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L'intention de créer une Start-up en TIC : cas des ingénieurs tunisiens

( Télécharger le fichier original )
par Aymen BEN CHEIKH
Institut Supérieur de Gestion de Sousse - Tunisie- - Master de recherche en Entrepreneuriat 2008
  

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CONCLUSION GÉNÉRALE

En partant du postulat de l'importance de la création des start-up dans le secteur des nouvelles technologies d'information et des télécommunications en Tunisie ainsi que de la rareté des recherches sur l'intention d'entreprendre des ingénieurs en nouvelles technologies, ce travail a tenté, dans une démarche hypothético-déductive, d'identifier quels sont les facteurs environnementaux qui ont une influence sur l'intention de créer une start-up. Cette question générale nous a conduit à:

- Tester un modèle conceptuel issu de la littérature entrepreneuriale qui met en évidence l'interaction entre l'intention entrepreneuriale et les facteurs de
l'environnement socio-économiques,

- Déterminer la variable la plus déterminante dans la formation de l'intention de créer,

- Cerner les déterminants contextuels pertinents dans la formation de l'intention de créer une start-up en technologies,

- Rendre compte de l'impact de ces déterminants environnementaux sur l'intention.

La partie théorique, a consisté dans un chapitre introductif à mettre en évidence l'importance et les atouts du secteurs des nouvelles technologies qui peuvent expliquer les orientations entrepreneuriales vers la création des start-up en TIC (par exemple le parc technologique d'El Ghazala) et à présenter l'essaimage comme une politique d'encouragement à la création des start-up pour les managers spécialisés dans les nouvelles technologies.

Vu l'inexistence d'un véritable consensus dans la délimitation et l'explication de certains phénomènes entrepreneuriaux, le second chapitre de cette partie a essayé de définir la création d'une start-up en TIC comme un phénomène entrepreneurial selon la grille des phénomènes entrepreneuriaux de Paturel (2005) et après avoir évoqué les limites et les apports des différents paradigmes de la discipline. Ensuite, nous avons essayé d'expliquer dans ce chapitre le processus de création d'entreprise comme un processus d'émergence organisationnelle ou l'intention occupe une place déterminante.

Dans le cadre de troisième chapitre de cette partie, nous avons essayé de présenter les fondements théoriques de cette recherche en mettant en relief les différentes modélisations théoriques qui essayent d'expliquer le phénomène de l'intention entrepreneuriale avec les limites et les apports de chacune.

De nature exploratoire, la partie empirique que nous avons proposée construit et valide le modèle conceptuel de formation des intentions de créer une start-up en nouvelles technologies par des ingénieurs tunisiens. Elle offre une modélisation mettant en oeuvre l'interaction entre les facteurs de l'environnement socio-économique et l'intention d'entreprendre en TIC.

Dans le cadre du premier chapitre, un modèle conceptuel de l'intention d'entreprendre en nouvelles technologies dans le cas des ingénieurs tunisiens, un corps d'hypothèses de recherche, l'instrument de collecte des données et les différents critères d'évaluation de la qualité des instruments de mesure et de l'adéquation des données aux résultats ont été présentés.

Au niveau du deuxième chapitre, nous avons vérifié la fiabilité et la validité de nos échelles de mesure et nous avons validé deux de nos hypothèses mettant en relief l'importance des variables de la faisabilité perçue et de la désirabilité perçue dans la formation de l'intention d'entreprendre.

Et finalement, dans le cadre du troisième chapitre, nous avons spécifié les déterminants environnementaux sous-jacents à la faisabilité perçue et à la perception de la désirabilité et déterminé le poids sur les variables explicatives (désirabilité et faisabilité) et sur l'intention.

Les principaux apports de la recherche

Notre recherche n'est qu'une simple tentative de connaître les déterminants environnementaux de l'intention de créer une start-up en TIC dans le contexte des ingénieurs tunisiens. Nous pensons cependant avoir apporté quelques implications théoriques et managériales.

Les implications théoriques

- Cette recherche a permis de positionner la création d'une start-up en TIC comme un phénomène entrepreneurial selon la grille des phénomènes entrepreneuriaux de Paturel (2005).

- Vu la rareté des recherches sur l'intention d'entreprendre en Tunisie, notre étude nous a permis de tester et de valider dans le cas des ingénieurs tunisiens en TIC, le modèle de formation de l'événement entrepreneurial de Shapero tel que modifié par Krueger.

- Une autre contribution a consisté à étudier les déterminants environnementaux de la désirabilité et de la faisabilité et à déterminer les facteurs sous-jacents à ces deux concepts. La faisabilité perçue est expliquée par les systèmes d'aide généraux et le facteur sous-jacent à la perception de la désirabilité est l'entourage privé.

- Le dernier apport est de mettre en evidence l'impact de l'environnement socio- économique sur l'intention d'entreprendre à travers ces variables explicatives (la désirabilité et la faisabilité perçues).

Les implications managériales

Les intérêts pratiques de cette recherche se traduisent principalement en termes de sensibilisation des ingénieurs opérants dans le secteur des TIC pour la création de start-up. Cette orientation s'explique davantage parce qu'ils se sentent capable de le faire plutôt que par l'attrait pour l'acte entrepreneuriale. Ce résultat légitime les incitations et les politiques gouvernementales en matière de création de la start-up en TIC.

- Dans notre contexte pour développer la création des entreprises des ingénieurs spécialisés en TIC, les institutions de la Société ( pouvoir public , universités , O.N.G , secteur privé etc....) devraient en priorité renforcer les mécanismes ou les outils nécessaires a l'encadrement et au soutien de l'initiative privé en ciblant cette population favorable à l'entrepreneuriat (plus

de la moitié des ingénieurs tunisiens interrogés dans le cadre de cette étude (59 ,6%) déclarent q'ils ont l'intention de se lancer en affaire).

-Par ailleurs, plus des 2/3 des ingénieurs (63,7 %) ignorent l'existence de la loi n°2005- 56 relative à l'essaimage économique, seul 6,2 % entre eux déclarent être informés de son contenu. Il faut donc mener des campagnes informationnelles auprès des ingénieurs opérant dans les sociétés publics ou privées en montrant que la création d'entreprises est pour eux, un bon moyen de valorisation de leur savoir-faire et en les renseignant sur les incitations offertes par la dite loi, les avantages fiscaux, administratifs et sociaux accordés aux entrepreneurs et sur l'infrastructure d'investissement disponible en Tunisie dans le domaine des TIC.

- Nos travaux devraient également inciter les sociétés spécialisées en TIC à créer des cellules d'essaimage qui encouragent les ingénieurs dotés d'idées innovantes à les concrétiser dans des projets de création de start-up et soutenir les dits projets. Ces cellules peuvent être créées en favorisant certains avantages fiscaux et sociaux pour ces sociétés.

- Enfin, nos conclusions suggèrent qu'il serait pertinent de mener des programmes de formation entrepreneuriale mis en oeuvre par la Société civile (par exemple ATDGE, ordre des ingénieurs tunisiens, UTICA, chambres de commerce et d'industrie ect...) auprès des ingénieurs en mettant l'accent sur les incitations étatiques disponibles et sur les « Success Stories » de certains ingénieurs qui ont réussi à monter leur start-up

Les limites de la recherche

Néanmoins, notre travail de recherche présente un certain nombre de limites qu'il est important de mentionner .Celles-ci sont à la fois méthodologiques et conceptuelles.

Les limites méthodologiques

Trois limites nous semblent pouvoir être mentionnées :

- La première limitation de notre travail est liée à la structure de notre échantillon. Celui-ci est composé de 146 ingénieurs, tous spécialisés dans le secteur des TIC et issus des différentes régions de la Tunisie. Il n'est donc pas représentatif de l'ensemble des ingénieurs tunisiens opérants dans tous les secteurs.

- Les représentations du chercheur concernant les variables étudiées (et définies par les modalités de réponses proposées dans le questionnaire) constituent une limite, dans la mesure où elles interviennent dans les différents choix effectués tout au long de la recherche, et laissent quelques traces de subjectivité.

- Ce travail est uniquement basé sur une recherche quantitative des déterminants environnementaux de l'intention d'entreprendre. L'investigation pourrait être approfondies si nous avions recours à une étude qualitative a fin de donner une interprétation plus détaillée des résultas obtenus.

Les limites conceptuelles

- Une première limite réside dans le fait que certains aspects sociologiques, psychologiques (la propension a l'action) et culturels (l'impact de la religion ou de l'appartenance géographique) traités théoriquement comme variables déterminantes dans l'explication de l'intention n'ont pas pu être complètement approchés empiriquement. Cette limite est due d'une part à la nature des données recherchées (celles-ci peuvent être perçues comme étant personnelles, voire secrètes pour les ingénieurs contactés), et d'autre part à la non disponibilité des ingénieurs contactés lors de l'enquête préliminaire à répondre à un questionnaire très long.

- La prise en compte des variables relatives à l'environnement socio-économique en Tunisie est certes importante dans la détermination de l'intention d'entreprendre surtout dans le contexte du secteur des nouvelles technologies malgré les limites de l'approche contextuelle évoquée par la théorie entrepreneuriale mais on peut légitimement penser que l'intention d'entreprendre est également expliqué par certaines variables individuelles et / ou organisationnelles.

- Enfin, nous n'avons pas distingué les perceptions entre les ingénieurs intentionnels et non intentionnels. Une comparaison des deux profils pourrait enrichir notre recherche en permettant la détermination des variables environnementales qui freinent ou augmentent l'intention de créer une start-up.

Les perspectives de la recherche

- Comme nous venons de le suggérer, le prolongement principal de cette étude (qui nous tient à coeur) est une comparaison de perception de la désirabilité et de la faisabilité entre les ingénieurs intentionnels et non intentionnels par le test de Student.

- Une autre perspective consisterait à tester le modèle de l'événement entrepreneurial de Shapero en mettant en relief l'impact des variables contextuelles ainsi qu'individuelles sur l'intention de ces ingénieurs de créer une start-up en TIC.

- Le modèle de Shapero pourrait aussi être utilisé pour d'autres contextes ou échantillons (étudier l'intention chez les étudiants en écoles d'ingénieurs ou mener une étude sur l'ensemble des ingénieurs tunisiens en coordination avec l'ordre des ingénieurs tunisiens).

- Enfin la conduite d'investigations sur le passage à l'acte entrepreneurial des ingénieurs intentionnels au moyen d'une étude longitudinale nous semble aussi pertinente.

Toutes ces possibilités constituent des voies de recherches susceptibles de compléter et d'étendre le travail que nous avons initié.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote