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La lutte contre la criminalité financière au Cameroun

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par Arsène Gérard ESSONO EDOU
Université de Yaoundé II - Diplôme dà¢â‚¬â„¢Etudes Approfondies 2012
  

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1°) La Convention des Nations Unies contre la Corruption

Elle prévoit des mesures à appliquer par les Etats membres afin de procéder à l'éradication de cette infraction, qui cause énormément de dégâts aux Etats. Ainsi donc, afin d'assurer une lutte franche et véritable contre ce phénomène, l'article 33 de ladite Convention prévoit « la protection des personnes qui communiquent des informations. » cette mesure permet d'assurer la protection éventuelle des victimes des cas de corruption. Cette protection est nécessaire si l'on voudrait avoir une lutte efficace contre la criminalité financière, car en effet, les victimes qui se sentent protégées contribuent plus facilement aux actions étatiques, et permettent de véritablement appréhender les auteurs ou complices de crimes financiers.

Un autre aspect sur lequel la Convention des Nations unies contre la corruption insiste, est celui de la coopération internationale. Ainsi, l'article 39 de la Convention des Nations unies prévoit la coopération au plan international, et donc la possibilité pour les organes internes de se faire assister par les institutions financières internationales. Cette assistance permet au Cameroun notamment de bénéficier de l'expertise internationale, en matière de mise en oeuvre des outils permettant la lutte contre la corruption. Au delà de la coopération avec les institutions financières internationales, la Convention des Nations unies prévoit aussi une coopération interétatique. C'est ainsi que son article 62 met l'accent sur ce type de coopération, qui s'observe surtout au niveau des conditions de l'extradition, qui permet à un Etat de pouvoir juger un criminel financier qui se serait réfugié sur un autre territoire. Aussi l'article 44 alinéa 2 permet-il à un Etat d'accorder l'extradition bien que son droit interne ne punisse pas un acte de corruption, alors que l'alinéa 1 pose le principe de la nécessité de la double extradition comme condition de l'extradition du criminel financier. Cela veut dire que dès lors, un Etat ne pourrait plus se prévaloir de l'absence d'incrimination pour s'opposer à l'extradition d'un criminel financier, puisque la possibilité lui est donnée de l'accorder. Au Cameroun, l'extradition est réglementée par les articles 635 à 675 du Code de Procédure Pénale, qui permettent une véritable coopération judiciaire interétatique. La Convention des nations unies sur la lutte contre la corruption pose ainsi les bases d'une réelle coopération, nécessaire pour l'éradication de la criminalité financière.

Cependant, la Convention des Nations Unies contre la corruption rencontre encore des difficultés quant à son application au Cameroun. En effet, cette Convention prévoit, outre l'infraction de corruption, celle d'enrichissement illicite. Pourtant, les dispositions concernant cette dernière infraction ne sont pour l'instant pas encore évocables devant les juridictions camerounaises, la loi camerounaise n'ayant pas encore prévu de peines contre l'enrichissement illicite. Ainsi donc, en l'absence de peines contre ladite infraction, et en application de la maxime latine « nullumcrimen, nullapoeana sine lege », aucune juridiction camerounaise

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