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Ségrégation et dynamiques multiculturelles à  Séville:le cas du quartier "El Cerezo"

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par Matthieu Bouchet-Wacogne
Université de Poitiers - Master 1 migrations internationales 2010
  

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c/ Localisation par nationalités

Nous allons voir à présent les distinctions de localisation de la population immigrée en fonction de leur origine7. Pour cela nous utiliserons à nouveau, la recherche de Francisco Torres (2011) réalisée pour la Communauté Autonome d'Andalousie: la Junta.

De façon générale, nous pouvons dire que les personnes d'origine d'Amérique latine et du Maghreb ont tendance à se retrouver dans la partie septentrionale de la ville, ce qui inclut le district de la Macarena dont nous venons de voir l'importance quant au nombre d'immigrés. D'autre part, en valeur absolue, il apparait que les migrants des pays de l'Union Européenne (UE) ainsi que des Etats-Unis et du Canada "se concentrent dans les districts Casco Histórico, Triana, Los Remedios, Sevilla Este, Nervión et Buhaira8." (p.55), c'est-à-dire principalement dans le centre historique de la ville ainsi que dans le quartier populaire de Triana. Tous ces secteurs sont très demandés par les classes moyennes et hautes, autant pour être des quartiers conformes aux attentes de ces profils sociaux qu'en étant des secteurs historiques récemment requalifiés.

Ensuite, les individus d'origine de pays appartenant au Mercosur (Argentine, Paraguay, Uruguay, Brésil et Venezuela) se retrouvent dans des zones similaires bien que cette fois-ci extérieures au centre historique : "Sevilla Este, Nervión, La Buhaira, Los Remedios et Triana"(p.56). Ceci signifierait que ces migrants ont un niveau de vie plutôt convenable.

Au sujet des personnes d'origine d'Amérique latine des pays ne faisant pas partie du Mercosur, ils sont "le groupe le plus important et le plus dispersé" (p.56) des étrangers à Séville en valeur absolue. En effet, d'après le professeur Iban Diaz dans le film documentaire de l'Office des Droits Sociaux (ODS, 2011), ces individus se situent particulièrement au Nord de la ville, dans le district de la Macarena, essentiellement dans les quartiers El Cerezo, Polígono Norte, El Rocío et Begoña où ils représentent entre 7 à plus de 18% de la population. Par ailleurs, "le second secteur où se rencontre de grandes concentrations des Andins9 est Cerro-Amate, particulièrement dans les quartiers de La Plata et Los Pajaritos,

7 Cf: cartographie en annexe p.117 Cartographie B : Localisation par continents, zones ou pays d'origine des immigrés présents dans les différents districts de Séville.

8 Cf: cartographies en annexe p.116 de la répartition par groupe de nationalité dans Séville.

9 Les Andins sont les personnes d'origine de pays appuyés par la Cordillère des Andes en Amérique du Sud : la Colombie, l'Equateur, le Pérou, la Bolivie et le Chili.

(...) bien que dans les deux cas, les andins représentent moins de 4% de la population totale" (p.56) .

Concernant les populations d'origine Maghrébine, elles se situent notamment dans le district Cerro-Amate, dans les quartiers "La Plata et Los Pajaritos ainsi que dans les quartiers San Jerónimo et Doctor Marañón du district la Macarena et celui de Bellavista du district Bellavista la Palmera au Sud de la ville" (p.56).

Par ailleurs, la population d'origine d'Afrique subsaharienne est présente principalement dans les districts de la Macarena et Macarena Norte, en particulier dans les quartiers Polígono Norte, Doctor Marañón, Begoña et San Jerónimo, mais également dans le district Cerro Amate. Le documentaire sur la multiculturalité à Séville (ODS, 2011), vient confirmer ces données. Concernant les quartiers La Plata, la Rochelambert, et Los Pajaritos, "le poids de ce groupe par rapport à la population de chaque quartier est assez faible, c'est seulement dans les quartiers El Cerezo, Begoña et Doctor Marañón de la Macarena que cette population dépasse les 2% " (TORRES, 2011, p.58).

Enfin, les habitants originaires du reste de l'Europe et de Russie se retrouvent particulièrement dans des quartiers tels que "Doctor Barraquer au Nord de la ville, Bellavista au Sud et Los Remedios à l'Ouest (...). La Plata à l'Est est le quartier où se trouve le plus grand pourcentage de ces personnes" (p.58).

Pour finir, le district Cerro Amate est également la zone "où prédomine la présence du groupe Asie et Océanie en particulier des habitants d'origine chinoise (...) avec les quartiers la Plata, Palmete, Santa Aurelia, Entrepuentes et Parque Alcosa "(p.58), où vivent entre 100 et 221 individus pour chaque quartier.

Suite au constat qu'il existe des zones de regroupements d'immigrés d'origines communes, nous pouvons supposer que l'aspect du regroupement familial ou par affinité est important puisqu'il justifierait ces points de concentration par nationalités. De plus, l'attraction pour une zone urbaine est liée au coût des logements, c'est ce que nous allons voir maintenant.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus