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La question prioritaire de constitutionnalité et le droit des étrangers

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par François KONGA
Université Paris VIII - Master 2 droit comparé systèmes de droit contemporains et diversité culturelle 2012
  

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B. Le renforcement de la mission du Conseil constitutionnel de gardien des droits fondamentaux.

La jurisprudence du Conseil constitutionnel dans le cadre de la QPC laisse transparaître un standard de protection équivalent au droit européen. Certes, l'alignement n'est pas systématique avec les systèmes européens de protection des droits fondamentaux. La mutation juridictionnelle du Conseil renforce le pouvoir du justiciable de saisir le Conseil bien qu'indirectement et de bénéficier de toutes les garanties qu'offre toute juridiction. L'avènement de la QPC a entraîné le développement des droits fondamentaux comme sources normatives et renforcer du coup le rôle du juge comme interprète et garant de ces droits. Attaché à sa mission, le Conseil n'a cessé d'étendre son contenu de bloc de constitutionnalité sur la base des différents principes auxquels renvoie le préambule de la constitution en faisant preuve de temps à autre d'une certaine créativité.

Signalons qu'il n'existe pas de hiérarchie formelle entre les droits et libertés des citoyens. Toutefois, le Conseil dispose d'une marge d'appréciation pour concilier les droits et libertés dont il entend garantir le respect. Dans le texte initial, le Conseil était chargé de faire respecter la répartition des compétences entre le législatif et l'exécutif inscrits aux articles 34 et 37 de la constitution.

L'article 61 de la constitution prévoyait la saisine du Conseil par certaines autorités politiques avant la promulgation de la loi pour examiner sa conformité à la constitution. Le juge du respect du formalisme constitutionnel s'est transformé en juge garantissant les droits fondamentaux.

Depuis longtemps, le contrôle a posteriori de la loi était impossible en France. La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 institue cette possibilité sous forme de QPC. Ayant pour but de permettre à tout justiciable de contester une disposition législative qui porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution protège. Ce mécanisme vise à purger l'ordre juridique des dispositions inconstitutionnelles et permettre aux citoyens de s'approprier la Constitution. Le contrôle exercé par le Conseil dans le cadre de la QPC est un contrôle concret parce que portant sur une disposition litigieuse. Avec ces deux contrôles exercés par le Conseil dont il a le monopole va transparaître la cohérence de la protection des droits des étrangers en tant que justiciable à l'aune du droit européen et conventionnel.

91.P. BLACHER,« censure vaut abrogation», les petites affiches, 2011, n°spécial un an de QPC.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille