des prix est pris pour cible, il réagit directement à l'écart de production, de sorte que le taux d'inflation réagit alors à la variation de l'écart de production. Or, il est établi qu'à condition que le choc d'offre soit suffisamment

persistant (.1. > 0.5), comme c'est le cas dans l'espace UMOA étudié, la variance de la

variation de l'écart de production est inférieure à la variance de l'écart lui-même.

Eu égard à ce résultat empirique, il est loisible pour la BCEAO d'adopter la politique de ciblage des prix en niveau plutôt qu'en variation pour tirer avantage du gain en bien-être qui en résulterait. Elle a l'avantage d'atténuer le problème d'incohérence temporelle de la politique monétaire, l'affranchissant d'une réalité factuelle selon laquelle aucune Banque Centrale ne dispose de la technologie lui permettant de s'engager sur sa politique future. C'est la recommandation principale qui est faite avec des implications nécessaires du point de vue de la politique monétaire et du statut de la Banque Centrale comme contraintes et conditions à la mise en oeuvre de la règle.

Au niveau de la politique monétaire, elle implique une économie intégrée et moins tributaire des chocs externes de prix, et de matières premières, qui peuvent invalider la persistance endogène de la production ; la Banque Centrale doit mettre en oeuvre des mécanismes qui permettent de capter l'attention des agents économiques sur l'annonce publique de la cible d'inflation afin qu'elle intègre les comportements en matière de consommation et d'investissement ; la détermination de l'indice des prix en valeur réelle ou en tendance implique une amélioration sensible qui fiabilise davantage le mécanisme générateur, la question de la nature des composantes de l'IHPC étant cruciale ; enfin, pour différentes raisons évoquées, qui s'appliquent bien à l'UMOA, une variation positive des prix est préférable à une inflation nulle compte tenu notamment des erreurs de mesure et de la

contrainte de non-négativité du taux d'intérêt nominal, l'instrument privilégié de relance économique.

Au niveau institutionnel, la transparence, la crédibilité et l'indépendance de la Banque Centrale sont aussi importantes. Le devoir de transparence qui s'impose aux autorités monétaires contribue à réduire l'incertitude quant aux orientations futures de la politique monétaire tout en renforçant la crédibilité et la responsabilité de la Banque Centrale. Au même titre que la transparence, la crédibilité de la Banque Centrale est un élément fondamental dans la mise en oeuvre efficace de la règle de ciblage du niveau des prix. La troisième dimension institutionnelle de la Banque Centrale indispensable à l'efficacité de la règle de ciblage constitue son indépendance.

Enfin, les limites de l'étude ont été abordées sur les plans théoriques, méthodologiques et empiriques. L'étude considère une fonction d'offre de type classique ; l'analyse pourrait être faite avec une courbe de Phillips de type keynésien sous l'hypothèse des anticipations endogènes de prix. Les limites méthodologiques concernent les approches des variables d'inflation et de gap de production qui peuvent être améliorée avec des processus plus efficaces. Du point de vue empirique, les réserves émises concernent l'opportunité et les probabilités de réussite de la règle de ciblage dans les pays en développement comme c'est le cas de l'UMOA. Compte tenu de la nature des contraintes et conditions de mise en oeuvre (transparence, indépendance institutionnelle et crédibilité), de la nature des composantes de l'inflation (chocs exogènes), l'application de la règle est plus difficile ; mais elle offre un certain nombre d'avantages opérationnels et oblige les responsables de la politique économique à approfondir les réformes, à accroître la transparence et à améliorer la politique budgétaire, avec la perspective d'une convergence vers les niveaux internationaux d'inflation.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault