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Fiscalité du commerce électronique en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Jeff KABISOSO MUWOWO
Institut supérieur de commerce (ISC/Kinshasa) - Licencié en fiscalité 2010
  

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Introduction

1. Problématique

La principale particularité du commerce international est que la notion de frontière reste pertinente car les pays peuvent protéger leurs offreurs intérieurs derrière des barrières tarifaires (droits de douane) et non tarifaires (normes, restrictions quantitatives...).

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la tendance est à la réduction du protectionnisme mais les Etats gardent un rôle non négligeable dans la régulation des échanges internationaux au travers en particulier des politiques tarifaires, fiscales et commerciales.

Le développement du commerce électronique remet en question la notion de distance et en particulier le rôle des frontières. Il contribue, avec le développement des firmes transnationales et la croissance du pouvoir de L'Organisation Mondiale du Commerce « OMC » à accélérer le recul du rôle des Etats-Nations dans la régulation des échanges internationaux.

Le commerce électronique a connu un essor considérable à tel point qu'elle est aujourd'hui devenue une pièce maîtresse dans la globalisation et l'interaction des échanges économiques à travers le monde, créneau majeur du concept de la mondialisation.

Des entreprises et des sociétés se sont insérées dans cette logique de cyber marché numérique qui rend la circulation des capitaux et la mobilités des fonds, très aisée et sécurisée ; rejoignant  le concept du petit village planétaire, où chacun est libre d'acheter et de vendre des produits, biens et services, sans aucune restrictions territoriale ou continentales, douanières ou autres, associant l'instantanéité des échanges ainsi que la garantie des transactions, et ce sans se mouvoir.

Déjà les pays avancés usent de ce  système, dans les grandes transactions internationales, dans les banques, les places boursières internationales, où Etats, Entreprises, PME et individus se retrouvent pour échanger.

En Afrique cependant, le taux d'accès de la grande majorité des populations aux nouvelles technologies de l'information et de la communication étant faible, cette opportunité n'est pas rendu possible pour la grande masse, mais reste néanmoins à la portée des entreprises africaines.

Jusqu'à une époque récente, il n'y avait que deux façons d'acheter un livre : soit la commandé sur catalogue ou auprès d'un club de lecture ; soit l'achat en librairie et le règlement en espèces.

Aujourd'hui, il est possible de se rendre dans une librairie virtuelle, de visualiser un ouvrage, d'en lire des extraits, de parcourir les différents rayons du magasin, de faire son choix, puis d'acheter un livre en ligne. On peut se faire livrer son achat à domicile ou, dans certains cas, le télécharger directement dans son ordinateur. Naturellement, d'autres biens et services peuvent être achetés de la même manière.

Comment s'y prendre en effet pour imposer une cyber entreprise, ou toutes les ventes sont réalisées sur Internet ?

Ce qui revient à poser la problématique suivante : un internaute télécharge une chanson sur le disque dur de son ordinateur, consulte une base de données ou commande un livre par l'intermédiaire d'un site commercial étranger. Pour assurer le règlement de son achat ou de sa consultation, il communique son numéro de carte de crédit grâce à une fenêtre spéciale de soumission affichée par le site.

Quel sera le traitement fiscal de l'opération ? Dans quel(s) pays les bénéfices générés par le site Internet seront-ils imposés ? Y aura-t-il acquittement de droits douaniers à l'occasion du transfert (téléchargement) du produit depuis un site étranger ?

2. Hypothèse du travail

Ce mémoire n'a pour but d'être le guide de la fiscalité sur internet en République Démocratique du Congo, son but n'est pas de découvrir toutes les ficelles de l'évasion fiscale en RDC ; mais Plutôt se concentre sur les aspects que la taxation peut prendre sur le réseau.

Dans les chapitres qui vont suivre, nous axerons nos débats moyennant les hypothèses suivantes :

· Nous nous focaliserons uniquement sur la fiscalité du commerce électronique, sur les transactions business-to-business ou business-to-consumer car elles sont les plus importantes en ce qui concerne la taxation ;

· Nous ne tenons pas compte de toutes les applications de l'internet. Nous nous concentrerons exclusivement sur la première application de l'internet, susceptible de générer des revenus imposables, dont le Word Wide Web « www » qui est un système qui permet de mettre à disposition des informations sous forme de document hypertextes par l'intermédiaire d'un logiciel de navigation, navigateur ou butineur (browser).

3. Choix et intérêt du sujet

Les esprits cartésiens, poussés à voir claire partout, se demanderont, à juste titre d'ailleurs, pourquoi avons-nous opté sur ce sujet. Il se pose donc le problème de la justification de notre choix.

Ainsi donc, le choix de ce sujet n'a pas été dû au fort du hasard mais nous a été dicté par notre souci d'approfondir nos connaissances dans ce domaine qui est celui de la fiscalité du commerce électronique, qui met à l'épreuve les règles fiscales qui s'appliquent difficilement aux activités déployées hors des frontières nationales.

Nous traitons également ce sujet vu l'importance que nous lui avons accordé et pour mettre à la disposition de tout chercheur un outil adéquat de travail.

4. Délimitation spatio-temporelle

Pour mieux appréhender notre travail, nous allons définir les limites du sujet dans l'espace et dans le temps.

Notre étude portera donc sur la République Démocratique du Congo, ou nous essaierons de circonscrire notre réflexion en considérant certaines conventions fiscales internationales notamment la convention fiscale modèle OCDE, ou celle de l'OMC, qui inspire la plupart des conventions fiscales entre États (dites « conventions préventives de double imposition »), étant donné que le commerce électronique est un domaine dans lequel aucun pays ou groupe de pays ne peut prendre unilatéralement la décision de prélever un impôt sans risquer la double imposition.

5. Méthodes et techniques de recherche

Au niveau de la méthodologie, nous avons privilégié l'étude des textes internationaux.

En effet, internet étant un réseau mondial, il nous parait inutile de nous concentrer sur les textes légaux d'un petit territoire fermé.

C'est ainsi que la partie des impôts indirects traitera globalement des conventions écrites par l'OCDE ; pour la partie des impôts directs par contre, le secret de polichinelle sera gardé car, malgré de nombreux contacts et demandes ; bon nombre d'entreprises ont refusé d'exposer publiquement leur « stratégie fiscale ».

Nous avons également recueilli le point de vue du service client de « Amazon.fr » par la voix de son directeur, Monsieur SAMBHAV MARJARA.

6. Canevas du travail

Notre étude se déroulera en trois chapitres, outre son introduction et sa conclusion.

Tout d'abord dans le premier chapitre nous analyserons l'environnement du commerce électronique pour essayer d'identifier les bienfaits et les inconvénients de cette nouvelle forme de négoce qui pourraient avoir une incidence sur l'application des textes légaux.

Nous nous concentrerons alors plus avant sur les considérations théoriques du commerce électronique, nous profiterons pour évoquer la politique fiscale du commerce électronique.

Dans le deuxième chapitre, nous nous pencherons sur la facturation électronique. Nous étudierons successivement la fiscalité indirecte du commerce électronique, puis la fiscalité directe du commerce électronique.

Le troisième chapitre aura pour thème statut fiscal d'une activité exercée au travers du réseau internet en RDC. Après avoir disséqué l'état de lieux du e-commerce, le cadre législatif actuel, la création d'un nouvel impôt, nous essaierons de donner quelques pistes pour les solutions envisageables, et enfin nous tenterons de donner des propositions pour taxer spécifiquement les nouvelles technologies en République Démocratique du Congo.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote