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La gestion du risque

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par Fulbert Désiré Kammoé
Haute Ecole ICHEC (Brussels Management School) - Master Sciences Commerciale (Option FINANCE) 2010
  

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1.4 L'origine economique et/ou bancaire

La situation économique interne menacée par la présence d'une crise financière qui augmente les déficits publics peuvent limiter les moyens des entreprises à payer leurs fournisseurs (crise grecque). Il y'a aussi les situations d'hyperinflations qui prévaut en temps de crise.

L'analyse suivante de Trémeau Bernard du jeudi 27 Août 2007 sur le thème : l'inflation à causé la crise immobilière est plus que claire27.

« En 2002, les mesures prises par la Banque centrale américaine (la FED) pour lutter contre l'inflation avaient dangereusement ralenti l'activité économique du pays. La FED décida alors d'abaisser ses taux courts qui resterent pendant un an, de juin 2003 e t juin 2004, a 1 %, rendant ainsi le crédit tres peu couteux. De nombreux Américains déciderent alors d'emprunter de l'argent pour acheter leur maison. La demande de maison augmenta fortement, alors que l'offre ne pouvait pas progresser aussi rapidement...

Les banques preterent alors massivement de l'argent, d'autant plus facilement du fait de l'augmentation du prix des maisons. La valeur de la garantie hypothécaire du pret augmentait...Une forte augmentation du prix des logements a été la conséquence normale et prévisible de ce désordre monétaire créé de toutes pieces par les taux courts de 1 % choisis par la FED. Un tel taux ne peut qu'etre inflationniste. Pour lutter contre l'inflation, la FED a donc commencé a augmenter progressivement ses taux courts a partir de juin 2004. La menace inflationniste étant toujours let, ils ont atteint 5,25 % en juin 2006 et depuis ils sont stabilisés a ce haut niveau. 0r chaque fois qu'aux USA les taux se situent au-dessus de 4,5 %, le cheimage devient la conséquence normale de la politique monétaire de la FED. Tant que les taux américains se situeront a 5,25 % le cheimage ne pourra que progresser aux USA (et en Belgique 6 mois plus tard).

25 Pour le Cameroun : http://www.diplomatie.be/yaoundefr/, page consulté le 23/04/10.

26 Les agences de notation telles que STANDARD & POORS et MOODY'S, grâce à des analyses approfondies sur la situation politique, financière et sociale des pays, publient chaque année leur RATING afin que toutes personnes désirant faire des affaires avec ces pays soient informées des risques encourus.

27 Cette analyse est issue de l'édition en ligne de l'hebdomadaire les « 4 VÉRITÉS HEBDO ».

Le crédit devenant trop couteux, les Américains ont cessé de vouloir acheter des maisons a crédit. Le prix des maisons a commencé a baisser : la (( bulle immobiliere » a commencé a se dégonfler. Mais les banques privées qui avaient emprunté a la FED a un taux de 1 % et avaient prêté a un taux de 3, voire même 2 % en 2003, se retrouvent aujourd'hui dans une situation dramatique : elles perdent tout simplement de l'argent et déposent leur bilan 28».

Il y a aussi une origine causée par l'absence de réserve de devise entraînée par les retards de paiement vers l'étranger. La mise en place de mesure de contrôle des mouvements financiers affecte les relations commerciales. Les écarts défavorables de certains facteurs économiques doivent être considérés dans un pays, notamment :

v La croissance du taux d'inflation et du taux de chômage;

v La performance du gouvernement quant au respect de ses budgets et la génération de déficits récurrents (année après année);

v L'importance des réserves de devises;

v Le revenu par personne;

v La stabilité de la monnaie du pays relativement aux monnaies fortes comme l'Euro, la Livre Sterling ou le Dollar américain.

Le recours au contrôle des changes est très courant dans les pays ayant une économie centralisée et dans les pays relativement pauvre. On veut ainsi éviter une fuite de devise vers l'étranger, ce qui placerait le pays dans l'incapacité de faire face à ses obligations internationales. Le gouvernement peut aussi règlementer les importations et n'autoriser que celles qu'il estime conformes à son programme.

Il est en général assez facile d'acheter dans ces pays car l'État y est très heureux de saisir la moindre occasion d'acquérir des devises. Y exporter est toute autre affaire. Si la balance des paiements à une période donnée est négative, il peut être difficile pour l'exportateur de se faire payer et il est donc très risqué pour lui d'y expédier sa marchandise.

Un exportateur peut ainsi, à un moment donné, se retrouver dans la situation où le pays
importateur bien que faisant preuve de la meilleure volonté pour acquérir sa dette, est dans
l'impossibilité de l'honorer pour la simple et bonne raison qu'il ne possède plus de devises

étrangères. Les délais de paiement peuvent alors être importants, quand ils ne mènent pas carrément à un défaut de paiement.

Il est généralement recommandé d'éviter de traiter avec les pays dont l'économie est fragile29. S'il envisage quand même d'y faire affaire, l'exportateur belge devrait communiquer avec sa banque belge qui possède normalement un réseau de renseignement sur place, ou encore avec le ministère du commerce et les sociétés d'assurances, et prendre connaissance de la situation de paiement dans le pays cibles ainsi que du niveau de contrôle des changes exercé par le gouvernement en place.

D'autres aspects économiques d'ordre plutôt qualitatif doivent également être examinés: La diversité de l'activité économique du pays; ainsi, une économie qui ne repose que sur une matière première pour générer des devises est dépendante de l'activité économique des autres pays acheteurs, ce qui la rend fragile;

v' La demande globale du pays en ce qui concerne les produits importés et le degré de persistence de cette demande malgré des conditions économiques entraînant des restrictions30;

v' La capacité d'emprunt du pays étranger sur les marchés monétaires internationaux par rapport à l'importance de sa dette extérieur.

Les conditions économiques locales et des comportements compromettent l'exécution de toutes les opérations envisagées dans le pays.

La défaillance ou la négligence de la banque de l'acheteur retarde31 ou empêche l'exécution de l'ordre de paiement donné par l'acheteur étranger. Elle compromet les garanties et engagements de la banque : C'est le risque bancaire.

Les faits générateurs des incidents de paiements peuvent avoir une origine commerciale (elle
concerne un client et l'encours avec ce client), politique et économique (elle concerne

29 C'est-à-dire dominée par l'insécurité à cause par exemple d'une guerre civile, étant donné que l'investissement a horreur de l'instabilité ; économie des pays pauvres et très endettés, économie corrompue avec un pouvoir d'achat très faible, un revenu par habitant inférieur à un dollar; etc.

30 La croissance fulgurante des téléphones portables au Cameroun malgré un revenu par personne relativement bas

31 Le 13 septembre 2007, la Northern Rock avait sollicité l'aide de la banque d'Angleterre pour être sauvé. La banque avait les difficultés de lever les fonds sur le marché à cause de la crise des subprimes, elle avait des problèmes de liquidité, cependant, d'après un article de la BBC News datant du 16 septembre 2007 «Rush of Northern Rock continues », une grande partie de ses fonds étaient investies dans les crédits hypothécaires risqués, non disponible rapidement. Ceci ne pouvait que retarder ou empêcher ses engagements vis-à-vis de ces clients.

l'ensemble des opérations avec le pays donné), et bancaire (elle concerne l'ensemble des opérations transitant par la banque).

Le système monétaire international étant fondé sur les changes flottants32, les cours des monnaies varient en permanence sur les marchés des devises, ce qui génère un risque de change. L'exportateur le subit dans la contre valeur de ses ventes et achats en devise, ce qui peut affecter sa marge. Mais ces fluctuations de cours modifient aussi le positionnement prix de l'offre de l'entreprise par rapport à ses concurrents étrangers sur les marchés étrangers comme sur le marché domestique. Le marché de change33 permet de mieux comprendre le risque de change. Le taux de change est le taux auquel une monnaie peut être échangée contre une autre. Si le taux de change entre l'Euro et le FCFA34 est de 655, cela signifie qu'un euro s'échangera contre 655 FCFA.

Si les exportateurs sont tous les jours confrontés à gérer le risque de change, ils doivent en même temps se protéger du risque de taux d'intérêt.

L'exportateur sera donc exposé au risque de taux d'intérêt dès lors que le taux sur un emprunt ultérieur est susceptible de subir des fluctuations35.

La hausse des taux courts36 peut provenir par exemple d'un resserrement de la politique monétaire. Elle peut aussi être due à la hausse des taux longs37 liés à l'importance des flux d'émissions et à des craintes inflationnistes etc.

Du point de vue du marché financier, le risque de taux d'intérêt est lié aux mouvements de taux qui exposent l'exportateur qui détient les valeurs mobilières au risque de perte en capital. Ceci se traduira chez l'exportateur par un manque à gagner.

En résumé, c'est le risque des prêts et emprunts entre l'exportateur et sa banque, l'exportateur et un partenaire commercial etc. De même, le risque de taux est lié au fait que le taux de crédit peut progresser en défaveur de l'exportateur.

32 Les systèmes où les taux de change sont déterminés par la loi de l'offre et de la demande, sans intervention de l'Etat, sont appelés systèmes de change flexibles ou flottants.

33 C'est le marché où les monnaies des différents pays sont achetées ou vendues.

34 Franc de la Communauté Financière d'Afrique.

35 Les fluctuations pourront être à la hausse comme à la baisse.

36 Le TMM (taux moyen du marché monétaire) et les taux Euribor (Euro Interbank Offered Rate) sont les taux court. Ils varient de un jour à 2 ans.

37 Ce sont les TME (taux moyen des emprunts d'Etats) et les TMO (taux du marché obligataire). Ce sont des taux supérieurs ou égaux à 2 ans.

En effet, si IRCEB N.V est emprunteuse à taux variables, elle sera en risque de taux lorsque les taux augmenteront car sa dette lui coûtera plus chère. À l'inverse, si elle est prêteuse, elle sera exposée au risque de taux lorsque les taux baisseront car elle perdra de l'argent.

Quelques situations traduisant l'origine des risques de taux d'intérêts :

1' Nous sommes le 07 avril 2010, et le trésorier de la société IRCEB N.V Export prévoit d'emprunter un montant de 5000 euros à 6 mois pour payer les arriérés de salaires des ouvriers de la production. il connaît le taux à 6 mois qui prévaut aujourd'hui (le taux spot): Quel sera le comportement de ce taux dans 1 mois? Va-t-il croître ou décroître? Et comment ce trésorier se protégera t-il d'un accroissement entre aujourd'hui et le jour prévu de son emprunt?

1' La société IRCEB N.V présente au passif de son bilan des crédits fournisseurs, des dettes à court et à long terme à des conditions particulières : comment peut-elle maximiser cette situation?

1' Pour financer son ouverture internationale, la société IRCEB N.V avait emprunté il y a 2 ans une somme de 10 000 euros à 5 ans et à taux renouvelable tous les trimestres. Sauf que depuis un bon moment, les taux, y compris les charges d'intérêt ne cessent de monter. Comment fera t-elle pour se protéger contre cette hausse de taux?

1' Le patron de la société IRCEB N.V a besoin d'un financement pour aménager ses bureaux et payer le retard de ses dettes fiscales. Sa société présente un très bon bilan. Il va voir son banquier pour lui emprunter 1000 000 d'euros à 5 ans. Ce dernier refuse de lui prêter à 5 ans, mais lui propose un crédit «Roll-Over38» 3 mois renouvelable. Le patron accepte, et s'expose au risque que les taux à 3 mois pourraient croître.

38 Le concept de « crédit Roll-Over» n'est autre que l'application d'un taux flottant.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote