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Droits de l'homme et action humanitaire

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par CLAUDE-ERNEST KIAMBA
UNIVERSITE CATHOLIQUE D'AFRIQUE CENTRALE, YAOUNDE/CAMEROUN - Doctorat 2007
  

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Conclusion

Ce cours n'avait point la prétention d'offrir à l'étudiant des méthodes et des outils analytiques qui, une fois appliqués aux réalités sociales, lui permettraient de saisir la manière dont les États africains situés au Sud du Sahara ont été ou sont gérés. Il s'agissait, plutôt, de lui proposer quelques pistes de réflexion à partir des notions de « Démocratie » et de « Gouvernance » dans le but de transcender les visions misérabilistes et alarmistes concernant l'étude de l'État en Afrique. Trois points essentiels ont permis de structurer cette recherche.

Le premier point concernait la problématique générale de la démocratisation en Afrique. Il ressort de cette analyse l'idée qu'un régime démocratique ne constitue pas en soi une entité qui se donne à lire de manière objective. Il est un construit social, c'est-à-dire le produit d'un processus historique traversé de contradictions, de conflits, des désajustements et des décalages structurels se rapportant à des aires géographiques données et à un environnement social bien spécifique au sein duquel vivent des individus particuliers. Dans ce sens, il s'est agi d'une révisitation épistémologique des difficultés auxquelles avaient été confrontés les États d'Afrique au Sud du Sahara à la fin de l'année 1989 et au début de l'année 1990.

A cette époque, la majorité des États africains faisaient face à d'énormes difficultés au triple plan économique (l'ampleur de la dette tant interne qu'externe, etc.), social (l'augmentation de la pauvreté, le chômage des jeunes, etc.) et politique (la remise en cause des régimes dictatoriaux et la revendication du multipartisme) qui s'étaient aggravées à cause des changements enclenchés en Occident, notamment, dans les pays de l'Ex Union Soviétique ; changements qui avaient occasionné la destruction du mur de Berlin, la fin de la guerre froide, la modification des équilibres géopolitiques et la repositionnement géostratégique des alliances entre les grandes puissances mondiales représentées par l'URSS et les États-unis d'Amérique. Surpris par l'ampleur de ces changements, les pouvoirs africains très affaiblis n'avaient pour alternative que d'accepter, quoique de manière partielle, d'engager leurs pays sur la voie de la démocratisation et des réformes des institutions publiques, afin de bénéficier de l'aide au développement de la part des partenaires bilatéraux (France, Allemagne, États-unis, Canada, Grande-Bretagne, etc.) et multilatéraux (FMI, Banque mondiale, OCDE, etc.).

Le deuxième point, quant à lui, a été consacré à l'étude de la notion de bonne gouvernance comme étant l'une des conditions du développement durable en Afrique. Parti du constat selon lequel le mal développement de l'Afrique est en partie lié à des pratiques de corruption, de clientélisme, de népotisme ou de néo-patrimonialisation du pouvoir, les institutions internationales ont conditionné l'octroi de l'aide au développement, non seulement à la démocratisation politique et à la prise, mais également à l'adoption des pratiques de bonne gouvernance des affaires publiques basées sur la transparence et la redistribution équitable des richesses. Il s'est donc agi de démontrer que la démocratie et la bonne gouvernance vont de pair en tant qu'elles permettent la construction d'une société basée sur la justice sociale et le respect des droits de l'homme. De ces deux réalités dépendent la légitimation des élites et de leurs actions.

Le troisième point, enfin, concernait l'analyse des rapports existants entre gouvernance, État et société en Afrique. Il ressort de ceci que la notion de gouvernance en tant qu'elle constitue une sorte d'impératif catégorique pour une gestion collective des États, implique la responsabilisation de tous les acteurs sociaux (étatiques et non étatiques) en vue d'un développement harmonieux des sociétés africaines. Elle signifie l'établissement d'un nouveau contrat entre différents acteurs sociaux en vue d'une gestion saine, efficace et transparente des affaires publiques. La bonne gouvernance se donne ainsi à lire comme étant l'une des conditions, sans lesquelles la construction de l'État et le changement social ne peuvent être rendus possibles. Elle nécessite la mise en place des politiques publiques structurantes, le renforcement des capacités institutionnelles des acteurs et le respect de l'État de droit. En dernier lieu, il a été démontré que l'étude du rapport entre les notions de gouvernance, État et société pour peu qu'elle soit faisable, doit nécessiter la restauration de l'autorité des États.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore