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Diagnostic de la fonction commerciale d'une compagnie d'assurances: le cas de la SAAR S.A

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par Estelle Laure ZEDONG NGOH
Université Catholique d'Afrique Centrale - Maîtrise en Economie de Gestion 2008
  

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Chapitre II

MODELE DE MISE EN OEUVRE DU DIAGNOSTIC COMMERCIAL D'UNE COMPAGNIE D'ASSURANCES

Le contexte dans lequel évoluent les compagnies d'assurances camerounaises est fortement concurrentiel. Il revient donc à chacune de ces compagnies de trouver des stratégies qui leur permettraient de s'imposer sur le marché. Ce qui n'est pas une tâche aisée quand on tient compte de l'existence de divers moyens dont peuvent user les entreprises pour innover. Au rang de ces moyens l'on a la technologie, la qualité du service, les avantages compétitifs. En outre, le véritable problème provient du fait que toutes ces stratégies peuvent être copiées par les concurrents une fois qu'elles ont été adoptées par une entreprise. Il faudrait donc que l'entreprise soit apte à assurer durablement une position avantageuse sur le marché. Sachant que toute entreprise commerciale vit des biens et/ou services qu'elle propose, il serait judicieux pour elle de mettre un accent particulier sur le fonctionnement de son service commercial et sur tous les autres membres de son personnel qui entretiennent des relations avec les clients.

Dans une compagnie d'assurances, trois services sont en général en relation avec les clients: le service de la production, le service sinistres et bien entendu le service commercial. Par conséquent, le commercial revêt dans un tel cadre, une importance capitale car la relation entretenue avec les clients les

détermine à préférer ou non une entreprise à une autre, tout en se gardant une marge très appréciable de profit. Nous aurons ainsi à poser dans ce chapitre la problématique du diagnostic commercial dans une compagnie d'assurances (section I) puis, nous présenterons un modèle de diagnostic commercial (section II).

SECTION I. LA DEMARCHE DU DIAGNOSTIC COMMERCIAL DANS UNE COMPAGNIE D'ASSURANCES

Il s'agit ici de déterminer les éléments qui font que le diagnostic de la fonction commerciale soit une nécessité, surtout dans le cadre d'une compagnie d'assurances. Pour ce faire, nous poserons la problématique du diagnostic commercial dans une compagnie d'assurances puis nous étudierons la force de vente.

I. La problématique du diagnostic commercial dans une compagnie d'assurances

Dans une compagnie d'assurances, la fonction commerciale est extrêmement importante dans la mesure où la majorité des services la pratiquent. Ceci depuis le service production jusqu'au service sinistres en passant bien entendu par le service commercial. Il faudrait donc mettre un accent particulier sur le diagnostic de cette fonction et rechercher chaque jour des moyens pour rendre son activité plus efficiente. Nous verrons également à ce niveau la situation de l'assurance au Cameroun.

I.1. Importance du diagnostic commercial dans une compagnie d'assurances

La fonction commerciale doit être diagnostiquée en permanence ou tout au moins lorsque l'entreprise atteint une nouvelle phase de son cycle de vie ou connaît une période de crise. Dans une compagnie d'assurances, la fonction commerciale intervient quasiment à tous les niveaux. Cette fonction se déploie grâce à la force de vente et elle place le client au coeur même de son activité. Or ce client est avant tout un être humain dont l'une des caractéristiques principales est qu'il est divers et ondoyant. Cela signifie qu'il est difficile de le satisfaire mais également de s'assurer sa fidélité. Le service d'assurances lui est pourtant exclusivement adressé et il revêt un caractère à la fois économique et social. Par conséquent, la fonction commerciale présente des caractéristiques très particulières.

I.2. La situation de l'assurance au Cameroun

L'Assurance vie est la branche la plus souscrite dans le monde avec une moyenne de 65%. Cependant, au Cameroun, cette branche compte moins de 20% de la densité totale, ce qui revient à 50 FCFA par habitant et par an. Cette situation est des plus préoccupantes si l'on sait que certains pays asiatiques ont pu réaliser des taux d'épargne élevés en vie qui leur ont permis de soutenir la croissance de leur économie et d'avoir des niveaux d'endettement extérieur plus faibles (NINGAHI S., 2003).

Au Cameroun, le domaine de l'assurance est en plein essor et le secteur serait très porteur si les souscriptions étaient un tant soit peu plus importantes. En effet, la production globale en 2005 se chiffrait à plus de 94 milliards de FCFA, en hausse de 4,8% par rapport à 2004. Cependant, l'assurance non vie est largement mise en évidence ici avec 83,1% de part de marché du secteur (ASAC, 2005). De ses revenus annuels, le Camerounais moyen ne consacre que 250 FCFA à l'assurance. Ce qui est très peu si le pays préconise une croissance en toute sérénité car il faudrait se prémunir des différents risques avant d'engager toute action.

L'étude que nous avons menée a porté sur une compagnie d'assurances camerounaise. Pour cette raison, il serait bon que nous présentions d'abord le contexte dans lequel les compagnies d'assurances camerounaises évoluent, ce qui nous conduira ensuite à présenter le bilan de la situation après l'introduction du Code CIMA. Nous pourrons enfin déterminer la place de l'assurance dans l'économie camerounaise. I.2.1. Le contexte

La crise économique qui a frappé le Cameroun pendant une dizaine d'années a eu pour effet la profonde détresse du secteur financier dont celui des assurances. Lorsque l'ajustement de la parité du franc CFA fut décidée sur les conseils des institutions internationales, le scepticisme était encore plus profond dans les esprits. Pour les tenants du maintien de la parité institutionnelle datant d'avant 1960, c'était un coup de massue aux économies déjà très fragilisées de la région. Cet ajustement monétaire devait accompagner la restructuration du secteur bancaire et celui des assurances par l'adoption au niveau communautaire d'un code de règles communes à savoir la COBAC pour les banques et la CIMA pour les assurances. Il est utile de rappeler que la crise du secteur camerounais de l'assurance s'est traduite par l'existence sur ce marché d'un nombre élevé de compagnies d'assurances et une pléthore d'intermédiaires sans que cela entraîne un accroissement du chiffre d'affaires (NINGAHI S., 2003).

I.2.2. Bilan après l'avènement du Code CIMA L'avènement de la CIMA a, d'une manière générale, donné au secteur camerounais de l'assurance un nouveau visage. En effet, au terme des contrôles effectués sur ce marché, le paysage de l'assurance a changé. Certains retraits d'agrément ont été enregistrés en raison des difficultés rencontrées par les sociétés concernées. En effet, ces dernières avaient un déficit de capital comparé à leurs engagements, ce qui ne leur permettait plus de rétablir leur solvabilité dans des délais raisonnables. Ce sont notamment : AMACAM, TAA, SATTELITE et même la CNR.

De nouvelles compagnies d'assurances ont cependant été enregistrées. Ce sont entre autres:

- ALL LIFE ;

- CPA;

- ACTIVA;

- BENEFICIAL GENERAL.

Quelques compagnies ont procédé à la séparation de leurs portefeuilles IARD et Vie. Il s'agit entre autres :

- d'AXA ;

- de BENEFICIAL

- de la SAAR.

En outre, CHANAS est née en héritant du portefeuille CHANAS et PRIVAT, agent général de la SOCAR.

A ce jour, le marché camerounais compte 26 compagnies d'assurances (voir annexe n°1)

I.2.3. Place de l'assurance dans l'économie nationale De ses revenus annuels, le Camerounais moyen ne consacre que 250 FCFA à l'assurance. L'assurance vie est la branche la plus souscrite dans le monde avec une moyenne de 65%. Pourtant, au Cameroun, cette branche ne compte que pour 20% de la densité totale, ce qui revient à 50 FCFA par habitant et par an. Cette situation est des plus préoccupantes quand on sait que certains pays asiatiques ont pu réaliser des taux d'épargne élevés (notamment en vie) qui leur ont permis de soutenir la croissance de leur économie et d'avoir des niveaux d'endettement extérieur faibles (NINGAHI S., 2003). L'économie camerounaise gagnerait à ce que l'assurance vie prenne le pas sur les assurances dommage, avec un rapport 80/20 ou que ces deux secteurs génèrent un chiffre d'affaires plus ou moins égal. Mais ceci passe par une politique globale et une stratégie nationale de développement de l'épargne vie. Une telle politique serait en droite ligne de la stratégie de lutte contre la pauvreté. Enfin, si parallèlement à la lutte contre la délocalisation des risques, l'Etat confiait aux compagnies d'assurances la gestion de son patrimoine, le chiffre d'affaires du marché devrait connaître une forte croissance et contribuer ainsi à l'amélioration du P.I.B.

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