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Contrôle de gestion bancaire dans un établissement de crédit: cas de commercial Bank-centrafrique (CBCA)

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par Ulrich Vianney Elisée KAGUENDO
Université de Dschang - Master 2 Professionnel en Banque-Assurance-Bourse 2013
  

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I.1.1.1- L'historique

Même si la CBCA est un établissement de crédit relativement jeune dont la date de création remonte au 31 août 1999, ses origines et expériences dépassent largement le cadre de ses seize ans d'existence.

En effet, la CBCA se situe au bout d'un rouleau d'une assez longue pérégrination de l'Union Bancaire en Afrique Centrale (UBAC), créée depuis le 25 septembre 1962, au lendemain de l'Indépendance de la République centrafricaine. L'UBAC était alors une filiale de deux banques françaises, la Société Générale et le Crédit Lyonnais, qui détenaient son capital social d'origine de FCFA100.000.000 à part égale.

Trois ans plus tard, l'Etat se joignit au deux en acquérant 20% du capital. Une vague de recapitalisation de l'UBAC va par la suite faire relever le capital à FCFA 200.000.000 en 1969 puis FCFA 250.000.000 en 1974.

Mémoire rédigé par KAGUENDO Ulrich Vianney Elisée, Master II professionnel B-A-B. Page 5

A partir de 1977, l'Etat centrafricain porte sa participation à 60% et devient ainsi l'actionnaire majoritaire. Les deux banques françaises détenaient alors chacune 20% du capital.

Le 21 avril 1985, par suite de réévaluation des immeubles, des réserves ont été incorporées au capital ce qui le porte à FCFA 1 milliard.

La Société Générale va par la suite décider de se retirer de la banque en cédant sa part à l'Etat centrafricain. Le Crédit Lyonnais de son coté également ramène sa participation à 15%. C'est ainsi qu'à partir de 21 mai 1989, l'Etat centrafricain détient à lui seul 85% du capital.

Le processus de nationalisation va atteindre son paroxysme en 1994 quand le groupe Crédit lyonnais en relation avec son agenda de restructuration décide de céder toutes ses participations minoritaires au niveau du réseau international. L'Etat centrafricain se retrouve désormais actionnaire unique dans un contexte international plutôt favorable à la privatisation.

Le FMI et la Banque Mondiale ont alors recommandé l'ouverture du capital à des investisseurs privés. Dans le cadre de ce programme de privatisation, le groupe Fotso qui, deux ans plutôt créait la Commercial Bank of Cameroun, saisit donc l'opportunité de participer à la recapitalisation de l'UBAC, enclenchant ainsi l'ambition sous régionale du groupe bancaire.

Après l'agrément des autorités centrafricaines et de la COBAC, le groupe Fotso devient depuis le 31 août 1999 le principal actionnaire avec 51% du capital, divers privés nationaux y participent à hauteur de 39% et l'Etat centrafricain réduit sa participation à 10%. L'UBAC finit par être débaptisée quatre mois plus tard ; l'Assemblée extraordinaire des actionnaires du 18 janvier 2000 opte pour la dénomination Commercial Bank - Centrafrique (CBCA).

En relayant l'Etat, le groupe Fotso s'engage à relever un grand défi. Nous sommes sans ignorer que le management à la publique (système de désignation des dirigeants et finalité sociale) ne cadre pas souvent avec l'impératif de la performance et de la compétitivité. De plus, il convient de garder présent à l'esprit que le retrait des premiers partenaires français n'est pas sans lien avec la crise profonde qu'a connu le système bancaire de l'Afrique centrale et qui a mis sur le tapis plusieurs institutions dont la Banque de Crédit Agricole et de Développement, la Banque Centrafricaine d'Investissement ou encore la Banque Nationale Centrafricaine de Développement.

Mémoire rédigé par KAGUENDO Ulrich Vianney Elisée, Master II professionnel B-A-B. Page 6

Graphique 1 : Répartition du capital de la CBCA à sa création

Etat; 10%

39%

 

Fotso; 51%

Source : CBCA (1999).

Privés

nationaux;

Groupe

L'UBAC fait donc partie des rescapées de cette période de forte turbulence. Initiée par deux groupes bancaires français, elle est passée progressivement entre les mains de l'Etat. Avec la CBCA, sa destinée est désormais assurée par des investisseurs privés cette fois-ci originaires de la sous région.

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