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Etat des lieux quantitatif et spatialisé de la transhumance dans la zone périphérique d'influence du parc du W du Niger (Say, Kollo et Boboye)

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par Kabirou SOULEY
Université Abdou Moumouni de Niamey - Maà®trise de géographie 2004
  

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CHAPITRE 3 : LES RESSOURCES PASTORALES ET STRUCTURES
D'APPUI ET D'ENCDREMENT DES ELEVEURS

3.1 Les ressources pastorales

Il s'agit ici de savoir quelles sont les ressources pastorales (ressources végétales et hydriques) présentes sur les zones d'attache et sur les parcours de la transhumance dans la zone périphérique du parc du W du Niger. En effet, les informations sur l'état de ces ressources pastorales permettent de comprendre les raisons qui poussent les éleveurs à quitter périodiquement leurs territoires d'attache pour la destination du parc du W en saison sèche. Ainsi, lors du travail de terrain l'identification et la localisation (coordonnées GPS) des aires de pâturage, des mares et des puits ont été réalisées.

3.1.1 Les ressources en eau et l'état de dégradation

Les ressources en eau constituent l'ensemble de type de points d'eau servant d'abreuvement des animaux en saison sèche au niveau des zones d'attache et le long des axes de transhumance. Ces points d'eau sont certes nombreux mais en général temporaires.

- La zone de Tamou

Cette zone est traversée par les rivières Diamangou et Goroubi. Ces deux rivières servent d'abreuvement en saison des pluies et pendant la saison sèche leurs lits sont utilisés pour creuser des puisards destinés surtout à l'abreuvement des animaux. Certaines mares permanentes comme Sababaré et Kobouri sont aussi exploitées par les transhumants. On note aussi la présence d'autres mares sémi-permanentes (au nombre de 35) qui sont reparties dans les aires de pâturages et le long des axes de transhumance, mais qui sont menacées d'ensablement. Les puits pastoraux existent dans toute la zone mais ils sont pour la plupart non opérationnels. Les éleveurs de cette localité manquent des points d'eau pour l'abreuvement pendant la saison sèche. C'est ce qui explique en partie le départ précoce des bergers en transhumance.

-La zone de Gueladio

A ce niveau, l'abreuvement des animaux est assuré grâce à la rivière Goroubi pendant une partie de la saison sèche et surtout aux puisards creusés dans son lit. Certaines mares sémi-permanentes telles que Gouwa, Ranéo, Djeloga, Killilya, Kindé (...) sont aussi utilisées par les éleveurs.

Au total on dénombre 27 mares toute catégorie confondue dans la zone. De nos jours, ces mares sont menacées d'ensablement devant une pression d'un cheptel en plein croissance.

Dans cette zone, les puits pastoraux sont non seulement peu nombreux mais aussi non opérationnels dans leur majorité.

- La zone de Torodi

La zone de Torodi présente une géologie (zone de socle) qui n'est pas favorable au stockage des eaux et le fonçage des puits est non seulement difficile mais aussi la nappe phréatique est difficilement localisable (l'infiltration est réduite) car les eaux d'écoulement se versent directement dans les vallées des rivières. L'abreuvement des animaux en saison sèche est rendu possible grâce aux rivières Diguibari, Goroubi et Sirba ainsi que les puisards creusés dans leurs lits. Toutes les 31 mares répertoriées sont semi-permanentes, elle s'assèchent au plutard en fin février. La seule exception constitue la mare artificielle creusée par le PDLT, située entre Magou et Eda.

- La zone du Fleuve

Dans cette zone l'abreuvement des animaux en saison sèche est assuré grâce à la présence du fleuve Niger. Il est utilisé aussi bien par les bergers qui partent en transhumance pour la zone d'accueil du Bénin (parc côté Bénin), que les autres éleveurs autochtones. En plus de cela les différents axes de transhumance contiennent 57 mares dont 31 sémi permanentes et 5 plus ou moins permanentes (Koukada bangou, Tondi bangou, Gompo, Sabara bangou et Nafowo), sans oublier les puits au nombre de 15 qui servent aussi d'abreuvement pendant le départ en transhumance en saison dèche. A titre illustratif, "Poundou Ciminti"

est un puits pastoral de référence pour tous les bergers transhumants de Kollo et de Say en direction de Boumba.

Pour les zones situées plus au Nord (éloignées du fleuve), les éleveurs font face au manque de point d'eau d'abreuvement pendant la saison sèche, ce qui les contraint à utiliser des puits destinés à l'alimentation en eau des hommes. Cette pratique a pour conséquence la baisse de débits voire même le tarissement de ces puits entraînant souvent des conflits entre éleveurs transhumants et villageois.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo