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Validation du modèle global GOCART de NASA et son apport à l'étude des variations mensuelles des phénomènes de sable sur le Sahara Algérien

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par Samir BOUZID
Centre Régional Africain des Sciences et Technologies de l'Espace en Langue Française (Affilié à L'ONU) - Rabat - MAROC - Mémoire de Master en Sciences et Technologies de l'Espace Option : Météorologie Spatiale et Climat Mondial 2005
  

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3. LES EFFETS DE L'EROSION

L'érosion éolienne concourt à la désertification des zones sources et constitue l'une des causes de l'appauvrissement des sols. Elle se traduit par la déperdition en substances nutritives due à la disparition de la fraction organique du sol. On assiste alors à une altération des propriétés du sol quant à l'infiltration et à la rétention des eaux de pluie et à une perte en micro-organismes jouant un rôle essentiel dans la fixation de l'azote nécessaire aux végétaux supérieurs. Les dépôts éoliens par sédimentation, gravitation ou impaction, ou associés aux eaux de pluie fertilisent les zones puits, qu'elles soient continentales ou océaniques. Les aérosols constituent de ce fait une source d'enrichissement des sols.

À l'échelle globale, ils ont un impact climatique qui se manifeste par la réduction du rayonnement solaire absorbé par la surface du sol. Ceci a pour conséquence une diminution, voire une suppression de la convection associée aux flux de chaleur sensible et latente dans l'atmosphère, entraînant ainsi une réduction des précipitations En réduisant la portée visuelle, les aérosols constituent une gêne pour la navigation aérienne. Ils introduisent également des perturbations importantes dans la détection satellitaire des paramètres de surface (température, albédo, indice de végétation...) et constituent un problème d'environnement non négligeable. L'étude de l'érosion éolienne peut permettre, d'une part, de mieux comprendre le processus de la dégradation des sols et, d'autre part, d'envisager la mise en oeuvre d'une politique judicieuse de suivie, de conservation et d'aménagement rationnel des terres.

Le mécanisme de la mise en suspension des poussières a été étudié par un grand nombre de chercheurs. Bagnold (1954) a fait des études portant sur le calcul du flux horizontal de particules dans des zones de génération de poussières. Il a montré que ce flux est proportionnel au cube de la vitesse de friction du vent au sol

Bérenger et Bernet ont étudié la fréquence d'occurrence de la chasse sable en fonction respectivement de la vitesse moyenne du vent à Reggane en Algérie et de la vitesse maximale du vent à Faya Largeau au Tchad. Les résultats statistiques qu'ils ont obtenus montrent que l'aptitude d'un vent à provoquer la déflation est nulle au-dessous

d'un certain seuil de l'ordre de 5 à 8 m/s et qu'elle augmente ensuite très vite avec la vitesse

Gillette et al. (1998) ont déterminé le flux vertical d'aérosols d'un terrain érodable au Nebraska à partir de la mesure à deux niveaux 1 et 2 de la vitesse horizontale du vent et des concentrations en particules. Ils ont noté que le flux vertical est proportionnel au carré de la vitesse horizontale moyenne du vent, au gradient de concentration en particules et inversement proportionnel au gradient de vitesse lié au frottement. Gillette a repris l'expression de Bagnold et l'a améliorée en prenant en compte le facteur seuil. Bertrand a défini, à partir des résultats statistiques de Bérenger, une courbe d'efficacité relative du vent en fonction de la vitesse. Cette efficacité, notée E, mesure l'aptitude du vent à soulever la poussière par unité de temps et de surface. C'est une fonction croissante de la vitesse du vent au sol à partir d'un certain seuil qui est le même que celui de la fréquence d'occurrence de la chasse sable.

Un modèle plus récent de calcul du flux de poussières et de la vitesse-seuil, établi sur la paramétrisation de la granulométrie des sols et la partition de l'énergie entre la fraction de surface érodable et les obstacles, a été proposé par Marticorena et al. Ils ont montré que la production du flux de poussières dépend principalement de la force de cisaillement et de la vitesse seuil, deux grandeurs fortement liées à l'état de surface.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille