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Les systèmes fourragers des zones montagneuses: contraintes et intérêts des fabacées dans la fixation des sols et l'accroissement des ressources herbagères des petites exploitations

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par Slim Slim
Institut national agronomique de Tunisie - Docteur en sciences agronomiques 2012
  

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2.2. Processus d'érosion hydrique

Le phénomène de l'érosion se manifeste dans la nature en créant divers aspects de terrain. Selon Fournier (1960) deux formes fondamentales d'érosion du sol par l'eau existent:

2.2.1. Détachement des particules constitutives du sol et leur entraînement par l'eau qui ruisselle

Cette forme est due à l'action des précipitations et du ruissellement :

- L'érosion en nappes: Elle résulte d'un détachement d'éléments constitutifs du sol par la pluie et le ruissellement et d'un écoulement superficiel, relativement homogène dans l'espace, de l'eau tenant en suspension ou tractant les éléments terreux arrachés. Le mélange d'eau et de terre s'écoule le long des pentes comme une nappe et le sol se trouve décapé par couches successives. Il est évident que pour ce type d'érosion ce sont surtout les particules fines du sol qui sont entraînées.

- L'érosion en rigoles: Elle consiste essentiellement à l'entraînement des particules du sol par l'eau suivant de petits sillons qui s'inscrivent sur la surfaces topographique perpendiculairement aux isohypses. Le fait générateur de ce phénomène est un écoulement de l'eau, non pas d'une manière uniforme sur toute une surface, mais par concentration en filets liquides dont le débit et la vélocité sont aptes à engendrer une action érosive. C'est à l'action de ces filets d'eau qu'est dû le creusement d'incisions dans le sol, ces incisions sont élémentaires, temporaires, le plus souvent non hiérarchisées, qui apparaissent pendant une averse à la suite d'une concentration locale de l'eau guidée, canalisée, par le réseau des arbustes, les façons culturales.

- L'érosion en ravins: Elle apparaît lorsque les types précédents sont exagérés et que les entailles s'approfondissent considérablement. Les formes résultantes sont caractéristiques de l'érosion naturelle, et d'une surexploitation du milieu naturel. Les dimensions peuvent être très importantes : profondeur supérieure à 2 - 3 m, largeur 10 à 20 m et longueur de plusieurs centaines de mètres. Ses traces ne peuvent pas être effacées par le labour.

2.2.2. Mouvement du sol en masse

Selon Fournier (1960) cette forme est due à l'attaque du sol par l'eau sur une épaisseur de son profil, à la mise en déséquilibre du sol et à l'action de la pesanteur:

- Les coulées boueuses: L'action la plus simple que puisse exercer l'eau à l'intérieur du sol est la saturation d'un horizon supérieur lorsque surviennent des pluies très abondantes. Si le sol est dénudé ou si la végétation qu'il porte n'a aucune propriété cohésive, une masse terreuse est susceptible de se transformer en un véritable fluide visqueux. Si la topographie est inclinée, cette masse, en cet état, s'écoule lentement vers l'aval suivant les impératifs de la valeur de la pente : il existe alors une coulée boueuse.

- Les glissements de terrain: L'eau, quand elle s'infiltre, peut exercer une action plus complexe. Lorsqu'il existe en effet un niveau imperméable soit à l'intérieur du sol, soit au niveau de la roche mère, soit même dans la masse rocheuse mais à faible profondeur, l'eau qui percole est arrêtée. En cas de percolation d'un volume d'eau important, il s'établit à ce niveau un plan sursaturé, un plan en quelque sorte « lubrifié » la masse de matériaux qui le surmonte peut alors glisser sur lui si les forces qui la retiennent sur la pente disparaissent : il se produit un glissement de terrain.

- La reptation du sol: C'est un mouvement par cascades, lent et imperceptible, d'une mince pellicule superficielle du sol vers l'aval des pentes. Cette forme de mouvement de masse est universellement répandue. Ses causes sont extrêmement variables : le piétinement du bétail, la croissance des racines ou le creusement de trous par les animaux. Mais l'eau peut être également responsable de ce type de mouvement. En effet, la variation de sa quantité dans la partie superficielle du sol peut provoquer le phénomène suivant : une expansion du volume de la masse terreuse pendant les périodes d'humidification et une rétraction pendant les périodes de dessèchement. Ces deux mouvements inverses amènent une élévation et un abaissement des particules.

- L'érosion en tunnel: L'eau peut exercer une action érosive interne. Celle-ci est bien illustrée par les observations que l'on peut faire en zone tropicale en milieu cuirassé. La cuirasse lorsqu'elle s'épaissit et se durcit nettement, joue le rôle d'un toit imperméable. Dans ces conditions, l'eau, vraisemblablement en fonction de la topographie, empreinte une voie souterraine de circulation préférentielle où elle se rassemble. Ce type d'érosion consiste au développement d'un drainage sub-superficiel dans des matériaux non consolidés en milieux secs. La précipitation saisonnière ou très variable qui est à l'origine de l'apparition de crevasses dans le sol (par où l'eau de ruissellement pénètre) pendant les périodes sèches.

- Les éboulements: Elles sont dues à la mise en déséquilibre d'une masse terreuse à la suite d'un sapement. Lopez Bermudez (1996) ajoute un autre processus qui est l'érosion par battance ou « splash erosion » qui représente l'énergie cinétique des gouttes d'eau qui est le premier élément déterminant de l'érosivité d'une pluie. C'est la plus importante caractéristique des averses, par son impact sur l'érosion des sols, spécialement sur les sols sans couverture végétale. Cette action des gouttes de pluie (battance ou splash) associe des actions mécaniques, comme libération des agrégats instables et de particules de sol nu.

Par les chocs de gouttes de pluie les particules sont déplacées, pouvant atteindre 100 à 150cm, les sables fins sont les plus affectées. En fonction de la pente des déplacements sont certainement importants mais difficilement mesurables et séparables des autres processus. Ce lent mouvement des particules vers la base du versant avec une trajectoire en dents de scie est le « splash creep ».

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