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Ségrégation et dynamiques multiculturelles à  Séville:le cas du quartier "El Cerezo"

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par Matthieu Bouchet-Wacogne
Université de Poitiers - Master 1 migrations internationales 2010
  

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b/ Les zones de concentration urbaine

D'après Ibán Díaz, professeur de géographie à l'université centrale de Séville : "Il n'y a pas de ghetto d'étrangers à Séville mais des points de localisation" (documentaire ODS, 2011). Les immigrés seraient localisés dans des zones plus ou moins précises de la ville. Ceci peut se mesurer à l'échelle d'un district et d'un quartier. Pour connaître la concentration et

4 Nous reviendrons sur la définition d'intégration dans la partie B du chapitre II.

5 La discrimination désignerait la « faculté à faire des distinctions dans la vie sociale aux dépens de

certains groupes, qui sont jugés inacceptables par la majorité », car ils ne respecteraient pas « les normes sociales». La discrimination peut être fondée sur la race, la religion, l'origine nationale ou la culture. Cette définition serait adaptée aux sociétés occidentales dans un souci d'égalité mais ne conviendrait pas aux sociétés fondées sur les différences de statut ou de caste où ce concept apparaîtrait comme « neutre, descriptif, dépourvu de la connotation péjorative que nous lui connaissons dans nos sociétés » (BOURDON, p.73). Quand à la discrimination positive, elle désigne « des mesures qui consistent à aider ceux qui subissent un handicap (économique, social, physique, etc.) ». (DORTIER, 2004 p.157).

répartition de l'immigration à Séville, nous utiliserons principalement, dans cette sous partie et la suivante, la recherche de Francisco Torres qui traite des questions de ségrégation et de multiculturalité dans le district de la Macarena (2011)6.

La répartition de la population dans les différents districts de la ville Séville dépend de l'utilisation des chiffres et de la manière de traiter les résultats que ce soit de façon relative ou absolue. Par exemple, "les quartiers du district Est de Séville, qui comptent de nombreux étrangers en valeur absolue représentent un faible pourcentage en valeur relative (...) tout comme Triana" (p.53), qui est un district central, situé sur la rive gauche du Guadalquivir, face au centre ancien de Séville.

Pour le centre historique, ce serait le cas contraire, "une grande proportion de migrants mais avec une faible valeur en terme absolu due à la faible densité de population intramuros" (p.53). Aussi, comme nous l'indique la cartographie 1 ci-dessous, c'est une zone de forte concentration d'immigrés de façon relative en comparaison avec le reste de la ville. Par ailleurs, les districts de la Macarena et de Cerro-Amate connaissent également une forte proportion d'immigrés. "A l'intérieur des districts où se trouvent la plus grande proportion de migrants, la répartition des individus n'est pas homogène" (p.54). Ainsi, le quartier de La Plata dans le district Cerro-Amate est celui qui a le plus fort taux d'immigrés, "de façon absolue, ces individus représentent plus de 10% de la population totale" de cet espace en 2008 "suivi du quartier Los Pajaritos, avec 8%".

Pour le district de la Macarena, c'est au niveau du quartier d'El Cerezo que se situe la majorité des immigrés. En effet, environ 35% de la population de cet espace est d'origine étrangère, suivi par les quartiers "de Doctor Marañón et El Rocío avec plus de 25% de la population, puis ceux de Begoña et Villegas, avec plus de 15%"(p.54).

Ensuite, pour le district Casco Antiguo, la majorité des étrangers se trouve dans les quartiers de San Bartolomé, Feria y Encarnación. Pour le district Sud, c'est dans le quartier de Polígono Sur que se trouve le plus grand nombre d'étrangers.

Quant au district de Triana, il est constitué de trois quartiers de plus de 500 individus immigrés, ce sont Triana Casco Antiguo, Triana Este et Triana Oeste. Pour le district de Macarena Norte c'est dans les quartiers Pino Montano et San Jerónimo que se trouve la majorité des immigrés de cette zone.

6 Pour chaque citation émanent de cette étude nous ajouterons entre parenthèses la page de l'ouvrage d'où est extrait chaque commentaire. Dans le cas de références d'auteurs différents, nous ajouterons le nom ainsi que l'année de publication de la recherche citée.

N'oublions pas les espaces récents d'urbanisation à l'Est de la ville près de l'aéroport, où se trouve également un nombre non négligeable d'immigrés, comme c'est le cas pour le quartier Polígono Aeropuerto. Ces subdivisions sont des "nouvelles" zones d'immigration dont l'évolution et les transformations peuvent faire l'objet de nouvelles recherches.

Cartographie 1: Répartition de la population d'origine étrangère dans les différents districts de Séville en 2008

Source: TORRES, El Distrito Macarena de Sevilla, Migraciones recientes y transformaciones urbanas sociales 2011, p.52.

La cartographie 1 montre le poids du district de la Macarena en termes d'habitants immigrés, qui représentent entre 8 à 10% de la population totale du district (environ 7 000 personnes soit près de 10% de la population totale de la ville). Le centre historique est lui aussi une zone importante d'immigration, entre 6 à 8% de la population du district, alors que la moyenne de la ville est de 5%. En raison d'un manque de données, nous ne pouvons pas révéler quel est le quartier de Séville où se trouve le nombre le plus important d'immigrés. Cependant, nous reviendrons sur les quartiers de la Macarena dont nous possédons les chiffres.

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