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Validation du modèle global GOCART de NASA et son apport à l'étude des variations mensuelles des phénomènes de sable sur le Sahara Algérien

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par Samir BOUZID
Centre Régional Africain des Sciences et Technologies de l'Espace en Langue Française (Affilié à L'ONU) - Rabat - MAROC - Mémoire de Master en Sciences et Technologies de l'Espace Option : Météorologie Spatiale et Climat Mondial 2005
  

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4. LE TAUX ET L'AMPLITUDE DE L'EROSION EOLIENNE

Le taux et l'amplitude de l'érosion éolienne sont contrôlés par les facteurs suivants (www5) :

1. Susceptibilité du sol à l'érosion

Le vent peut mettre en suspension de très fines particules et les transporter sur de grandes distances. Les particules moyennes et fines peuvent être soulevées et redéposées alors que les grosses particules peuvent être soufflées en surface (saltation). L'abrasion qui en résulte peut réduire la dimension des particules de sol et augmenter d'autant sa susceptibilité à l'érosion.

2. La rugosité de la surface

Les sols à la surface non rugueuse offrent très peu de résistance au vent. Toutefois, avec le temps, les rugosités peuvent se combler et s'aplanir par abrasion. Ceci résulte en une surface lisse, plus susceptible au vent. Un travail excessif du sol peut contribuer à briser la structure du sol et ainsi augmenter l'érosion.

5. LA VITESSE DE FRICTION

La vitesse de friction est le seuil U*t et la hauteur de rugosité, des paramètres clé pour évaluer les émissions.

L'érosion éolienne est la mise en mouvement des grains à la surface du sol sous l'action du vent. Ce phénomène est contrôlé par deux paramètres principaux :

- L'énergie apportée par le vent à la surface ;

- Le seuil minimal de mobilisation des particules libres du sol, ou seuil d'érosion en conditions lisses.

L'énergie disponible est du domaine des interactions atmosphère/surface, à travers la force de cisaillement du vent (ô), et la résistance à l'arrachement est du domaine des propriétés de surface des sols : type de surface, encroûtement et humidité, taille, nature et densité des particules. La tension de cisaillement du vent est fonction de la vitesse de friction U* (Laurent. B) :

ô = ñ. U*2 (1)

Les émissions de poussières sont un phénomène à seuil qui ne se produit que lorsque la force de cisaillement exercée sur la surface devient supérieure aux forces de maintien, c'est à dire principalement à la force de gravité et aux forces de cohésion inter particulaires. Cette valeur atteinte, la particule peut-être mise en mouvement. Ce seuil d'érosion est généralement exprimé sous la forme d'une vitesse de friction seuil U*t dépendante de la surface et de la taille des grains du sol. Ce paramètre clé des processus d'érosion éolienne contrôle la fréquence et l'intensité des émissions d'aérosols désertiques. En effet, les soulèvements de poussières sont d'autant plus fréquents que cette valeur est souvent dépassée, et les quantités soulevées sont d'autant plus importantes que la vitesse du vent est grande devant ce seuil.

Pour arriver à une bonne paramétrisation de l'érosion éolienne, il faut considérer deux cas de figure. Soit la surface est lisse et le transfert de l'énergie éolienne aux particules érodables est quasi total, soit des éléments non érodables sont présents et absorbent une partie de l'énergie éolienne.

Ces obstacles contribuent alors à la rugosité de surface. Dans le cas d'une surface lisse comme dans celui d'une surface rugueuse, la quantité d'énergie à fournir à une particule du sol pour initier son mouvement est la même. Pour observer un mouvement, il faut donc que l'énergie totale apportée par le vent soit plus importante dans le cas rugueux.

Dans le cas d'une surface lisse, le seuil dépend essentiellement de la taille des particules du sol. Iversen and White (1982) ont proposé une paramétrisation de U*t en fonction du diamètre des particules "Dp ", basée sur des mesures de seuil réalisées en soufflerie. A cause des forces de cohésion et de la gravité, il existe un diamètre optimum (--'100 mm) pour lequel la vitesse de friction seuil est minimale (--'20 cm.s-1) (Iversen and White, 1982).

Pour les surfaces rugueuses, il faut représenter la répartition de l'énergie éolienne entre la surface érodables et les éléments de rugosité pour déterminer le seuil. Marticorena and Bergametti, (1995) ont proposé une paramétrisation de cette partition (feff), en fonction de la hauteur de rugosité de la surface lisse Z0s et de la hauteur de rugosité totale Z0. Z0 ne rend pas compte de façon explicite de chaque obstacle, mais intègre sur une échelle donnée leurs effets cumulés.

Dans ce cas, le seuil est la combinaison de U*t(Dp) et de feff : U*t (D p;Z0;Z0s) = U*t(D p) / feff(Z0, Z0s)

(2)

Cette paramétrisation a été validée à partir de mesures de terrain pour différentes rugosités (voir figure : 10).

Figure 10 : U*t en fonction de Z0 pour Z0s fixé. Les points représentent des mesures in
situ, la courbe représente la modélisation de U*t
en fonction de Z0 (Marticorena et al., 1997).

Z0s peut être estimée à partir de la taille des particules érodables. On considère que la hauteur de rugosité de particules jointives est proportionnelle au diamètre de ces particules (Greeley and Iversen, 1985) :

Z0s = Dp / 30 (3)

En fixant Z0s pour une gamme de taille de particule, on peut finalement calculer U*t en fonction de Z0.

Pour estimer les fréquences de soulèvement il est plus commode de relier U*t à une vitesse de vent. L'équation classique du profil vertical de vitesse de vent dans la couche limite de surface, en condition d'atmosphère neutre (gradient vertical de température nul) permet de relier la vitesse du vent et la vitesse de friction :

U (Z) = (U* / k) * ln (Z/ Z0) (4)

U (Z) : vitesse du vent

U* : vitesse de friction

K : Cste de Von Karman = 0.4

Z : hauteur à laquelle la vitesse du vent est mesurée Z0 : hauteur de rugosité

L'application de cette équation au seuil d'érosion U*t permet d'estimer la vitesse seuil de vent à une hauteur donnée.

Pour conclure, nous avons vu dans cette première partie l'importance du rôle des aérosols désertiques sur le fonctionnement de la planète, ainsi que les caractéristiques des déserts chinois, qui sont une des régions sources principales de poussières. Le processus à seuil d'émission des poussières est contrôlé par la météorologie et les caractéristiques des surfaces des zones arides. Pour estimer les fréquences de soulèvement de poussières désertiques on doit connaître la vitesse seuil. Elle peut-être estimée en fonction de la hauteur de rugosité aérodynamique Z0.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984