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Impact de la performance du secteur agricole sur la performance des autres secteurs et le niveau de vie au Bénin

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par Codjo Serge ABALLO
Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Diplôme d'ingénieur statisticien économiste  2011
  

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B- Politique économique au Bénin

Depuis son indépendance en 1960 jusqu'à nos jours, le Bénin a connu trois stratégies de développement économique :

ü la première est dite économie de marché basée sur le libéralisme économique couvrant la période de 1960 à 1971 ;

ü la deuxième (1972 -1989) appelée stratégie de développement marxiste

léniniste est caractérisée par le plan centralisé et impératif où toutes les décisions sont imposées à tous, bien, qu'étant prises par les gouvernements ;

ü enfin la troisième est le retour à une économie de marché depuis 1990.

Ainsi au cours de la période caractérisée par le plan centralisé et impératif, la période 1981-1989 a été celle d'une morosité économique ayant comme source de nombreuses distorsions économiques (déséquilibres macroéconomiques aigus, effondrement du système bancaire, incapacité de l'Etat à assurer le service de la dette et à payer régulièrement les salaires aux fonctionnaires). Pour remédier à cette situation, le Bénin s'est engagé à partir de l'année 1989 dans un processus de libéralisation de son économie. Des mesures énergiques seront mises en oeuvre pour faire disparaître les entraves aux échanges qui ont eu cours sur la période 1972-1989. On retiendra entre autres : La levée des mesures de prohibition et de contingentement frappant certains produits à l'importation ou à l'exportation ; la suppression des licences à l'importation sur tous les produits ; et la suppression de la plupart des droits et taxes dont étaient frappées les exportations.

Ces distorsions ont aussi conduit le Bénin, appuyé par le FMI et la Banque Mondiale, à souscrire aux programmes d'ajustement structurel (PAS1 : 1989-1991, PAS2 : 1992-1993, PAS3 : 1995-1997) dont les objectifs principaux étaient la réduction des charges de l'Etat et le rétablissement des grands équilibres. La mise en application de ces programmes qui a permis d'amorcer le redressement économique, a par ailleurs engendré de vives tensions sociales. Ce qui a obligé le gouvernement à convoquer la Conférence Nationale des forces vives de Février 1990. Cette conférence a permis au Bénin d'enclencher un processus démocratique avec une orientation vers le libéralisme économique. De plus, l'appartenance du Bénin à certains regroupements régionaux comme l'UEMOA, la CEDEAO, le groupe ACP ainsi que son adhésion à l'OMC l'ont amené à avoir une politique commerciale plus ouverte sur l'extérieur.

Les mesures de politique macroéconomique au cours de la décennie qui s'achève ont trouvé leurs fondements dans des documents de stratégies et de politiques élaborés au cours de la période2(*). La base de cet ensemble de documents est le rapport des études nationales de perspectives à long terme ayant conduit à la vision Bénin 2025 Alafia : « Le Bénin est, en 2025, un pays-phare, un pays bien gouverné, uni et de paix, à économie prospère et compétitive, de rayonnement culturel et de bien-être social ». Ce document a été réalisé en 2000 (avec la Stratégie intérimaire 2000-2003) et est depuis lors, la base de la politique économique du Gouvernement. En dehors des NLTPS, on a distingué deux séries de documents. Il s'agit pour la première série des Programmes d'Actions du Gouvernement (PAG) 1 et 2 qui ont constitué la source principale d'orientation des politiques du gouvernement jusqu'en 2005.

En 2007, la vision Bénin 2025 Alafia a été déclinée en six orientations stratégiques Orientations Stratégiques de Développement (OSD). L'opérationnalisation des OSD a été faite à travers la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté (SCRP) qui est le cadre fédérateur et intégrateur des politiques sectorielles de l'Etat et dont la première en date est la SCRP 2007-2009. En 2009, le Gouvernement a fait élaborer « la Stratégie d'Opérationnalisation et de Déclinaison en Plan d'Investissements Sectoriels de la Vision Bénin 2025 ». Ce document est encore connu sous le non d' « Agenda vers une Economie Emergente ». Selon cet Agenda, la construction du Bénin pour atteindre la vision de 2025 est semblable à la construction d'une maison dont les fondements sont : (i) un environnement des affaires de classe internationale ; (ii) la disponibilité des infrastructures économiques de base ; (iii) la réforme et la modernisation de l'Etat ; (iv) l'aménagement du territoire. Sur ces fondements se dresseront cinq (5) piliers qui sont : i) le pilier central : Transport, Commerce et Services logistiques ; ii) le pilier Coton-Textile ; iii) le pilier Agroalimentaire ; iv) le pilier BTP et Matériaux de construction incluant le bois ; v) le pilier Culture, Tourisme et Artisanat. Cet agenda qui est la nouvelle boussole de la politique économique du Gouvernement devrait permettre de réaliser un Bénin émergent à l'horizon 2025. Aux OSD et à l'Agenda pour un Bénin Emergent, il faut ajouter comme document ayant inspiré les politiques macroéconomiques, la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté.

Au total, les politiques macroéconomiques dont la plupart se fondent sur les politiques et stratégies contenues dans les documents présentés plus haut, ont imprimé, dans une certaine mesure, à l'économie nationale un rythme de croissance du PIB dont l'évolution est décrite sur le graphique ci -après.

Graphique 1 : Evolution du taux de croissance (1991-2011) du PIB à prix constants de 1985

Source : INSAE

La croissance du PIB a évolué de façon erratique sur la période de 1991 à 2011 avec une moyenne de 4,1%. La plus forte croissance obtenue est celle de 2001 avec pour valeur 6,2%. Depuis cette période on note une décroissance du taux de croissance jusqu'à 2,9% obtenu en 2005 proche du minimum obtenu en 1994 avant sa reprise en 2006. Cette situation pourrait s'expliquer notamment par la crise de délestage de 2004 et les interdictions du Nigéria en ce qui concerne les réexportations béninoises entre 2003 et 2005. De 2006 à 2009, il est noté une reprise de la croissance qui s'est très tôt essoufflée avec la décélération observée à partir de 2008 et la chute de 2011 (2,4%). Cette dernière évolution pourrait s'expliquer notamment par les crises successives - énergétique ; alimentaire ; économique et financière.

L'évolution de la structure du PIB en ce qui concerne la contribution de chaque secteur à l'économie Béninoise est présentée sur le graphique suivant :

Graphique 2 : Evolution de la contribution des secteurs au PIB de 1990-2011

Source : INSAE

L'analyse du graphique montre clairement la prépondérance du secteur service sur les autres secteurs dans l'économie Béninoise. Il est suivi du secteur agricole qui a aussi une part non négligeable dans la formation de la richesse nationale. Le secteur industriel est celui qui contribue le moins à la formation du PIB au Bénin. Les contributions moyennes obtenues au cours de la période 1990 à 2011 dans les secteurs agricole, industriel et service sont respectivement 33,7%, 13,0% et 53,3%.

* 2 CAPOD, 2012, Document de Travail n° 010/2010.

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