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Etat des lieux quantitatif et spatialisé de la transhumance dans la zone périphérique d'influence du parc du W du Niger (Say, Kollo et Boboye)

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par Kabirou SOULEY
Université Abdou Moumouni de Niamey - Maà®trise de géographie 2004
  

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4.1.2 Localisation du parc du W du Niger

Le parc National du W du Niger se trouve dans l'extrême sud- ouest du pays (département de Tillabery, arrondissement de Say), frontalier des parcs nationaux homologues du Bénin et du Burkina Faso.

D'une superficie de 220.000 hectares, soit 0,2% de la superficie totale du pays. Ce parc se situe dans la zone sahélo-soudanienne, entre les latitudes 11°54' et 12°35' N et les longitudes 02°04' et 2°50' E. Il est limité au Nord par la rivière Tapoa, au Sud par la rivière Mékrou, à l'Est par le fleuve Niger et à l'Ouest par la frontière nigéro-burkinabée. La carte ci dessus illustre le parc et ses zones périphériques :

4.1.3 Aperçu de la biodiversité du Parc National du W

La portion du Parc National du W située au Niger représente une partie de la zone biogéographique de forêts claires/savanes d'Afrique de L'Ouest liée au domaine climatique soudanien et sahélo-soudanien. Cette aire protégée renferme plus de 80% de la diversité biologique du pays.

4.1.3.1 Au niveau de la flore

La région du W se caractérise par une grande variété d'habitats s'étendant des cuirasses gréseuses des plateaux au plan d'eau de la vallée du fleuve Niger. Le relief détermine des paysages diversifiés qui sont un des atouts touristiques et un des agréments du Parc.

En raison des caractéristiques édaphiques et orographiques, les différentes formations végétales alternent, constituant un mosaïque de paysages conforme à la succession pédologique le long des toposéquences. L'inventaire floristique, loin d'être terminé, comprend plus de 500 espèces végétales. Les espèces ligneuses sont adaptées à la longue saison sèche et chaude qui caractérise ce milieu : elles adoptent une vie ralentie avec chute des feuilles.

Les espèces liées à des sous-sols plus humides sont sempervirentes ou semisempervirentes.

On aboutit ainsi à des forêts galeries, le long des cours d'eau. La hauteur des arbres (près de 30 m), la contiguïté des canopées, l'abondance des lianes donne alors l'impression de forêts tropicales denses. Dans ces lieux, une couverture épaisse d'humus se forme. Comme dans la plupart des savanes africaines, les formations ouvertes de la région du W du Niger ne sont pas des formations climaciques. Leur présence est le résultat d'une interaction ancienne entre formation végétale d'une part, et l'utilisation par la faune sauvage et par le bétail, d'autre part. Ces plages herbacées contribuent à augmenter la diversité animale et végétale de cette région. Elle est entretenue par une activité d'aménagement traditionnelle dans toute cette zone : le feu de brousse.

En s'inspirant de l'ouvrage de Koster S.(1981), on peut considérer qu'il existe cinq grands types d'habitats : les plaines d'inondation, les forêts galeries, les savanes arborées, les savanes arbustives et les savanes herbacées :

Les plaines d'inondation

La principale zone d'inondation du parc se situe le long du fleuve Niger, une autre beaucoup plus modeste est au niveau de la confluence du Niger et de la Mékrou. Elle correspondent à de sols lourds, à hydromorphie saisonnière de surface et à tendance vertique.

Pouvant s'étaler sur plusieurs hectomètres, elles sont couvertes des buissons épineux (Mimosa pigra) et bordées des palmiers Borassus aethiopicus. Les graminées sont généralement vivaces (Andropogon gayanus, Hyparrhenia cyanescens, Vetiveria nigratiana, Sporobolis pyramidalis, Jardinia congoensis).

Elles peuvent atteindre 3 m de hauteur. Dans les zones argileuses, des formations herbacées tendent au marécage, avec des cypéracées du genre cyperus.

- Les galeries forestières

Selon les qualités, l'humidité et la profondeur des sols, on peut distinguer trois catégories de formation constituant des galeries plus ou moins denses le long des principaux cours d'eau :

- les galeries forestières à feuillage caduc : cette formation se développe en bordure des petits cours d'eau saisonniers. Les espèces caractéristiques sont Anogeissus leocarpus, Pterocarpus erinaceus, Diospyros mespiliformis, Tamarindus indica, Daniellia oliveri ;

- les galeries forestières sémi-sempervientes : ces formations assurent la transition entre le talweg humide et le sol plus sec des plateaux avec Pourpartia birrea, Craveta religiosa, Vitex chrysocarpus, Acacia ataxancanta et les mêmes espèces que la formation suivante.

- les galeries forestières sempervirentes : elles sont établies en sol profond dans les principaux talwegs. Elles sont localement denses. Les arbres atteignent jusqu'à trente mètres de hauteur (30 m) et portent une abondance de lianes. Les essences principales sont : Diospyros

mespiliformis, Kigelia africana, Anogeissus leocarpus, Daniellia oliveri, Khaya senegalensis, Mytragina inermis, Borassus aethiopicus, Nauclea latifolia. Un étage d'espèces arbustives se développe à l'intérieur de la galerie avec Mimosa pigra, Combretum paniculatum, Cola laurifolia .

Ce milieu ne brûle généralement pas, sauf localement, en années très sèches.

Toutes les formations végétales qui vont suivre connaissent plus ou moins régulièrement le risque d'incendie (aménagement).

Les savanes arborées

Ce type se caractérise par une futaie ouverte, de hauteur hétérogène comprise entre 8 et 25 mètres. Le sous bois arbustif est assez dense. La canopées n'est pas jointive et permet toujours un ensoleillement au sol ce qui entraîne la présence des graminées pérennes. C'est une des formations avec la savane arbustive les plus étendues dans le Parc National du W. Elle abrite la majeure partie de la faune d'ongulés en lui fournissant soit un abri, soit de la nourriture. En zone périphérique, c'est la formation qui est la plus souvent défrichée pour les cultures ou utilisée pour le pâturage du bétail. Elle peut être distinguée en plusieurs autres sous formations selon les espèces végétales dominantes. Parmi les principales espèces : Combretum nigricans, C. glutinosum, C. paniculatum, C. micranthum, C. collinum, Crossopteryx febrifuga, Piliostigma reticulatum, Terminalia avicennoides, Guiera senegalensis, Andropogon gayanus, Andropogon pseudapricus, A. fastigiatus, Hyparrhenia involucrata, Loudetia togoensis, Butyrospermum paradoxum, Daniellia oliveri, Ximinia americana, Gardenia sokotensis, Securinega vorosa, Balanites aegyptiaca, vitellaria paradoxa, Isoberlina doka, Acacia ataxacantha, A. seyal, A. sieberiana...

Cette formation peut passer à des savanes boisées voire des forêts claires quand l'humidité et la richesse des sols deviennent importantes. A l'inverse quand les condition sont défavorables, il dégage alors une formation plus basse et plus ouverte.

Les savanes arbustives

micranthum, C. glutinosum, C. nigricans, Dicrostachys glomerata et Guiera senegalensis.

On observe également quelques arbres en bosquet ou isolés atteignant 10 m de hauteur. Les herbacées sont composées de Loudetia togoensis, L. annua, Ctenuim newtonii, Hyparrhenia involucrata et Andropogon gayanus.

Les savanes herbacées

On distingue deux types de formations selon la topographie : les formations du sommet des plateaux et celles des plaines d'inondation des cours d'eau. Toutes ces formations forment des buissons d'arbustes (Combretum nigricans, C. glutinosum, Acacia ataxacantha) et d'arbres au niveau des plateaux sur plusieurs kilomètres carrés. Au niveau des vallées des cours d'eau ce sont essentiellement des espèces annuelles : Loudetia togoensis, Micrachloa indica, Andropogon fastigiatus, A. pseudapricus.

Toutes ces formations végétales servent des niches écologiques (habitats) pour l'ensemble de la faune riche et variée du Parc National du W.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry