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La poursuite des crimes internationaux devant les juridictions militaires congolaises: analyse des garanties procédurales

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par Jean Paul MUSHAGALUSA RWABASHI
Université catholique de Bukavu - Licence en droit 2011
  

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§3. Affaire Gédéon KYUNGU

Juridiction saisie : Tribunal Militaire de Kipushi.

A.PARTIES AU PROCES

En cause : Auditeur militaire et parties civiles

Contre : Gédéon KYUNGU MUTANGA et consorts (26 prévenus).

B.EXAMEN DES FAITS ET DE LA PROCEDURE

1. Présentation des faits :

En janvier 2002, le prévenu KYUNGU MUTANGA WABA FUKWA Alias Gédéon adhère au mouvement Maï-Maï que dirigeait le nommé KAMBALA KYUNGU MALABA MAKANA, décédé en octobre 2001, et succédé par KALENGA NGELE MAKABE. Que cette adhésion fut motivée par des troubles généralisés et caractérisés par des conflits armés entretenus par plusieurs factions rebelles.

Qu'entre octobre 2003 et le 12 mai 2006, jour de sa reddition, Gédéon contrôlait une partie du Katanga. Pendant ces années, il commandait un groupe important de Maï-Maï (environ 2000 combattants) réfractaires au brassage et qui ont détruit un vaste espace autour de MILWABA, son village natal. Les enquêtes menées par les ONG accusent Gédéon et ses troupes d'avoir assassiné la femme du Directeur du parc UPEMBA, d'avoir enrôlé et utilisé des enfants dans des troupes combattantes, de l'utilisation d'armes à feu, de création de mouvement insurrectionnel, de pillage et destructions ainsi que de viols en masse dans tous les territoires dont ses troupes avaient le contrôle.

Tous ces fais constituent des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre, terrorisme, infraction du mouvement insurrectionnel, de l'homicide praeterin-tentionnel prévus et punis par les art 7, (1) a, k, 8 (2) C/i, 77 du statut de Rome et articles 136, 157, 165, 173 du Code Pénal Militaire.

2. Procédure : En détention depuis le 19 Mai 2006 sur décision de l'Auditeur Supérieur, le procès a débuté le 07.08.2007. Le 6 mars 2009 Gédéon est condamné à la peine de mort pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité, mouvement insurrectionnel et terrorisme ; et l'Etat congolais en tant que civilement responsable a été condamné à payer une compensation à 75 familles de victimes.

C. PRETENTIONS ET ARGUMENTS DES PARTIES EN PRESENCE

La défense dans ses moyens a allégué l'incompétence de la juridiction militaire au motif que certains justiciables échappaient à cette compétence mais également elle demandait que les crimes de guerre soient écartés pour motif que, les crimes de guerre, conformément aux esprits et lettre de la législation en la matière (convention de Genève) ne sont concevables qu'en temps de guerre. Par contre, le Ministère Public dans sa longue démonstration conclut que la nature du conflit ne constitue point obstacle à l'observation par les parties des règles du droit international humanitaire.

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