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Ségrégation et dynamiques multiculturelles à  Séville:le cas du quartier "El Cerezo"

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par Matthieu Bouchet-Wacogne
Université de Poitiers - Master 1 migrations internationales 2010
  

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3/ L'influence des logements collectifs en Espagne

Les villes sont les premiers secteurs investis par les immigrés à la recherche de logement et de travail. De plus, la ville comme espace social complexe est un endroit où se mélangent travail, logement, lieux de services et de consommations. Dans ces espaces, les

politiques en matière de logement, d'accès à l'école, à l'emploi ou bien aux services de soins, jouent un rôle prépondérant dans le traitement des questions migratoires.

a/ Les années 1960/1970: les quartiers ouvriers

L'Espagne est considérée comme une nation de propriétaires (ce qui la différencie de la France). En effet, en 1998, durant le boom immobilier espagnol, de nombreux propriétaires de logements dans le collectif ont accédé à la propriété individuelle en périphérie des villes entraînant un déclin du nombre d'habitants en appartements. Cette évolution concerne les habitants des grands ensembles construits dans les années 1960-70 dans des quartiers de Séville, mais également dans d'autres villes comme Madrid ou Barcelone. Ces espaces urbains ont connu de grandes transformations autant sociales qu'urbaines essentiellement durant les vingt dernières années. Ce sont les zones où viennent vivre de nombreux immigrés, c'est en cela qu'il est important d'en faire part dans notre développement.

Les polygones (poligonos : grand ensemble d'habitat collectif) ont été construits pour recevoir la vague migratoire des ruraux venant s'installer en ville durant les années 1960-70 (MIRET, b/ 2009). Ces habitats sont le résultat de politiques sociales en faveur du logement et de l'équipement. Ils répondent à un besoin : loger de nombreux travailleurs dont la majorité d'entre eux avaient pour objectif de travailler dans le domaine de la construction.

La période d'arrivées dans ces appartements dans les années 1970 correspond à la période des grands projets d'aménagement urbain mis en place par Franco pour montrer la puissance de l'Espagne. D'autre part, pour pouvoir accueillir l'exposition Universelle de 1992 qui a eu lieu à Séville, la ville a employé de nombreuses personnes pour construire des bâtiments propres à cet événement dans le quartier de la Cartuja. Séville s'est dotée à cette occasion de nombreux hôtels, de huit ponts traversant le Guadalquivir ainsi que d'une nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse AVE (Alta Velocidad Española) la reliant à Madrid. C'est à partir de cette date que nous pouvons parler d'un nouveau boom immobilier pour cette ville. Suite à un développement économique, certains quartiers ont vu ces logements désertés par les autochtones à la recherche de logements individuels, laissant place aux nouveaux arrivants dont font partie les immigrés.

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