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Les Congolais à  l'épreuve de la démocratie participative : enjeux et défis à  relever

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par Jimmy MFUTILA-HOLIBAMA
UNIKIN - GRADUAT EN SCIENCES POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES 2014
  

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CONCLUSION

Tout au long de ce travail, nous avons cherché de vérifier notre hypothèse telle que nous a été posée par les questions de départ, problématique. Pour ce faire la méthode structuraliste nous a aidés à distribuer les places et fonctions aux citoyens congolais à la prise des décisions d'intérêt général.

L'étude sur les « Congolais à l'épreuve de la démocratie participative : enjeux et défis à relever en RDC » a porté sur trois grands chapitres. Dans le premier chapitre sur « les Généralités », il était question pour nous de définir la démocratie, présenter ses caractéristiques, principes essentielles, typologies et de savoir si la démocratie en RDC n'était qu'un fruit de l'illusion des congolais ou une réalité. Deux éléments ont retenu notre attention dans le cadre de cette section sur la démocratie. D'une part la définition proposée par Martin SEYMOUR LIPSET sur la démocratie. Il l'a définit comme étant « un système politique qui, à l'intérieur d'un complexe social, permet le renouvellement légal du personnel dirigeant, et comme un mécanisme social qui permet à une très grande partie de la population d'exercer une influence sur les décisions importantes en choisissant les responsables ».

D'autre part, en faisant un repère sur la démocratie en RDC, nous sommes convaincu que la démocratie existe en RDC, en partant de l'idée selon laquelle : « dans une démocratie le pouvoir appartient au peuple qui l'exerce directement par référendum et indirectement par le biais de ses représentants ». en ce sens que nous sommes en troisième République et la Constitution qui régit cette République est le fruit du référendum organisé les 18 et 19 septembre 2005, et les représentants des congolais exercent un pouvoir à son nom car mandaté par lui, en législature de 2006 et celui actuel de 2011.

La deuxième section s'est attelée sur la citoyenneté et participation. La citoyenneté est définit comme « un lien de rattachement juridique d'un individu à un Etat, aux lois de cet Etat et aux membres qui constituent cet Etat, par le truchement de la nationalité que lui accorde cette cet Etat ». Cette citoyenneté lui confère des droits, devoirs et obligations. Cependant comme le cas dans tous les pays, en RDC il y a loi sur ce lien juridique, la nationalité qui fait que tout individu se retrouvant sur le sol congolais n'est pas congolais, d'où les étrangers sont privés de droit de participation au vote (candidat ou élus).

En parlant de la participation celui-ci est le fait de prendre part à une activité, de la participation politique, à la participation démocratique en passant par la participation citoyenne. Nous avons compris que notre étude cadre avec la participation démocratique, qui a comme objectif « le partage du pouvoir entre les élus, les institutions et les citoyens ».

La démocratie participative annoncée, a constitué le deuxième chapitre du présent travail. Une notion simple et ambigüe pour les moins averties, elle est selon le dictionnaire de wikipédia « une forme de partage et d'exercice du pouvoir, fondée sur le renforcement de la participation des citoyens à la prise des décisions politiques ». Et pour nous la démocratie participative est un style de gestion participative, qui au sein d'un Etat, les citoyens ordinaires sont associées avec un rôle crucial à jouer et de façon permanente au processus de prise des décisions d'intérêt général.

Elle n'est pas un régime politique à part entière, trouve son fondement dans les lacunes de la démocratie représentative : parlement non représentatif de la diversité de la société, éloignement des élus du terrain et de la réalité quotidienne, sentiment pour les citoyens de ne pas être compris des politiciens, méfiance envers les hommes politiques, faiblesse des contre-pouvoirs, augmentation de l'abstention. Tout en se démarquant des autres modalités ou typologies de la démocratie, la démocratie participative permet aux citoyens ordinaires non seulement de peser sur la prise d'une décision, mais aussi de participer à la gestion de son pays, tant au niveau national, par le biais des outils tels que l'assemblée constituante citoyenne, comité citoyen, Conseil des jeunes, etc. Et au niveau local avec des outils tels que les Budget Participatifs, les Comités de ligne ou Comité d'usagers de services publics.

D'où le bien fondé de la démocratie participative au sein de la gouvernance congolaise, en s'appuyant sur les motivations ci-après :

Ø La nécessité de refonder la démocratie congolaise ou la renforcer (affaiblie par des longues années de dictatures...), face au désintérêt à la démocratie représentative, cette situation commence à s'illustrer : « en 2006 le taux de participation aux élections couplées de présidentielle et législative était de 70,54% et de 58% en 2011, soit une baisse de 12% » ;

Ø Deuxièmement le souci de rapprocher le citoyen congolais de l'expert, représentant, c'est-à-dire de remédier au problème de l'éloignement psycho-social entre représentant (élu, expert) et le citoyen (électeur, surveillant) ;

Ø Enfin de résoudre le problème de justice-participative : à notre à vis, la justice-participative (politique) est en cohérence avec la justice-distributive (économique).

Le dernier chapitre s'est préoccupe des enjeux et défis de la démocratie participative en RDC. Il a fallut au préalable d'analyser les outils de la démocratie participative utilisée en RDC depuis 2011 jusqu'en 2014. En se basant sur les Concertations Nationales tenu à Kinshasa au mois de septembre et octobre 2013, suite aux élections du novembre 2011 assortie d'une crise de légitimité, nous avons décris plusieurs enjeux, notamment : la tendance du partage des cadeaux qui est devenu une coutume dans le chef des élites congolais ; l'idée de statut quo ; le désintérêt des citoyens ou la non prise en compte de ses vrais problèmes dans ces discussions ; y compris la négligence de certaines acteurs clefs en plus des débats cruciaux tels que celui de découpage territoriale, de la loi électorale ou du recensement. Des sujets capitaux qui ont été prisent à la légèreté par les participants aveuglés par les partages des postes ministérielles et autres ; occasionnant ainsi des manifestations violentes au mois de janvier 2015 après le vote de ses différentes institutions mécaniques au parlement.

Et les défis sont entre autres : lutter contre l'inconscience des congolais sur leurs droits et libertés fondamentaux et son désintérêt des enjeux politiques ; éviter de politiser les dialogues ou concertations nationales, à l'élaboration, à la consultation, comme devenu une habitude dans les chefs congolais ; recourir à l'échantillon raisonné pour assurer la représentation de toutes les souches de la société congolaise ; assurer une immunité juridique aux citoyens ordinaires, afin de leur permettre de s'exprimer librement ; assurer l'indépendance des médias publics et l'impartialité des médias privés sans lequel, ils ne seront pas un quatrième pouvoir comme le considère les Etats modernes démocratisés, afin de permettre aux citoyens, ordinaires surtout de se faire une idée exacte des enjeux politiques ; faire des 18 et 19 décembre de chaque année des journées nationales de la démocratie en RDC, en référence des jours où les congolais ont acceptées les règles de jeu démocratique et renforcer les institutions d'appui à la démocratie.

Avant de clore ce chapitre nous nous sommes posé la question de savoir comment le rendre effective afin de reconstruire notre démocratie ? La Réponse à cette question afin l'objet de la dernière section du chapitre trois de notre travail. Il s'agit donc des stratégies nécessaires que nous avons ébauchées tant au niveau national que local.

Au niveau national, nous avons décrit comment rendre notre justice indépendante et impartial, en soumettant la désignation des juges par leurs pairs et pour les directions telle que la cour constitutionnel par l'élection et non par des nominations, également le recrutement des animateurs de la CENI par un panel composé des élus du peuple, sur des technocrates apolitiques et non comme l'on fait par le partage au sein des forces politiques. Nous avons également proposé la création d'un Conseil essentiellement consultatif, le Conseil des Sages composés des Autorité traditionnelles venant de caque chefferie que compte la RDC ; mais aussi un conseil des jeunes et des enfants online.

Au niveau local, une budgétisation participative pour les villes, communes, cités, quartiers et secteurs, mais aussi les Comités de lignes dans ces mêmes entités. Les raisons sont nombreuse, notamment pour nous si les Congolais n'ont pas la culture fiscal s'est tout simplement parce qu'il ne se rende compte pas de leur affection, mais en devant codécideur du budget de son quartier, commune, cité ou autre entité précitée, il se rend compte que c'est l'argent récoltés par les fisc sur ce qu'il gagne qui permette de financer telle ou tel autre investissement et à ceci ne peut que répondre à ses obligations en tant que citoyen, car il se rend compte qu'il contribue au développement de son environnement.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci