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L'intention de créer une Start-up en TIC : cas des ingénieurs tunisiens

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par Aymen BEN CHEIKH
Institut Supérieur de Gestion de Sousse - Tunisie- - Master de recherche en Entrepreneuriat 2008
  

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I-3- La création d'une entreprise et l'innovation

Plusieurs auteurs et théoriciens ont fréquemment considérés l'innovation comme étant une caractéristique distinctive de l'entrepreneur.

Joseph A. Schumpeter (1961), un économiste, a distingué et a accentué le rôle innovateur de l'entrepreneur «C'est un agent qui réalise "les nouvelles combinaisons des moyens de production" »62 qui sont des nouvelles opportunités d'investissement, la production de nouveaux biens, l'introduction d'une nouvelle méthode de production. .

La présentation d'une innovation par l'innovateur culturel (l'entrepreneur) est considérée par Schumpeter comme le processus clé dans la force économique de changement.

Il a défini l'innovation comme l'établissement d'une nouvelle fonction de la production. Cette définition a inclue cinq cas spécifiques qui mènent à une nouvelle fonction de production qui inclut:

(1) la présentation d'un nouveau produit,

(2) la présentation d'une nouvelle méthode de production,

(3) l'ouverture d'un nouveau marché,

(4) la conquête d'une nouvelle source d'approvisionnement de nouvelles matières,

(5) la mise en oeuvre d'une nouvelle organisation de toute une industrie (Schumpeter, 1939)63.

61 Fayolle A. (2003) ; op. cit. p. 18

62Shumpeter J.A (1935) :« la théorie de l'évolution économique » Paris, Dalloz. 63 Idem ; p. 124

Au niveau de cette approche, l'innovation est considérée comme beaucoup plus qu'une invention. L'invention devient une innovation seulement quand elle est pour un usage productif, c'est-à-dire, une invention devient seulement une innovation quand l'invention est appliquée à un processus industriel et génère une valeur ajoutée à la fonction de production suite cette application. Également, tous les directeurs ou propriétaires d'entreprises ne sont pas tous des entrepreneurs, pas parce qu'on peut diriger une affaire sans essayer de créer des nouvelles façons de «faire» des affaires. C'est le fait d'essayer de nouvelles idées et nouvelles méthodes de production qui sépare un groupe de pionniers connus comme entrepreneurs et cet effort est connu sous le nom d'innovation.

Drucker (1985)64 a suivi Schumpeter en distinguant entre l'administration et l'entrepreneuriat et en définissant l'innovation comme un moyen par lequel les entrepreneurs peuvent exploiter le changement pour créer un nouveau service ou une opportunité d'affaires.

Il a considéré l'innovation comme étant la "marque " spécialement possédé par les entrepreneurs. La bonne volonté à innover « innovativeness» est l'attribut le plus proéminent qui constitue l'essence même d'être un entrepreneur.

Donc l'innovation, la créativité et la découverte constituent les sujets de coeurs vitaux évoqués par les auteurs adeptes de l'innovation comme un attribut de l'entrepreneur.

Ces deux auteurs (Schumpeter ,1961 et Drucker, 1985) consentent que l'innovation constitue le coeur et la base de toute recherche ou paradigme en entrepreneuriat.

Selon ces deux auteurs dans ce monde de "destruction créatrice", l'innovation devient, le moteur de développement qui implique des créations d'entreprises.

Cette analyse Schumpetérienne mettait aussi forcément l'accent sur "la bonne idée" de l'innovateur, sur son comportement de battant, sur la possibilité de fonder une nouvelle entreprise à partir d'une innovation. En effet, quand une innovation technique ou organisationnelle établit un état de déséquilibre entre un entrepreneur et un marché, la tension

64

Drucker P.F (1985) : « lnnovation and Entrepreneurship : Practice and Principles », edition Heinemann, London

adaptative résultante conduit vers l'émergence des nouvelles firmes (Lichtenstein et al ,2006)65.

Compte tenu de l'important gisement d'emplois généré par l'innovation, l'Etat Français par exemple encourage l'entrepreneuriat innovateur : soutien au développement du capital risque, la loi de l'innovation du juillet 1999 dite " loi Allègre", réforme le statut des chercheur de l'enseignement public afin d'inciter et d'aider les individus à sauter le pas de la création d'entreprises innovantes.

Cependant, Casson (2005)66 a critiqué l'alignement de l'innovation technologique avec l'entrepreneuriat et il a considéré que c'est une erreur, d'identifier l'entrepreneuriat exclusivement comme étant de l'innovation et l'innovation comme étant de la technologie67.

En effet, peu d'entrepreneurs arrivent à s'engager dans une radicale innovation de type Schumpetérienne pure car elle est bien connue d'un type d'accroissement important d'activité.

Dans le cadre où une technologie est chère ou peu fiable, la décision d'entrepreneur peut être de ne pas innover, mais attendre jusqu'à que cette technologie soit améliorée et a sa portée.

En outre, toutes les innovations ne sont pas technologiques: Schumpeter a identifié cinq types d'innovation, et non pas plus que deux sont technologiques.

À cet égard, la théorie d'entrepreneuriat est plus de `vrai à Schumpeter ' que le moderne paradigme Schumpetérien technologiquement orienté qui se concentre étroitement sur les innovations de type technologiques.

En plus Bruyat (1993)68 propose une critique du concept Schumpetérien de l'innovation de fait qu'il élimine les dirigeants, propriétaires ou non, qui administrent une

65Lichtenstein B. B., Carter N. M., Dooley K. J. , W. B Gartner (2006): « Complexity dynamics of nascent entrepreneurship»Journal of Business Venturing, Juin 2006, p.4

66

Casson M. (2005): « Entrepreneurship and the theory of the firm »Journal of Economic Behavior & Organization, Vol. 58, (2005), p. 327-334.

67
·
·

Décrire l'activité de plombier, par exemple, comme une activité entrepreneuriale suggérerait faussement

qu'elle est caractérisée par des hauts niveaux d'innovation du produit et du progrès technologique qui ce n'est pas le cas réellement.

68 Bruyat C. (1993); op.cit. p.46,

organisation stable ou qui possèdent une part de capital et les créateurs d'entreprise qui procèdent par imitation...

Ce qui nous renvoie au concept de l'intrapreneuriat ou corporate entrepreneurship, en effet, Sharma et Chrisman (1999)69 ont distingué entre l'entrepreneuriat indépendant (independent entrepreneurship), pouvant être assimilé à la création d'entreprise de l'intrapreneuriat (corporate entrepreneurship). Ce dernier concerne au sein d'une organisation existante, le développement de capacités entrepreneuriales telles que la prise de risque et surtout le goût pour l'innovation.

Mais l'innovation dans certaines études est considérée comme une créatrice de richesse ou de valeur qui est susceptible de générer ou de créer des nouvelles organisations.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo