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La communication pour le changement de comportement au Sénégal. Exemple de la stratégie de communication du service des eaux et forêts de saint-louis pour la sensibilisation des populations sur le reboisement des arbres

( Télécharger le fichier original )
par Mamadou NDIAYE
Université Gaston Berger de Saint- Louis Sénégal - Master 2 professionnel en communication d'entreprises et des organisations 2013
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE GASTON BERGER DE SAINT-LOUIS
UFR DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
FORMATION PROFESSIONNELLE

MASTER 2 PROFESSIONNEL EN COMMUNICATION

D'ENTREPRISES ET DES ORGANOISATIONS

MEMOIRE DE MASTER II

Spécialisation : Communication pour le développement

La communication pour le changement de comportement au Sénégal : exemple de la stratégie de communication du Service des Eaux et Forêts de Saint-Louis pour la sensibilisation des populations sur le reboisement des arbres

Présenté par Maître de Stage Sous la direction de

Mamadou NDIAYE M. Babacar DIONE M. Fernand Nino MENDY

Inspecteur des Eaux et Forêts Responsable de la

Direction,

Communication et du Marketing à l'UGB

Année académique 2012-2013

 

1

2

DEDICACE

Nous dédions ce travail à :

> Ma mère Amy NDIAYE,

> Mon père Adama NDIAYE,

> Mes frères : Babacar NDIAYE, Abibou NDIAYE, Aliou Badara NDIAYE, Ibrahima NDIAYE, CheikhNDIAYE, Abdou Aziz NDIAYE, Djibril NDIAYE et Omar DIAGNE,

> Mes soeurs : Khady NDIAYE, Khadîdja NDIAYE, Ndéye Yandé NDIAYE, Ndam NDIAYE, Nafy Gnilane NDIAYE, Diaynaba NDIAYE, Ndella DIOUF,

> Mes tantes : Daba NDIAYE, Roga DIAGNE, Maimouna SYLLA, Marie DIOUF, Khady DIOP GNING, Diaynaba FAYE, Téning FAYE et yandé NDIAYE,

> Mes amis : Mbaye SARR, Papa Moussa B. KANTE, Arona BASSE, Moustapha WADE, Daouda DIALLO, Aliou FAYE, El Hadji KA, Adama KAMARA...

> Tous mes cousins et cousines dans leur grande diversité,

> Tous les résidents duvillage K de l'UGB,

> Tous les étudiants membre du CERDSS (Cercle des Etudiants Ressortissants de Diakhao Sine à Saint -Louis),

> Tous les villageois de THIACKLEME,dans la Communauté Rurale Ndiob,

> Tous mes camarades de promotion de la section de la Géographie,

> Tous mes condisciples du Master 2 Professionnel de Communication des Entreprises et des Organisations.

> Tous les agents du Service des Eaux et Forêts de Saint-Louis.

3

REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier particulièrement et à témoigner notre gratitude à notre Directeur de Recherche M. Fernand Nino MENDY qui a accepté d'encadrer ce travail d'étude et de recherche. J'avoue que le vocabulaire me parait pauvre pour exprimer mes sentiments. Nous avons appris avec lui l'univers de la sagesse et de la rigueur nécessaire pour réaliser une production scientifique. Il a toujours eu le talent et la disponibilité ; ce qui a constitué pour nous un atout, un stimulant inestimable qui nous a permis de surmonter certaines difficultés qui pouvaient constituer des blocages, des entraves, des contraintes et des doutes dans la réalisation de ce travail. Notons au passage que sa vigilance et ses observations pertinentes nous ont permis de nous ressaisir pour oser affronter et franchir les obstacles. D'ailleurs, ses conseils ont été d'une importance capitale, intéressante, voire irremplaçable. Que le Tout puissant lui accorde longue vie, accompagnée d'une santé de fer afin qu'il reste pour nous un chercheur, un guide éclairé. Merci pour votre amabilité et votre affection.

Nous associons à nos remerciements M. BabacarDIONE, Inspecteur au Service des Eaux et Forêts de Saint- Louis qui a accepté que nous fassions le stage dans ses services. Nous témoignonsqu'il nous a beaucoup encadré, assisté et exhorté lors du stage. Nous ne pouvons pas passer sous silence les stratégies de communication qu'il nous a fait découvrir et qui sont pratiquées dans leur service et ceci nous a beaucoup aidé lors de la rédaction de ce mémoire. Merci encore pour votre soutien.

Nous remercions vivement le Pr. Boubou Aldiouma SY de la section de Géographie pour son soutien, sa gentillesse et son ouverture, qui est le premier à guider nos pas de la recherche.Nous remercions également le vieux Aliou SOW qui nous a beaucoup aidé et assisté lorsque nous faisions ce stage. Que le Tout puissantlui accorde une santé de fer.Nous remercions Mame Malick THIAM, Cheikh T. FAYE, Omar DIOUF, El Hadji Madior GUEYE et Oumar BALL pour leurs soutiens multiformes.Nous remercions vivement Mbaye SARR de même que son père Babou Ndéné SARR et mère Marie DIOUF depuis Thiaré log qui nous ont démontré un esprit d'ouverture, d'affection et de sympathie, mention spéciale à vous.

Nous adressons aussi nos remerciements à Sophie SENE de même qu'à son père Césaire SENE età sa mère Elizabeth NDIAYE pour l'éducation reçue d'eux et de leur soutien au lycée.

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SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE 1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE 4

I : CadreThéorique 5

II: Cadre Opératoire 9

III : Cadre Méthodologique ..12

DEUXIEME PARTIE : DIAGNOSTIC COMMUNICATIONNEL 15

IV : Présentation du cadre d'étude et des modes de communication

17

V : Analyse et interprétation des résultats du diagnostic communicationnel

25

TROISIEME PARTIE : ELABORATION D'UNE STRATEGIE

 

DE COMMUNICATION

34

VI: Elaboration d'une stratégie de communication

...36

CONCLUSION GENERALE

.51

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

52

Table des Matières

55

Table des illustrations

.59

ANNEXE

61

5

LISTE DES SIGLES ET DES ACRONYMES

CILSS : Comité inter -Etat de lutte contre la Sécheresse au Sahel

CONCERE : Conseil Supérieur des Ressources Naturelles et de l'Environnement (Sénégal)

DEFCCS : Direction des Eaux et Forêts, Chasse et Conservation des Sols (Sénégal)

I E C : Information Education Communication

IREF : Inspection Régionale des Eaux et Forêts

ISRA : Institut Sénégalais de Recherches Agricoles

MARP : Méthode Accélérée de Recherche Participative

PADF : Programme d'Appui au Développement Forestier

PNDA : Programme d'Appui au Développement Agricole

PNDL : Programme National au Développement Local

PASEF : Projet de Valorisation des Services des Ecosystèmes Forestiers

RNDH : Rapport National sur le Développement Humain

UICN : Union Internationale Pour la Conservation de la Nature

UNEP : United Nation Environnement Program UGB : Université Gaston Berger

6

INTRODUCTION GENERALE

La communication pour le développement ou communiquer sur le changement de

comportement peut être défini comme :

un ensemble de moyens ou de techniques permettant la diffusion et l'échange de

message à travers un canal (audio visuel ou écrit) entre une source (émetteur) et un
destinataire (récepteur) en vue d'apporter un changement (réaction) sur les populations.

A la fois « approche » et « stratégie », la communication pour le développement a été régulièrement convoquée et très souvent utilisée pour accompagner les diverses initiatives à la base visant le développement économique, social et sanitaire. Or, évoquer l'idée de « développement » induit nécessairement faire référence au « changement d'attitudes et de comportements » de la part des populations. Comme telle, elle enseigne les concepts clés et les règles de base nécessaires à la compréhension de l'importance du « comportement » dans les « dynamiques de changement », préalables incontournables dans tout processus de développement.

Par ailleurs, il faut noter que les différents pays de la sous région et plus particulièrement de l'Afrique sahélienne subissent un grave processus de dégradation de leur environnement et de leurs écosystèmes forestiers. Lequel processus, lié aux sécheresses successives et à la forte pression démographique, met en péril la survie même des populations et des économies nationales. Dans ce contexte, la lutte contre la désertification, la restauration et la protection des ressources naturelles font partie des programmes prioritaires des gouvernements, afin d'améliorer les conditions de vie des populations et, par ailleurs, jeter les bases d'un développement social et économique durable.

Face à l'urgence et à l'ampleur des actions à entreprendre, les gouvernements, sous l'égide du CILSS et avec l'aide de la Communauté internationale, se sont mobilisés depuis le milieu des années 70 pour tenter de lutter contre la désertification, notamment par des plantations forestières et des actions de restauration et la conservation des sols. D'importants projets se sont alors focalisés sur des thèmes porteurs d'atouts, comme la constitution d'une ceinture verte autour des villes et la lutte contre l'ensablement des terres de culture et des fleuves par le reboisement à grande échelle.

7

Les diverses initiatives en la matière se sont matérialisées notamment par des plantations d'essences exotiques àcroissance rapide, qui s'effectuaient la plupart du temps au détrimentdes espèces locales moins productives et de la diversité biologique des formations naturelles. L'objectif recherché était, entre autres, la restauration du couvert forestier et surtout la production du bois de feu pour l'approvisionnement des villes afin de faire face à la croissance exponentielle de la demande.

Cependant, malgré la mobilisation de moyens financiers énormes, ces grands projets de reboisement dits de première génération ont montré très rapidement leurs limites et ont conduit progressivement les différents responsables et bailleurs de fonds à s'interroger sur les résultats obtenus et les causes 1des échecs.

Au Sénégal, la gestion des ressources naturelles et forestières est un élément moteur de la gestion du terroir en raison du caractère primaire des besoins des populations rurales et de l'importance de l'exploitation des ressources à des fins agricoles, d'élevages ou pour la production de bois.

Sur le terrain, les partenaires au développement et les différents responsables de projets ont progressivement intégré à la fois les diverses composantes du milieu physique, les conditions socio-économiques et associé les populations au niveau de leur terroir. Les concepts de « développement rural intégré », de « développement local » de « gestion deterroir » se sont progressivement développés, ainsi que la « gestion des ressources naturelles » et plus particulièrement celle des ressources forestières.

C'est dans cette perspective qu'intervient la communication pour le développement dont le but est de sensibiliser, motiver et orienter la population vers les bienfaits du reboisement des arbres en vue de stopper ou de freiner le processus de désertification et aspirer à une vie agréable en ayant une muraille verte autour des localités.Plus spécifiquement, les méthodes et outils de communication sont utilisés lors de la mise en oeuvre des différentes étapes et phases de l'approche participative, pour susciter la participation de la population et instaurer le climat de confiance et de dialogue indispensable entre les populations et lesagents techniques.La communication va également permettre, au-delà des objectifs propres à l'approche participative, de créer un dynamisme nouveau au sein de la communauté et jouer ainsi un rôle positif dans le renforcement des solidarités entre les différents groupes sociaux et

1 MAINGUT M. L'homme et la sécheresse p20.

8

l'établissement d'un partenariat entre la population et les services techniques. Elle va faciliter les mécanismes de diffusion, de transferts ou d'échange des informations, des savoirs et des techniques. Enfin, la communication va contribuer à l'objectif d'auto-développement poursuivi par l'approche participative.

Pour bien mener ce travail, nous adopterons le plan suivant :

? Première partie : cadre théorique et méthodologique ;

? Deuxième partie : diagnostic communicationnel ;

? Troisième partie : élaboration d'une stratégie de communication.

9

PREMIERE PARTIE :
CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE

10

I : Cadre théorique

I.1. Problématique

Le reboisement des arbres est instauré afin de remplacer certains types d'arbres qui disparaissent du fait de la dégradation des conditions climatiques mais aussi de préserver l'environnement. Le plan d'action pour l'Environnement Sénégalais entend par Environnement : « un lien, un enchevêtrement de trois facteurs, les éléments inanimés (abiotiques) tels que l'air, l'eau, le sol, le climat, l'atmosphère, ensuite, la vie végétale et animale (biotique) et enfin, les facteurs liés à l'homme (anthropique) tels que les villes, les usines, l'économie ... » (George P. et Verger F. Dictionnaire de la géographie 10ème édition p 152). Autrement dit l'environnement désigne « l'ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que les facteurs économiques, sociaux et culturels qui favorisent l'existence, la transformation et le développement du milieu, des organismes vivants et des activités humaines » (code de l'environnement p5).

Plusieurs facteurs désormais connus sont à l'origine du processus de dégradation des 2ressources naturelles et de désertification. On reconnait, en effet, que celui-ci est le résultat de la conjonction d'un ensemble de facteurs complexes, dont les principaux sont d'ordre climatique (sécheresses successives et irrégularité des pluies à l'origine de la fragilisation du milieu naturel et d'une forte dégradation du couvert forestier) et d'ordre anthropique croissance démographique, modes d'exploitation du milieu non adaptés aux conditions nouvelles).

Parmi les autres facteurs, on peut citer les politiques de gestion des ressources naturelles et forestières inadéquates. Elles ne prennent pas en compte ni le potentiel du milieu physique, ni les besoins réels des populations ou le rôle social et économique des ressources naturelles. Des interventions au travers des structures étatiques empêchent une prise en charge au niveau villageois des reboisements et actions de restauration des sols. En plus, ces collaborateurs préviennent une sectorisation poussée et la non-prise en compte de l'ensemble des facteurs en jeu et de l'interaction entre les différents secteurs (agriculture, élevage, forêt). La persistance du processus de dégradation et de désertification et même son accélération, le

2 Georges P. et VERGER F. Dictionnaire de la géographie 10 éme édition p152. Code de l'Environnement p5.

11

constat de l'échec dû aux différentes politiques interventionnistes menées depuisdesdécennies ont contraint les gouvernements et les services forestiers à repenser peu à peu leur stratégie d'intervention en milieu rural. A l'heure actuelle, la plupart des politiques environnementales ou de gestion des ressources naturelles et forestières prônent la participation des populations locales comme principe de base.

En matière de mobilisation des habitants aux différentes actions conçues par et pour elles, des expériences très intéressantes sont menées depuis des annéesdans la région de Saint-Louis. Elles visent à reconsidérerles diverses actions et modes d'intervention et à associer étroitement les populations rurales à la gestion concertée et intégrée des ressources naturelles et forestières au niveau de leur terroir.

Ces expériences ont été progressivement formalisées sous forme d'une méthodologie connue sous le nom d'approche participative. Au travers de la mise en oeuvre d'une série d'étapes, celle-ci a précisément pour objectif général d'impliquer et d'associer de manière étroite les populations dans le diagnostic, l'identification, la programmation, la mise en oeuvre et le suivi des actions à mener au niveau du terroir et de définir les responsabilités des différents partenaires dans le suivi des gestions des ressources naturelles.

Le reboisement des arbres s'inscrit dans la lutte contre la dégradation de l'environnement. Ayant constaté que beaucoup d'espèces d'arbres deviennent maintenant rares et qu'il n'y a plus pratiquement d'arbres capables d'arrêter les vents violents, le Ministère de l'Environnement en partenariat avec le service des Eaux et Forêt de Saint-Louis, ont décidé d'organiser des campagnes de sensibilisations au reboisement des arbres pour pallier ce fléau. C'est dire que beaucoup d'arbres ont disparu laissant le sol nu sans protection, exposé à l'érosion éolienne qui emporte la bonne terre qui servait de ressource précieuse en vue de permettre aux cultures de germer ou aux espèces herbacées de grandir pour servir d'aliment aux bétails.

C'est dans cette perspective que s'inscrit cette campagne de sensibilisation au reboisement pour conserver l'environnement. Dès lors, la communication pour le changement de comportement va orienter les populations afin qu'ellesaientun comportement positif, d'amour et de conservation (vis-à-vis) de la nature. Le but visé est d'amener les personnes à se débarrasser de leurs habitudes de destruction ou de prédation vis-à-vis des forêts mais plutôt d'avoir des comportements de conservation et de protection des espèces végétales. Pour ce faire, on doit mobiliser tous les efforts nécessaires en organisant des campagnes de

12

sensibilisation, des journées portes ouvertes, des publicités, des conférences, des panels... pour sensibiliser les populations à participer activement au reboisement des arbres.3

I.2.Question de départ

Ayant constaté que les populations se désintéressent de plus en plus des campagnes de reboisement des arbres, nous avons décidé d'étudier ce problème pour montrer davantage les rôles que jouent les arbres au sein de la société. Ceci va leur permettre d'avoir un comportement positif vis-à-vis de l'environnement. En d'autres termes,nous devons amener les populations à être en quelque sorte des « développeurs»de leur société ou de leurcadre de vie en se débarrassant de leurmauvaise habitude de destruction de l'environnement. C'est ainsi que,nous allons poser la question suivante :

Les stratégies de communication des Eaux et Forêts de Saint- Louis ont-elles été efficaces ?

I.3. Hypothèse de recherche

Dans la conduite de ce travail nous posons l'hypothèse suivante:

- Hypothèse principale

Quelles sont les stratégies de communication qui sont menées par le Service des Eaux et Forêts pour sensibiliser la population au reboisement des arbres ?

I.4. Objectifs

Les objectifs suivants ont été fixés en vue d'aborder cette recherche. - Objectif général

Il cherche à expliquer comment la communication pour le développement a permis de sensibiliser la population au reboisement des arbres.

- Objectifs spécifiques

Il est question de sensibiliser la population à reboiser des arbres, à appréhender les techniques de gestion de l'environnement et à montrer les stratégies de communication qui sont utilisées par le service des Eaux et Forêts pour orienter les personnes.

3 BONFILS M. Halte à la sécheressep18

13

I.5. Motivation de la recherche

Etant amoureux de l'environnement, nous sommes toujours ravis de travailler sur des questions qui le touchent car s'il n'est pas bien entretenu, la vie de l'homme est menacée. Dès lors, nous devons nous intéresser à ces thèmes pour mieux sensibiliser la population sur le rôle qu'elle peut jouer dans le bien être dela société. Pour ce faire, il faut mobiliser beaucoup d'efforts pour amener la population à conserver ce bien précieux et d'avoir desmodes de conservation au lieu de destruction vis-à-vis de la nature. D'autant plus quenous ne peut pas vivre sans cet environnement, nous devons être toujours motivé à travailler surdesquestions relatives à ce domaine. En d'autres termes, s'il est bien entretenu, l'homme pourra mener une vie paisible et tranquille sur terre. Voilà autant de facteurs parmi tant d'autres, qui nous ont motivé à travailler sur ce thème qui touche à l'environnement.

14

II : Cadre Opératoire

II.1. Conceptualisation

Tout concept se caractérise par : une ou plusieurs définitions de contextes et de vue différente, articulées selon l'évolution historique par les structures et les mécanismes de communication (médias) des instruments en vigueur à une époque déterminée.

Il importe alors de donner un contenu aux différents concepts auxquels font référence notre thèmede recherche en vue d'une meilleure compréhension de notre thématique.

-Communication pour le changement de comportement peut être définie comme :

Un ensemble de moyens ou de techniques permettant la diffusion et l'échange de message à travers un canal (audio visuel ou écrit) entre une source (émetteur) et un destinataire (récepteur) en vue d'apporter un changement (réaction).

- Stratégie

Elle signifie une action ou une technique mise en place pour pallier un problème ou des problèmes contraignant le développement de quelque chose.

-Le reboisement

Le reboisement est une activité collective qui permet de regarnir la forêt là où elle a disparu. Autrement dit, c'est l'action de planter des arbres qui apportent dela fraîcheur, de l'ombrage, de la nourriture pour les êtres vivants et aident à lutter contre l'avancée du désert.

- La sensibilisation

Action de faire savoir à quelqu'un ce qu'il ne sait pas. Autrement dit, c'est de faire sortir quelqu'un d'une ignorance en lui donnant le savoir.

15

II.2. Opérationnalisation des concepts

Il s'agit ici d'opérationnaliser les concepts-clés de nos hypothèses, autrement dit, d'isoler des dimensions et des pistes que, nous allons emprunter pour aboutir aux résultats attendus (tableau 1).

Concepts

Indicateurs

Variables

Communication pour le

développement

-faire passer un message de

changement de
comportement

- faire changer les mauvaises habitudes en ayant un esprit de « développeur »

- pousser les populations à être des « développeurs »de leurs territoires.

Stratégie

- Mise en place de

techniques ou

méthodes efficaces

pour faire face à un problème

- Apporter des

solutions à un
problème

- Surmonter des
difficultés

Reboisement

- Assurer une bonne

mobilisation au

moment de planter
des arbres

- Avoir une muraille

verte au sein des
localités

- Lutter contre
l'érosion éolienne et la sécheresse

Tableau 1 : Tableau récapitulatif des concepts, indicateurs et leurs variables sur le milieu.

16

La prise de conscience

La sensibilisation

La motivation

L'orientation

L'action

Modèle d'analyse 1 : les Etapes du Changement de Comportement

Ignorance

 
 

Connaissance

 
 
 
 
 

Comportement

 
 
 
 
 
 
 

Compréhension

Adhésion

 
 

Modèle d'analyse 2 : Les Etapes de la Persuasion

17

III : Approche méthodologique

Notre méthodologie s'articule surlespoints suivants : la collecte des données, les outils de collecte des données durant le stage, l'organisation du travail et les techniques de traitement des données.

III.1. La collecte des données

Pour se faire, nous avons visité la bibliothèque du service des Eaux et forêts de Saint-Louis, tout en faisant la lecture de tous les rapports qui sont rédigés et déposés dans ce centre. Le stage que nous avons effectué nous a permis de saisir beaucoup d'opportunités en faisant la pratique deplusieurs choses. Il nousa aussi offert le temps de faire assez de recherches qui touchent au domaine environnemental. Notons également, que nous avons appris des stratégies de communication qui sont développées par ce service pour permettre àla populationdeparticiper aux séances de reboisement.

III.2. le guide d'entretien

L'objectif visé est de recueillir un certain nombre d'informations qualitatives auprès d'informateurs privilégiés afin de confronter le thème à la réalité du terrain et d'analyser sa pertinence. Nous nous sommes bien entretenu avec M. BabacarDIONE, Inspecteur au service des Eaux et Forêts de Saint- Louis qui nous a expliqué de façon détaillée les campagnes de sensibilisations au reboisement qui sont menées et dans quelle période de l'année elles ont eu lieu. Par ailleurs, M. Mame Malick THIAM, agent des Eaux et Forêts de Saint-Louis nous a aussi fait le résumé de beaucoup d'activités qui sont menées dans le cadre de la communication pour pousser la population à participer massivement à ces séances de reboisements.

III.3. les outils de la collecte des données

Grâce au guide d'entretien et au stage effectué, nous avons pu collecter des informations et faire la pratique du terrain en prenant même des photos pour illustrer nos exemples. En plus, le téléphone portable a pu faciliter le contact avec les gens qui sont souvent difficiles à trouver sur place. En marge de cela, les tableaux et les images ont rendu possible la classification et l'organisation des informations recueillies lors de la collecte.

18

III.4. L'organisation du travail

Pour mieux se concentrer sur le travail, on a jugé nécessaire d'attendre la fin du mois d'août et le début du mois Septembre pour effectuer le stage. Ceci nous a offert beaucoup d'opportunités afin de pouvoir bien se concentrer sur le travail et de bien analyser les informations que nous avons reçues. L'on peut renchérir que ,durant cette période nous avons eu aussi la possibilité de rencontrer beaucoup de personnes qui viennent au service des Eaux et Forêts déposer des demandes pour avoir des plantes qu'ils veulent reboiser durant la saison des pluies. C'est pourquoi ce moment est aussi opportun pour mieux organiser le travail que nous avons mené.

III.5. Analyse des résultats

L'analyse de données recueillies est effectuée en utilisant les techniques d'analyses causales et statistiques. Elle nous a permis également de mieux comprendre le sens des propos des personnes interrogées, pour une meilleure utilisation, le logiciel Microsoft Word a été utilisé pour la rédaction du document.

Dans le cadre de cette activité de recherche, il faut souligner que nous avons été confronté à un certain nombre de difficultés dont les principales restent entre autres celles qui sont énumérées ci-dessous.

III.6. Difficultés rencontrées

La campagne de sensibilisation au reboisement a connu beaucoup de difficultés dans son exécution, il s'agit entre autres de :

- La faible implication des collectivités locales dans la mise en oeuvre de la campagne

nationale de reboisement ;

- L'insuffisance de main d'oeuvre recrutée dans le cadre de la production de plantes ;

- Le manque de petits matériels au niveau des pépinières en régie, ce qui influe sur le

soutien à apporter aux partenaires ;

- Le tarissement des dotations en semences ; seul le tout venant collecté par les agents a

été utilisé ;

- La dotation tardive, insuffisante et incomplète en graine (petit modèle seulement) ;

- L'approvisionnement difficile en eau des pépinières ;

- Difficultés liées au déplacement des agents ;

- Manque de moyens de motivation des membres des comités.

19

III.7. Solutions envisagées

Ainsi, pour espérer un bon déroulement dans les prochaines campagnes, les difficultés énumérées ci-dessus nécessitent des solutions. Les acteurs intervenant dans la gestion des ressources naturelles doivent conjuguer leurs efforts durant la préparation et la mise en oeuvre des campagnes de reboisements. Les solutions à envisager sont à deux niveaux :

? au niveau local, il s'agira :

- d'inciter les collectivités locales à mieux s'impliquer dans les activités de gestion des ressources naturelles et d'apporter un appui financier à travers les conventions types ; - de mettre l'accent sur la création de pépinières communautaires ;

- d'identifier des semenciers pour chaque zone et charger les chefs de brigade d'assurer les récoltes nécessaires.

? Au niveau supérieur, il s'agira :

- De doter l'Inspection régionale des Eaux et Forêts en graines et petits matériels de qualité et en quantité suffisante ;

- D'autoriser le recrutement d'une main d'oeuvre contractuelle suffisante afin de mieux assurer la gestion des pépinières et la production des plantes ;

- De régler de façon définitive l'approvisionnement en eau des pépinières du département.

Conclusion partielle

En résumé, on peut retenir que cette première partie nous a permis de savoir le déroulement des activités que nous avons menées durant cette période .En d'autres termes, elle est revenue de manière détaillée sur la méthodologie adoptée pour aboutir aux résultats attendus. Elle ne manque pas d'aborder les difficultés qui sont rencontrées dans les campagnes de sensibilisation au reboisement de même que les solutions qui sont envisagées pour pallier ces obstacles.

20

DEUXIEME PARTIE :

DIAGNOSTIC COMMUNICATIONNEL

21

Dans cette partie, il sera question de faire le diagnostic des méthodes de communication qui sont utilisées par le service des Eaux et forêts de Saint - Louis pour sensibiliser la population au reboisement des arbres. Souvent, beaucoup de supports et demodes de communication sont mobilisés en vue d'apporter un comportement positif aux populations. Au sortir de cette campagne l'objectif à atteindre, sera de permettre à la population de reboiser beaucoup de plantes qui pourront servir de protection, d'ombre, d'alimentation et de fourrage aux animaux. Tout ceci, c'est la population qui en bénéficie en premier lieu, cause pour laquelle, il faut les motiver à participer aux journées de reboisements.

22

IV : Présentation du cadre d'étude et des modes de communication

Pour ce faire, nous allons présenter la zone que nous devons étudier. Ceci va permettre aux autres qui ne la connaissent pas d'en avoir des notions claires sur ce milieu. Laprésentation permet en quelque sorte, de cadrer la zone et de la spécifier par rapport à ses caractéristiques physiques et humaines.

IV.1. Présentation du cadre d'étude

La zone d'étude concerne le département de Saint-Louis qui est balayé par un climat soudano- sahélien du fait de l'influence du fleuve et de sa proximité d'avec la Mauritanie. Il ne faut pas perdre de vue que le relief est monotone, on y rencontre des sols hydro morphes, des sols argileux, et des sols « joor » qui sont favorables à la germination des plantes raisonpour laquelle les pépinières qui y sont reboisées grandissent très vite. Il faut également rappeler, que le département de Saint -Louis est entouré d'eaux qui font quela nappe phréatique est peu profonde. Ce qui fait de cette zone l'une des superficies qui offrent le plus d'atouts aux plantes.

La population est composée en majorité de wolofs, de peulhs et de toucouleurs. C'est pourquoi lors des campagnes de sensibilisation le service des Eaux et Forêts utilisent souvent les langues locales pour pouvoir véhiculer correctement le message. Nous ne pouvons pas passer sous silence le rôle primordial que jouent les vieux pour protéger l'environnement, en faisant un plaidoyer pour que la population participe massivement aux campagnes de reboisement.

C'est ainsi que, nous allons montrer les différents moyens qui sont utilisés par le Service des Eaux et Forêts de Saint-Louis pour sensibiliser la population au reboisement des arbres.

IV.2. L'organisation des journées portes ouvertes et consultation gratuite

Pour mieux sensibiliser la population et les intégrer à la protection de

l'environnement, le service des Eaux et Forêts, en rapport avec les ONG et les associations villageoises, organise des journées portes ouvertes. Ils profitent de cette occasion pour mieux sensibiliser la population sur le rôle que joue l'environnement dans la société. De ce fait, les populations sont invitées à participer massivement aux journées de reboisement. Pour encourager les populations à participer à ces journées, des consultations gratuites sont organisées à leur endroit. Elles vont bénéficier de traitements gratuits des maladies qui font

23

des ravages dans la société. Il leur sera remis des brochures dans lesquelles, il sera résumé l'utilité de reboiser des arbres en y mettant des photos de personnes qui reboisent. Ellesvont découvrir beaucoup de surprises qu'elles ne connaissaient pas avant afin de leur permettre d'être affectueux de la nature. Une conférence qui porte sur l'environnement et la santé est souvent animée par un médecin pour montrer que la nature guérit beaucoup de maladies. De ce fait, si nous ne reboisons pasles arbres nous perdrons la santé qui nous est indispensable. Il urge donc, de donner à la population un comportement positif etde conservation vis-à-vis de l'environnement.

Photo 1 : sensibilisation de la population lors des journées portes ouvertes. IV.3. la mobilisation sociale et communautaire

Pour mieux faire passer le message, le service des Eaux et Forêts fait souvent le système de « bouche à oreille » ou entre dans chaque maison pour vérifier les gens qui ont eu à planter des arbres dans leurs localités en vue de leur offrir des cadeaux. En marge de cela, le service des Eaux et forêts profite des tontines, desmariages, pour sensibiliser les filles à préserver l'environnement. Les présidents des associations sportives et culturelles pourront aussi, à leur tour, sensibiliser les personnes avec les langues locales sur l'importance des arbres.

De plus, avec l'aide des radios communautaires, des sketchs sont passés en langue locale avec en exemple quelqu'un qui plante des arbres et participe toujours aux journées de reboisement. Ces sketchs pourront pousser la population à changer de comportement et à militer pour la protection de l'environnement.

D'une manière générale, la réalisation des actions identifiées nécessite des moyens humains, techniques et financiers. Cette réalité s'explique, le plus souvent, parl'intervention des projets

24

forestiers visant à alléger les charges incombant aux populations et leur permettre ainsi de s'investir effectivement dans la restauration et la gestion des ressources naturelles.

« Lorsque les projets ont pris conscience de l'intérêt que manifestent les femmes, pour les
travaux de reboisement malgré le peu de temps dont elles disposent », explique la
responsable des activités féminines du projet PREVINORA, « nous leur avons facilité
l'acquisition de moulins à mil. Gagnant plusieurs heures de travail pénibles par jour, elles
peuvent ainsi consacrer plus de temps à l'entretien des pépinières ».

Pour rendre opérationnels les groupements d'intérêt économique, le projet a investi des fonds pour le développement d'activités de production afin d'amener les populations à participer aux actions de restaurations de l'environnement.

Photo 2 : mobilisation sociale de la population lors des journées de reboisement des arbres (M. NDIAYE).

IV.4. Le plaidoyer

Pour mieux sensibiliser la population , le service des Eaux et forêts en relation avec les leaders d'opinions ou leaders religieux fait des prestations ou des sermons pour inviter la population à bien préserver la nature en participant à ces journées de reboisement. D'autant plus que ces personnes sont bien écoutées dans la société, Ces leaders peuvent bel et bien lancer un message de sauvegarde de la nature. Souvent lors des évènements religieux ou culturels, les agents des Eaux et Forêts sont présents, accompagnés de leaders religieux ou d'opinions pour lancer un message de protection dela nature. Ils invitent souvent une autorité religieuse pour animer un thème portant sur religion et environnement. Tous ces moyens sont souvent utilisés pour mobiliser la population à participer à ces séances de reboisement des arbres.

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Photo 3 : Les vieux invitent la population à participer aux séances de reboisement (M. NDIAYE).

IV.5. La communication de masse

Ce type de communication est surtout utilisé pour répondre à des objectifs d'information générale destinée au grand public par l'organisation de campagnes de sensibilisation sur l'utilité de l'environnement, ou encore pour véhiculer des idées, techniques ou services nouveaux. Il permet, entre autres, de valoriser les expériences réussies en matière de restauration ou de gestion des ressources forestières. Elle peut contribuer à encourager, par exemple, la mobilisation des populations sur des thèmes de la gestion des ressources forestières. Toutefois, l'utilisation des moyens de communication de masse implique la conclusion d'accords de collaboration avec les médias publics, privés ou associatifs et une participation active des responsables de la gestion des ressources foncières à la conception et à la mise en oeuvre des campagnes d'informations et de sensibilisations organisées à l'aide des moyens de communications.

Photo 4 : Les agents des Eaux et Forêts sensibilisent la population au reboisement des arbres (M. NDIAYE).

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IV.6. la communication de proximité ou communication interpersonnelle

Elle a pour objet d'accompagner et de renforcer chacune des étapes et des phases de la démarche, à travers un certain nombre d'outils d'information, d'analyse, de dialogue, de formation, de gestion ou de suivi, chacun d'eux ayant une fonction précise dans la mise en oeuvre des différentes étapes de l'approche participative. Il est urgent de promouvoir un dialogue, de faciliter une analyse, de permettre l'acquisition d'un savoir ou d'une technique et d'évaluer les actions des entreprises. Ces outils sont plus ou moins sophistiqués et plus ou moins couteux. Leur choix et leur efficacité dépendent de l'environnement économique, technique et socioculturel dans lequel ils sont employés, ainsi que les aptitudes et les qualités d'animation des encadreurs qui les utilisent.

Photo 5 : On mobilise la population à l'aide de cette communication de proximité (M. NDIAYE).

IV.7. La communication traditionnelle ou communautaire

Le plus souvent, les communautés villageoises disposent de systèmes, d'outils et de réseaux traditionnels de communication. Ceux-ci, issus de la tradition villageoise, sont conçus et gérés directement par les communautés pour répondre à leurs besoins d'information, d'éducation, de divertissement, de débat, de gestion des conflits locaux. Les règles de la communication traditionnelle ou communautaire varient beaucoup selon le contexte historique et culturel dans lequel se situent ces communautés. Les manifestations les plus courantes sont : les assemblées villageoises, le théâtre, les représentations marionnettes, les chansons, les proverbes, les devinettes, les récits, les contes, les visites inter-villageoises, etc.

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Photo 6 : Des cours de gestion des ressources naturelles sont enseignés à la population (M. NDIAYE).

IV.8. La communication institutionnelle

Cette forme de communication est souvent utilisée dans la gestion rationnelle des ressources naturelles qui implique divers intervenants et secteurs poursuivant des objectifs particuliers. Elle va jouer un rôle essentiel pour assurer une action cohérente et harmoniser les différentes approches. Elle va favoriser également la régulation des flux d'informations entre les différents acteurs en présence et une meilleure coordination des approches et programmes d'activités.

Les lieux de la communication institutionnelle sont souvent les réunions ou rencontres, les séminaires, les journées d'études, de réflexions ou d'informations... organisés par les différents acteurs concernés, que ce soit au niveau national, régional ou à l'échelle des projets. La plupart des supports audiovisuels sont utilisées pour faciliter et rendre plus concrets les échanges d'information. A cet égard, la vidéo est un instrument particulièrement intéressant, car elle permet de rendre compte des activités d'un projet, de visualiser les progrès accomplis, de synthétiser les activités étalées sur de longues périodes. Elle apporte également des témoignages des divers acteurs impliqués dans ces activités.

Le bulletin de liaison est également un instrument de communication institutionnelle qui assure plusieurs rôles. Il permet de maintenir un contact concret entre les différents protagonistes, d'échanger des informations et des expériences entre les acteurs, de véhiculer les témoignages sur des initiatives novatrices, de diffuser des fiches techniques sur les différents volets du programme, d'inciter de nouveaux partenaires à se joindre au programme,

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ou encore d'assurer la promotion des activités du programme en direction des partenaires extérieurs et bailleurs de fonds.

Photo 7 : Des techniques de gestion des ressources forestières sont enseignées à la population (M. NDIAYE).

IV.9. La réalisation de journaux d'éducation environnementale pour les élèves

Ces journaux d'éducation environnementale sont destinés à éveiller la curiosité des jeunes scolarisés sur les problèmes environnementaux qui leur sont propres et à les amener à mieux connaitre, comprendre, aimer et protéger leur environnement. Ils leur fournissent des connaissances nouvelles sur les techniques de gestion de l'environnement et leur permettent de devenir des relais de l'information acquise auprès de leurs familles et de leurs villages. Ces journaux sont réalisés en relation étroite avec les élèves eux-mêmes, leurs enseignants et les agents des services forestiers et autres structures engagées dans les actions de protection et de gestion des ressources naturelles.

Ils sont imprimés sur un format A4, chaque feuille étant pliée en deux pour donner un format A5. Ils ressemblent ainsi à des cahiers d'écoliers et sont faciles à manipuler. Ils contiennent de nombreuses rubriques, des jeux, des dossiers thématiques et sont très abondamment illustrés, soit par un dessinateur qui fait partie de l'équipe de rédaction, soit par des dessins fournis par les élèves eux-mêmes.

La diffusion du journal est accompagnée d'animations menées en milieu scolaire par l'équipe de rédaction du journal des enseignants. Ces animations permettent d'approfondir les thèmes abordés, de recueillir les réactions des élèves sur le journal, de choisir les thèmes à aborder dans les numéros ultérieurs en fonction de l'intérêt manifesté et des informations recueillies.

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Photo 8 : des cours d'environnement sont dispensés aux élèves pour les motiver à participer aux journées de reboisement (M. NDIAYE).

En somme, voilà autant de moyens de communication qui sont utilisés par le service des Eaux et forêt de St- Louis pour sensibiliser la population au reboisement des arbres et d'avoir des comportements positifs ou de conservation vis-à-vis de l'environnement.

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V : Analyse et interprétation des résultats du diagnostic communicationnel

Instrument privilégié de l'approche participative, la communication va permettre l'instauration d'un véritable climat de confiance entre les partenaires. En outre, elle permet un travail en profondeur au niveau du terroir, en offrant à chacun la possibilité de participer activement et d'exprimer son point de vue. Ces interventions s'inscrivent dans un cadre complexe. Elles doivent prendre en compte les enjeux, s'adapter à la multiplicité des acteurs en présence, répondre aux exigences de chaque étape de l'approche participative et mobiliser les outils et réseaux existant. Les interventions de la communication vont reposer sur les points suivants.

V.1. La connaissance du milieu et de la zone d'intervention

Il est important pour les agents des Eaux et forêts de saisir la complexité du milieu dans lequel les populations évoluent et de comprendre l'ensemble des paramètres et leurs interactions. Cette approche est nécessaire non seulement pour prendre en compte les conditions du milieu physique, les conditions socio-économiques et l'organisation sociale, mais également comprendre la manière dont les populations exploitent ce milieu, le gèrent et en tirent profit.

Cette phase de recherche personnelle permet aux agents d'acquérir une base de connaissance de la zone d'intervention utile à la compréhension de la réalité du milieu dans lequel vivent et évoluent les populations. Cette démarche est par ailleurs un préalable nécessaire avant la phase de débats, de confrontations d'idées, d'observations et d'échanges d'informations avec ces dernières. Cette première connaissance qui n'exclut en rien des premiers pas avec les populations sera ensuite enrichie et confrontée à la propre vision et interprétation de leur milieu et de leur terroir par les habitants. On parle alors de lecture du terroir.

La lecture conjointe du terroir par les populations et les agents techniques va souscrire chacun à la fois de situer l'ensemble des problèmes ressentis par les populations. En plus, ellepermet de mesurer les potentialités et les ressources propres au terroir et d'analyser les modes d'exploitation, ainsi que la vision qu'ont les populations de la gestion de leur espace. Elle mettra également en évidence les objectifs poursuivis par les individus et la communauté, les modes d'organisation sociale, l'existence de groupes à l'intérieur de la communauté, etc.

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Photo 9 : la population est sensibilisée sur la manière dont on doit planter les arbres (M. NDIAYE).

V.2. Accès et circulation de l'information

L'information est un élément de base indispensable à tout programme de gestion des ressources naturelles. Elle doit être disponible ou facilement accessible à tous, qu'il s'agisse d'information de type scientifique, technique, économique, sociale, institutionnelle, administrative, juridiqueou de données historiques, techniques ou encore culturelles provenant du milieu rural.

L'apport de la communication pour diffuser cette information dans un langage compréhensif par tout le monde est évident. Le rôle des méthodes et techniques de communication est en effet ici de faire prendre conscience de l'utilité de l'information, de contribuer à la rendre accessible, d'améliorer la collecte des données, leur diffusion et leur échange entre les différents acteurs concernés par les questions relatives à la gestion des ressources forestières.

Les technologies de collectes, de traitements, de conservations et de transmissions des informations et des données sont en constante évolution. Leur développement a permis des progrès rapides et significatifs en matière d'accès à l'information. Particulièrement pour les cadres, décideurs et chercheurs, grâce à l'information et aux instruments de télécommunication permettant un accès aisé aux grands réseaux d'information et de communication au niveau des populations ciblées.

La masse d'informations disponibles doit cependant encore être traitée de manière à être accessible sous une forme et un langage adaptés aux différents acteurs au niveau du terrain : agents d'encadrement, animateurs, communautés villageoises, grand public.

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C'est ainsi que, diverses stratégies peuvent être mises en oeuvre :

- Multiplier les centres de ressources et de traitement de l'information, au niveau national, régional et local, en les alimentant d'informations. Pour ce qui concerne la problématique, les thèmes et les techniques de gestion des ressources forestières sont traités, en vue de faciliter leur accès aux différents acteurs en présence, par la publication de bulletins d'information et de liaison ;

- Encourager les échanges d'informations au niveau des communautés elles-mêmes, l'utilisation des stations de radio rurales, locales, les visites inter-villageoises, l'exploitation de lieux de rencontre comme le marché, les lieux de culte ;

- Encourager les actions des services publics en faveur de la protection de l'environnement, notamment dans les écoles qui peuvent devenir des espaces d'échanges et d'informations sur les thèmes de la gestion des ressources forestières.

Photo 10 : la circulation de l'information au sein de la population (M. NDIAYE). V.3. Instauration du dialogue et du débat

Un des principaux enjeux de l'approche participative consiste à faire des populations les acteurs essentiels de la gestion des ressources forestières et plus généralement de l'espace rural au niveau de leur terroir. Pour y parvenir, il existe des méthodes et des outils de communication adaptés. Ceux-ci doivent conduire notamment à une prise de conscience et à la mobilisation des populations autour des principaux enjeux de la gestion des ressources forestières. Ils permettent également de véhiculer des idées nouvelles, de recueillir des opinions, d'identifier les blocages, de valoriser ou d'encourager les initiatives positives et surtout d'entretenir un dialogue permanent entre les différents acteurs ou partenaires et enfin, de confronter les idées et les options proposées.

La communication sociale favorise l'expression de toutes les opinions, y compris celles des femmes et des jeunes, qui ne sont pas toujours formulées au cours des rencontres

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formelles entre les communautés et les promoteurs de projets ou programmes de gestion des ressources forestières. Cette communication sociale, dont la fonction est notamment de susciter la diffusion de l'information et la sensibilisation de la population sur des thèmes d'intérêt général, permet aussi de gérer les conflits qui peuvent apparaitre au sein des communautés sur l'opportunité des actions à entreprendre et les modalités de mise en oeuvre. La démarche est interactive c'est-à-dire qu'elle suscite et favorise un dialogue entre tous les acteurs concernés. Elle crée ainsi les conditions d'un véritable débat sur le problème de la gestion des ressources forestières et permet de trouver un consensus, voire déboucher sur des prises de décision concertées sur les principales actions à entreprendre.

Par ailleurs, et à condition que cette information soit systématiquement recueillie, transcrite et traitée, l'expression des opinions à travers des débats organisés sur divers thèmes fournit de précieuses informations sur la façon dont les problèmes sont vécus et analysés par les populations elles-mêmes, ainsi que sur les contraintes et blocages à leur solution. L'exploitation de ces informations permet de concevoir des réponses aux besoins des populations, en termes d'appui technique, d'information, de formation et d'adaptation des programmes nationaux et régionaux des ressources naturelles.

Enfin, un tel dialogue contribue à instaurer un climat de confiance entre les différents protagonistes et permet de recueillir et de valoriser les traditions, coutumes et savoirs populaires, qui sont le plus souvent ignorés ou négligés dans le domaine de la gestion des ressources forestières. Or l'expérience a montré que ces savoirs, porteurs de solutions simples, réalistes et réalisables par les populations, doivent au contraire être valorisés.

V.4. Echanges des connaissances, des savoirs et des techniques

L'échange ou l'acquisition de connaissances et de savoir-faire techniques constitue également un élément déterminant de la réussite des programmes d'intervention décidés au niveau des communautés en matière de gestion des ressources forestières.

S'il est bien conduit, le processus de l'approche participative permet d'identifier les savoirs locaux, d'évaluer leur pertinence par rapport aux problèmes identifiés, aux actions envisagées et d'analyser les modes de leur transmission. Il permet également une évaluation précise des besoins en formation complémentaire nécessaire à la réussite des activités programmées.

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Il devient ainsi possible de définir des programmes de formations adaptés aux situations locales et aux conditions du milieu et d'assurer leur diffusion ou encore d'organiser l'échange de ces savoirs et des techniques. A cette fin, l'utilisation de différents supports de communication éducative pertinents facilite l'apprentissage et permet une bonne animation des groupes en formation. Adaptés en lange nationale, les techniques de communication permettent aussi de surmonter les obstacles de l'analphabétisme pour la transmission des savoirs.

La production des supports de communication, sont soient destinés à informer, à susciter un dialogue ou à faciliter les échanges ou transferts de savoirs et de techniques. Ils doivent être envisagés à plusieurs niveaux : au niveau national, pour traiter les thèmes d'intérêt général ou difficilement réalisables au niveau local, pour alimenter les médias nationaux, au niveau régional et local, pour disposer des supports de communication de proximité adaptés au contexte éco-géographique, social et culturel de chaque terroir.

L'articulation entre le niveau national et le niveau local en matière de production de supports de communication implique toutefois des mécanismes de coordination entre les différents partenaires concernés. Elle conduirait à l'exploitation en commun de centre de production de matériel didactique et à un effort de formation des agents forestiers et autres intervenants dans le domaine de la gestion participative des ressources naturelles.

V.5. Traitement et analyse des données

V.5.a. Dans la zone de Bango

Beaucoup d'arbres ont été reboisés l'année passée du fait d'une forte mobilisation des jeunes, des vieux et des autres membres de la population. Ceci a permis de planter beaucoup d'arbres qui étaient en voie de disparition. Pour mieux expliquer cette campagne de reboisement nous avons jugé nécessaire de la représenter sous forme de diagramme qui montre le nombre d'arbre planté et leur légende respective.

Bango

Espèces

Acacia mellifera Aacia raddiana Acacia albida Balanites aegytiaca Cassia siamea Eucaluptus camadulensis Jatropha curcas Leucaena leucocephala Parkinsonia aculeata Sclerocarya birrea Autres Saba senegensis Ziziphus mauritana Carica papaya Dattier Mangifera indica Cordia sp Ficus tecoma Peltopuorum ferrugineum

16000

Nombre d'espèces

14000

12000

10000

8000

6000

4000

2000

0

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Diagramme 1 : histogramme qui représente les arbres qui sont plantés dans la zone de Bango en 2012 (source IREF).

V.5.b. Dans la zone de Saint-Louis

Cette zone n'a pas était laissé en rade lors des campagnes de reboisement et de sensibilisation. Ceci a fait que beaucoup d'espèces ont été plantées et que ces dernières jouent un rôle fondamentale dans la lutte contre l'avancée du désert en plus ils procurent des fruits à la population. Beaucoup de pépinières ont été aménagées comme la pépinière de RAO qui joue un rôle fondamentale dans la vie des populations.

Saint Louis

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Diagramme 2 : histogramme qui représente les arbres qui sont plantés dans la zone de Saint-Louis en 2012 (source IREF).

V.5.c. Dans la zone de Podor

Elle est la zone dans laquelle on a planté plus d'arbres comparée aux autres. Ceci est dû au lancement de la campagne régionale de reboisement pour l'année deux mille douze(2012) coïncidant avec la journée mondiale de l'arbre qui a eu lieu à Podor. En plus, pour diminuerles risques causés par le climat désertique, il est nécessaire de planter beaucoup d'arbres dans cette zone qui pourront jouer un rôle de frein contre l'érosion éolienne. Le diagramme ci-dessous permet d'expliquer clairement les espèces qui sont plantées dans cette zone et leur évolution respective.

Nombre d'espèces

30000

25000

20000

15000

10000

5000

0

Podor

Espèces

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Diagramme 3 : histogramme qui représente les arbres qui sont plantés dans la zone de Podor en 2012(source IREF).

V.5.d. Dans la zone de Dagana

Comme les autres zones,elle aaussi accueilli le Service des Eaux de Forêts lors des campagnes de reboisement et de sensibilisation. Cependant, il y a certaines contraintes dans cette zone comme la salinisation des eaux et des terres qui constitue une entrave au reboisement. Eu égard à toutes ces contraintes, beaucoup d'arbres ont été plantés dans cette zone du fait des efforts qui sont fournis par les autorités pour endiguer ce fléau. Et pourtant, les arbres qui sont reboisés continuent de jouer un rôle formidable dans la vie des populations. Le diagramme ci-dessous explique de manière détaillée lesespèces qui sont plantées dans cette zone.

Nombre d'espèces

16000

14000

12000

10000

4000

8000

6000

2000

0

Dagana

Espèces

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Diagramme 4 : histogramme qui représente les arbres qui sont plantés dans la zone Dagana en 2012 (source IREF).

Conclusion partielle

En résumé, on peut affirmer que cette deuxième partie nous a fait le bilan des stratégies de communication qui sont utilisées pour sensibiliser la population au reboisement des arbres. Elle a aussi montré l'influence de la communication sur la population qui est parvenue à comprendre les atouts que renferme le reboisement des arbres. La communication a encadré les populations pour leur inculquer un comportement de « développeur» afin qu'elles prennent à bras le corps le développement intégré de leurs localités et conserver l'environnement.

ELABORATION D'UNE STRATEGIE DE

TROISIEME PARTIE :

COMMUNICATION

39

40

Dans cette partie, il s'agira d'élaborer une stratégie de communication qui sera adoptée par le service des Eaux et Forêts afin de pouvoir atteindre les objectifs qui sont visés. De ce fait, il faut lancer à la population des messages simples qui soient faciles à déchiffrer avec un langage simple. Notons au passage qu'on doit expliquer tous les supports de communication qui sont utilisés de même que les cibles qu'on doit viser en menant les activités. En d'autres termes, il sera question de proposer d'autres stratégies de communication qui viendront pour apporter des rectificatifs afin que nous puissions atteindre tous les objectifs qui sont visés.

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VI : Elaboration d'une stratégie de communication

Pour permettre au service des Eaux et Forêts d'atteindre les objectifs non réalisés, il serait nécessaire d'élaborer une autre stratégie de communication, qui permettra de mieux sensibiliser la population au reboisement des arbres. Ceci, permettra de fixer le nombre de plantes à reboiser dans les localités. En plus, des rectificatifs pourraient être apportés à la stratégie qui existait avant en vue de motiver la population à participer massivement à ces séances de reboisement. C'est ainsi que nous proposons la stratégie suivante.

VI.1. Le diagnostic SWOT ou FFOM (forces, faiblesses, opportunités et menaces du Service des Eaux et Forêts de Saint-Louis

Il faut noter que la communication du Service des Eaux et Forêts connait des faiblesses notoires. En effet, loin d'être une communication efficace, elle présente des problèmes majeurs surtout sur la stratégie de communication envers les localités environnantes. A en croire M. DIONE, le Service des Eaux et Forêts ne communique pas beaucoup à travers le parrainage, le sponsoring et le mécénat qui sont des moyens efficaces pour promouvoir l'image et la notoriété de l'institution. Il privilégie le contact direct avec les différentes cibles pour créer une atmosphère de confiance et de familiarité. A cela s'ajoute son logo de couleur verte qui symbolise la nature verdoyante l'intérieur il y a une photo d'un animal qui signifie qu'on doit préserver la faune comme la flore car elles jouent un rôleformidable dans la société.

VI.1.a.Les forces

Le service des Eaux et Forêt de Saint- Louis à une très grande notoriété. Il est presque connu par la majeure partie des populations. Il est un service spécialisé dans la protection de l'environnement. Dans la lutte contre la dégradation des ressources naturelles, le Service a pu réaliser des performances en reboisant des hectares de pépinières qui pourront freiner l'érosion éolienne et fournir de fourrages aux animaux surtout en période de soudure difficile quand les pluies deviennent rares.

VI.1. b. Les faiblesses

L'une des grandes faiblesses du service reste la communication. Il n'existe pas un bureau réservé uniquement à cet effet et ceci entrave souvent la circulation de l'information. A cela s'ajoute l'absence de panneaux de signalisation qui devaient être installés à l'entrée de

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la ville pour donner le maximum d'information. En plus, il y'a l'absence de matériels modernes pour permettre aux agents de faire correctement leurs travaux. C'est dire donc que la majorité du personnel ne sont pas dotées d'une voiture et c'est ce quibloque souvent leur mode de fonctionnement.

VI.1.c. Les opportunités

Le service est une institution qui protège la faune et la flore contre toute sorte de menace. Grâce à lui beaucoup d'espèces d'arbres et d'animaux qui étaient en voie de disparition sont jusqu'à présent disponibles. Donc il permet aux populations de tirer de la forêt beaucoup de vertus comme les fruits, feuilles, racines, écorces, ombres... et la faune procure aux habitants de la viande, du lait, de l'argent. En marge de cela, le Service recrute beaucoup de jeunes et ceci permet de réduire le taux de chômage.

VI.1.d. Les menaces

Avec la multiplication des services spécialisés dans le domaine de l'environnement comme la création de beaucoup de Master, les agents des Eaux et Forêts les moins gradés sont souvent concurrencés. En plus, avec le développement de la technologie,leserviceest obligé d'innover sinon les entreprises privées et les ONG risquent de recruter beaucoup de personnes qui seront chargées d'entretenir leurs fermes ou vergers privés. Tout ceci constitue des menaces qui pèsent lourdement sur le fardeau du Service des Eaux et Forêts.

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VI.2. Evaluation des supports de communication pour le Service des Eaux et Forêts Légende : ++++ utilisation très importante, +++ utilisation importante, ++ utilisation faible, + Non utilisé.

Moyens de communication

Service des Eaux et Forêts de Saint-Louis

Site web

++

Télévision

+++

Radio

+++

Presse écrite

+++

Panneau publicitaire

+

Signalétique

+

Affiche

++++

Publipostage

+

Parrainage

+

Mécénat

+

Tableau 2 : tableau récapitulatif des supports de communication

VI.3. Le Positionnement

Il s'avère nécessaire de revaloriser le service des Eaux et Forêts de ST- Louis. Et ceci lui permettra de se donner des traits particuliers qui le distingueront des autres services. Avec l'aide des populations, si le Service des Eaux et Forêts parvient planter beaucoup d'arbres sur des milliers d'hectares, ceci peut valoriser son image et faire de sorte qu'il soit estimé. Dès lors, on doit donner une position particulière à cette institution afin qu'elle puisse élargir encore son champ d'action. Ceci, permettra à la population de bénéficier de beaucoup d'atouts qui sont offerts parce service. Il sera nécessaire de résoudre les problèmes suivants.

VI.4. Problème à résoudre

Les principaux problèmes à résoudre sont : la lutte contre la désertification, la réduction de l'accélération de l'érosion éolienne, le retour de beaucoup d'espèces d'arbres qui avaient disparues. Il faut rappeler aussi qu'il n'y a pratiquement plusd'arbres gigantesques qui

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puissent jouer le rôle de « brise-vents ».Ceci a fait que l'érosion éolienne ne cesse d'avoir des conséquences néfastes sur la région. Elle emporte la bonne terre, laissant le sol nu, sans protection, exposé aux vents violents. A partir de ce moment, intervient le service des Eaux et Forêts pour sensibiliser et motiver la population au reboisement afin de freiner ce fléau. Pour réaliser cela les objectifs ci- dessous ont été définis.

VI.5. Objectifs

Les objectifs visés sont les suivants :

- Réaliser des pépinières autour des localités de ST-Louis ; - Protéger le sol contre l'érosion éolienne ;

- Faire revenir d'autres espèces d'arbres qui étaient disparus ; - Fournir à la population de l'ombre et des fruits.

VI.6. Les Cibles Cible I

La première cible c'est d'abord, les jeunes qui doivent assurer la relève du service des Eaux et Forêts de Saint-Louis et protéger les localités de la coupe abusive de bois.

Cible II

Elle est constituée des personnes suivantes :

- Des groupements féminins ;

- Des leaders d'opinions et religieux ;

- Des associations sportives et culturelles.

-

VI.7. Les messages

De préférence, on peut traduire les messages qui sont lancés à la population en langue locale comme le wolof ou le poulard pour permettre tout le monde d'y accéder. Ces messages sont les suivants :

- A défaut de planter des arbres, nous rendons impossible la vie sur terre ; - Rendre belle la nature est un acte que tout citoyen doit remplir ;

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- Ne pas participer au reboisement des arbres, c'est ne pas contribuer au développement de sa localité.

-

VI.8.Le renforcement de la communication de « bouches à oreilles »

Pour mieux impliquer les personnes à participer aux reboisements des arbres, il est nécessaire de désigner des groupes de personnes parmi les agents du service pour faire le tour des maisons dans les localités pour mieux orienter et motiver les jeunes. Dès lors, ces derniers pourront expliquer l'importance des arbres et pourquoi faut-il reboiser au lieu de déboiser. Ce système est un moyen de bien sensibiliser les personnes pour leur permettre d'avoir des comportements de conservation vis-à-vis de la nature au lieu de la détruire. Ainsi, ce mode de communication peut permettre de mieux informer les populations sur l'utilité des arbres.

VI.9. Le renforcement des mesures d'accompagnement en fournissant du matériel sophistiqué à la population

Avec le manque de moyens les populations sont réticentes à participer aux campagnes de reboisement. Ce sont les populations elles-mêmes qui utilisaient leur propre matériel pour creuser des poquets afin de planter les arbres. Pour ce faire, il est nécessaire de renforcer la dotation en matériels sophistiqués à la population comme les brouettes, pelles, pics, gans, les transporter avec des véhicules pour les encourager à participer à ces séances de reboisement. Ceci permettra de réaliser les objectifs qui n'étaient pas atteints fautes de moyens car en l'absence de ces matériels, il devient impossible de travailler.

VI.10. « Le parrainage »

Ayant constaté que le service des eaux et forêts ne fait presque pas de parrainage, nous avons décidé de l'introduire dans ses programmes d'activité. C'est dire donc, que ceci est un moyen de rendre visible ses activités et de permettre à la population d'être motivée afin de participer aux séances de reboisement. Par exemple si l'Inspecteur des eaux et forêts est parrain d'un tournoi de football, il pourra profiter de l'occasion pour sensibiliser les jeunes sur le rôle que jouent les arbres dans la société. En plus, l'acte de présence de cet agent peut susciter un grand espoir, un enthousiasme au sein des populations qui sauront que ces derniers les intègrent parmi leur programme d'activité.

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Ainsi, ce parrainage peut créer un rapprochement entre les personnes et les agents et ceci peut-être bénéfique pour la région.

VI.11. Renforcer l'encadrement des populations par des séances de formations et de stages

Pour mieux encadrer les personnes, des séances de formations et de stages peuvent être organisées. Ceci, leur permettra d'acquérir beaucoup de connaissances qui leur admettront de savoir comment on doit planter un arbre et gérer une pépinière. En plus, le service pourra apprendre aux populations les techniques culturales qu'on doit utiliser pour permettre à la plante de germer de la façon la plus rapide. En dehors decela, les populations pourront connaitre aussi les insectes ravageuses ou attaques qui entravent le développement des plantes. Ces stages de formations leur consentiront d'avoir des connaissances qui vont les aider à mieux protéger les pépinières et de fixer le nombre d'arbres pour chaque hectare qu'on doit reboiser.

Par ailleurs, signalons que cette formation permet de diminuer l'analphabétisme qui constitue un obstacle majeur à l'accès à la communication. Ce manque d'informationne favorise pas l'implication des pouvoirs locaux dans la gestion décentralisée du développement et ne facilite pas l'éclosion du sens civique du fait de l'incapacité des populations à s'informer sur leurs droits, les contres pouvoirs, tarderont à s'installer, hypothéquant ainsi le jeu démocratique. En d'autres termes, leurs compétences linguistiques sont annihilées par une information diffusée dans une langue à la quelle la majorité de la population n'a pas accès.

V.12. Renforcer, faciliter l'accès à l'information et promouvoir la communication sociale

La collecte de l'information, de même que sa transmission reste encore un peu difficile pour la population. Pour contribuer à la réalisation d'une économie compétitive, tous les acteurs de la société doivent accéder à l'information pertinente qui les concerne. A cet effet, il convient de développer l'information sur les plans qualitatifs et quantitatifs dans le but de rendre les structures de production de bien et services plus efficaces et compétitifs d'une part, d'autre part d'éliminer les distorsions dans l'économie nationale. Par ailleurs, la transmission des connaissances entre groupes sociaux doit se faire de manière sélective et rentable pour le développement économique et social. La mise en oeuvre de ces lignes

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d'actions aidera notre société à mieux dialoguer avec elle-même et à chaque individu d'améliorer sa productivité. Dés lors, les points suivants peuvent être développés.

VI.12.a. La diversification des sources et la facilitation à l'accès aux données

Il s'agit de diversifier les sources économiques, sociales et environnementales afin que l'information circule au mieux entre les différents services de l'administration et entre ces derniers et le privé. En outre, il est nécessaire de procéder à la mise en place de bureaux d'informations et de documentations fonctionnels pour faciliter la collecte, le traitement et la vulgarisation des données à partir de banques nationales et locales intégrées aux grands réseaux internationales.

VI.12. b.La décentralisation de l'information et de la communication

Pour rapprocher les administrations des administrés, dans le cadre de la politique de régionalisation, l'information et de la communication gagneraient à être développées. Il conviendrait dans ce sens de faciliter la connexion des populations aux médias nationaux (radios, télévisions) et de prendre en compte le caractère spécifique de chaque localité (radios privées communautaires et rurales). Il serait nécessaire de combiner cette connexion à l'implantation de bibliothèques publiques au niveau régional, voire locale.

VI.12.c. La mise à jour de la politique nationale de l'information scientifique et technique (PNIST)

En vuede faciliter la circulation de l'information pour le développement à tous les niveaux par l'achèvement et la consolidation du réseau national d'information scientifique et technique, il faut doter les lycées et collèges en centres de documentations. Ceci permettra de suivre l'évolution technologique et faciliter les échanges entre les partenaires surtout avec les ONG. C'est dire donc, que cela permettra d'informer tout le monde du programme d'activité qui est réalisé ou bien qui est en cours de réalisation.

48

VI.12.d. La poursuite de la concertation entre d'une part les agents du service des Eaux et Forêts et d'autre part la population elle-même

Pour créer un consensus sur la formulation des politiques économiques à mettre en oeuvre, il est nécessaire d'assurer une coordination et une gestion plus efficaces du développement et d'impliquer davantage tous les acteurs. Ceci permettra d'éviter les erreurs mais aussi chacun se sentira intégré dans le programme d'activités. Dans ce cas, il serait possible d'atteindre les objectifs qui sont visés car il y'aura une mobilisation totale de tous les acteurs qui vont allier toutes leurs forces pour réussir le programme.

VI.13. Evaluation et suivi de l'information, la formation et la communication

Le suivi et l'évaluation doivent concerner l'ensemble des thématiques qui s'appesantissent pour l'essentiel sur des tournées, de police forestière pour contrôler la pratique de l'exploitation forestière autorisée. Ce suivi doit permettre également de réduire, voire stopper les actes de défrichement et d'exploitation forestières irréguliers notés dans la région. Ces tournées permettront aussi d'appréhender des contrevenants et de mettre la main sur des produits délictueux. Pour ce faire, le service doit dresser des procès verbaux qu'il devra faire respecter.

Pour asseoir une gestion durable des ressources naturelles et éveiller davantage les consciences, les séances d'information et de sensibilisation doivent être tenues au profit des populations locales, des opérateurs cynégétiques et autres acteurs. Le renforcement des capacités doit concerner, la formation des populations locales sur les techniques de gestion des pépinières et de protection forestières pour restaurer, le couvert végétal et préserver l'existant. Dès lors, on doit faire bénéficier la population de formations sur la maîtrise des logiciels informatiques (world, Excel, power point...).

Par ailleurs, l'Inspection régionale et ses démembrements doivent participer activement à la mise en oeuvre des projets et programme tels que : le Projet de Valorisation des Services des Ecosystèmes Forestiers (PASEF), le Projet de Gestion Intégrée des Adventices Aquatiques Proliférantes en Afrique de l'Ouest ( PGIAAPAO), le Programme d'Appui aux Communautés Rurales et de Vallées(PACR), le Programme Nationale de Développement Local ( PNDL).

49

Objectifs

 

Réaliser des

pépinières autour des localités

Lutter contre la

dégradation de
l'écosystème

Restaurer la fertilité des sols

Cibles

Les jeunes et les

groupements d'associations

Les leaders

d'opinions et leaders religieux

Les ONG et autres partenaires

Les messages

Planter un arbre,

c'est préserver notre avenir

Participer au

reboisement des

arbres, c'est faire un acte de civisme

Stopper l'avancée du

désert en reboisant
des arbres.

Les stratégies de

communication

Parrainage,

mobilisation sociale

et communautaire,

conférences

Spots de publicité à

travers les radios
locales,

communautaires et
les télévisions

Communication de

bouches à oreilles,

organisation des
séances de stages et de formations

Tableau 3 : tableau récapitulatif des objectifs, cibles, messages et mode de communication.

Ce tableau permet de savoir les objectifs visés. Pour y parvenir, il faut lancer des messages à la population plus précisément aux cibles qui pourront achever la mission. Pour cefaire,nous devons utiliser des stratégies de communication pertinentes pour mieux sensibiliser la population afin qu'elle participe aux séances de reboisement.

C'est ainsi qu'il est possible de réaliser le plan d'action suivant.

50

VI.14. Plan d'action : éducation, sensibilisation et formation de la population

Activités

Personnes responsables

Résultats attendus

Indicateurs de suivi

Echéanciers

Mobilisation

sociale et
communautaire, parrainage, mécénat, affichages, sponsoring

Chargé de

communication, les jeunes

Instauration d'un programme d'activités

Chargé de

communication

Janvier

2014 àfin
février 2015

Spots

publicitaires sur

les médias

(télévisions et

radios)

Chargé de

communication,

attaché de
presse

Combattre l'ignorance chez les jeunes

Marketeur

Mai 2014 et juin 2015

Organisation des séances de

stages et de

formation de
conférences sur l'environnement

Chargé de

communication et le chargé des relations publiques

Avoir un autre type de citoyen

amoureux de
l'environnement

Chargé de

communication

juin 2014 et juillet 2015

Descente sur le

terrain en

reboisant des

arbres

Chargé de

communication les jeunes et les vieux

Réaliser des

pépinières

autour des
localités

Chargé de

communication

Aout 2014

et

septembre 2015

Organisation de journées portes

ouvertes et
consultation gratuite

Chargé de

communication et les médecins

Changement de comportement des populations

Chargé de

communication

Octobre

2015

Tableau 4 : plan d'action pour une période de deux (2) ans

51

Ce tableau d'action est élaboré pour une période de deux (2) ans. Il ficèle un programme quidoit être suivi pour atteindre les objectifs visés. Il permet aussi de rectifier certaines erreurs qui bloquaient le bon fonctionnement de la stratégie de communication du service des Eaux et Forêts. Il serait nécessaire aussi d'établir un plan média qui revient dans tous les détails du programme qu'on doit réaliser. Il est présenté de la façon suivante.

VI.15. Plan média pour unestratégie de communication

Programme

Nature de

l'activité

Organe de

diffusion

Période de mise en oeuvre

Sensibilisation par la presse

Conférence de presse

L'Observateur,

Walf, le
Quotidien

Janvier 2015

Affichage à l'aide

des banderoles,
bâches et affiches

Mobilisation

sociale et
communautaire

Sérigraphie et

confection

Février 2015

Sensibilisation par les radios

Stages de

formation,

parrainage et
conférences

Spots

publicitaires :

Téranga FM
Saint-Louis

FM ; Dunya
FM, Walf FM

Mars 2015

Sensibilisation par l'internet

Organisation de conférences,

de panels de
colloques et de symposiums.

Infographie et

sérigraphie

Mars 2015

Sensibilisation par les télévisions

Journées portes

ouvertes et
consultation gratuite

Conception et

diffusion de

spots au moins dans 2 langues

(français et

langue locale)

RTS, WALF,

Avril et mai 2015

52

 
 

2STV, RDV,

SNTV, T FM

 

Impression des

Tee-Sheets

Parrainage, forums, conférences, symposiums

Conception et

impression

Juillet 2015

Conception de

casquettes

Descente sur le terrain

Conception et

réalisation

Juillet 2015

Commande de

matériels (pelles,

pics, brouettes,

hilaires, dabas,

houes...)

Descente sur le

terrain en

reboisant des

arbres

Commande et fabrication

Janvier 2016

Tableau 5 : plan média pour une période de deux (2) ans

A vrai dire pour un budget nous pouvons réaliser un plan média qui pourra combiner tous les programmes d'activités. Il faut sans doute savoir que c'est toujours le problème de moyens qui ne cesse de se poser. Pour pallier tout cela, il faut augmenter les budgets qui sont alloués à la communication de ce fait beaucoup de programmes seront réalisés sans rencontrer de problèmes majeurs.

Journées portes ouvertes et consultation gratuite

Spots de publicité à
travers radio, télévision
et site web

Campagne de sensibilisation

Organisation des
séances de formation
et de stage

Plaidoyer

Serviced
es Eaux
et Forêts

Parrainage, Mécénat

Communication institutionnelle

Mobilisation sociale et communautaire

53

Modèle d'analyse 3 : Les Stratégies de communication qui sont menées par le service des eaux et forêts de Saint-Louis

VI.16. le renforcement de la communication sur le développement durable Le développement durable prône :

« la préservation de l'environnement, équité sociale et efficacité économique, garantissant ainsi le bien-être de tous les habitants de la planète, sans compromettre l'avenir des générations futures ». (Union Internationale pour la Conservation de la Nature « UICN », Sacquet A. (2002) Atlas mondial du développement durable p6).

Le service des Eaux et Forêts, conscient de ce développement durable, organise souvent des journées de sensibilisation pour inciter les personnes à éviter le gaspillage des ressources naturelles. Autrement dit, si nous n'avons pas un esprit de conservation vis-à-vis de l'environnement nous fera tout pour le détruire et dans ce cas les générations futures ne pourront pas en bénéficier. De ce fait, nous doit inciter les personnes à utiliser le minimum de ressources naturelles en laissant une part aux générations à venir. Delà, la communication pour le changement de comportement intervient pour permettre à la population de changer les mauvaises habitudes de destruction de la nature qui ne riment pas avec le développement durable, pour les remplacer parles bonnes habitudes de conservation qui réservent une part aux générations futures. L'objectif visé est de permettre à la population d'avoir des

54

comportements positifs par rapport à l'environnement. Il faut donc sensibiliser, motiver et orienter les populations afin qu'elles changent ses comportements négatifs pour devenir des « développeurs », c'est en ce sens qu'elles pourront parler de développement durable.

4Ce dernier appelé par ailleurs développement soutenu est celui fondé sur le « principe général d'un développement respectueux de l'environnement », principe en vertu duquel « les générations actuelles devraient satisfaire leurs besoins sans compromettre l'aptitude des générations futures à satisfaire les leurs » (UICN, Sacquet A. (2002) Atlas mondial du développement durable p6).

L'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a élaboré une stratégie pour le développement durable appelée Stratégie mondiale pour la conservation et pour une vie durable. « Cette stratégie a pour fondement une éthique de l'environnement que l'on peut résumer par : « c'est par la modification des valeurs qu'il est possible de modifier les comportements individuels » (UICN, Sacquet A. (2002) Atlas mondial du développement durable p6).

Le service des Eaux et Forêts propose un nouveau mode de vie, fondé sur la responsabilité, la préservation des équilibres, la participation des populations aux décisions qui engagent le présent et l'avenir.

Voilà autant de comportement auxquels il faut se conformer pour pouvoir parler de développement durable.

Conclusion partielle

En résumé, on peut noter que cette troisième partie a fait le bilan des stratégies de communication qui sont entamées par le Service des Eaux et Forêts de Saint- Louis pour sensibiliser la population surle reboisement des arbres. En marge de cela, elle a encore proposé une autre stratégie de communication qui peut être bénéfique pour la société. Dés lors, pour atteindre ces objectifs, ilest nécessaire de faire la jonction de ces stratégies de communication, ceci permettra d'éviter certaines erreurs.

4 SACQUET A. (2002), Atlas mondial du développement durable p6.

55

Par ailleurs, il est nécessaire de penser aux générations futures, car c'est en ce sens que l'on pourra parler de développement durable. Il fautpréserver la nature pour ne pas compromettre l'avenir.

56

CONCLUSION GENERALE

A la lumière de notre étude, on peut retenir que ce travail nous a permis de savoir les objectifs visés par le service des eaux et forêts de Saint- Louis. En plus, il nous a montré les hypothèses qu'il faut poser pour aboutir aux résultats escomptés. Notons que ce cadre théorique sert de guide afin que l'on puisse fournir des résultats satisfaisants. Après cela, vient le cadre méthodologique qui nous oriente vers la méthodologie qui est mieux appropriée pour fournir des informations fiables. Elle est le pilier nécessaire qu'il ne faut pasnégliger si l'on veut atteindre le développement durable. Pour mieux accéder à l'information et mieux sensibiliser les personnes, il demeure nécessaire d'adopter une bonne méthodologie afin que nous réalisions une bonne stratégie de communication.

Par ailleurs, signalons que le diagnostic communicationnel, a permis aussi de savoir les stratégies de communication qui sont utilisées par le Service des Eaux et Forêts de Saint-Louis pour sensibiliser la population au reboisement des arbres. En dehors de cela, ce diagnostic nous renseigne sur la qualité et l'impact de ces moyens de communications sur la société. Ces modes de communication ont permis de mieux comprendre la zone à étudier, de permettre le rapprochement entre les populations et les agents du Service des Eaux et Forêts, de découvrir les réalités qui existent dans les zones rurales, mais aussi de pousser les résidents à changer de comportement vis-à-vis de l'environnement.

Par ailleurs, nous avons élaboré une autre stratégie de communication qui viendra parachever ou compléter les objectifs qui ne sont pas atteints. Cette dernière vient pour jouer le rôle correcteur afin de permettre au service des eaux et forêts de planter beaucoup d'arbres en assurant leur suivi pour lutter contre la déforestation. Pour ce faire, il faudra mobiliser tous les moyens nécessaires pour informer la population en faisant de sorte qu'il n'y ait plus d'ignorants en ce qui concerne l'environnement.

En outre, il est indispensable aussi d'ouvrir des perspectives en montrant le rôle économique que jouent les arbres dans la société, d'où l'obligation de les planter.

Ne serait-ilpas nécessaire, alors, de poser la question suivante : Comment seraient les localités de Saint- Louis si on parvenait à instaurer une muraille verte au sein des zones environnante ?

57

Références Bibliographiques Ouvrages généraux

- ARBONNIER M. (2000). Arbre, arbustes et lianes des zones sèches

d'Afrique de l'Ouest. CIRAD MNHN UICN 541P.

- BONFILS M. (1987). Halte à la désertification(c) Edition Karthala, Paris, 263p.

- DEMONT- LUGOL L. KEMPT A. RAPIDEL M. et SCIBETA C. La communication des entreprises : Stratégies et pratiques 2ème édition (c) Armand colin, 2006,2012, 75006 Paris,459p.

- DIAGNE A. et DAFFE G. (2002). Le Sénégal enquête d'une croissance durable (c) Edition Karthala, Paris, 272p.

- George P. et Verger F. Dictionnaire de la géographie 10 ème édition 480p.

- MAINGUET M. (1995). L'Homme et la sécheresse.(c) karthala,Paris-Milan Barcelone Masson, 335p.

- ROE D. NELSON F. et SANBROOK CH. (2009). Gestion communautaire des ressources naturelles en Afrique : impacts, expériences et orientations futures, 184p.

- ROUSSEL J. (1995). Pépinières et plantations forestières d'Afrique tropicale sèche. ISRA CIRAD, 435p.

- SACQUET A. (2002). Atlas mondial du développement durable(c) édition autrement ,77p.

- WESTPHALEN M. et LIBAERT T. Communicator toute la communication d'Entreprise, 5ème edition(c) Dunod, Paris, 2009, 439p.

Travaux d'Etudes et Recherches

- CORREA F. B ; 2008. Feux de brousse et Environnement ou dérégulation : cas des évènements dans la CR de Dioulacolou (Département de Kolda). Mémoire de Master I ; UGB, 56p.

- FALL P. A ; 2007. Sécheresse climatique en milieu sahélien : étude comparée des stations de Linguère et de Podor, manifestation sur les paysage et stratégies de gestion. Mémoire de Maîtrise, UGB, 110p.

- WADE C. T ; 2003. Gestion durable des usages littoraux au niveau de la grande côte sénégalaise : analyse de l'impact de la ressource en eau potentialité horticoles de la région des Niayes. Mémoire de DEA, FUL, 121p.

Rapports

58

- Approche participative, communication et gestion des ressources forestières en Afrique Sahélienne : bilan et perspectives. Mme Micheline Detraux- FAO (1995).

- Code de l'environnement : loi numéro 2001-01 du 15 janvier 2001.

- Séminaire sur la gestion des terroirs villageois. Sénégal : Direction des Eaux et Forêts, Chasseet de la Conservation des Sols. FAO (1992).

- Atelier national sur les techniques de communication dans l'approche participative à la gestion des ressources forestières. Ministère du développement rural et de l'Environnement. Mali - FAO (1992).

- Des forêts et des hommes : vers une gestion populaire du patrimoine commun- l'Environnement africain- ENDA (1993).

- Arbre et développement : bulletin trimestriel d'information et de liaison du ministère du tourisme et de l'environnement- Burkina Faso.

- Walia- projet de sensibilisation environnementale en milieu scolaire : l'approche- le guide pratique. Programme Sahel de l'UICN (1990).

- Education environnementale au Sahel : guide pratique du formateur-Institut du Sahel- Bamako (1994).

- Répertoire des supports de communication. Sénégal - Direction des Eaux et Forêts, des Chasses et de la Conservation des Sols. Bureau information, formation, sensibilisation (1998).

- La communication pour un développement à dimension humaine, FAO (1991).

- La communication pour le développement rural : instructions et directives à l'intention des planificateurs du développement et des élaborateurs de projets. FAO (1989).

- Soutien au programme « la forêt, les arbres et les communautés rurales » approche participative et techniques de communication, Jean Ives, FAO (1994).

- Aménagement des forêts naturelles pour la sauvegarde de l'environnement et la production de bois. Jean -Yvesclavreul, rapport, FAO(1994).

Webographie

59

- www.oree.org/dcs/ publication/ communication environnementale.pdf. le22 -11 -2012 à 18h 20mn.

- http : // www.vedura.fr/environnement/climat/ écosystème. Le 24 -112012 à 15h 05mn.

- Htt://unfcc.int/ communication environnementale. Pdf. 26-11-2012 à 10h 12mn.

60

TABLE DES MATIERES

 
 

INTRODUCTION GENERALE

1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE, ET METHODOLOGIQUE

..4

I : Cadre théorique

5

I.1. Problématique

5

I.2. Questions de départ

7

I.3. Hypothèses de recherches

7

I.4. Objectifs

7

I.5. Motivation de la Recherche

..7

 

II : Cadre opératoire

........9

II.1. conceptualisation

9

II.2. Opérationnalisation des concepts

...10

 

III : Cadre Méthodologique

12

III.1. Histoire de la collecte

12

III.2. Le guide d'entretien

12

III.3. Les outils de la collecte des données

.12

III.4. L'organisation du travail

.13

III.5. L'analyse des résultats

..13

III.6. Difficultés rencontrés

...13

III.7. Solutions envisagées

....14

Conclusion partielle

14

DEUXIEME PARTIE : DIAGNOSTIC COMMUNICATIONNEL

.15

IV : Présentation du Cadre d'étude et des modes de communications .17

61

IV.1. Présentation du cadre d'étude

17

IV.2. Organisation des journées portes ouvertes et consultation gratuite

17

IV.3. la mobilisation sociale et communautaire

.18

IV.4. Le plaidoyer

19

IV.5. La communication de masse

20

IV.6. La communication de proximité ou communication interpersonnelle

21

IV.7. L a communication traditionnelle ou communautaire

21

IV.8. La communication institutionnelle

22

IV.9. La réalisation des journaux d'éducation environnementale pour les élèves

23

V : Analyse et interprétation des résultats du diagnostic communicationnel

.....25

V.1. Connaissance du milieu et de la zone d'intervention

.25

V.2. Accès et circulation de l'information

.26

V.3. Instauration du dialogue et du débat

27

V.4. Echanges des connaissances, des savoirs et des techniques

28

V.5. Analyse et traitement des données 29

Conclusion partielle 33

TROISIEME PARTIE : ELABORATION D'UNESTRATEGIE DE

COMMUNICATION .34

V I: Elaboration d'une autre stratégie de communication 36

VI.1.Le diagnostic SWOT ou FFOM (forces, faiblesses, opportunités et menaces) ..36

VI.1.a. les forces 36

VI.1.b. les faiblesses 36

VI.1.c. les opportunités ...37

62

VI.1.d. les menaces .37

VI.2. évaluation des supports de communication 38

VI.3. positionnement 38

VI.4. problème à résoudre ..................................38

VI.5. objectifs 39

VI.6. Les cibles 39

VI.7. les messages ...39

VI.8. Le renforcement de la communication de « bouche à oreille » 40

VI.9. le renforcement des mesures d'accompagnements en fournissant du matériel adéquat à

la population 40

VI.10. parrainage .40

VI.11. renforcer l'encadrement des populations par des séances de formation et des stages 41

VI.12. renforcer, faciliter l'accès à l'information et promouvoir la communication sociale..41

VI.12.a. la diversification des sources et la facilitation à l'accès aux données 42

VI.12.b. la décentralisation de l'information et de la communication ...42

VI.12.c. la mise à jour de la politique nationale de l'information scientifique et technique..42 VI.12.d. la poursuite de la concertation entre d'une part les agents du service des eaux et

forêts et d'autres part la population elle-même 43

VI.13. évaluation et suivi de l'information, la formation et la communication 43

VI.14. plan d'action : éducation, sensibilisation et formation de la population ..42

VI.15. plan média d'une autre stratégie de communication 46

VI.16. le renforcement de la communication sur le développement durable 48

CONCLUSION GENERALE .51

Références bibliographiques ...52

63

Wébographie ..54

Table des matières .55

Table des illustrations 59

Liste des tableaux .....59

Liste des diagrammes 59

Liste des modèles d'analyses 60

Liste des photos ....60

Annexe 61

64

TABLE DES ILLUSTRATIONS

Liste des tableaux

Tableau 1 : tableau récapitulatif des concepts, indicateurs, et leurs variables sur le milieu.

Tableau 2 : tableau récapitulatif des supports de communication

Tableau 3 : tableau récapitulatif des objectifs, cibles, messages et mode de communication.

Tableau 4: plan d'action d'une stratégie de communication.

Tableau 5 : plan média d'une stratégie de communication.

Liste des diagrammes

Diagramme 1 : Histogramme qui représente les arbres qui sont plantés dans la zone de Bango

en 2012.

Diagramme 2 : Histogramme qui représente les arbres qui sont plantés dans la zone de Saint-Louis en 2012.

Diagramme3 : Histogramme qui représente les arbres qui sont plantés dans la zone de Podor en 2012

Diagramme 4 : Histogramme qui représente les arbres qui sont plantés dans la zone de Dagana en 2012.

65

Liste des modèles d'analyses

Modèle d'analyse 1 : les étapes du changement de comportement

Modèle d'analyse 2 : les étapes de la persuasion

Modèle d'analyse 3 : les stratégies de communication qui sont menées par le service des

eaux et forêts de Saint- Louis

Liste des photos

Photo 1 : sensibilisation de la population lors des journées portes ouvertes.

Photo 2 : mobilisation sociale de la population lors des journées de reboisement.

Photo 3 : les vieux invitent la population à participer aux séances de reboisement.

Photo 4 : les agents des eaux et forêts sensibilisent la population au reboisement des arbres.

Photo 5 : on mobilise la population à l'aide de cette communication de proximité.

Photo 6 : des cours de gestion de ressources naturelles sont enseignés à la population.

Photo 7 : des techniques de gestion des ressources forestières sont enseignés à la population.

Photo 8 : des cours d'environnement sont enseignés aux élèves pour leur motiver à participer

aux journées de reboisement.

Photo 9 : on sensibilise la population sur la manière dont on doit planter les arbres. Photo 10 : la circulation de l'information au sein de la population

66

ANNEXES

Questionnaires

Identification

Prénom

Nom

Sexe

Fonction

Age

Questions

? Pourquoi reboisez-vous des arbres ? ombre 1 ; branches 2 ; fruits 3 ; protéger la nature 4 ; lutter contre la désertification 5 ; autre 6.

? Depuis quand vous avez commencé le reboisement ? une décennie 1 ; longtemps 2 ; récent 3 ; autre 4.

? Quelles sont les stratégies de communications que vous utilisées le plus souvent pour sensibiliser la population ? journée porte ouverte 1 ; la mobilisation sociale 2 ; campagne de sensibilisation 3 ; le plaidoyer 4 ; la communication de masse 5 ; autres moyens 6 ;

? Quelles sont les cibles à qui vous s'adressé le plus souvent lors des campagnes de sensibilisations ? Les jeunes 1 ; les vieux 2 ; les femmes 3 ; les leaders religieux 4 ; les leaders d'opinion 5 ; les présidentes des groupements féminins 6 ; les présidents d'associations 7 ; les élèves 8 ; les Etudiants 9 ; autres 10.

? Selon vous est ce que les populations sont intéressées par ces actions de reboisement ? non 1 ; oui 2 ; plus ou moins 3 ; autres réponses 4.

Si oui quelles sont les raisons ?

Si non quelles sont les raisons ?

67

> Quels sont les arbres que vous préférer planter ? arbres fruitiers 1 ; plantes fourragères 2 ; arbres xérophiles 3 ; arbres halophiles 4 ; autres plantes 5.

> Dans quelle période de l'année préférez-vous planter ces arbres ? saison des pluies 1 ; saison sèche 2 ; autre période 3.

> Quels sont les moyens que vous utilisés pour creuser les trous ou poquets des plantes ? hilaires 1 ; dabas 2 ; hous 3 ; coup coups 4. Autres moyens 5.

> Quels sont les moyens que vous utilisés pour transporter les plantes ? voitures 1 ; charrettes 2; brouettes 3 ; autres moyens 4.

> Dans quels types de sols les plantes poussent-elles plus vite ?sol joor 1 ; sol argileux

2 ; sol hydro morphe 3 ; sol ferralitique 4 ; sol halomorphes 5 ; autre type de sol 6.

> Quel est le type de climat préféré par les plantes ? soudanien 1 ; sahélien 2 ; désertique

3 ; subguiniéen 4 ; autre type de climat 5.

> Quels sont les moyens que vous utilisés pour protéger les plantes ? clôture 1 ; grillage 2 ; gardiennages 3 ; autres moyens 4.

> Est-ce que les plantes fourragères sont utiles en période de soudure difficile ? oui 1 ; non 2 ; réduire le taux de mortalité 3.

> Est-ce que le reboisement des arbres peut réduire l'exode rural ou le taux de chômage ? oui 1 ; non 2.

> Donnez les raisons de votre choix ?

> Selon vous les moyens de communications utilisés sont-ils efficaces ? oui 1 ; non 2 ; plus moins 3.

> Expliquez

> Selon vous est ce qu'on peut faire revenir encore les forêts qui étaient détruites ? oui 1 ; non 2 ; autre réponse 3.

> Donnez les raisons de votre choix ?

> Selon vous est ce qu'il y a une amélioration sur la vie des populations lorsque vous avez commencé à planter les arbres jusqu'à présent ? oui 1 ; non 2 ; autre réponse 3. Donnez les raisons de votre choix ?

> Comment jugez-vous l'action du Service des Eaux et Forêts en sensibilisant les personnes au reboisement des arbres ? bien 1 ; mauvais 2 ; autre réponse 3.

Donnez les raisons de votre choix ?

68






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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard