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La communication pour le changement de comportement au Sénégal. Exemple de la stratégie de communication du service des eaux et forêts de saint-louis pour la sensibilisation des populations sur le reboisement des arbres

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par Mamadou NDIAYE
Université Gaston Berger de Saint- Louis Sénégal - Master 2 professionnel en communication d'entreprises et des organisations 2013
  

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SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE 1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE 4

I : CadreThéorique 5

II: Cadre Opératoire 9

III : Cadre Méthodologique ..12

DEUXIEME PARTIE : DIAGNOSTIC COMMUNICATIONNEL 15

IV : Présentation du cadre d'étude et des modes de communication

17

V : Analyse et interprétation des résultats du diagnostic communicationnel

25

TROISIEME PARTIE : ELABORATION D'UNE STRATEGIE

 

DE COMMUNICATION

34

VI: Elaboration d'une stratégie de communication

...36

CONCLUSION GENERALE

.51

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

52

Table des Matières

55

Table des illustrations

.59

ANNEXE

61

5

LISTE DES SIGLES ET DES ACRONYMES

CILSS : Comité inter -Etat de lutte contre la Sécheresse au Sahel

CONCERE : Conseil Supérieur des Ressources Naturelles et de l'Environnement (Sénégal)

DEFCCS : Direction des Eaux et Forêts, Chasse et Conservation des Sols (Sénégal)

I E C : Information Education Communication

IREF : Inspection Régionale des Eaux et Forêts

ISRA : Institut Sénégalais de Recherches Agricoles

MARP : Méthode Accélérée de Recherche Participative

PADF : Programme d'Appui au Développement Forestier

PNDA : Programme d'Appui au Développement Agricole

PNDL : Programme National au Développement Local

PASEF : Projet de Valorisation des Services des Ecosystèmes Forestiers

RNDH : Rapport National sur le Développement Humain

UICN : Union Internationale Pour la Conservation de la Nature

UNEP : United Nation Environnement Program UGB : Université Gaston Berger

6

INTRODUCTION GENERALE

La communication pour le développement ou communiquer sur le changement de

comportement peut être défini comme :

un ensemble de moyens ou de techniques permettant la diffusion et l'échange de

message à travers un canal (audio visuel ou écrit) entre une source (émetteur) et un
destinataire (récepteur) en vue d'apporter un changement (réaction) sur les populations.

A la fois « approche » et « stratégie », la communication pour le développement a été régulièrement convoquée et très souvent utilisée pour accompagner les diverses initiatives à la base visant le développement économique, social et sanitaire. Or, évoquer l'idée de « développement » induit nécessairement faire référence au « changement d'attitudes et de comportements » de la part des populations. Comme telle, elle enseigne les concepts clés et les règles de base nécessaires à la compréhension de l'importance du « comportement » dans les « dynamiques de changement », préalables incontournables dans tout processus de développement.

Par ailleurs, il faut noter que les différents pays de la sous région et plus particulièrement de l'Afrique sahélienne subissent un grave processus de dégradation de leur environnement et de leurs écosystèmes forestiers. Lequel processus, lié aux sécheresses successives et à la forte pression démographique, met en péril la survie même des populations et des économies nationales. Dans ce contexte, la lutte contre la désertification, la restauration et la protection des ressources naturelles font partie des programmes prioritaires des gouvernements, afin d'améliorer les conditions de vie des populations et, par ailleurs, jeter les bases d'un développement social et économique durable.

Face à l'urgence et à l'ampleur des actions à entreprendre, les gouvernements, sous l'égide du CILSS et avec l'aide de la Communauté internationale, se sont mobilisés depuis le milieu des années 70 pour tenter de lutter contre la désertification, notamment par des plantations forestières et des actions de restauration et la conservation des sols. D'importants projets se sont alors focalisés sur des thèmes porteurs d'atouts, comme la constitution d'une ceinture verte autour des villes et la lutte contre l'ensablement des terres de culture et des fleuves par le reboisement à grande échelle.

7

Les diverses initiatives en la matière se sont matérialisées notamment par des plantations d'essences exotiques àcroissance rapide, qui s'effectuaient la plupart du temps au détrimentdes espèces locales moins productives et de la diversité biologique des formations naturelles. L'objectif recherché était, entre autres, la restauration du couvert forestier et surtout la production du bois de feu pour l'approvisionnement des villes afin de faire face à la croissance exponentielle de la demande.

Cependant, malgré la mobilisation de moyens financiers énormes, ces grands projets de reboisement dits de première génération ont montré très rapidement leurs limites et ont conduit progressivement les différents responsables et bailleurs de fonds à s'interroger sur les résultats obtenus et les causes 1des échecs.

Au Sénégal, la gestion des ressources naturelles et forestières est un élément moteur de la gestion du terroir en raison du caractère primaire des besoins des populations rurales et de l'importance de l'exploitation des ressources à des fins agricoles, d'élevages ou pour la production de bois.

Sur le terrain, les partenaires au développement et les différents responsables de projets ont progressivement intégré à la fois les diverses composantes du milieu physique, les conditions socio-économiques et associé les populations au niveau de leur terroir. Les concepts de « développement rural intégré », de « développement local » de « gestion deterroir » se sont progressivement développés, ainsi que la « gestion des ressources naturelles » et plus particulièrement celle des ressources forestières.

C'est dans cette perspective qu'intervient la communication pour le développement dont le but est de sensibiliser, motiver et orienter la population vers les bienfaits du reboisement des arbres en vue de stopper ou de freiner le processus de désertification et aspirer à une vie agréable en ayant une muraille verte autour des localités.Plus spécifiquement, les méthodes et outils de communication sont utilisés lors de la mise en oeuvre des différentes étapes et phases de l'approche participative, pour susciter la participation de la population et instaurer le climat de confiance et de dialogue indispensable entre les populations et lesagents techniques.La communication va également permettre, au-delà des objectifs propres à l'approche participative, de créer un dynamisme nouveau au sein de la communauté et jouer ainsi un rôle positif dans le renforcement des solidarités entre les différents groupes sociaux et

1 MAINGUT M. L'homme et la sécheresse p20.

8

l'établissement d'un partenariat entre la population et les services techniques. Elle va faciliter les mécanismes de diffusion, de transferts ou d'échange des informations, des savoirs et des techniques. Enfin, la communication va contribuer à l'objectif d'auto-développement poursuivi par l'approche participative.

Pour bien mener ce travail, nous adopterons le plan suivant :

? Première partie : cadre théorique et méthodologique ;

? Deuxième partie : diagnostic communicationnel ;

? Troisième partie : élaboration d'une stratégie de communication.

9

PREMIERE PARTIE :
CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE

10

I : Cadre théorique

I.1. Problématique

Le reboisement des arbres est instauré afin de remplacer certains types d'arbres qui disparaissent du fait de la dégradation des conditions climatiques mais aussi de préserver l'environnement. Le plan d'action pour l'Environnement Sénégalais entend par Environnement : « un lien, un enchevêtrement de trois facteurs, les éléments inanimés (abiotiques) tels que l'air, l'eau, le sol, le climat, l'atmosphère, ensuite, la vie végétale et animale (biotique) et enfin, les facteurs liés à l'homme (anthropique) tels que les villes, les usines, l'économie ... » (George P. et Verger F. Dictionnaire de la géographie 10ème édition p 152). Autrement dit l'environnement désigne « l'ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que les facteurs économiques, sociaux et culturels qui favorisent l'existence, la transformation et le développement du milieu, des organismes vivants et des activités humaines » (code de l'environnement p5).

Plusieurs facteurs désormais connus sont à l'origine du processus de dégradation des 2ressources naturelles et de désertification. On reconnait, en effet, que celui-ci est le résultat de la conjonction d'un ensemble de facteurs complexes, dont les principaux sont d'ordre climatique (sécheresses successives et irrégularité des pluies à l'origine de la fragilisation du milieu naturel et d'une forte dégradation du couvert forestier) et d'ordre anthropique croissance démographique, modes d'exploitation du milieu non adaptés aux conditions nouvelles).

Parmi les autres facteurs, on peut citer les politiques de gestion des ressources naturelles et forestières inadéquates. Elles ne prennent pas en compte ni le potentiel du milieu physique, ni les besoins réels des populations ou le rôle social et économique des ressources naturelles. Des interventions au travers des structures étatiques empêchent une prise en charge au niveau villageois des reboisements et actions de restauration des sols. En plus, ces collaborateurs préviennent une sectorisation poussée et la non-prise en compte de l'ensemble des facteurs en jeu et de l'interaction entre les différents secteurs (agriculture, élevage, forêt). La persistance du processus de dégradation et de désertification et même son accélération, le

2 Georges P. et VERGER F. Dictionnaire de la géographie 10 éme édition p152. Code de l'Environnement p5.

11

constat de l'échec dû aux différentes politiques interventionnistes menées depuisdesdécennies ont contraint les gouvernements et les services forestiers à repenser peu à peu leur stratégie d'intervention en milieu rural. A l'heure actuelle, la plupart des politiques environnementales ou de gestion des ressources naturelles et forestières prônent la participation des populations locales comme principe de base.

En matière de mobilisation des habitants aux différentes actions conçues par et pour elles, des expériences très intéressantes sont menées depuis des annéesdans la région de Saint-Louis. Elles visent à reconsidérerles diverses actions et modes d'intervention et à associer étroitement les populations rurales à la gestion concertée et intégrée des ressources naturelles et forestières au niveau de leur terroir.

Ces expériences ont été progressivement formalisées sous forme d'une méthodologie connue sous le nom d'approche participative. Au travers de la mise en oeuvre d'une série d'étapes, celle-ci a précisément pour objectif général d'impliquer et d'associer de manière étroite les populations dans le diagnostic, l'identification, la programmation, la mise en oeuvre et le suivi des actions à mener au niveau du terroir et de définir les responsabilités des différents partenaires dans le suivi des gestions des ressources naturelles.

Le reboisement des arbres s'inscrit dans la lutte contre la dégradation de l'environnement. Ayant constaté que beaucoup d'espèces d'arbres deviennent maintenant rares et qu'il n'y a plus pratiquement d'arbres capables d'arrêter les vents violents, le Ministère de l'Environnement en partenariat avec le service des Eaux et Forêt de Saint-Louis, ont décidé d'organiser des campagnes de sensibilisations au reboisement des arbres pour pallier ce fléau. C'est dire que beaucoup d'arbres ont disparu laissant le sol nu sans protection, exposé à l'érosion éolienne qui emporte la bonne terre qui servait de ressource précieuse en vue de permettre aux cultures de germer ou aux espèces herbacées de grandir pour servir d'aliment aux bétails.

C'est dans cette perspective que s'inscrit cette campagne de sensibilisation au reboisement pour conserver l'environnement. Dès lors, la communication pour le changement de comportement va orienter les populations afin qu'ellesaientun comportement positif, d'amour et de conservation (vis-à-vis) de la nature. Le but visé est d'amener les personnes à se débarrasser de leurs habitudes de destruction ou de prédation vis-à-vis des forêts mais plutôt d'avoir des comportements de conservation et de protection des espèces végétales. Pour ce faire, on doit mobiliser tous les efforts nécessaires en organisant des campagnes de

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sensibilisation, des journées portes ouvertes, des publicités, des conférences, des panels... pour sensibiliser les populations à participer activement au reboisement des arbres.3

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe