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Etat des lieux quantitatif et spatialisé de la transhumance dans la zone périphérique d'influence du parc du W du Niger (Say, Kollo et Boboye)

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par Kabirou SOULEY
Université Abdou Moumouni de Niamey - Maà®trise de géographie 2004
  

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Conclusion

D'une manière générale, l'ensemble de la zone d'étude (à l'exception de la zone proche du fleuve) se caractérise par une insuffisance et/ou le tarissement précoce des points d'eau ( les mares) et les quelques mares permanentes existantes sont aujourd'hui menacées d'ensablement. Cela fait d'ailleurs parti d'une des raisons principales avancées par les éleveurs pour justifier leur mobilité en direction du parc du W pendant la saison sèche. Les puits pastoraux existant sont pour la plupart non opérationnels et ceux utilisés sont confrontés à une baisse continuelle de leurs débits puisqu'ils sont exploités et par les villageois et par les éleveurs. Une situation qui entraîne souvent des conflits.

3.1.2 Les ressources végétales

L'analyse du couvert végétal nous permet d'une part de comprendre les raisons du départ en transhumance des éleveurs pendant la saison sèche vers des zones d'accueil plus au Sud, d'autre part de saisir, la stratégie des bergers dans le choix de leurs axes de transhumance. Les relevés permettent d'avoir une idée sur les ressources pastorales (points d'eau et fourrages) au niveau des aires de pâturages qu'ils exploitent sur leurs terroirs d'attache.

Les relevés de végétation ont été réalisés pendant la saison des pluies afin de mieux identifier les différentes espèces.

élémentaire (la contribution spécifique par espèces). Ils permettent également d'apprécier l'état de dégradation des aires de pâturage (la couverture de sol nu) et partant de là comprendre les raisons qui poussent les éleveurs à aller en transhumance.

La fréquence et la contribution spécifique de chaque espèce sont calculées afin de faire ressortir la diversité de la composition floristique de chaque aire.

La zone de Tamou

Le relevé a été fait à Pemboi le 21 août 2002 (orientation Nord Sud) en plein milieu de la Réserve Totale de Faune de Tamou RTFT) au Sud de Tamou. Ce choix est d'avoir une idée de la diversité d'espèces fourragères qui pousse les éleveurs à transhumer dans le parc du W. Pour comprendre l'état des aires de pâturage plus septentrionales de la zone de Tamou, l'aire de pâturage de Tchantchergou servira de référence car les caractéristiques sont identiques.

Pemboi est situé dans une formation de type savane arbustive herbacée présentant un sol argilo sablonneux. La couverture de sol nu est de 20% ce qui limite l'effet de l'érosion hydrique.

- Au niveau des résultats de la méthode du point quadrat, il a été recensé 19 espèces différentes soit 231 contacts. Les trois premières espèces herbacées fréquentes sont Loudetia togoensis (47%), Zornia glochidiata (34%), Borreria filifolia (10%). Par contre on assiste à la disparition de certaines espèces très appétées par les animaux (Andropogon pseudapricus (3%), Aristida adscensionis (1%), Anogeissus leiocarpus (3%), pennisetum pedicellatum (4%)). Cette disparition s'explique par le surpâturage car Pemboi est non seulement un lieu de transite des transhumants en direction du parc du W, mais aussi une aire de pacage des animaux des villages environnants (Moli Haoussa, Alambaré).

Les trois premiers ligneux dominants sont : Combretum micranthum (25%),

Combretum nigricans (17%), Guiera senegalensis (8%). On remarque que plus on va vers le sud plus la végétation devient fermée (plus importante).

- Résultats de la méthode du quadrat élémentaire

Cette méthode s'applique au point 0m et 100m du relevé. Cela correspond à deux résultats de surface d'échantillonnage de 1m2 pour les herbacées et deux surfaces d'échantillonnage de 100m2pour les ligneux.

Résultat des deux surfaces au point 0m : il a été identifié six espèces d'herbacées au niveau de la surface d'échantillonnage 1m2 dont les trois premières espèces dominantes sont : Zornia glochidiata 621 pieds soit une contribution spécifique de 49,32%, Loudetia togoensis 563 pieds soit 44,72% et Borreria radiata 58 pieds avec une contribution de 4,6%. Les espèces ligneuses sur la surface d'échantillonnage de 100m2 sont au nombre de six dont six Guiera senegalensis (46,16%) et trois Combretum micranthum (23,08%).

- Résultats des deux surfaces au point 100m :

Pour les herbacées il a été recensé six espèces les plus dominants sont Zornia glochidiata 380 avec une contribution spécifique de 49,09%, Loudetia togoensis 203 avec 26,23% et Borreria filifolia 126 avec 16,28%. Quant aux ligneux nous avons compté dix espèces dont les plus dominants sont : Combretum nigricans 14 avec une contribution spécifique de 48,27%, Guiera senegalensis 6 avec 20,69% et Combretum micranthum 2 avec 6,89%.

La zone de Gueladio

Le relevé a été fait le 24 août 2002 (orientation Nord- Ouest, Sud- Est) dans l'aire de pâturage du plateau de Tchantchergou qui est une aire de transit des animaux qui partent en transhumance vers le parc, car elle dispose d'importantes mares d'abreuvement.

C'est aussi une aire de pacage des animaux pendant la saison des pluies dans le but de les éloigner des champs de cultures.

Cette aire de pâturage a une formation végétale de type brousse tigrée présentant une discontinuité de végétation. La couverture de sol nu est environ de 50%, car le manque de végétation a pour conséquence la dégradation du sol par l'effet de l'érosion hydrique.

- La méthode du point quadrat a donné les résultats suivants : il y a eu
au total 165 contacts soient 7 espèces toute catégorie confondue parmi
lesquels les espèces herbacées dominantes sont Microchloa indica avec

une fréquence de 37%, Zornia glochidiata 31% et Cyanetis lanata 13%. Les ligneux dominants sont Combretum micranthum avec une fréquence de 20%, Boscia senegalensis 9% et Combretum nigricans 8%. On constate à ce niveau que la végétation n'est pas diversifiée et la prédominance de Microchloa indica s'explique par le fait que le relevé a été réalisé près d'une mare.

- La méthode du quadrat élémentaire :

Résultats des deux surface au point 0m : pour les herbacées (1m2 de surface,
trois espèces seulement), il a été compté 2144 touffes de Microchloa indica soit une
contribution spécifique de 91,12%, Zornia glochidiata 204 soit 8,67% et Lyanetis

lanata 5 soit 0,21%. Les ligneux (surface de 100m2, quatre espèces) quant à eux, ce sont Guiera senegalensis 7 individus soit une contribution spécifique de 58,33%, Combretum micranthum et Combretum nigricans 2 individus par espèce soit chacun une contribution spécifique de 16,67% et enfin Gardenia sokotensis un individu soit 8,33%.

Résultats des deux surfaces au point 100m : au niveau de la surface

d'échantillonnage de 1m2, il a été recensé deux espèces seulement. Il s'agit de Zornia glochidiata 123 individus soit une contribution spécifique de 57,21% et Microchloa indica 92 individus soit 42,79%. Pour les ligneux, il a été compté également deux individus, Combretum micranthum au nombre de 8 avec une contribution spécifique de 88,89% et Boscia angustifolia une seule espèce pour une contribution spécifique de 11,11%.

Cette méthode illustre parfaitement la pauvreté du sol qui est du type latéritique et gravillonnaire. La production herbacée est limitée et s'observe surtout aux alentours des mares où le sol est sablo -argileux. Cette dégradation du sol est en partie due à l'effet de la pression du surpâturage. Les ligneux se caractérisent essentiellement par la prédominance des combretacées.

La zone de Torodi

caractère non cultivable des espaces (sol induré) réservé au pâturage dans cette partie.

IL est important aussi de préciser que ces aires de pâturage sont totalement différentes de celles situées au Sud Ouest (régions frontalière avec le Burkina Faso) qui sont plus riches en ressources fourragères mais qui n'ont pas été traitées par manque de temps. Sur tout un autre plan cette région Est se distingue par son nombre important de bovins et la seule alternative pendant la saison sèche c'est la transhumance vers les zones plus riches, notamment celles du parc de W.

La formation végétale est du type brousse tigrée avec une succession de plage nue et de plage boisée. La végétation est très limitée car la couverture de sol est de 70%.

A la suite de la méthode du point quadrat, on a eu 8 espèces avec pour herbacées dominants Zornia glochidiata avec une fréquence de 50% et Microchloa indica avec 21%. Quant aux ligneux ceux qui dominent sont le Combretum micranthum avec une fréquence de 26% et Guiera senegalensis 14%.

- La méthode du quadrat élémentaire :

Les résultats au point 0m du transect dans la surface d'échantillonnage 1m2 pour les herbacées nous avons obtenu trois espèces dont la plus dominante est le Zornia glochidiata avec 334 individus soit une contribution spécifique de 64,85%.

Pour les ligneux sur 100m2 de surface, nous avons recensé deux espèces le Combretum micranthum 4 individus soit 66,67% de contribution spécifique et Guiera senegalensis 2 individus soit33,33%.

Les résultats au point 100m pour les herbacées dans 1m2 de surface, nous avons recensé sept espèces dont les plus dominants sont Zornia glochidiata avec 173 individus avec 52,42% de contribution spécifique et Microchloa indica 138 individus soit 41,82%. Pour les ligneux sur une surface d'échantillonnage de

100m2, il a été compté 5 espèces dont les plus dominants sont le Combretum

micranthum 5 individus soit 35,71 de contribution spécifique et Combretum nigricans 4 individus soit 28,57%.

La zone du fleuve

Elle est subdivisée en deux sous zones à savoir les régions riveraines et les zones éloignées du fleuve. C'est ainsi qu'il a été réalisé deux relevés de végétation soit un relevé dans chaque sous zone pour mieux ressortir les différents types de formation végétale.

- Au niveau de la région riveraine, le relevé a été fait dans l'aire de pâturage de Karal (situé à 2km du fleuve) le 26 août 2002 avec une orientation NE- SO. C'est une formation végétale de type savane arbustive herbacée. Le recouvrement de sol est de 15%, car le sol est argilo sablonneux où il pousse une diversité d'espèces fourragères. L'action de l'érosion hydrique est très faible. La qualité du sol ne laisse pas indifférent les agriculteurs. En effet, l'aire de pâturage est ceinturée par des champs et chaque année le front de culture avance. Karal est aussi un lieu de campement des peuls où les animaux se refugent en attendant la fin des récoltes.

Au cours de la méthode du point quadrat, il a été recensé 26 espèces dont les trois espèces dominantes sont : Zornia glochidiata et Brachiaria lata avec une fréquence de 45% chacune, Fimbrilis exilis et Meliniella micrantha avec une fréquence de 40% chacune et Eragrotis Pilosa avec 39%.

Sur l'ensemble du transect, il n'a été observé que deux ligneux. Il s'agit d'Accacia seyal et Balanites aegyptiaca.

- La méthode du quadrat élémentaire :

Pour les résultats au point 0 m du transect, il a été obtenu 9 espèces d'herbacées

(surface d'échantillonnage 1m2) dont les plus dominantes sont. Fimbrilis exilis 1596 touffes soit une contribution spécifique de 61,43%, Meliniella micrantha 378 individus et 14,55% comme contribution spécifique et Eragrotis pilosa 218 individus pour une contribution spécifique de 8,39%. Quant aux ligneux, il a été

compté quatre Acacia seyal sur la surface d'échantillonnage 100m2, soit 100% de contribution spécifique.

Les résultats au point 100m du transect ont donné 15 espèces d'herbacées sur

1m2 de surface dont les plus dominantes sont Chloris pilosa 306 individus avec
une contribution spécifique de 30,57%, Setaria inseps 164 individus pour une
contribution spécifique de 16,68% et Corcorus olitorus 157 individus soit 15,68%.

Pour les ligneux, sur la surface de 100m2, il a été compté deux espèces seulement dont Balanites aegyptiaca 12 individus et 85,71% de contribution spécifique et Acacia seyal 2 individus soit 14,29.

Cette aire de pâturage de Karal illustre bien la diversité d'espèces fourragères que renferme la zone riveraine et la particularité des espèces ligneuses constituées en majorité des arbres à épines. Les traces de l'érosion hydrique sont rares mais l'avancée des champs de cultures constitue la plus grande menace.

Au niveau des zones éloignées du fleuve, le relevé a été réalisé ( orientation Nord- Sud) le 26 août 2002 dans l'aire de pâturage située sur le plateau (entre les villages de Sambéra et Koffo) entre le Dallol Bosso et le Dallol Foga à environ 45 km du fleuve Niger. La formation végétale est du type savane arbustive herbacée, le recouvrement de sol nu est de 30%. Le sol est assez fertile, composé de l'argile et du sable et l'érosion des eaux d'écoulement est freiné par la densité de la végétation. La pression agricole y est et se manifeste par la réduction de l'aire de pâturage au Sud du village de Sambéra plaçant au milieu des champs une grande mare d'abreuvement (Fetto Gaba-Gaba). C'est aussi une zone de haute tension (conflits) entre les agriculteurs et les éleveurs qui s'accompagne souvent avec de morts d'hommes. Cette aire de pâturage est l'une des aires la plus fréquentées par les bergers car lors de notre passage nous avons compté plus de 300 bovins en pâturage. On trouve également à l'intérieur de cet espace, des campements peuls fuyant les conflits grandissant avec les agriculteurs.

Au cours de la méthode du point quadrat, il a été identifié 18 espèces d'herbacées et des ligneux. les herbacées les plus dominants sont Zornia glochidiata avec une fréquence de 39%, Microchloa indica 38% de fréquence et Triumfetta pentandra 32%. Le ligneux qui domine, est essentiellement le Combretum micranthum pour une fréquence de 27%.

- La méthode du quadrat élémentaire

Les résultats au point 0m du transect ont donné pour les herbacées sur une

surface d'échantillonnage de 1m2, 10 espèces dont les plus dominantes sont Zornia glochidiata 836 individus soit 77,84% de contribution spécifique, Cassia mimosides 105 individus avec une contribution spécifique de 9,78%.

Pour les ligneux avec une surface de 100m2, Combretum micranthum est la seule espèce observée avec 9 individus soit 100% de contribution spécifique.

Les résultats au point 100m du transect ont donné pour les herbacées (1m2 de surface) 6 espèces dont celles qui dominent sont Zornia glochidiata 542 individus soit 62,73% de contribution spécifique, Borreria radiata 131 individus soit 15,16%.

Pour les ligneux, on a relevé deux espèces seulement sur la surface

d'échantillonnage de 100m2, 9 Combretum micranthum soit 90% de contribution spécifique et un seul Guiera senegalensis soit 10%.

Tableau N° 1 : Résultat récapitulatif des relevés de végétation pour les deux espèces dominantes et leurs contributions spécifiques

METHODE

Aire de pâturage

Points quadrat

Quadrat élémentaire

Couverture sol nu

relevé

Pemboi (Tamou)

Herbacées : Loudetia togoensis 47% et Zornia glochidiata 34%

Ligneux : Combretum micranthum 25% et Combretum nigricans 17%

Point 0 m :

Point 100 m :

12%

Herbacées : Loudetia togoensis 49.32% et Zornia glochidiata 44.72%

Ligneux : Guiera senegalensis 46.16% Combretum micranthum 23.08%

Herbacées : Loudetogoensis 49.09% et Zornia glochidiata 26.23%

Ligneux : Combretum micranthum 48.27% et Guiera senegalensis 20.69%

Tchentchergou (Gueladio)

Herbacées : Microchloa indica 37% et Zornia glochidiata 31%

Ligneux : Combretum micranthum 20% et Boscia senegalensis 9%

Herbacées : Microchloa indica 91.12% et Zornia glochidiata 8.67% Ligneux : Combretum micranthum 58.33% et Combretum nigricans 16.67%

Herbacées : Zornia glochidiata 57.21% et Microchloa indica 42.79%

Ligneux : Combretum micranthum 88.89% et Boscia senegalensis 11.11%

30%

Panoma (Torodi)

Herbacées : Zornia glochidiata 50% et : Microchloa indica 21% Ligneux : Combretum micranthum 26% et Guiera senegalensis 14%

Herbacées : Zornia glochidiata 64.85% et : Microchloa indica 31.65% Ligneux : Combretum micranthum 66.67% et Guiera senegalensis 33.33%

Herbacées : Zornia glochidiata 52.42% et Microchloa indica 41.82%

Ligneux : Combretum micranthum 35.71% et Combretum nigricans 28.57%

40%

Karal

(zone du fleuve)

Herbacées : : Zornia glochidiata 45% et Brachiaria lata 45%

Ligneux : Acacia seyal 55%
et Balanites aegyptiaca 45%

Herbacées : Fimbrilis

exilis 61.43% et Melinella micranta 14.55

Ligneux : Acacia seyal 100%

Herbacées :Chloris Pilosa 30.57% et Setaria inseps 16.68% Ligneux : Balanites aegyptiaca 85.71% Acacia seyal 14.29% et

5%

Sambéra-Koffo (Zone du fleuve)

Herbacées : Zornia glochidiata 39% et : Microchloa indica 38% Ligneux : Combretum micranthum 27% et Guiera senegalensis 26%

Herbacées : Zornia glochidiata 77.84% et Cassia mimosoides 9.78% Ligneux : Combretum micranthum 100%

Herbacées : Zornia glochidiata 62.73% et Borreria radiata

15.16%

Ligneux : Combretum micranthum 90% et Guiera senegalensis 10%

15%

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci