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Contrôle de gestion bancaire dans un établissement de crédit: cas de commercial Bank-centrafrique (CBCA)

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par Ulrich Vianney Elisée KAGUENDO
Université de Dschang - Master 2 Professionnel en Banque-Assurance-Bourse 2013
  

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II.2. L'approche des professionnels à travers les outils de performance

Ce qu'on peut dire au premier abord c'est que le contrôle de gestion n?a pas une origine bien déterminée. Il peut être considéré comme une innovation sans signature (selon l'heureuse expression de F .Perroux). Sa date de naissance étant difficile a situé, car variant d'un auteur a l'autre. Nous considérerons l'avis de deux auteurs qui ont mené des travaux en la matière notamment : Jean Meyer et Michel Rouach & Gérard Naulleau.

Mémoire rédigé par KAGUENDO Ulrich Vianney Elisée, Master II professionnel B-A-B. Page 44

Mémoire rédigé par KAGUENDO Ulrich Vianney Elisée, Master II professionnel B-A-B. Page 45

Selon Meyer (1998), c'est la grande crise économique de 1929 qui a permis l'éclosion du contrôle de gestion aux Etats-Unis. Les grandes entreprises préoccupées par leur survie cherchent des moyens de réduire leur coût (contrôle budgétaire, prix de revient, études de rentabilité, etc..), et de gagner des parts de marchés dans une conjoncture devenue défavorable. La guerre de 1941-1945 les conduit à persévérer dans cette direction d'autant plus que les autorités fédérales, soucieuses de mener son effort de guerre au moindre coût, mobilise les contrôleurs de gestion des entreprises les plus dynamiques. Ce qui a contribué à n'en pas douter, à propager, dans un grand nombre d'entreprises, ces méthodes. Après 1945, l'effort se poursuit et se complète par des techniques elles-mêmes issues de la guerre (recherches opérationnelle) et par une volonté plus grande de maîtriser l'avenir (plans à moyen et long terme). L'évolution actuelle se traduit par un élargissement, aborde la stratégie et va bien au-delà du contrôle de gestion proprement dit.

Selon Rouach et Naulleau (2012) par contre, le contrôle de gestion est apparu dans les grandes entreprises industrielles en réponses à une double exigence :

? maintenir et développer les préoccupations d'efficacité économique au plus près des opérations, c'est à dire auprès des premiers niveaux de responsabilité hiérarchique ;

? assurer la cohérence et la coordination de structures devenant de plus en plus complexe à la suite du mouvement de décentralisation des responsabilités qui se sont opéré dans les grandes entreprises.

La discipline a connu selon ces auteurs, quatre grandes étapes que nous allons énumérer comme suit :

Etape N°1 :

Les premiers fondements du contrôle de gestion datent de l'utilisation progressive de la comptabilité générale (financière) à des fins de gestion. La comptabilité a en effet été progressivement adaptée de telle sorte qu'elle puisse informer les gestionnaires des rentabilités relatives des activités et produits réalisés et vendus par l'entreprise. C'est ainsi que la mise au point et l'utilisation systématique des premiers ratios et indicateurs de performances économiques date du début du siècle. Le fameux arbre des ratios fut développé dans l'entreprise chimique américaine « Du pont de Nemours » en 1907 ( Source : Chandler A. op. cita ; pages 496-497) Cet arbre des ratios mit en relation, pour la première fois, comptes de bilan et comptes de résultat, en explicitant les différentes étapes de la formation de la rentabilité des fonds propres investis par l'actionnaire (On exclut volontairement de ce bref historique les développements européens en matière de comptabilité analytique qui eurent lieu à la même époque. Leur objectif principal était en effet contrairement aux développements nord-américains, de répondre aux préoccupations comptables et juridiques de valorisation bilancielle).

Etape N°2 :

La deuxième étape clé de l'émergence du contrôle de gestion peut être datée de la mise au point par Sloan25 des mécanismes de « décentralisation coordonnée » à la Général Motors, à la fin des années 20. L'entreprise, structurée en divisions, ne garda que quelques fonctions au siège central comme la trésorerie, les financements ou la recherche .Chaque division était désormais jugée annuellement sur la rentabilité de ses actifs gérés et entrait en compétition

25 Sloan A.P., « Mes années à la Général Motors, Homme et Techniques », 1964

interne avec les autres divisions pour l'octroi des ressources nécessaires aux investissements et

aux nouveaux développements. L'évaluation annuelle des performances par division était ainsi institutionnalisée. Il s'agissait d'une première tentative d'organiser une forte décentralisation des responsabilités dans le but de maintenir une réactivité suffisante à une entreprise qui commençait à s'offrir de comportements bureaucratiques (L'expression est entendue ici dans son acception négative qui traduit généralement la perte de vue des objectifs et des finalités de l'organisation pour réaliser ses missions et activités ou encore la lenteur et l'inertie qui caractérisent les arbitrages économiques), du fait de sa taille qui devenait comparable aux plus grandes administrations d'Etat.

Etape N°3 :

La troisième pierre de touche apportée à l'édifice du contrôle de gestion intervient après la deuxième guerre mondiale à l'époque ou les méthodes et techniques de la gestion prévisionnelle sont transférées et appliquées aux entreprises privées. Ces dernières se dotent alors de stratégies, de plans, de plans opérationnels et de budgets par divisions. Les responsables de ses entités doivent dorénavant « vendre » leur plan opérationnel et leur budget en interne afin que les ressources correspondantes leur soient allouées. C'est l'institutionnalisation du reporting de gestion.

Etape N°4 :

Enfin la dernière étape de cette construction du contrôle de gestion intervient dans les années 60 avec la diffusion des principes de Direction par les Objectifs qui ont institutionnalisé un mode de coordination hiérarchique fondé sur la négociation d'objectifs et

le contrôle par les résultats. Parallèlement, un niveau supplémentaire de responsabilisation, en deçà des divisions, est inauguré par les contrôleurs de gestion avec la généralisation des centres de responsabilité. Ces entités sont désormais les interlocuteurs privilégiés du contrôle de gestion qui s'adresse ainsi aux premiers niveaux de responsabilité hiérarchique et pas seulement aux responsables de divisions.

Ainsi, pour bien comprendre le rôle des outils du contrôle de gestion il faudrait d'abord identifier ses objectifs.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry