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Les difficultés de recrutement chez Ethias: est-ce un problème particulier ou commun aux entreprises du secteur des assurances en Belgique?

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par Kossiwa Viglo
Université de Liège - Master en gestion des ressources humaines, à finalité spécialisé 2015
  

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Conclusion partielle

Comme dirait Pierre-Eric Sutter (2007), et comme nous avons pu le remarquer tout au long de cette partie, le recrutement ne constitue pas une action improvisée. C'est une démarche réfléchie et structurée basée sur un plan d'actions bien spécifique. Il constitue un important investissement et engendre des coûts qui, selon Alain Gavand sont «encore mal évalués et très souvent sous- estimés» (2013, p. 28). Il représente aussi un véritable challenge pour les recruteurs qui sont souvent soumis à des contraintes et confrontés à des obstacles qui rendent leur mission difficile. Même si le processus de recrutement fait intervenir plusieurs acteurs, les recruteurs ont une part de responsabilité plus grande que les autres. Ils sont appelés à être de véritables experts authentiques, rapides et flexibles, capables «d'exploiter de manière créative les nouvelles tendances et technologies» afin d'attirer les candidats adéquats (Buyens et al., s.d., p. 43).

B. La marque employeur

Aujourd'hui, «de nombreux métiers restent pénuriques faute d'attractivité ou par pure méconnaissance», soutient Thomas Vilcot (2013, p. 25). Pour être vues et pour pouvoir attirer les candidats tant en quantité qu'en qualité, les entreprises sont invitées à se démarquer de leurs concurrents. Cette différenciation passe principalement par la marque employeur qui consiste à «appliquer les principes marketing au domaine des ressources humaines pour valoriser sa différence et, ainsi attirer tout autant que retenir les talents de l'entreprise» (Alain Gavand, 2013, p. 38 à 39).

C'est un concept qui vise deux cibles, candidats et collaborateurs, et qui réunit quatre dimensions dont Agnès Duroni (2012) fait mention : l'attractivité, la réputation, l'engagement des salariés et la différenciation.

1. Développer sa marque employeur

Le développement de la marque employeur passe par le déploiement d'outils de communication et de marketing efficaces. Les messages véhiculés visent à promouvoir la culture et les valeurs de l'entreprise et à communiquer sur «l'ensemble des bénéfices possibles qu'un employé potentiel associe au fait de travailler dans [cette] organisation spécifique» (Berthon et al., 2005, cités par Condomines et Hennequin (2014), p. 3). A cet effet, Condomines et Hennequin invitent les entreprises à aborder des informations qui tournent non seulement autour de leur identité, de leur offre par rapport à la concurrence, de leurs attentes vis-à-vis des salariés mais aussi de la rémunération offerte, des plans de carrière et de formation, de leur responsabilité sociétale afin «de mettre en avant une identité forte, originale, réelle et non seulement de mettre en avant des valeurs ou des promesses évidentes et communes» (2014, p. 3) Nous soulignons qu'il est important que les messages tenus

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soient honnêtes, authentiques et reflètent la réalité des entreprises sans quoi la marque employeur est inefficace (Maxwell et Knox, 2009, cités par Jeannette Etcheu, 2013).

De multiples outils permettent aux entreprises de «communiquer en interne et en externe le message selon lequel elles représentent un lieu attractif, distinctif de ses concurrents et où il fait bon travailler» (Lloyd, 2002 ; Lievens, 2007 ; Charbonnier-Voirin et Vignolles, 2011 ; cités par Belvaux &Maclouf, 2013, p. 4). En dehors des réseaux sociaux énoncés plus haut, les études de Charbonnier-Voirin et Vignolles (2014) mettent en avant les réseaux sociaux internes, des sites intranet, des plateformes d'échange, des communautés professionnelles qui permettraient de répondre aux questions des collaborateurs et de les tenir informés des nouvelles de l'entreprise de même que des actualités RH. En ce qui concerne la communication externe, les deux auteurs relèvent le bouche à oreille, les outils de publication (blogs et YouTube), les actions dirigées vers les étudiants (forums, intervention, évènements), etc.

Notons que tant les entreprises que les collaborateurs ont leur part de responsabilité dans la mobilisation des outils externes.

a. Entreprises

Le web constitue de nos jours l'instrument le plus mobilisé dans l'offre et la recherche d'emploi. Il regroupe le site carrière des entreprises, les sites de recherche d'emploi, les réseaux sociaux et autres (blog, YouTube, etc.). Alain Gavand (2013) convie les entreprises à être très vigilantes et à ne publier sur le web que des messages valorisants.

Condomines et Hennequin s'intéressent particulièrement aux sites carrières qui ont, selon eux, une influence sur les principales composantes (l'image organisationnelle et la réputation des entreprises) de la marque employeur et qui constituent «un emplacement stratégique pour une communication à destination des candidats» (2014, p. 2). Les auteurs interpellent les entreprises à être attentives à l'esthétique (contraste, images, cadres couleur, cohésion des éléments, etc.) de ces sites de même qu'à la qualité des informations (cohérentes, pertinentes, variées, faciles d'accès) qui y sont publiées en utilisant «des textes riches, des images, des témoignages audio et/ou vidéo, des interfaces ludiques, des outils de recherche [...]» (2014, p. 6).

b. Collaborateurs

Ils sont considérés par Charbonnier-Voirin et al. (2014) comme des ambassadeurs, appelés à faire la promotion de leur entreprise à l'extérieur, en informant les candidats potentiels sur les conditions et pratiques de l'entreprise, grâce au bouche à oreille considéré comme «un puissant outil de communication» ainsi qu'à leur interaction sur les médias sociaux. Leur intervention dans le management de la marque employeur est déterminante car «les candidats potentiels se baseraient en priorité sur les communications interpersonnelles et les avis des employés pour évaluer les

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opportunités d'emploi, et ce avant la communication institutionnelle» (Collins et Stevens, 2002, cités par Charbonnier-Voirin et al. 2014, p. 4).

2. Plus-values de la marque employeur

Les travaux de Charbonnier-Voirin et Vignolles (2014) nous éclairent largement sur les bénéfices attendus d'une bonne politique de la marque employeur. Selon eux, elle permettrait aux organisations de faire face à la concurrence, au turn-over élevé, au besoin fort de recrutement et de nouvelles compétences rares. Une distinction peut se faire entre ces bénéfices selon que l'on considère les candidats ou les collaborateurs.

a. Niveau candidats

«Une entreprise ayant réussi à se différencier en ayant une marque employeur unique et positive sera plus réputée, aura une meilleure image et pourra donc devenir un employeur de référence pour lequel il serait bon de travailler» (Condomines et Hennequin, 2014, p. 3). L'image de marque influence les candidats sur leur décision de postuler chez un employeur ou pas.

Ainsi, plusieurs études montrent que la plupart des candidats recherchent des informations sur les entreprises dans lesquelles ils souhaitent postuler, beaucoup abandonnent l'idée de poser leur candidature à la suite d'informations négatives trouvées sur le web et la majorité postule à la suite d'informations positives trouvées alors qu'ils ne l'envisageaient pas au début (Alain Gavand, 2013, Charbonnier-Voirin&Vignolles, 2014, Condomines et Hennequin, 2014) etc.).

b. Niveau collaborateurs

Selon Jeannette Etcheu «un employé qui part n'amoindrit pas uniquement le capital humain mais également la productivité de l'entreprise» (2013, p. 2). Les entreprises ont donc tout intérêt à retenir leurs collaborateurs car selon elle, la recherche, la sélection et le développement des compétences de ceux-ci représentent un coût.

La marque employeur est un levier important permettant de réduire les coûts liés au turn-over et au processus de recrutement (Kapoor, 2010, cité par Charbonnier-Voirin et Vignolles, 2014). Elle est un gage de rétention et de fidélité des collaborateurs. Ces derniers, étant fiers d'appartenir à une entreprise qui a une bonne réputation et qui présente une image positive et attractive, ne rechignent pas à diffuser des messages gratifiants en faveur de leurs employeurs.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon