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La gestion des crises sociopolitiques en Afrique centrale, l'exemple de la République Centrafricaine, de 1996 à  2015

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par Moïse-Hubert Mbéto-jy
Université de Bangui, RCA - Master en Sciences Politiques et Juridiques 2015
  

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CONCLUSION

En raison de ses dérives autocratiques et de la mal-gouvernance qui a caractérisé le régime du général-président F. Bozizé, le changement était devenu une nécessité admise par la majorité de la population centrafricaine. Cependant, juste après sa prise du pouvoir, la Coalition Séléka a excellé dans les exactions. Le mal a été remplacé par le pire. Aujourd'hui en République Centrafricaine, il n'y a plus d'Etat, il n'y a plus d'armée nationale, l'Administration tourne quasiment au ralenti et n'existe qu'à Bangui. Les populations soumises aux exactions vivent dans la peur. Beaucoup ont abandonné leurs maisons et champs pour se réfugier dans la brousse, dans des conditions alimentaires, d'hygiène et de sécurité extrêmement préoccupantes. La population civile est abandonnée aux mains criminelles des Séléka. La persistance de l'anarchie en Centrafrique risque de fragiliser davantage le pays, d'exacerber les tensions et d'empêcher une reprise économique. C'est contre ces tueries, pillages et viols que toute la population s'insurge.

Aujourd'hui, la Coalition Séléka est dissoute par décision datée du 13 septembre 2013 du Chef de l'Etat de transition.

La solution de cette crise qui perdure réside, d'une part, dans la synergie des forces nationales notamment à travers une concertation de toutes les forces vives de la Nation, et d'autre part dans l'intervention de la communauté internationale qui oeuvre à faire intervenir des troupes de maintien de la paix des Nations Unies. La transition est nécessaire et doit aboutir heureusement. Il est urgent et nécessaire de : Recréer l'Etat centrafricain, restaurer la sécurité et consolider la paix à travers notamment la poursuite du programme DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion) et du programme RSS (Réforme du Secteur Sécurité).

Pour tourner définitivement la page de ces tristes évènements, il faut passer par l'ouverture d'une commission d'enquête indépendante sur les crimes odieux de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés par le régime de Bozizé et par la Coalition Séléka. Une conférence nationale de réconciliation pourrait parachever le processus à la suite d'une phase intensive de campagne de sensibilisation pour la paix et la sécurité. L'urgence humanitaire à laquelle fait face aujourd'hui la population centrafricaine interpelle le monde entier. Faire revenir les populations déplacées, assurer la protection de la population sont une obligation incontournable et urgente que le dispositif sécuritaire national actuel n'assure plus. Promouvoir la bonne gouvernance et l'Etat de droit. La classe politiques, les responsables et leaders des organisations de la société civile, les différentes couches sociales, doivent se mobiliser pour soutenir la transition mais tout en restant vigilants et en dénonçant les exactions et autres dérives des Séléka et des autorités de la transition.

L'avenir de la République Centrafricaine est incertain, une chose est sûre: la RCA n'est pas en mesure de s'en sortir seule. Le salut des centrafricains réside maintenant dans la mise en oeuvre des résolutions de l'ONU et l'intervention notamment des forces de sécurité de l'Afrique centrale et de la France.

Au-delà du devoir moral, il en va de notre propre intérêt de réunir les moyens et l'attention politique nécessaires au rétablissement de la sécurité et au fonctionnement de l'État en République Centrafricaine. Cela relève du possible et il est grand temps d'agir.

Dans un pays où la pauvreté et les ambitions personnelles de beaucoup d'autorités militaires, d'hommes politiques, de responsables des organisations de la société civile et des leaders syndicaux, sont très souvent démesurées, la présence étude entend conserver la mémoire des douloureux évènements qui courant l'année 2013 ont gravement affecté notre pays, la République Centrafricaine.

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe