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Efficacité de la collecte des déchets ménagers et agriculture urbaine et périurbaine dans la ville de Yaoundé

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par Joel Sotamenou
Université de Yaoundé II - Soa, Cameroun - DEA 2004
  

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PREMIERE PARTIE : DE LA PLURALITE DES CONCEPTS A
L'APPRECIATION DE L'EFFICACITE DE LA GESTION DES
DECHETS MENAGERS

INTRODUCTION :

La controverse autour de l'intervention ou non de l'Etat dans les activités économiques a pendant très longtemps opposé les Keynésiens des Néoclassiques. Selon la macroéconomie Keynésienne, les ajustements ne sont pas automatiques et l'économie de marché est sujette à des défaillances de coordination ; donc laissés à eux-mêmes les marchés ne peuvent parvenir aux résultats escomptés. Le modèle Néoclassique de base, quant à lui, aussi bien dans sa version marshallienne que Walrasienne ignore tous les coûts directs et indirects liés à l'organisation et au fonctionnement des marchés et estime que, même seuls, les marchés peuvent être automatiquement efficients.

Seulement, l'existence des biens collectifs a conduit l'école néoclassique à reconnaître que les mécanismes de l'échange volontaire sont insuffisants pour répondre à la demande de services collectifs ; l'Etat doit donc suppléer à cette défaillance du marché : d'où la nécessité regrettable de faire intervenir l'Etat. L'école néoclassique retient l'approche parétienne, et même sans prendre en compte les prix, elle met d'abord en évidence une règle de production et de gestion optimale des services collectifs basée uniquement sur des quantités ou l'efficacité technique.

Les pouvoirs publics fournissent de nombreux biens et services publics qui constituent un exemple d'externalité de consommation d'un type particulier : tous les individus doivent consommer la même quantité de biens et avoir droit à la même quantité de service public fournit par l'Etat. Bien souvent, l'Etat a recours au service d'une entreprise privée dans l'exécution de certaines de ses fonctions régaliennes. Pour cela, la théorie des contrats prévoit un ensemble d'outils permettant de réduire les asymétries informationnelles pouvant naître de ce type de relation.

Malgré la multitude des concepts relatifs à la gestion des déchets ménagers, dans ce travail l'accent sera beaucoup plus mis sur les concepts d'externalités et surtout d'efficacité.

L'intérêt de cette partie est d'apprécier l'efficacité du service de collecte des déchets ménagers dans la ville de Yaoundé.

Deux chapitres nous guiderons à cet effet :

Le premier chapitre consistera à mettre en exergue la pluralité des concepts relatifs à la gestion des déchets ménagers ainsi que les généralités sur les déchets.

Le deuxième quant à lui nous permettra de savoir si le service actuel de collecte des déchets ménagers est efficace ou non. Nous y parviendrons en analysant le critère d'efficacité défini par HYSACAM.

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Joë& Sotamenou Mémoire de DEA- PTCI /UY II/ Octo6re 2005

CHAPITRE I : DES CONCEPTS RELATIFS A LA GESTION DES DECHETS AUX
GENERALITES SUR LES DECHETS MENAGERS

INTRODUCTION :

Depuis août 1998, la société HYSACAM assure le nettoyage de la ville et le ramassage des ordures suite à un contrat passé avec l'Etat ; contrat dont les attributions de maîtrise d'ouvrage et d'ingénieur de contrôle sont confiées à la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY). La question qui se pose dès lors est de savoir si le fait de confier le service public de collecte des déchets (le déchet lui-même étant un bien public) à HYSACAM peut le rendre efficace. Alors que la théorie nous enseigne que la délégation d'un service public par le mandant à une entreprise concessionnaire ou le mandataire est très souvent sujette à des problèmes tels que l'antisélection et l'aléa moral, il y'a lieu de s'interroger quant à l'efficacité productive de HYSACAM.

Dans ce chapitre, il sera question de présenter et de définir la pluralité des concepts relatifs à la gestion des déchets d'une part et d'autre part passer en revue les généralités sur les déchets ménagers.

I-1. La typologie des contrats et le concept de bien public/service public

I-1-1. La typologie des contrats

La relation qui s'établit entre le principal (l'Etat à travers la CUY) et l'agent (HYSACAM), les amène à collaborer pendant une période plus ou moins longue. Il convient de prendre en compte la dimension temporelle dans l'établissement des contrats. La forme des contrats signés peut-elle amener les deux parties à adopter différents types d'engagements. L'engagement est la capacité que peuvent avoir les agents à se lier les mains à l'avance en garantissant l'exécution du contrat jusqu'à un terme plus ou moins proche. Sa durée détermine la rigidité du contrat. Les possibilités d'engagement dépendent du cadre institutionnel, de la crédibilité des agents, de l'existence d'équipements spécifiques4 et des pénalités stipulées par le contrat en cas de rupture unilatérale du contrat par l'une des parties. Salanié (1994) distingue quatre degrés d'engagement :

- L'engagement « spot » : On parle d'engagement spot ou absence d'engagement quand le contrat ne vaut que pour la période courante. A l'issue de cette période, les parties ne peuvent continuer à collaborer qu'en signant un nouveau contrat.

- L'engagement total : Un engagement est totale lorsque signé, couvre toute la durée de la relation sans possibilité de rupture ou de renégociation. Un contrat signé en présence d'engagement total, n'est donc jamais remis en cause, et les aspects dynamiques de la relation contractuelle ne se résument qu'à la simple exécution du contrat.

- L'engagement de long terme : Un contrat en présence d'engagement de long terme couvre toute la durée de la relation avec possibilité de rupture ou de renégociation. Mais la rupture ou la renégociation ne peut se faire que par accord entre les parties.

4 Un équipement spécifique est un équipement qui perd l'essentiel de sa valeur en dehors de l'activité pour laquelle il a été fabriqué.

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Joë& Sotamenou Mémoire de DEA- PTCI /UY II/ Octo6re 2005

- L'engagement de court terme : Il y a engagement de court terme ou engagement limité dans tous les cas intermédiaires entre l'absence d'engagement et l'engagement de long terme. Dans ce cas les contrats ont une durée inférieure à celle de la relation et ils peuvent être renégociés.

Les formes d'engagement adoptées peuvent conduire à la signature de contrats complets ou incomplets.

a- Les contrats complets et incomplets

b- a1- Les contrats complets

Un contrat complet est un contrat contingent à très grand nombre de variables, puisque ce genre de contrat suppose que toutes les variables qui peuvent avoir un impact sur les conditions de la relation contractuelle pendant toute sa durée ont été prises en compte lors de la négociation et de la conclusion du contrat. Ce contrat assure donc que rien d'imprévu lors du déroulement du contrat ne peut arriver car comme le déclare Salanié (1994) «toute modification de l'environnement économique ne provoque simplement que l'activation des prévisions ad hoc du contrat ». Lorsque les contrats sont complets, alors l'engagement total est bénéfique.

L'hypothèse de complétude des contrats est très forte puisqu'elle suppose que toutes les contingences qui peuvent affecter la relation contractuelle sont prises en compte dans le contrat. Mais dans la réalité, la détermination et l'application d'un contrat parfait et complet pose problème. La rationalité limitée (la fiabilité limitée des prévisions, les ambiguïtés de langage, les coûts de calcul des solutions et les coûts d'écriture) des individus, rend difficile la prise en compte exhaustive de toutes les contingences. Pour ces raisons, les contrats ne prennent généralement en compte qu'un petit nombre de variables qui peuvent être les plus pertinentes, mais aussi celles qui sont les plus facilement vérifiables par les tribunaux, d'oi'i l'incomplétude des contrats.

a2- Les contrats incomplets

Lorsque les relations sont complexes, des événements imprévus surviennent inévitablement, et les parties en présence doivent trouver des moyens pour s'adapter. Dans la mesure oi'i ces événements ont un impact non nul sur les conditions de la relation et oi'i aucune clause du contrat n'indique comment les parties doivent y réagir, il devient souhaitable de renégocier ce contrat. La renégociation peut prendre en compte l'imprévu quand les contrats sont incomplets. Ainsi comme le souligne Tirole (1999), les contrats de concession sont souvent incomplets en ce sens qu'ils ne spécifient pas clairement ce qui doit être décidé ou au moins la façon dont la prise de décision et la compensation doivent être organisées. Les contrats sont plus souvent incomplets, quand l'horizon est long et que l'incertitude technologique est forte. Mais l'incomplétude des contrats conduit souvent les acteurs à se comporter de façon opportuniste ex-post, mettant ainsi en danger les incitations qu'ont les acteurs à investir dans leur relation mutuelle car la crainte de ces comportements opportunistes rend chaque partie méfiante à l'égard de l'autre, ce qui compromet l'efficacité de la relation (Milgrom Roberts, 1997).

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On peut citer comme comportements opportunistes :

- L'expropriation du mandataire 5 : Il existe plusieurs formes d'expropriation du mandataire. Elles peuvent être une confiscation pure et simple (nationalisation insuffisamment compensée), un prix bas pour l'usager (bien marchand), un non-paiement par le mandant (bien non marchand), de nouvelles exigences techniques ou contraintes de protection de l'environnement non compensée ou l'insuffisance de production de services complémentaires par le mandant. Cette menace d'expropriation pose particulièrement des problèmes quand la capacité d'engagement de l'Etat est faible et quand il n'existe pas de marché secondaire pour les équipements de l'entreprise (Tirole, 1999).

- La capture du régulateur par le concessionnaire : Face à un mandant ayant un fort intérêt à l'accomplissement du projet ou à une bonne marche du service, le mandant peut accroître ses exigences. Ceci est plus probable, lorsque le service est essentiel pour l'usager du fait de l'absence d'alternatives, quand le régulateur n'est pas indépendant, et enfin lorsque le mandataire peut de façon crédible annoncer l'imminence d'une faillite.

La délégation du service public de collecte des ordures ménagères instaure une relation entre la collectivité publique (le mandant : la CUY) et l'entreprise concessionnaire ou le mandataire (HYSACAM). Ce type de relation (mandant-mandataire) est souvent sujet à des problèmes tels que l'antisélection, l'aléa moral, l'incomplétude des contrats et leur renégociation (Tirole, 1999). Ces problèmes proviennent du fait que l'une des parties a un avantage informationnel sur l'autre, ce qui est à la base de comportements opportunistes. Tirole (1999) propose comme solutions à ses comportements opportunistes, de rendre les contrats moins incomplets, c'est-à-dire de veiller à écrire des contrats détaillés sans être rigides, en incluant des clauses d'indexation sur l'inflation ou sur le coût de fourniture et, d'établir des procédures claires de révision des contrats et de recours à l'arbitrage.

La complétude et l'incomplétude des contrats permettent de réduire le comportement opportuniste de l'agent. Mais le problème n'est pas seulement de parvenir à contrôler les agissements de l'agent en réduisant les asymétries d'information. Il est aussi nécessaire de l'inciter à faire des efforts pour atteindre un résultat satisfaisant pour le principal. Inciter l'agent à accomplir la tâche comme le souhaite le principal, suppose que ce dernier abandonne une rente à l'agent. Or les contrats de concession sont sujets aux risques de dépassement des coûts et de surestimation de la demande (Tirole, 1999). Il se pose alors le problème de partage de la rente entre le concessionnaire et l'autorité concédant.

b- Partage de rente entre l'autorité concédant et le concessionnaire

Selon que l'autorité concédant décide de laisser au concessionnaire une rente ou non, elle peut lui offrir un contrat à fortes ou à faibles incitations.

5 Nous désignerons l'agent par d'autres termes tels le mandataire ou le concessionnaire et le principal par le mandant ou l'autorité concédant.

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b1- Les contrats à fortes incitations

Selon Tirole (1999), « Le bon sens et le point de départ de la théorie des contrats suggèrent qu'afin de créer de bonnes incitations (pour prendre cet exemple), la partie qui contrôle le niveau des coûts doit en porter la responsabilité >>. Ceci a conduit à l'utilisation des contrats où le concessionnaire supporte seul l'intégralité des coûts ; ce sont des contrats dits à fortes incitations. Lorsque le bien ou le service est non marchand, le contrat à fortes incitations prend la forme d'un contrat à prix fixe où l'autorité concédant paie un prix prédéfini et le concessionnaire supporte la totalité des coûts. Ce contrat prend la forme de prix plafond payé par le consommateur et non indexé sur le coût effectif de la production, dans le cas où le bien ou le service est marchand. Les contrats à fortes incitations supposent l'abandon d'une rente à l'agent afin de réduire les coûts de contrôle car «les contrats à fortes incitations sont également ceux qui laissent les plus fortes rentes >> (Laffont et Tirole, 1986).

Aux contrats à fortes incitations, il convient donc d'opposer ceux à faibles incitations surtout lorsque l'agent est adverse au risque.

b2- Les contrats à faibles incitations

Les contrats à faibles incitations sont des contrats où le concessionnaire est assuré à l'avance que ses coûts ou plus généralement la majorité de ses coûts seront couverts. Quand le service ou le bien est non marchand, ces contrats sont des contrats à coût remboursé et des contrats de régulation indexant le prix à la consommation sur le niveau des coûts réalisés pour les biens ou services marchands. L'autorité concédant se devant de contrôler le profit perçu par le concessionnaire, il peut survenir une incompatibilité entre les objectifs d'incitation et d'extraction de la rente.

Tirole (1999), a relevé deux facteurs parmi d'autres qui peuvent pousser à limiter les incitations du concessionnaire :

- La qualité non vérifiable du service : Dans les contrats à fortes incitations, la totalité des coûts est supportée par le concessionnaire. Il devient coûteux pour lui de fournir un service de bonne qualité. Il est donc incité à réduire la qualité du service. La solution va donc consister à lui offrir des contrats à faibles incitations lorsqu'il est difficile de contrôler directement la qualité du service.

- Le Danger de capture ou de corruption : Le rôle du superviseur est de réduire le niveau d'asymétrie d'information à laquelle est confronté le principal. Il peut mal s'acquitter de sa tâche surtout s'il est poussé par le désir de plaire au concessionnaire.

Il est important de souligner que la prestation de ramassage des ordures confiée à HYSACAM par la CUY est régie par deux principaux documents contractuels :

- Le contrat

- Le cahier des charges

Le contrat, document de base est présenté de façon succincte :

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- L'objet du marché

- Les dispositions administratives et financières

- Les modalités d'exécution des travaux

Les déchets ménagers étant considérés comme un bien public et le service rendu par HYSACAM étant un service public, il nous semble important de mieux comprendre ces concepts.

I-1-2. Le concept de bien public / service public

Un service public est une activité considérée comme étant d'intérêt général, qui s'exerce sous le contrôle des pouvoirs publics (l'État ou une collectivité locale). Généralement la notion de service public se rapporte à celle de bien public qui selon Semedo (2001) est un bien dont deux agents peuvent bénéficier simultanément de l'usage. Parmi ces biens publics, il en existe certains satisfaisant à trois conditions supplémentaires dites conditions de Lindhal : l'impossibilité d'exclusion par les prix, l'obligation d'usage et l'absence d'effet d'encombrement et dans ce cas on parle de biens publics purs plus précisément de biens collectifs purs (Percebois, 1991). La première condition signifie que le bien est mis à la disposition d'un agent, il est aussitôt mis à la disposition de tous. La deuxième quant à elle veut dire qu'aucun agent n'est maître de la décision de disposer du bien et chacun a vocation à consommer ce bien dès lors qu'il est disponible. Enfin, la troisième signifie que la satisfaction que retire un agent de la consommation d'un bien ne dépend pas du nombre d'usagers qui en bénéficient également.

a- Les domaines concernés

Certaines activités ont été assumées par l'Etat ou ce qui en tenait lieu au Moyen Age, le roi. C'est pour cette raison qu'on les nomme fonctions régaliennes. Il s'agit entre autres du maintien de l'ordre (police), de la lutte contre un danger extérieur (armée), de la justice, de l'émission de monnaie. Ces fonctions sont généralement considérées comme difficiles à sous-traiter à des sociétés privées. Sans compter les problèmes éthiques que posent une telle sous-traitance. Néanmoins, la fixation de ce qui relève du domaine public, du secteur privé, ou d'une éventuelle combinaison des deux, garde un certain arbitraire et varie d'ailleurs selon les pays. Elle évolue aussi dans le temps en fonction de décisions politiques où interviennent à des degrés divers : les besoins exprimés par la population, ou prévisibles à terme et les contraintes d'efficacité économique. Or, un service public peut être rendu : par des entreprises privées : c'est notamment le cas de la distribution de l'électricité (AES-Sonel), de la gestion des déchets ménagers (HYSACAM) ou celle des soins médicaux (médecins et pharmaciens, cliniques privées), voire de l'enseignement (établissements privés maternels, primaires, secondaires et supérieures).

Inversement, une entreprise publique peut avoir des activités marchandes, qui ne relèvent pas du service public, comme la CAMRAIL pour le transport des personnes en train et le fret, ou la poste pour les envois de colis. D'autre part, le service public n'est pas nécessairement national mais peut être organisé sur le plan régional ou local, l'autorité de tutelle n'étant plus alors l'État, mais les collectivités locales : c'est le cas par exemple du curage des caniveaux dans les quartiers, de l'embellissement de

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certains quartiers..., qui sont très souvent de la responsabilité des mairies d'arrondissement au Cameroun. Ces services sont organisés dans un cadre de délégation de service public.

b- Grands principes du service public

Comme grands principes régissant le service public, nous pouvons citer entre autre : régissent le service public :

- La continuité du service : ce principe, qui a une valeur constitutionnelle, paraît évident. En effet, c'est parce que la puissance publique lui reconnaît une importance particulière, sur le plan social, qu'un service est considéré comme appartenant à la catégories des services publics. Il répond à un besoin essentiel qui doit être satisfait en permanence. La contradiction potentielle évidente avec le droit de grève, autre principe de même valeur, engendre des controverses importantes ;

- L'adaptation du service : condition nécessaire pour suivre l'évolution des besoins d'intérêt général. Cette condition justifie les mutations qui interviennent régulièrement dans les services publics, qui doivent s'adapter tant aux progrès de la technique qu'à l'évolution de la demande sociale. Ce qui implique que aucun obstacle juridique ne doit s'opposer aux changements à accomplir ;

- L'égalité de traitement : toute discrimination entre usagers est exclue tant dans l'accès au service que dans l'usage. C'est une extension du principe d'égalité devant la loi établi dans la déclaration universelle des droits de l'homme. De ce principe découle la péréquation qui fait que les secteurs les moins rentables sont financés par les plus rentables. Exemples : La Poste pratique les même tarifs sur tout le territoire alors que les zones rurales induisent un coût supérieur dans la distribution du courrier, un abonné à l'électricité ou au téléphone paie le même prix quelle que soit sa situation géographique. La péréquation déconnecte le coût du prix pratiqué, elle permet à ce titre de poursuivre en objectif d'aménagement du territoire.

- La neutralité : c'est la condition de l'universalité du service, qui implique notamment le principe d'aménagement du territoire ;

- La gratuité n'est pas un principe. C'est même une exception rare, même si la subvention du service par d'autres sources de financement est généralisée : les services ne sont pas gratuits, mais une partie n'est pas payée directement par le bénéficiaire, mais par les impôts et taxes. Plus généralement, si le service est légalement obligatoire, les prestations doivent être gratuites sauf disposition législative contraire. Comme exemples de modes de financement de services publics on peut citer : Les redevances spécifiques imposées aux usagers (exemples : la redevance audiovisuelle pour la télévision) et les taxes (la TEOM pour les ordures ménagères).

Comme bon nombre d'auteurs, Salanié (1998) estime que la fourniture d'un bien public par un mécanisme de marché, conduit à une production de biens publics (ou service public) sous optimale. Coase (1974), quand a lui remet en cause ce raisonnement et pense que l'Etat n'est pas indispensable pour une fourniture optimale d'un service public.

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Adam Smith dans son livre intitulé << la richesse des nations, livre V, chapitre 1 >> estime quand à lui que si le fait pour une entreprise privée de fournir l'éclairage est sous-optimal, alors l'Etat doit luimême fournir le service en cause. De même, on est tenté de dire que si la gestion des déchets par HYSACAM connaît des limites, il serait préférable pour l'Etat de prendre en charge ce service. HYSACAM étant une entreprise privée, son souci majeur est de maximiser son profit, le côté << social >> du service rendu étant secondaire.

Toutefois la signature d'un contrat approprié et fiable pourrait permettre la réduction d'asymétries informationnelles entre l'Etat et HYSACAM et améliorer par là le service rendu. Bien que les concepts de contrat et de service public soient tout aussi importants, intéressons-nous maintenant au concept d'efficacité.

I-1-3. Cadre conceptuel : La théorie néoclassique de l'offre et de la demande

Il s'agit pour nous de définir le concept d'efficacité et d'analyser l'offre et la demande du service de ramassage des déchets ménagers.

a- Efficacité et offre du service de ramassage des déchets a1- Le concept d'efficacité

Généralement on distingue :

L'efficacité technique : Elle se définit généralement au niveau de l'entreprise. De manière absolue, une entreprise est techniquement efficace si l'une de deux situations suivantes est vérifiée :

- Etant donné un panier d'inputs, la firme produit le maximum d'output techniquement possible ;

- Etant donné un niveau d'output, la firme utilise le minimum d'inputs nécessaire pour l'atteindre.

On dira qu'une entreprise est inefficace lorsqu'elle opère à l'intérieur de sa frontière. Cette situation est communément appelée inefficacité-X, le X de la théorie est synonyme de non allocatif. Sur le plan théorique, cette situation est fondée sur l'incapacité de l'entreprise à traiter toute l'information pouvant conduire à l'efficacité. C'est le concept de rationalité limitée.

L'efficacité allocative : Elle se définit par rapport au système de prix auquel fait face l'entreprise et suivant un comportement d'optimisation économique (minimisation des coûts et maximisation du profit). A titre d'exemple, une entreprise est déclarée allocativement efficace si à niveau de production donnée, le coût des facteurs est minimum.

L'efficacité d'échelle : L'efficacité d'échelle caractérise l'écart existant entre les performances constatées et celles qui seraient obtenues dans une situation d'équilibre concurrentiel de long terme où le profit est nul c'est à dire par rapport à une situation où les rendements d'échelle sont constants.

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L'efficacité sociale ou collective : Elle est relative à l'ensemble de l'économie qui inclut producteurs et consommateurs. Elle est atteinte lorsqu'il est impossible d'accroître l'utilité (la satisfaction) d'un consommateur sans diminuer celle d'un autre. On parle alors d'optimum de Pareto.

Le concept d'inefficience-X : Ce concept a été développé par LEIBENSTEIN (1978). Il met aussi en évidence le lien entre l'inefficience-X et l'entreprise publique, et ramène les sources de l'inefficacité au fonctionnement interne de la firme.

Lien entre efficacité et service public rendu par une entreprise privée : Selon SCHMIDT (1991), quand une entreprise est publique, l'Etat est mieux informé à son sujet et n'a donc pas besoin de créer de distorsions informationnelles ex post. Les subventions dont bénéficie une entreprise publique obligent l'Etat à lui laisser un surplus. La conséquence étant donc un découragement à investir de la part du dirigeant de l'entreprise. SCHMIDT (1991), caractérise ce découragement à investir de coût de la propriété publique. Par contre, quand l'entreprise est privée (cas de HYSACAM), l'Etat introduit des distorsions informationnelles à cause de l'asymétrie d'information, engendrant ainsi le coût de la propriété privée. Cependant, le manager investit plus ex ante car il garde une partie du surplus de l'entreprise ex post. Cette analyse indique donc qu'il y a dans une entreprise, un arbitrage entre l'efficacité productive, car le manager investit plus quand la firme est privée, et l'efficacité allocative, car le niveau de production socialement efficace est obtenu quand la firme est publique.

L'efficacité productive : Dans ce travail, nous voulons savoir si le fait que le ramassage des déchets ménagers soit assuré par une entreprise privée est socialement efficace ; il s'agit donc d'apprécier l'efficacité productive de cette entreprise c'est-à-dire la qualité du service de collecte qu'elle fournit. Le test consistera à apprécier et de comparer les niveaux de production et d'enlèvement mensuels des déchets ménagers. Ensuite à partir de l'analyse économétrique de l'évolution du taux de collecte des déchets pendant la période d'étude, nous allons déterminer les taux de croissance moyen â et c respectivement des quantités produites (QP) et collectées (QC). Pour cela, il suffira d'estimer les modèles Log (QP)=â et Log (C)= c par la méthode des moindres carrés ordinaires (MCO) avec comme hypothèses :

Ho : â> c QP évolue plus vite que QC Service de collecte inefficace

H1 : â< c QC évolue plus vite que QP Service de collecte efficace

Le taux de collecte moyen sera en suite calculé et comparé au ratio 75%. Un taux de collecte inférieure à ce ration est préjudiciable aussi bien pour l'environnement que pour la santé des populations.

a2 -L'offre du service de ramassage des déchets

Dans une situation de monopole, Le problème du prestataire est de déterminer la quantité Q de service fourni qui maximise son profit. Le profit Ð(Q) = PQ - CT est donc fonction de la quantité de service fourni. Sa maximisation conduit à l'égalité de la recette marginale et du coût marginal. L'équilibre est alors présenté par la figure 1.1.

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La fonction Q(P), qui associe au prix le service fourni est appelée fonction d'offre de l'entreprise. Elle est représentée par la partie de la courbe de coût marginal située au-dessus de la courbe de coût moyen (CM). C'est une fonction croissante du prix. Un monopole opère donc en un point oi'i le prix est supérieur au coût marginal, alors qu'une entreprise en concurrence opère en un point oi'i le prix est fixé au niveau du coût marginal. Les populations bénéficient d'un niveau de satisfaction moindre quand le ramassage des déchets est l'apanage d'une seule entreprise (comme c'est le cas pour HYSACAM) plutôt que sous la forme concurrentielle.

Figure 1.1 : L'équiibre du monopole

Prix

a

Source : Varian, 2003

P*

Profit=Ð

Q* Quantités

Rm RM

Cm CM

Le service rendu correspondant au profit maximum du monopoleur est celui pour lequel la recette marginale est égale au coût marginal Rm=Cm.

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L'offre du service de ramassage des déchets (S*), comme le montre la figure 1.2, correspond ici aux quantités collectées par l'entreprise en charge de la collecte des déchets et P*, le prix moyen de la tonne transportée en décharge. Une augmentation de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères payée par les ménages ou l'institution du principe « Pollueur Payeur » accroît le revenu de l'entreprise de collecte qui à son tour améliore la qualité du service fournit.

Figure : L'offre du service de ramassage des déchets Prix (en FCFA la tonne)

Source : Varian, 2003

P1

P*

P2

S* S1 Quantités (en tonnes)

S=Courbe d'offre

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b- Demande du service de ramassage des déchets

La demande du service de ramassage des déchets correspond aux quantités de déchets produits par les ménages et qui nécessitent d'être collectés par l'entreprise en charge de la collecte. La courbe de demande d'un bien ou d'un service a une pente négative (figure 1.3), traduisant le fait par exemple qu'une baisse du prix de la tonne collectée accroît la demande du service de ramassage.

Figure : La demande du service de ramassage des déchets

Source : Varian, 2003

Prix (en FCFA la tonne)

P1

P*

D=Courbe de demande

D1 D* Qtés (en tonnes)

b1- Les effets prix sur le niveau de ramassage des ordures ménagères

La hausse du prix moyen de la tonne transportée en décharge de P* à P1 augmente les taxes que doivent payer les ménages afin de bénéficier du service de collecte des déchets. La perte nette des ménages due à cette hausse est la somme des zones a + b + c + d, le surplus des ménages est passé du triangle ADE au triangle ABC (figure 1.4).

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Mais il est important de souligner que cette perte nette des ménages s'accompagne, toute chose étant égale par ailleurs, d'une baisse des quantités non collectées qui passent de x à w. L'entreprise en charge de la collecte par contre voit son profit augmenter de << a >> en ce sens que son budget augmente par conséquent.

La baisse du prix moyen de la tonne transportée en décharge de P* à P2 va entraîner, certes une diminution des subventions de l'Etat et donc un gain correspondant à la surface << g >>, mais aussi une réduction des quantités collectés de déchets par HYSACAM (figure 1.5).

b2- Les effets quantités sur le niveau de ramassage des ordures ménagères

L'Etat peut décider, vu l'évolution des quantités produites de déchets, de fixer un objectif de taux de collecte supérieur à celui jusque là atteint. Du coup on remarque une variation de la courbe d'offre qui passe de Sd à S'd et qui se traduit par l'augmentation du prix de la tonne collectée (figure 1.6). Les effets quantités sont quasi identiques aux effets de la hausse du prix moyen de la tonne transportée en décharge à la différence que Q dans ce cas est une constante et non une variable fonction de l'évolution du prix payé par tonne collectée.

Comme tout bien public, les déchets ménagers ont aussi bien des effets externes positifs que négatifs. D'où la nécessité de passer en revue ceux relatifs aux déchets ménagers. Mais avant cela, intéressons nous aux déchets proprement dit.

I-2. : Généralités sur les déchets et politiques de gestion

I-2-1. Généralités

a- Essai de définition

L'ADEME (1994) définit le déchet comme << tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou, plus généralement, tout bien

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meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon » (loi du 15 juillet 1975). Bertolini (1990) quant à lui définit le déchet comme un produit dont la valeur d'usage et la valeur d'échange sont nulles pour son détenteur ou propriétaire. Ce déficit en valeur économique tient du fait que le déchet n'est pas un produit rare, contrairement à l'air par exemple. Selon le dictionnaire LAROUSSE, un déchet est un débris ou tous les restes sans valeur de quelque chose ou encore tout ce qui tombe d'une matière qu'on travaille (exemple : un déchet radioactif). C'est donc toute matière ou objet indésirable abandonné sur la voie publique, même les cadavres d'animaux, bref une réunion de résidus hétérogènes.

Les déchets ménagers font partie de la catégorie de déchets communément appelée déchets urbains qui représentent l'ensemble des déchets de la collectivité dont la gestion incombe aux municipalités. Les déchets ménagers sont liés à l'activité domestique, ils comprennent les ordures ménagères au sens strict, les encombrants et les déchets de jardin, ou déchets verts. Seuls les ordures et les déchets verts sont susceptibles d'être utiles à l'agriculture après un traitement adéquat.

Dans notre étude, il s'agira : Des déchets végétaux tels que les restes de cultures, les déchets de cuisine (les épluchures de plantain, de manioc, etc.) à l'état frais et décomposé ; des déchets animaux tels que les fientes de poules, les lisiers de porc, etc. et du compost qui ici constitue l'ensemble des déchets végétaux, animaux et de cuisine à l'état de putréfaction.

On distingue globalement trois grandes classes de déchets solides : Les déchets inertes, les déchets fermentescibles ou biodégradables et enfin les déchets toxiques.

- Les déchets inertes sont des déchets très encombrants. Ils représentent 5%6 de la production totale des déchets solides générés à Yaoundé. Ce sont en général, les débris de chantiers plus ou moins volumineux (gravats, terre, sable, stériles, ...), les carcasses d'automobiles, les avions abattus, les péniches de débarquement, etc.

- Les déchets fermentescibles ou biodégradables sont essentiellement constitués par la matière organique animale ou végétale et représente le gros des déchets de Yaoundé avec une proportion de 86%. Ce sont des déchets moins encombrants du fait de leur rapide fermentation aérobie ou anaérobie, mais par contre très polluants et qui peuvent provoquer des maladies à travers certains animaux, les mouches, les moustiques et autres insectes vecteurs de transmission de plusieurs maladies. Cette catégorie de déchets est susceptible d'être utile à l'agriculture après un traitement adéquat.

- Les déchets toxiques (9%) sont ceux qui contiennent un poison chimique ou radioactif issus des industries, des laboratoires et des particuliers. Il s'agit des flacons de médicaments, des piles électroniques, etc.

La composition des déchets est variable selon le type de pays, sans qu'il puisse être établi une corrélation stricte avec les richesses. Néanmoins, on constate que, dans l'ensemble, la part des matières organiques biodégradables est surtout dominante dans les pays les moins avancés et que la

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part des papiers journaux s'accroît dans les pays développés (jusqu'à représenter 43 % des déchets en Californie...). La position singulière de la France se caractérise par l'importance du verre dans les ordures ménagères (13,1%), supérieur à tous les autres pays du monde.

Selon Gillet (1985), on distingue dans les déchets ménagers :

- les « fines » de diamètre inférieur à 20 mm ;

- les déchets végétaux ;

- les papiers et cartons ;

- les chiffons et autres déchets textiles ;

- Les matières plastiques ;

- les os ;

- les débris combustibles non classés ;

- les verres, porcelaine et faïence ;

- les débris incombustibles non classés ;

- les métaux

Bien connaître la composition des ordures ménagères est capital pour déterminer les modes de tri, de collecte et de traitement qui seront les mieux adaptés. 80% des déchets ménagers de Yaoundé sont constitués de déchets putrescibles comme d'ailleurs dans toutes les autres capitales africaines. Les matières fines avec un diamètre inférieur à 2 mm représentent 20,1% de la production des déchets ménagers et leur proportion est plus élevée dans les pays d'Afrique occidentale du fait de la présence d'énormes quantités de sable dans les déchets.

b- Caractéristiques des déchets

Selon Ngnikam (1992) on caractérise les déchets par quatre paramètres essentiels : la densité, le degré d'humidité, le pouvoir calorifique, le rapport des teneurs en carbone et azote (C/N) :

- La densité : La connaissance de la densité est d'une grande importance pour le choix des moyens de collecte et de stockage. Toutefois comme les déchets sont compressibles, la densité n'a un sens que si on définit les conditions dans lesquelles on la détermine. C'est pourquoi on peut avoir une densité en poubelle, une densité en benne, une densité en décharge, une densité en fosse, etc. La densité en poubelle est mesurée en remplissant les ordures fraîches dans un récipient de capacité connue sans tassement.

- Le degré d'humidité : Les ordures renferment une suffisante quantité d'eau variant en fonction des saisons et le milieu environnemental. Cette eau a une grande influence sur la rapidité de la décomposition des matières qu'elles renferment et sur le pouvoir calorifique utile des déchets. Dans

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les régions tropicales, l'humidité varie entre 40% et 75% dans les déchets bruts, c'est à dire qu'il y'a parfois plus d'eau que de matière sèche.

- Le pouvoir calorifique : Le pouvoir calorifique est défini comme la quantité de chaleur dégagée par la combustion de l'unité de poids en ordures brutes. Il s'exprime en millithermie par kilogramme d'ordures (mth/kg). Le pouvoir calorifique supérieur (PCS) suppose que la vapeur d'eau formée pendant la combustion est revenue à l'état liquide. Le pouvoir calorifique inférieur (PCI) quant à lui, s'obtient si l'eau est formée à l'état vapeur. C'est donc la vapeur du PCI qui permet de proposer ou de refuser l'incinération des ordures. Il varie dans les régions équatoriales entre 800 et 2500 mth /kg.

- Le rapport des teneurs en Carbone et Azote : Le rapport C/N a été choisi comme critère de qualité des produits obtenus pour le compostage des déchets. Il est d'une grande importance pour le traitement biologique des déchets, car l'évolution des déchets en fermentation peut être suivi par la détermination régulière de ce rapport. Le rapport C/N dans les ordures fraîches se situe généralement entre 25 et 40 et dans le compost mûr entre 12 et 20.

Il est important de noter que les paramètres qui caractérisent les déchets varient d'un pays à un autre. En effet, la production de déchets est plutôt liée à la richesse du pays, mais avec des exceptions notables tant dans les pays riches que dans les pays pauvres. La France se situe dans une position moyenne parmi les pays développés. Un Français produit deux fois moins de déchets qu'un Américain, dix fois plus qu'un habitant d'un pays en développement. En Europe, la France se situe dans une position moyenne, légèrement supérieure à l'Allemagne ou au Royaume Uni, largement inférieure aux pays nordiques, Norvège ou Finlande.

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Tableau 1.1 : Comparaison internationale de production des déchets (kg/habitant/an)

Russie 159 soit 0,43 kg/jour/hbt France 360 soit 0,98 kg/jour/hbt

Ukraine 212 soit 0,58 Cameroun 288,92 soit o,79

Portugal 257 soit 0,70 Suisse 441 soit 1,20

Grèce 296 soit 0,8 Norvège 472 soit 1,3

Espagne 322 soit 0,9 Pays Bas 497 soit 1,4

Allemagne (RFA) 333 soit O, 9 Autriche 620 soit 1,7

Belgique 342 soit 0,9 Finlande 624 soit 1,7

Royaume Uni 348 soit 0,9 États-Unis 755 soit 2,1

Source : Europes's Environnement, Statistical compendium for the Dobris Assesment, 1995

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