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L'impact de l'animation rurale en matière de développement socioéconomique des campagnes

( Télécharger le fichier original )
par Bobo KEITA
Ecole Nationale d'Administration de Bamako - Maà®trise en administration générale 1989
  

Disponible en mode multipage

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Ministère de l'Education Nationale République du Mali

=========== =======

Direction Nationale de l'Enseignement

Supérieur et de la Recherche Scientifique

Ecole Nationale d'Administration

(ENA)

Bamako

T I T R E :

L'impact de l'animation rurale en

matière de développement socio - économique des campagnes

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES

Présenté et soutenu par Bobo KEITA, pour l'obtention du diplôme

de l'Ecole Nationale d'Administration

en Administration Publique

Directeur de mémoire Date de soutenance

Sékéné Moussa Makan Cissoko du 19 Juin 1989 à 9 h 30

DEDICACE

Je dédie ce travail à :

_ à la mémoire de mon père feu SEKOU SIDATE KEITA, qui n'a pas eu la chance

de voir son fils terminer ses études arraché à l'affection de tous -

- à la mémoire de mon oncle feu SEYDOU DOUCOURE et de sa femme feue HAWA CAMARA qui mon entouré de toute leur affection avant que Dieu ne leur rappelle en sa grâce _

_ à la mémoire de ma grand-mère feue N'BAKOUROU SOUCKO à qui je dois

mon courage et ma détermination dans la poursuite de ma carrière scolaire,

- à la mémoire de mon grand-père maternel feu DJIBRIL DOUCOURE et sa femme feue AMINATA COULIBALY (ma grand-mère maternelle)

-

- à la mémoire de mon ami d'enfance le regretté MAMADOU ALIOU TOUNKARA dit KITABA _

- à ma mère ROKIA DOUCOURE qui trouvera ici des motifs réels de satisfaction et une justification de toutes les peines qu'elle a consenties pour moi .

- à mes frères et soeurs _

- à mon ami SEKOU OUMAR KOUYATE à qui je rend ici un hommage mérite .

- à tous les ruraux _

. . / .

Remerciements

A l'issue de ce travail, j'adresse mes remerciements à des personnes sans lesquelles ce travail n'aurait pas vu le jour avec l'approche qu'il connaît :

- Mon Directeur de mémoire, Monsieur Sékene Moussa Makan Cissoko Professeur à l'ENA dont la disponibilité totale à permis de cristalliser mes efforts en un ouvrage que Voici  :

- A Monsieur Farigou CAMARA professeur à l'ENA pour toute son orientation,

- A tout le corps professorale de l'ENA

- Aux familles DOUCOURE de KITA et BAMAKO et plus particulièrement aux familles Cheickna DOUCOURE et frères,

- A Amadou YATTARA Avocat à la cour,

- Boubacar TOUNKARA Avocat à la cour,

- A Ckeick Oumar COULIBALY au projet éducation (Ministère de l'Education) et son frère Moussa COULIBALY,

- Aux familles Dramane KOUYATE, et Mamadou Fodé KOUYATE et Bouya Fodé KOUYATE,

- A Karamoko DEMBELE (RCFM)

- A Mme COULIBALY Fanta KANOUTE, la secrétaire ,

- A Mme BERTHE Awa KEBE, ma tante,

- A tout le personnel de la Direction commerciale du chemin de fer du Mali,

- A la famille DANSOKO Darsalam,

- A la famille DIALLO Ouolofobougou,

- A Julia M. Moris _corps de la paix,

- Mme Montarde Marie Louise Baggi et sa fille Nathalie,

- A tout le personnel OHV de la Direction et du secteur de Ouéléssébougou plus particulièrement à Kamadou Lamine SYLLA,

- A tout le personnel de la DNFAR, plus particulièrement le Directeur National, GA le personnel du C.A.R.M, Ouéléssébougou et surtout Moussa KOUYATE pour toute son hospitalité au personnel du CFAR-UNFM,

- A Aminata COULIBALY Animatrice F.E.D.E.V.

- Aux soeurs Lydia et Lynda ,

- Mr.SIDIBE Gérant de la Pharmacie Villageoise de Ouéléssébougou

- Mr. Nango SAMAKE Directeur second cycle Ouéléssébougou

- A François COULIBALY paysan pilote Sougoula

- A Monsieur Jean Pierre DERLON C.M.D.T,.

- A Monsieur Yaya KANTE . O.D.I.P.A.C.

- A Monsieur Maradou .D.N.A.C.O.O.P.

- A Monsieur N'Golo COULIBALY chef de la section Animation rurale R.T.M,

- A Monsieur Ibrahima KANTE D.N.A .F.L.A

- Au Bibliothécaire du projet Education Ministère de l'Education,

- A Melle Maïmouna DRAME responsable de la section Animation rurale Direction Nationale de l `Hydraulique et de l'énergie

- Docteur DRAME S.N.I.E.S

- A Dramane COULIBALY Infirmier de santé Ouéléssébougou,

- Aux population de Ouéléssébougou et a celles de tous les villagepour leur contribution,

- Au chef d'Arrondissement de Ouéléssébougou Mr Mohamed Ould Taled,

- Aux amis :Abas TRAORE, Founé DEMBELE, Ibrahima NOMOGO,Fodé CISSE, Sékou N'Faly COULIBALY, Bayeri SIDIBE,Sékou Bakary KEÏTA,Modibo KEÏTA, Diayoye SOUKOUNA, Atou LÔ, Abdoulaye LANSAR, Mamadou DIAKITE Ava KASSAMBARA, Haguibou COULIBALY, Bamourou TANOU,Brahima TANOU, Soungoura TRAORE, Moctar COULIBALY, Moussa COULIBALY, et Lamine CAMARA,

- Et à tous ceux qui de près ou de loin n'ont, par un soutien quelque édifié sur le chemin des études.

.. / ..

S o m m a i r e

Titre .................................................................. II
Remerciement ................................................ III 

Dédicace...................................................................  IV

Sommaire .................................................................. VI

Indexe des Abréviations ................................................. XI

Indexe terminologique........... .........................................XII

Résumé ......................................................... ........... XIII

Introduction............................................................... ... 1

PREMIERE PARTIE : L'OPTIQUE MALIENNE DE L'ANIMA-

TION RURALE :

Cas de Ouéléssébougou ................................................... 3

Chapitre I : Présentation du milieu .......................................5

Secteur 1 : Historique - Peuplement et aménagement du terroir ......5

Paragraphe : Historique - Peuplement ................................. .5

B.-- La gestion du pouvoir de chef de village .................................... 31 II . PEUPLEMENT ........................................................................... 7

A - La structure du peuplement .......................................... 7

B.-- Le mouvement de population ..................................................................7

PARAGRAPHE II : L'aménagement du terroir .................................... 7

1.L'aménagement administratif ...................................................................... 8

A . La participation administrative ................................................................. ..8

B . Problèmes liés à la participation administrative ................................................8

II . L'aménagement traditionnel .......................................................................9

A . La participation traditionnelle et ses implications ..............................................9

B . Les solidarités traditionnelles ....................................................................10 Section II : La présentation géo-climatique et les principales activités ........................11

PARAGRAPHE II : La présentation géo - climatique .................................... 11

I .. La géographie ...................................................................................  11

A. L'étude de la nature et du sol et du relief ...................................................... .12

B. L'hydrographie et la végétation ..................................................................12

II . Le climat ............................................................................................ .12

A. La saison pluvieuse ............................................................................. ...12

B. La saison sèche ......................................................................................12

Paragraphe II Les principales activités ........................................................... 13

I . l es activités agro-pastorales ................................................................. .. . 13

A.L'agriculture ........................................................................................13

B. Lélévage ............................................................................................ 13

II . Les autres activités .................................................................................13

A. Les activités commerciales .................................................................. ...13

B. Les activités artisanales ........................................................................ .13

CHAPITRE II :Les structures formes et agents d'animation rurale .............................14

Section I : Structures et formes d'animation rurale à l'échelle nationale ......................14

PARAGRAPHE I : Les centres d'animation rurale et les opérations de développement :

Formes et agents d'animation ................................................14

I . Les centres d'animation rurale .................................................................. 14

A. Forme d'animation rurale ..........................................................................14

B. Les agents d'animation rurale .................................................................. 16

II . Les opérations de développement rural ....................................................... 17

A. Formes d'animation rurales dans le cadre des ODR : cas de l'opération Haute Vallée ( OHV ) ................................................................................................18

B. Les agents d'animation rurale .................................................................. 20

Paragraphe II : L'animation administrative et politique ....................................... 21

I . L'animation administrative .....................................................................21

A. Les chefs d'arrondissement .......................................................................21

B. Le comité de développement ............................................................... ...22

II . L'animation politique .............................................................................22

A. Les structures politiques .........................................................................22

B. Formes et agents d'animation .................................................................. 22

Section II  : structures forme et agents d'animation agissant dans un cadre localisé .......23

PARAGRAPHE I : Le cadre du centre de formation des animatrices rurales (C.F.A.R. -

U.N.F.M de Ouéléss&ébougou ) ...........................................23

I . Forme d'animation...................................................................................23

A . Le préalable à l'animation .....................................................................23

B . Forme d'animation ..............................................................................24

II. Les agents d'animation .............................................................................24

A . Les agents d'animation du centre ...............................................................24

B . Les animatrices rurales ........................................................................ 25

PARAGRAPHE II : Le cadre des O.N.G. et missions religieuses ........................... 25 I . Le cadre des O.N.G. ............................................................................... 25

A . Forme d'animation ...........................................................................2.6

B . Les agents d'animation .......................................................................... 27

II . Le cadre des missions religieuses ................................................................27

A . Forme d'animation ................................................................................27

B . Les agents d'animation ............................................................................27

CHAPITRE III  : Le contenu et la justification des thèmes d'animation rurale ..............28 Section I : Les objectifs socio - éducatifs...........................................................28

Paragraphe I : L'alphabétisation fonctionnelle ...................................................28

I . Les principes d'organisation de l'alphabétisation fonctionnelle ........................ 28

A . Au niveau régional ..............................................................................28

B . Au niveau local ................................................................................. 29

II . Les méthodes et perspectives de l'alphabétisation fonctionnelle ...........................29

A . Les méthodes de l'alphabétisation fonctionnelle ..............................................29

B . Les perspectives de l'alphabétisation fonctionnelle ....................................... 30

PARAGRAPHE II : Le domaine socio - sanitaire ................................................30

I . Les mesures relatives à la santé individuelle et familiale.....................................30

A . L'organisation de la santé individuelle..........................................................31

B . l'organisation de la santé familial ..............................................................31

II . Les mesures relatives à la santé collective ................................................... 32

A . Les mesures collectives adaptées ............................................................... 32

B . Finalité du développement socio - sanitaire...................................................32

SECTION II : Les objectifs socio - économiques ,civiques et politiques .....................33

PARAGRAPHE I : Les objectifs socio - économiques et civiques ......................... 33

I . L'augmentation de la production agro - pastorale , du revenu au producteur et

l'introduction d'autres activités créatrices de revenus ................................. 33

A. L'augmentation de la production et du revenu au producteur ...............................35

B . l'augmentation de la production pastorale et l'introduction d'autres activités créatrices

De revenus .........................................................................................36

II . Les objectifs civiques........................................................................... 36

A .Le paysan a des droits .........................................................................36

B . Le paysan a des devoirs ........................................................................37

PARAGRAPHE II : La politique de la protection de l'environnement naturel ........... 37

I . La protection du couvert végétal ............................................................ .37

A .interdiction des feux de brousse de la coupe abusive du bois et protection de

la faune . ............................................................................................37

B . L'obligation de faire régener la nature .......................................................37

II . La protection du sol ................................................................................38

A. Les méthodes ......................................................................................38

B . Avantages et perspectives ..................................................................... 38

DEUXIEME PARTIE : Bilan et perspectives de l'animation rurale ...................... ...39

CHAPITRE I  : L'impact de l'animation rurale sur le comportement individuel ......... 41

SECTION I : L'impact des centres ...............................................................41

PARAGRAPHE I : L'évaluation de l'action des CAR ET CARM. ..................41

I . La situation des anciens stagiaires : au niveau de l'arrondissement et du secteur de

Ouéléssébougou ...................................................................................

A .La situation des anciens stagiaires dans l'arrondissement de Ouéléssébougou ...42

B . La situation des anciens stagiaires dans le secteur de Ouéléssébougou ............42

II . Le problématique de l'environnement institutionnel des C .A .R .et C . A . R . M ........45

A . L'insuffisance institutionnelle ................................................ 45

B . La réalité des centres .............................................................. 46

PARAGRAPHE II : L'évolution de l'impact du C .F .A .R .-U /N /F /M ....................48

I . La situation des anciens stagiaires ...............................................................48

A . Les structures endogènes d'animation .........................................................48

B . Vers une nouvelle dynamique sociale ..........................................................49

II . L'impact de l'activité des animatrices ........................................................... 49

A . L'impact socio - économique du C . F .A .R .................................................. 49

B . Limite , insuffisance et perspectives de l'action du C.FA.R. -- U N F M.................54

SECTION II : L'impact socio - économique de l'O .H.V .DES O.H.G. et missions

religieuses ............................................................................56

I . Dans le domaine économique ...................................................................56

A . Promotion agricole ...............................................................................56

PARAGRAPHE I : L'impact socio économique de l'O.H.V .................................56

B . Promotion pastorale ............................................................................ 62

II . Dans le domaine social ......................................................................... 63

A . La formation rurale ............................................................................. 63

B . L'organisation villageoise ......................................................................66

PARAGRAPHE II : L'impact socio - économique des O.N.G. et missions religieuses ...67

I . L'impact socio - économique des O.N.G. ...................................................67

A L'évaluation commune aux zones non encadrées et encadrées ...........................67

B . L'évaluation propre aux zones encadrées ................................................. 68

II . L'impact socio - économique des missions religieuses .................................... 69

A . L'impact socio - sanitaire ....................................................................... 69

B . les actions récréatives ........................................................................... .69

CHAPITRE II . La coopérative rurale ..............................................................70

SECTION I . La coopérative rurale dans la stratégie du mouvement coopératif malien ...70

PARAGRAPHE I . Structuration du mouvement coopératif .....................................70

. I . L'encadrement du mouvement coopératif malien : le monde rural ........................71

A . L'encadrement du mouvement coopératif à l'échelle territoriale et locale ...............72

B . l'encadrement du mouvement coopératif dans les zones couvertes par les O.D.R. ... 72

II . La coopérative rurale dans la loi n° 88 - 62 A.N-R.M. du 10 juin 1988 ................ .73

A . Les conditions de mise en place des tons villageoises .......................................74

B . Procédure de mise en place des tons villageois................................................74

PARAGRAPHE II : La situation conflictuelle de la coopération rural ..................... 75

I . La détermination des structures coopératives rurales au niveau national ...............75

A . Les critères de détermination .................................................................75

B . La situation actuelle ...................................................................... ...75

II . Au niveau des O.D.R..........................................................................76

A. Critères de détermination .................................................................. 76

B . La situation actuelle.........................................................................76

SECTION II : La coopérative rural face aux réalités ........................................76

PARAGRAPHE I :La mission actuelle de la coopérative rural .................................76

I . Les préoccupations socio-économique ......................................................76

A . Le rôle économique des structures précooperatives et coopérative rural ...............77

B . Le rôle sociale des structures précooperatives et coopérative ............................77

II .Les préoccupations civique et politique des tons ...........................................78

A . La mission civique des tons ..................................................................78

B . La fonction politique des tons ...............................................................79

PARAGRAPHE :II L'Avenue la coopérative rural .............................................79

I. La place de développement socio-économique rural dans le développement national 79

A . La ruralité prédominante de l'économie national..........................................79

B . La jeunesse de la législation coopérative ...................................................80

II . La perspective d'autonomie de la coopérative rurale ......................................80

A . La professionnalisation des activité agro-sylvo-pastorales ................................80

B . La perspective de prise en charge du développement socio-économique

des campagnes ...................................................................................80

CHAPITRE III : Les perspectives de l'animation rurale.......................................81

SECTION I : Le transfert des compétences .....................................................81

PARAGRAPHE I :Le transfert des compétence dans le cadre des politiques sectorielle et

Action intégrée ...............................................................82

I . Les politiques sectorielles ......................................................................82

A . Les centres ( C.A.R. , C.A.R.M. et C.F.A.R- U.N.F.M ).................................82

B . Les O.N.G et les misions religieuses .........................................................82

II . Les actions intégrée .............................................................................83

A . Les O.D.R : cas del'O.H.V....................................................................83

B . La nécessité de coordination des actions de développement socio-économique .......84

PARAGRAPHE II : Les problématique de politique globale de transfert des compétence .84

I . La responsabilité de l'école rural dans le développement rurale ...........................84

A . L'école et l'animation rurale ....................................................................85

B . La finalité de la ruralisation de enseignement ................................................85

II . Le problème pose par le transfert des compétence ..........................................86

A . La parcellisation de la politique du développement intégré ...............................86

B . Nécessité d'une basse institutionnelle du développement intégré ........................86

SECTION II :L'autoprotion villageoise ...........................................................87

I . Les stratégie sectorielle autopromotion villageoise ..........................................87

A . Les centres .......................................................................................87

B . Les O.N.G. et missions religieuses ............................................................87

II . Les stratégies intégrées ......................................................................... 87

A .Aux niveau des O.D.R. : cas de l'O.H.V. ................................................... 87

B . Les problèmes posés par l'autoencadrement villageoise ................................. 88

PARAGRAPHE II : Analyse critique de l'autopromotion villageoise ....................... ;89

I . La critique de l'autopromotion villageoise et développement socio - économique

Rural ...............................................................................................89

A . L'animation rurale et économie du marché .................................................89

B . L'émergence des ruraux face aux opérateurs économiques ...............................90

II . .L'avenir de l'animation rurale dans le développement socio - économique des campagnes...............................................................  .................... 90

B Les immigrés et l'animation rurale......................................................90

A .Les perspectives de dépérissement des CDR ....................................... 91

Conclusion ....................................................................................92

Bibliographie .................................................................................93

Annexe I ....................................................................................98

Annexe II .....................................................................................99

Annexe III ..................................................................................100

INDEXE DES ABREVIATIONS

O.R.D ................ : Opération de Développement rurale

D.N.F.A.R ........... : Direction Nationale de la Formation et de l'Animation rurale

C.A.R. ................ : Centre d'Animation rurale

C ;F ;A.R ............ : Centre de Formation des Animatrices rurales

O .N.G ............... : Organisation non Gouvernementale

I.P.R. .................. : Institut Polytechnique rural

D.N.S.I. ............... : Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique

R.F.A............... ... : République Fédérale d'Allemagne

D.N.A.F.L.A.......... : Direction Nationale de l'Alphabétisation fonctionnelle et de la

Linguistique appliquée

B.N.D.A............... : Banque Nationale de Développement Agricole

D.N.A.C O O.P ...... : Direction Nationale de l'Action Coopérative

D.N.C ................. : Direction Nationale de l'Action Coopération

D.R.C ................. : Direction Régionale de la Coopération

C.A.C ................. : Centre d'Assistance et de Contrôle Coopérative

S.A.F.G.R.A D...... ;.. : . Semi - Arid - food - grain research and development _

Projet de Recherche et de Développement des Cultures

Vivrières en zone Semi - arides

O.H.V ................. : Opération Haute Vallée

Z.E.R. ................. : Zone d'expansion rurale

Z.A.F. ................. : Zone d'alphabétisation fonctionnelle

B.S. .................... : Secteur de Base

C.F.D.T. .............. : Compagnie Française de Développement Textile

C.M.D.T. ............. : Compagnie Malienne de Développement textile

Z.A.E.R............... : Zone d'Animation et d'expansion rurale

O.A. ................... : Opération Arachide

O.A.C.V............... : Opération Arachide et Culture Vivrière

O.D.I.P.A.C. ......... : Office de Développement Intégré pour la production arachidière

et céréalière

O.M.M ............... : Opération mil Mopti

O.D.I.B............... : Opération de Développement Intégré Baguinéda

P.E.F.D.V.S.......... : Projet d'Exploitation des Fonds de Développement villageois de

Ségou

A.C.D.I............... : Agence Canadienne pour le Développement International

C.E.C.I. ............... : Centre d'Etude et de coopération internationale

C.E.S.A.O .......... : Centre d'Etude et d'expérimentation économique et sociale

D'Afrique de l'Ouest

C.E S.A.C .......... : Centre d'étude économique et sociales d'Afrique Occidentale.

G.R.A.A.P........... : Groupe d'Appui et d'autopromotion Paysanne

G.A.N/S. ;............ : Groupe - Action - Nord - Sud

W.I.D................. : Women in Development : les femmes dans le développement

F.E.D.E.V............ : Femme et Développement

U.S.A.I.D...... .... : United Stades Aid for International Development =

L'aide des Etats - Unis pour le développement international

F.G.R................. : Fédération de Groupement Rural

A.V. ;.................. : Association Villageoise

T.V. ; ;................ : Ton Villageois

I.E.R. ;................. : Institut d'économie rurale

R.T.M. ;............... : Radio Télévision Malienne

U.D.P.M.............. : Union Démocratique du Peuple Malien

U.N.F.M.............. : Union Nationale des femmes du Mali

U.N.J.M. ............. : Union Nationale des Jeunes du Mali

U.N.I.E.S.............. : Union Nationale d'Information et d'Education pour la Santé

C.A.C ................. : Comité d'Administration de Coordination des Nations Unies

C.O.P................. : Centre à Orientation Pratique

C.C.F.................. : Comité consultatif villageois

A.T.R................. : Accoucheuse Traditionnelle

F.A.O................. : Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et

L'Agriculture .

INDEX-TERMINOLOGIQUE

ANIMATION : Aider les ruraux à penser, à réfléchir et à agir de façon autonome en contribuant leurs capacités intellectuelles et à élargir la base de leurs connaissance -

CONSCIENTISATION : Proceddus par lequel les paysans parviennent à mieux comprendre la réalité qui détermine leur condition de vie et leur capacité de transformer cette réalité -

FACILITATION : Aider les gens à acquérir des connaissances pratiques à améliorer leur accès aux ressources matérielle et à entreprendre des actions -

DEVELOPPEMENT RURAL FONDE SUR LA PARTICIPATION : processus de changement créatif amorcé par les ruraux organisés ,conscients en réaction contre les injustices dont ils sont victimes -

PRAXIS : Effets réciproques entre l'action et la réflexion , et réflexion critique -

AUTOSUFFISANCE : Expression de la foi d'une personne dans son propres capacités ;désaliénation et régénération de pouvoirs perdus à cause de la dépendance et de l'explication -

PROBLEMATISATION : La réalité vue comme un problème soumis à la réflexion critique -( 1 ) -

INTEGRATION DU DEVELOPPEMENT : Orientation du développement dans le sens des besoins sociaux prix dans un sens dynamique -

DYNAMIQUE SOCIALE : Mouvement social -

DEVELOPPEMENT ENDOGENE : Développement intégré , développement participatif , l

1 - Développement Rural - La fin de la pauvreté Rurale est - elle proche ?

--- n ° 9 ---- Juillet et Décembre 1987 ---- ( Bulletin du CAC des Nations Unies pour le

développement rural ---- Page 28 --

R E S U M E

Les pays issus de la colonisation n'échappent généralement pas à la constance de la ruralité de l'économie et du défi d'un état de sous développement socio-économique localisé surtout dans les campagnes.

C'est en réaction à une telle situation que va être prôné le concept développement rural.

II fut d'abord envisagé sous l'influence des politiques étrangères aux réalités rurales concernées un tel état se traduisait par l'échec des projets ainsi envisagés. L'esprit de ces derniers percevait l'homme rural dans un sens squelettique: on assurait un développement qui aggravait sa situation de marginalité et ce phénomène semblait être la critique majeure adressée à ces méthodes de développement.

C'est en réponse à cette situation que l'animation rurale fut valorisée. Le mérite de ce concept est de considérer l'homme au début et à la fin de tout développement parce qu'il en est premier bénéficiaire.

Appliquée en réaction contre le sous développement, l'animation rurale a pour finalité de déclencher les processus d'auto développement.

Cependant grandes furent les difficultés que nous avons rencontré dans cette étude. Elles tenaient à une méconnaissance du concept par les hommes de terrain et à l'absence de travaux de conception exhaustive en la matière. Cela a justifié une limitation du concept par rapport aux méthodologies telles la vulgarisation, le développement communautaire.

Dans la progression de la même logique, la présentation de l'optique malienne d'animation rurale est une nécessité qui répondait au souci de contenir la matière dans des frontières qui sont siennes.

A ce niveau la remarque majeure est la confusion des thèmes, la dysfonction des structures qui, bien que se réclamant de l'animation rurale, font des investigations qui ne l'atteignent point à cause de carences, d'insuffisances ou de confusion (au niveau de la D.N.F.A.R.). Ces phénomènes sont dûs à la transformation des structures créées dans un autre esprit étranger à l'animation rurale et difficilement convertible.

Au niveau du bilan et des perspectives de l'animation rurale, nous avons tenté de faire ressortit l'impact, mineur soit-il des services respectant la démarche d'autopromotion.

L'intérêt de ce thème est pour nous personnel et académique :

- Personnel, car il traduit notre engouement pour les problèmes de développement -

- Académique , dans ce contexte, il s'agissait pour nous d'opérer une contribution à l'étude d'un concept mal connu dans lequel semble se dessiner l'avenir de milliers d'hommes confrontés à des handicaps tant structurels que conjoncturels pour ce qui est d'une amélioration de leurs conditions de vie.

L'animation rurale au Mali, plus que partout ailleurs, a besoin d'hommes valables du point de vue formation et expérience de terrain. Si le moniteur d'agriculture a eu le mérite d'être le fer de lance de cette opération, il est aujourd'hui égaler et même dépasser par le paysan. Nous avons constaté sans étonnement sur le terrain que son ère est révolue et qu'il faudra le remplacer.

Enfin, il faut retenir que dans l'étude des politiques publiques, l'animation rurale mérite un respect bien particulier. Parce qu'elle considère l'homme rural comme véritablement une personne humaine avec ses attributs de dignité : elle croit en l'autonomie de la volonté et fait de cette dernière le moteur de la promotion des campagnes.

INTRODUCTION

L'animation rurale est une méthodologie , une démarche de développement. Son objet est socio-économique. Elle est repérée à cause du caractère intégré de sa démarche à la dynamique sociale..

Ainsi l'animation rurale n'est pas l'animation socio culturelle cette dernière vise à promouvoir les valeurs culturelles. La vulgarisation peut-être qualifiée d'animation,

Lorsqu'elle est participative et intégrée.


Circonscrite au monde rural, l'animation rurale se distingue du développement communautaire qui est «  (......) l'ensemble des procédés par lesquels les habitants d'un pays unissent leurs efforts à ceux des pouvoirs publics en vue d'améliorer la situation économique, sociale (.......) des collectivités, d'associer ces collectivités à la vie de la Nation et leur permettre de contribuer sans réserve au progrès du pays «  (1).

Cependant, l'animation rurale se rapproche de l'organisation communautaire considérée comme « (......) un processus auquel une communauté identifie ses besoins ou ses objectifs, leur donne un ordre de priorité, accroît sa confiance en elle et sa volonté de travailler à satisfaire ces besoins ou ces objectifs, manifeste des attitudes et des pratiques de coopérative et de collaboration dans la communauté «  (2) seulement, le développement communautaire en tant que stratégie de développement ne se confond pas avec l'organisation communautaire..

L'animation rurale se trouve également aux antipodes de tout programme ou projet de développement mûri en dehors du monde rural.

La différence majeure entre l'animation rurale et les stratégies sus-évoquées, c'est que celles-ci « (.....) s'occupent normalement de communautés rurales entières indépendamment de leurs divisions socio-économiques.... » (3) et mieux, elles considèrent ces communautés comme étant l'objet et non le sujet du changement.

Tout en restant le levain de la praxis chez les populations, l'animation rurale leur permet de problématiser la réalité grâce à la facilitation , condition sine qua non d'une véritable conscientisation. La finalité étant d'accroître l'autosuffisance des populations.

L'animation rurale « (.....) a démarré dans les anciennes colonies françaises et directement en réponse à des problèmes de développement « (4) qui préoccupent pratiquement tous les pays du tiers monde. Toutefois, le développement qu'elle prône est celui d'un type particulier : il s'agit d'un développement rural fondé sur la participation devant aboutir sur une véritable autopromotion.

___________________________________________________________________________

1.- Salsberg (Jean François).... Bonnard (Suzane Welsh).... Action communautaire une introduction.....collection développement et humaine..... Paris....Les Editions Ouvrières.... 197O..... page 55.

2.- Ibidem

3.- Développement rural.... Op-cit.... page 28.

4.- Meister (Albert).....Participation Animation et développement à partir d'une étude rurale en Argentime.... Paris... Edition Antropos.... 1969..... page 208.

Elle corrige la remarque selon laquelle aucun Etat du tiers monde n'avait jamais « su s'appuyer sur les paysans ni sur ce qu'ils faisaient déjà »1(*) Pour assurer le développement rural.

C'est pourquoi, notre thème, l'impact de l'animation rurale en matière de développement socio économique des campagnes, va non seulement étudier les conditions d'intégration de la démarche d'animation à travers l'étude du milieu et le choix des thèmes mais aussi spécifier l'animation rurale par rapport aux intentions initiales des services d'animation avant d'effectuer notre analyse d'impact.

Dans tous les cas, soulignons qu'une étude d'impact de l'animation rurale ne saurait être autre que soit socio économique (objet de l'animation rurale) ou une extrapolation de cette dernière.

La démarche que nous avons adoptée est la suivante :

- Première partie: l'optique malienne de l'animation rurale : cas de Ouélessebougou ;

- deuxième partie : Bilan et perspective de l'animation rurale.

PREMIERE PARTIE : L'OPTIQUE MALIENNE

DE L'ANIMATION RURALE :

CAS DE L'ARRONDISSEMENT DE OUELESSEBOUGOU _

Au Mali, l'animation rurale se présente avec des spécificités propres. Elle est exercée par des services à caractères différents : d'une part les services à caractère technique et administratif qui sont les Opérations de Développement Rural (ODR), les prolongements régionaux et locaux de la Direction Nationale de la Formation et de l'Animation Rurale (DNFAR) et les services à caractères politiques, émanation de l'UNFM (Union Nationale des Femmes du Mali) ; d'autre part les Organisations non Gouvernementales (ONG) et les missions régionales.

Chacun de ces services développe des formes d'animation inspirées de leur caractère respectif ; toutefois, les thèmes d'animation et l'espace malien constituent leur point de rencontre.

L'opportunité du choix du cas de Ouélessebougou, répond au souci de concision, de précision et de clarté dans les développements que nous nous proposons. Cependant, il ne nous condamne nullement à rester dans le cadre restreint de Ouélessebouygou, étant donné l'intitulé de notre sujet.

Aussi, faut-il souligner que Ouélessebougou peut-être considéré comme un modèle d'analyse en ce qui concerne l'animation rurale, parce qu'il recèle au moins un de chacun des services d'animation annoncés dans son ressort territorial.

L'animation rurale pour sa mise en oeuvre obéit comme nous l'avons annoncé dans l'introduction à des préalables (conditions ) bien précis qui constituent l'objet d'étude de notre première partie.

II s'agit essentiellement de la connaissance du terrain (chapitre I) ; de l'étude des structures, fermes et agents d'animation rurale (chapitre II) et enfin le contenu et la justification des thèmes d'animation rurale (chapitre III).

Ce sont justement ces différentes investigations qui font apparaître l'optique malienne de l'animation rurale.

CHAPITRE I : PRESENTATION DU MILIEU -

Toute entreprise humaine, doit tenir compte de l'homme et son milieu. De cette connaissance, découlent les stratégies à dégager et les méthodologies à développer afin d'atteindre les objectifs spécifiés II).

SECTION I - L'HISTORIQUE, LE PEUPLEMENT ET L'AMENAGEMENT DU TERROIR

Situé dans le cercle de Kati dont il est l'un des plus vastes arrondissements, Ouélessebougou couvre une superficie de 3.166 km2. II est limité au Nord par l'arrondissement de Sankoroba, au Sud par celui de Keleya (cercle de Bougouni en 3è région), à l'Est par Baguineda et à l'Ouest par celui de Krouba *. L'historique dont il est question ici, porte beaucoup plus sur Ouélessebougou chef lieu d'arrondissement qui est en réalité un village.

Dans la pratique, le terroir appelé village de Ouélessébougou est en réalité deux villages pour l'administration = le village de Ouélessébougou et le village de Tentoubougou. Cependant ces deux villages du fait de leur développement se touchent presque et même se confondent. Nous entendrons donc par Ouélessébougou le village de Ouélessébougou et celui e Tentoubougou.

PARAGRAPHE I  : HISTORIQUE ET PEUPLEMENT

L'historique et le peuplement sont des indicateurs dans l'observation scientifique d'une population donnée et cette observation demeure le point de départ de l'animation rurale.

I - HISTORIQUE :

II nous permet d'étudier l'origine du village transmise de génération à génération par la voie e la tradition orale et la gestion du pouvoir de chef de village.

A - L'ORIGINE :

Le village de Ouélessébougou a été fondé par les SAMAKE. Le père fondateur est ... ?....

SAMAKE un chasseur ayant quitté son village...... ?........ pour s'installer à Séguéssona un petit village actuellement à 3 km de Ouélessébougou. De là, il alla à Zélani et non loin de ce dernier village, il s'est créé un hameau qui portera son nom Weressébougou (le hameau de Wéressé) devenu aujourd'hui2(*)

II faut toutefois retenir que Ouélessébougou fait partie d'un ensemble : le Djitoumou (voir infra) dont les populations se réclament d'un ancêtre commun du nom de Moussa SAMAKE. Ce dernier est appelé par les griots « Djitoumou-Moussa vu « Balla Sabali ani Balla Kounou Bali ». Chaque année tous les enfants du Djitoumou, fidèles à la tradition, se retrouvent à Djanikoro (village à l'Ouest de Ouélessébougou) pour une cérémonie de sacrifice solennel à l'emplacement où l'ancêtre Moussa aurait disparu. La tradition rapporte qu'il n'est pas mort, mais aurait disparu sous la terre, C'est pourquoi il est aussi appelé « la chose vivante cachée » (1).

Devenu chef lieu d'arrondissement en , Ouélessébougou compte aujourd'hui 72 villages.

B . --- LA GESTION DU POUVOIR DE CHEF DE VILLAGE :

Le pouvoir de chef de village est transmis de père en fils descendant ou ligne directe de Worossé SAMAKE après la mort du père, l'enfant le plus âgé de la famille lui succède (2).Le chef de village investi, reçoit une peau sur laquelle il doit s'asseoir dans son « dugu tigi blon » (ou case du chef de village) et cela durant tout son règne. Cette peau qui date de Woressé est à la mort du chef de village suspendue à un hangar pendant 3 mois avant la nomination d'un successeur (3).

Nous présentons ci-après la liste des chefs de village qui se sont succédé de la création du village à nos jours ; ils sont tous SAMAKE.

1. Worosso

3. Siandiarra

4. Korodjan

5. Kanan

6 N'Golo

7. Fassoun

8.Karimisso

9.N'Toko

1O.N'Konsso - sina

11 N'Toko

12. Worossé

13. N'Toko

14. Niankoro

15. Solo

16. N'Toko

17 N'Golo (4)

18. N'Sina

Cette liste offre des chefs de village qui ont le même nom, il ne s'agirait pas d'une répétition mois d'une simple coïncidence, car tous ceux-ci auraient été effectivement chef de village.

L'arrivée des blancs aurait coïncidé avec le règne du 7è chef de village. L'actuel chef de village règne depuis 18 ans. Agé de 84 ans, il serait un descendant de la 5è génération de Woressé (5).

Le caractère familial et gérontoiratique de l'investiture au pouvoir de chef de village demeure ici le principe comme dans la quasi totalité des villages de l'arrondissement. C'est du pouvoir du chef de village, garant de l'autorité traditionnelle que dépend pour l'essentiel la population (6).

L ? ......

II - LE PEUPLEMENT :

L'Arrondissement de Ouélessébougou compte 34.335 habitants soit 16.918 hommes et 17.417 femmes répartis entre 5.649 ménages occupant 2.904 concessions (4 ).

A _ LA STRUCTURE DU PEUPLEMENT

Le peuplement de l'arrondissement de Ouélessébougou s'explique fondamentalement à partir du Djitoumou, noyau traditionnel central (voir infra) qui compte essentiellement des bambaras soit 80% (2) de la population totale. On y retrouve aussi des malinkés, des dioulas, peuplhs, asarakolés, mossi etc....

Cette population originalement animiste s'est quasiment convertie à l'islam : 89% de musulmans, 8% de chrétiens, 3% d'animistes (3), sa jeunesse reste marquer 80% (4) et se caractérise par sa très grande mobilité.

2(*)B - LES MOUVEMENTS DE POPULATIONS

La population de Ouélessébougou était de 44.768 habitants en 1976, une décennie plus tard, ce nombre s'est ramené à 34.335 habitants avec un taux d'accroissement de 2,57%. Ce phénomène n'est certes pas dû à la mortalité surtout infantile qui, on le sait est très élevée dans les campagnes du Mali (121,6 pour 1000) (6)

Bélédougou demeurant des réalités auxquelles bien des gens s'identifient . Un exemple très frappant que nous avons recensé dans le cercle de Kita est celui de la répartition du cercle en zone traditionnelle correspondant presque quasiment à un arrondissement entier (7) :

ZONES TRADITIONNELLES (8) ARRONDISSEMENTS

_ Le Kaarta _ séféto

_ Le Gangara _ Toukoto

_ Le Birgo _ Sirakoro

_ Le Filadougou - Arabala _ Sébékoro

_ le Saboula _ Djidjan

_ Le baniagabougou ou bangnangafata _ kokofata

Aussi Ouéléssébougou n'échappe pas à cette découpage territorial .

___________________________________________________________________________

_ I N S I _ Recensement général de la population et de l'habitat du 10 au 14 Avril 1987 _

Résultats provisoires _ Juillet 1987 _ page 16 _

SAMAKE ( Fablen) _ Rapport de fin de stage _ Qp , cite .

? ......

I .- L'AMENAGEMENT ADMINISTRATIF .

L'arrondissement de Ouéléssébougou comme tous les arrondissement du MALI pose des problèmes de développement en face duquel l'administration a pris des dispositions .

? .....

Secteur

Nombre de village

Populations

Nombre de famille

1 - Ouéléssébougou

1 1

8.6 2 2

6 9 0

2 - Tenkélé

8

5. 8 3 4

2 8 5

3 - Beneco

8

3 .4 5 4

1 7 5

4 -Sougoula

6

3. 0 3 6

1 8 6

5 - Marako

9

3. 3 1 1

2 3 2

6 - Digan

7

3 .9 8 2

2 4 8

7 - Seliabn

6

1. 6 2 2

1 0 9

8- Djalakoro-

Djitoumou

8

2. 4 1 1

1 5 5

9- Diera

9

1. 1 0 7

8 2

Totaux

7 2

3 3 3 7 9

2.1 5 7

Une telle répartition n'est pas sans conséquence

B . LES PROBLEMES LIES A LA PARTITION ADMINISTRATIVE .

Il y a des villages très petits ? ........

Par exemple dans le secteur de Diera un village de 33 personnes M'Piela ou de 34 soba (2) , pourtant ces villages n'ont jamais accepté de s'ajouter à un autre village pour former un plus gros ; Hormis ces phénomènes , les populations présentent des résistances lorsque le chef lieu de secteur de développement n'est pas le chef lieu de zone traditionnelle (3)

___________________________________________________________________________

1 - Recensement administratif Ouéléssébougou _ 1986

2 .- Ibidem

3 - ? ........

II . L'AMENAGEMENT TRADITIONNEL :

Au MALI , nous rencontrons partout dans le monde rural , une délimitation traditionnelle de l'espace à laquelle se superpose la division officielle de l'Etat Malien La localisation de la tendance des individus à se réclamer d'une zone traditionnelle donnée, aide beaucoup à saisir leur appartenance ethnique ,leur valeur socio - culturelles et les habitudes socio - économiques développées par eux ; aussi elle permet de saisir les solidarités traditionnelles  .

A . LA PARTITION TRADITIONNELLE ET SES IMPLICATIONS _

Elle est perçu à partir d'un noyau central qui constitue le plus grand ensemble : le Djitoumou ,peuplé essentiellement de Samaké et leur alliés les Doumbia , Bagayogo etc. Le Djitoumou signifie en bambara `' le vers de l'eau `' ou hippopotame qui est le totem des Samaké . Autour du Djitoumou , gravitent des frontières différenciées faisant partie du noyau Manding du Mali Sud .

Aussi nous avons 6 divisions traditionnelles que l'on peut voir dans le tableau ci après :

Zones traditionnelles

Nombre de villages

1 . Djitoumou

4 4

2 . Marakadougou

5

3 . Djokalandougou

6

4 . Morila

6

5 . Satiguila

4

6 . Safé

6

Total : 6 zones traditionnelles .

7 2 villages

Cette partition traditionnelle entraîne des implications diverses . Au cours de notre enquête sur le terrain , nous avons pu nous rendre compte que ces zones traditionnelle sont habitées par des populations qui se réclamant très souvent d'un ancêtre commun, d'une histoire commune faite de rite ,de moeurs , de coutumes et de souvenir partagés . Ces hommes et ces femmes s'identifient les uns aux autres et se croient engager vers un même avenir. Leur reconnaissance et leur identification sont constructives pour toute initiative de développement .Toutefois . La reconnaissance accordée aux zones traditionnelles doit s'effectuer avec prudence, car elle doit seulement viser l'objectif de développement socio - économique . C'est également cette partition qui détermine les solidarités traditionnelles en place .

___________________________________________________________________________

1 . _ Entretien avec le chef de village _ Samaké ( N'Sina ) _ cp_cit _

B . Les SOLIDARITE TRADITIONNELLES _

Les solidarités traditionnelles au Mali prennent leur source dans la crainte du châtiment de `'l'esprit des ancêtres , de l'esprit des morts `' , aujourd'hui avec l'islamisation , cette crainte demeure centrée sur Dieu et son prophète Mahomed (1 ) . Mais en général , dans les zones rurales où les traditions ancestrales restent encore fortement ancrées , la crainte de `'l'esprit des ancestrales `' est loin de tomber dans l'oubli .ce fait est dû à la présence des  ?......secrètes animistes auxquelles les jeunes sont initiés après la circoncision pour les garçons et l'excision pour les filles  .

Ces associations sont d'une importance indéniable , car , elles structurent la vie du village autour des groupements fondés sur le `'secret'' .Elles touchent toute la population villageoise : jeunes vieux, hommes , femmes . L'arrondissement de Ouéléssébougou pullulent d'organisation secrète .

_ Le `'DOWARA'' (2) C'est une organisation secrète de vieux et de circoncis de plus de 7 ans . L'objet du dowara est de donner à ces membres une formation morale allant dans le sens de la cohésion sociale . Le dowara donne lieu à chaque 7 ans à une cérémonie de fête qui est la preuve que la tradition ancestrale se perpective , cependant celle-ci reste interdite aux femmes . Cette organisation se rencontre surtout dans le Djitoumou et regroupe plusieurs villages : Ouéléssébougou , Tentoukoto , Seguessona , Morodianbougou . Son chef porte le nom de `'Sian'' .

_ Le `' DJO `' (3) N'existe qu'à Dianikoro et a un représentant à Ouéléssébougou . C'est une organisation secrète adorant un fétiche qui a pour fonction de punir les menteurs , voleurs et tous autres malfaiteurs en les frappant de maladies diverses :

_ Le `' KOMO `' (4) Il en existe plusieurs sortes ;

. `' Komo Souroukou `' : qui chante

. `' Komo Woulou `' :  qui fait un bruit de `' Vrou . Vrou `'

. `' Komo Sama `' : considéré comme la mère des `' Komo''

Le Komo est une organisation secrète composée en général de vieux , de jeune et d'adultes initiés .Son but est de prévenir le village des événements futurs et les solutions à prendre .

_ Le `' Niaga `' (5) C'est une organisation secrète de femmes .pour en être membre , il faut avoir 3 enfants de sexe masculin ou 4 enfants de sexe féminin . Elle ne se manifeste qu'en cas de forte mortalité infantile ou d'excès de fausse couche . Elle lutte contre les sorciers et apparaît en cas de calamités mortelles pour invoquer la `'grâce du mânes des ancêtres `' .

En plus de ces organisations secrètes , nous aussi nous avons bâties des organisations à partir du travail et de la réjouissance collectifs . Elle tire des premières la force qui fait leur cohésion et les soude au niveau villageois . Ainsi nous avons ;

___________________________________________________________________________

1 - Entretien avec le chef de village Samaké (N'Sina ) _ op - cit ;

2 - Entretien avec le chef de village de tentoubougou Samaké (Makan ) _ op - cit.

3 _ Ibidem

4 _ Ibidem

5 _ Ibidem

_ `' Le Koté tji `' : Composé de jeune , c'est une organisation d'entraide issue du `'Koté `' qui est une organisation de réjouissance dont les membres portent le nom de `'kotèden `' (1)

_ `' le N'gon- tji `' est également une organisation d'entraide issue du N'gon qui est aussi une organisation de réjouissance . Les membres portent le nom de `' N'gon - den `' (2)

_ le `'Tji - Wara `' (3) : C'est une organisation villageoise d'entraide pour les travaux champêtres . Son but est de favoriser certaines familles dépourvues de bras valides en leur offrant gratuitement des journées de travail récompensées .

Par le déjeuner de midi . Au cour de ces travaux, la présence de tous les jeunes garçons est obligatoire sous peine de mépris de tout le village . Toutes ces structures sont placées sous l'autorité d'une part , du conseil des anciens et d'autre part , du conseil de village et le chef de village représentant les autorités traditionnelles .

Soulignons que les différentes organisations ainsi étudiées dans tous les villages composant l'arrondissement , mais elles sont pratiquement absentes dans le chef lieu compte tenu des mutations que ce dernier subit `4)

En effet , actuellement Ouéléssébougou est partagé entre la tradition et les nouvelles valeurs urbaines accentuées par la proximité de la capitale .La délinquance juvénile , la prostitution ,la présence de filles mères marquent Ouéléssébougou .

Cependant comme toute zone rurale , la nature du climat et la géographie jouent beaucoup dans le devenir des populations de l'arrondissement et conditionnent pour une large les activités qui y sont menées .

SECTION II LA PRESENTATION GEO - CLIMATIQUE ET LES PRINCIPALES

ACTIVITES

Si grâce à la science et à la technique , l'activité de l'homme peut échapper aux aléas géo ` climatiques telle n'est pas le cas pour la quasi totalité des pays du tiers monde et particulièrement du Mali où le destin de l'homme rural reste entièrement lié aux variations géo - climatiques . Cela justifie les investigations qui y sont faites pour un plus grand bonheur des ruraux .

PARAGRAPHE I _ LA PRESENCE GEO - CLIMATIQUE

Elle nous permettra d'étudier la géographie et le climat de l'arrondissement .

1 . LA GEOGRAPHIE Ouéléssébougou présente une géographie caractéristique des zones soudano ` sahéliennes avec quelques spécificité locales . Ici nous nous attacherons à la description de la nature , du sol , du relief , de l'hydrographie et de la végétation .

1 _ Entretien avec le chef de village de Tentoubougou (Samaké Makan ) Op _ cit

2 _ Ibidem

3 _ Ibidem

4 _ Ibidem

A . L'ETUDE DE LA NATURE DU SOL ET DU RELIEF

Les sols rencontrés dans l'arrondissement de Ouéléssébougou sont a dominance ferralitiques , plus ou moins argilo - latéritiques , argilo - limineux dans les bas - fonds , gravillonneux aux environ des collines . Ces sols sont favorables à la culture du sorgho , mil maïs ,coton , arachide , et fonio `'etc (1) .

Quant aux relief , il est caractérisé par des pleines et des collines et quelques plateaux avec une très faible altitude (2 )

B . L'HYDROGRAPHIE DE LA VEGETATION

Le milieu est pauvre en cours d'eau ; on ne rencontre que quelques cours d'eau qui tarissent en saison sèche . Toutefois `' d'après les études et prospections menées par Helvetas ( O N G Suisse et le service de l'hydraulique du Mali , quelques résultats géo - physiques se sont avérés importants pour le forages dans la zone de Ouéléssébougou `' (3) .

La végétation est caractérisée par un tapis herbaeeé avec des grands tels le neré , le karité , le collecte le kapokier etc `4)

Cependant il faut reconnaître que l'hydrographie et la végétation sont pour une large part déterminer par le climat .

II . LE CLIMAT

De type soudanien , il se divise en deux saison : une saison pluvieuse et une saison sèche .

A . LA SAISON PLUVIEUSE

Elle dure de juin à Octobre avec une pluviométrie variant de 700 à 900 mm par an (5) . Mais la grande quantité  de pluie tombe en Août .

Le nombre de jour de pluie varie énormément d'une zone à une autre entre 45 et 54jours de pluie avec une mauvaise répartition dans le temps et à l'intérieur d'une même zone (6) .

B . LA SAISON SECHE Elle se divise en deux périodes :

_ Une sèche et froide d'Octobre à Février

_ Une saison sèche et chaude de Mars à Mai (7) avec un vent sec et chaud :

l'harmattan .

__________________________________________________________________________

1 . Traoré ( Ladhi ) _ Evaluation de l'efficacité de l'assistance économique de l'U N F M à la femme rurale dans le cadre économique et social : cas du CFAR de Ouéléssébougou _ Mémoire de fin d'Etude _ Economie Générale _ E N A 8 Juin 1987 _Page 32 -

2 . Samaké Fabilé _ Rapport de fin de Stage _ o p -cit -Page 4 -

3 . Traoré ( Ladhi ) _ Mémoire _ op - page 32

4 . Rapport de Fin de Stage _o p - cit _ page 24

5 ; Ibidem

6 ; Traoré ( Ladhi ) _ Mémoire _ op - cit _ page 321

7 ; Ibidem _

Le climat rythme les activités : L'agriculture pendant l'hivernage , les activités créatrices de revenus pendant la saison sèche , l'élevage en toute saison .

PARAGRAPHE II LES PRINCIPALES ACTIVITES

Dans les campagnes maliennes , l'agriculture demeure la principale activité , toutefois ,elle se trouve mêler à d'autres activités secondaires telles que l'élévage .

1 . LES ACTIVITES AGRO - PASTORALES

Ces activités demeurent pour l'essentiel le pilier de nos campagnes

A . L'AGRICULTURE

Elle occupe pratiquement tout le temps du paysan pendant l'hivernage . En saison sèche précisément dans l'arrondissement de Ouéléssébougou ; elle se poursuit avec les cultures de contre saison : le maraîchage .

Actuellement , la tendance qui prévaut est de l'a jumelé avec l'élévage .

B . LES ACTIVITES PASTORALES

Elles restent marquer par un cheptel important ; 9. 700 bovins, 1 936 ovins , 2 883 caprins , et 509 osins (1) . ont favorisé l'émergence d'un groupement d'éleveurs dans l'arrondissement ; celui - ci doit évoluer vers la coopérative (2 ) . A ces deux principales activités se greffent d'autres .

II . LES AUTRES ACTIVITES

Elles concernent surtout le commerce et l'artisanat ;

A . LES ACTIVITES COMMERCIALES

Elles s'organisent autour des productions agricoles surtout principalement le tabac et le coton commercialisés par l'opération Haute Vallée ( OHV ) . Les marchés hebdomadaires organisés dans les gros villages sont très actifs .

A côté du commerce , nous avons les activités artisanales .

B . LES ACTIVITES ARTISANALES

Elles sont les moins développées malgré la formation de `' maîtres - forgerons''

Assurée par l'opération Haute Vallée .

C'est sur ces réalités que se fondent les structures d'animation développant des formes et des thèmes d'animation inspirées d'elles .

___________________________________________________________________________1 . Rendement administratif - Ouéléssébougou op - c i t

2 ; F G R de Ouéléssébougou _ cahier de suivi des structures pré - coopératives et coopéra -

tive _ Septembre 1988

CHAPITRE II LES STRUCTURES , FORMES ET AGENTS D4ANIMATION

RURALE

Les structures , formes et agents d'animation rurale s'analysent à travers la stratégie globale d'animation rurale envisagée au Mali , dans des cadres institutionnels qui se spécifient par leur nature et par leur méthode d'approche du monde rural ; et c'est ce qui pose en terme clair leurs différences .

Ainsi nous avons des structures , formes et agents d'animation à l'échelle nationale

( section I ) et d'autres agissant dans un cadre localité ( section II ) .

SECTION I - LES STRUCTURES ? FORMES ET AGENTS D'ANIMATION A

L'ECHELLE NATIONALE .

Par échelle nationale , il faut entendre la répartition territoriale des services qui assurent l'animation rurale . Ces services sont de deux sortes : techniques , administratifs , et politiques et l'animation qu ils assurent porte le carotteur de leur nature  .

PARAGRAPHE I : LES CENTRES D'ANIMATION RURALE ET LES

OPERATIONS DE DEVELOPPEMENT

Les centres d'animation rurale et les opérations de développement sont en réalité des services qui développent une très grande technicité pour ce qui concerne l'animation rurale .

I . LES CENTRES D'ANIMATION RURALE

Héritier des services civiques , les centres d'animation rurale simples (C A R ) ou mixte ( C A R M ) ont vu le jour en 1966 . Placés sous le Haut Commissariat de la Jeunesse et au Sport , il avait pour mission , l'éducation et la participation aux travaux d'intérêt général , la défense de la sécurité , et enfin le rôle de police économique . Ainsi 98 centres de 20 à 25 stagiaires fonctionnaient sur toute l'étendu du territoire ( 1 )

Rattachés au Ministère de l'Agriculture après le coup d'Etat de 1968 , 50 d'entre eux furent fermés en 1970 pour des raisons budgétaires . Ainsi 48 centres dont 5 C A R M . et 13 C A R . frontaliers continuaient à fonctionner, il devaient produire leur propre consommation afin d'alléger les charges budgétaires ( 2 ) .

A partir de 1974 , les centres d'animation rurale devaient désormais relever de la Direction Nationale de la Formation et de l'Animation Rurale (D N F A R ) créée par l'ordonnance N ° 41 CMLN du 25 Septembre 1974 . En effet la D N F A R dans sa mission d'animation rurale , doit `' assurer le recrutement et la formation d'animateurs et d'animatrices aptes notamment à promouvoir en milieu rural des techniques et production (3),

Ajoutée à cela la gestion de l'administration des centres à orientation pratique (C.O.P) .

Structurellement de 1974 à nos jours la D N F A R a subi plusieurs mutations parmi lesquelles nous nous intéresserons à celle qui touchent directement les centres d'animation rurale , les C O P . étant mis en sommeil , il s'agit du projet R F A / C A R et du projet FEDEV tous rattachés à la D N F A R

___________________________________________________________________________

1 . Document - Les CAR - ( 1980  ? ) page 9

2 . Ibidem

3 . Ordonnance N % 31 - CMLN portant création d'une Direction Nationale de le formation

et de l'Animation Rurale 25 Septembre 1974 article 2 alinéa 4

Quant au projet RFA / CAR il a changé de libellé et d'objectif au fil des années :

De 1972 à 1977 : projet d'équipement des jeunes stagiaires

De 1978 à 1983  : projet d'équipement et de transformation des CAR

Ordinaires en CAR mixtes .

De 1986 à 1988  : projet de formation dans les CAR mixtes (1) .

En ce qui concerne le projet FEDEV , il participe au développement des cultures maraîchères dans les zones d'intervention des CDR .

Toutefois , malgré ces mutations , la structure de l'encadrement au niveau des centres ,qui depuis 1966 était composée du chef de centre , l'agent technique (moniteur d'agriculture) l'instructeur maçon ou menuisier et l'instructeur militaire restent sensiblement le même . Actuellement nous avons un chef de centre , un moniteur d'agriculture ( homme à tout faire : agriculture , élevage forge , menuiserie , maçonnerie etc...) , un instituteur militaire et au niveau des CAR mixtes il y a en plus de ce personnel deux monitrices qui s'occupent de la formation des femmes stagiaires

La mission des centres d'animation rurale n'a pas assez évolué seulement les services de défense de la sécurité et le rôle de Police économique sont surtout assurés par les CAR . frontaliers .En règle générale tous les CAR accomplissent les tâches de maintien de l'ordre dans leur ressort et peuvent et peuvent être requis par l'administration pour toutes fins utiles . La formation des paysans et des paysannes dans les CAR . est axée sur des thèmes intéressent spécifiquement les activités de production et de productivité agro - sylvo - pastorales , la santé humaine et animale , la formation des structures précoopératives et coopératives etc...

Cependant la réussite de l'action des CAR dépendent de toutes les structures ( Nationale , Régionale , Locale ) qui préparent et coordonnent son action que nous présentons ci - après :

Ministère de l'Agriculture

Niveau : Elaboration de la politique

de formation et d'animation rurale

Direction Nationale de la Formation de l'Animation rurale (DNFAR)

Niveau : Conception , coordination .

Division Animation Rurale D R : Direction Régionale

DR Tombouctou

D R Kayes 

DR Mopti 

D R Ségou

D R Sikasso

D R Koulikoro

Niveau

Contrôle

et Suivi

de l'Exécution

12 CAR

3 CAR

8 CAR

9 CAR

9 CAR

9 CAR

B : _ A Koulikoro : il y a : Niveau terrain - Exécution -

4 C A R M et 5 C A R

_ SIKASSO : 5 C - A R M et 4 C A R .

_ SEGOU : 2 C . A R M . et 10 C A R .

_ MOPTI : 1 C . A R M . et 7 C A R

___________________________________________________________________________

_ D N F A R _ Notre technique sur le projet R FA / CAR _ 1988

_ Diané _ ( Mamadou ) _ l'impact du C A R sur le Développement socio - économique du monde rural : cas de la 2e région _ Mémoire _ Agriculture _ IPR _ Doc _ 88 .

C'est à partir du travail d'ensemble de ces structures que s'effectue l'animation rurale assurée par les CAR .

Comme toute , il ne faut pas confondre l'action de formation des C A R avec l'animation rurale de ces derniers .

Les paysans recrutés au niveau des C A R reçoivent le nom de stagiaires Ils et sont communément appelés `'jeunes'' . Ils reçoivent une formation de deux ans au terme de laquelle une dotation en matériels agricole et une paire de boeuf de trait pour les hommes et le matériel de tissage , savonnerie et de maraîchage pour les femmes des CARM . leur est allouée sous forme de crédit agricole . La formation technique est complétée par une formation poussée en alphabétisation fonctionnelle , en gestion coopérative et en économie familiale .

Ces hommes et ces femmes ruraux doivent après leur formation assurer l'animation au niveau de leur village en diffusant les nouvelles techniques et technologies adaptées telles le biogaz avec lesquelles ils se sont familiarisés au cours de leur formation . Et c'est à partir de là qu'on peut saisir la forme d'animation rurale développée par les C A R . , car c'est ici que commence l'animation rurale .

A . FORME D'ANIMATION RURALE .

Le chef de centre est la pierre angulaire de cette animation . Homme de terrain , il a pour mission de suivre et d'appuyer les ex - stagiaires ou `'ex - jeunes'' qui ont subi une formation au centre . Cette activité doit le permettre d'une part d évaluer des `'ex - jeunes'' dans leur village et d'autre part de constater chez ces paysans les faiblesses à telle niveau de formation et d'organisation pour eux des séances de recyclage .

Ce travail du chef de centre qu'on appelle suivi - appui à l'avantage d'orienter ces paysans animateurs dans la mission qui leur est confiées . Cela permet encore plus de donner un sens à ce qu'ils font .

Ainsi se dessine une animation à deux niveaux = celle assurée par le chef de centre ( ou l'animateur externe ) au niveau CAR et celle assurée par les animateurs internes au niveau village .

Le suivi - appui permet d'opérer un véritable diagnostic de la qualité de le formation , donc de corriger ces insuffisances et de constater ces limites . Il permet aussi de ne pas sevrer le jeune du centre une fois acquises les connaissances et techniques nécessaire au développement socio - économique du monde rural . Mais un tel travail a des exigences et requiert des qualités que l'on réclame non seulement de l'animateur externe , mais aussi de l'animateur interne .

B . LES AGENTS D'ANIMATION .

L'agent d'animation au niveau du centre est le plus souvent un moniteur en agriculture ou au mieux un technicien de développement communautaire depuis 19980 avec la promotion du centre national du développement communautaire ( CNDC ) .

Il doit disposer d'un cahier et des fiches de suivi et d'évaluation qui doivent traduire l'état du travail des animateurs internes . EN réalité l'animateur externe est un fonctionnaire de l'Etat ; il doit être suffisamment motivé pour faire son travail avec dévouement .

Au niveau du village , nous avons des paysans animateurs ruraux , l'Etat leur assuré la formation dans l'espoir qu'ils seront `' la lumière dans leur village. Leur action est bénévole et n'est pas rémunérée , elle prend pied à partir de leur foi dans le `'bien fondé'' de celle - ci et de l'intérêt qu'eux mêmes et leur collectivité en tirent . Ils ont une lourde tâche , de favoriser l'adhésion villageoise aux nouvelles techniques de cultures d'élevage , de santé tant humaine qu'animale , viabiliser les technologies adaptées , susciter des groupements ou des tons dans les villages etc....

Leur seule ressource demeure la formation ; d'où la nécessité du suivi - appui évoque plus haut .

Après les CAR , nous avons les opérations de développement ( ODR ) qui développent une autre forme d'animation rurale à travers la quasi totalité de la République avec des agents propres à elles .

II . LES OPERATIONS DE DEVELOPPEMENT RURAL : (O.D.R. )

Des services à caractère juridique différent sont consacrées sous l'appellation générique d'ODR à cause de leur mission d'encadrement du monde rurale . Ils ont en commun l'autonomie technique financière et de gestion , ; se distinguent par l'attribution ou non de la personnalité morale . En ce sens , il y a d'une part les ODR . instituées par l'ordonnance N ° 22 CMLN ( CDR au sens législatif du termes ) , celles - ci sont créées par décret et n ont pas de personnalité juridique , d'autre part il y a des offices créées par une loi ( tels l'ODIPAC crée par la loi N ° 81 - 09 AN 6 RM du 3 Mars 1981 ) ayant un caractère commercial et industriel et des sociétés d'économie mixte telles ( la CMDT crée à la suite du protocole d'accord conclu entre le Mali et la CFDT le21 Février 1974 ) .

Cette distinction n'altère en rien la communauté de démarche et d'objectif de ces services dans la promotion du monde rural malien et c'est ce qui nous intéresse .`'Pour faire face à la chute de la production de la fin des années 1960 , le Gouvernement opta vers 1970pour le développement rural par des opérations de développement et la Compagnie Malienne de Développement Textile ( CMDT ) qui existaient déjà .

Chargée au départ de la promotion d'une seule activité , les ODR vont vite évoluer vers des programmes de type intégré . Ainsi en 1982 , elle exerçaient 56 activités différentes

( certaines en accumulaient une trentaine ) ... ( 1 ) .

C'est justement l'échec des ODR qui va imposer leur évolution vers une intégration des communautés comprises dans leur zone d'intervention, à ce stade de leur évolution ,leur action de vulgarisation va se transformer en une véritable animation rurale intéressant le développement socio - économique réel des campagnes ,même si le terme de vulgarisation s'est maintenu pour qualifier les actions d'animation rurale. Ici le critère de différenciation retenu entre les deux méthodes étant l'intégration de la dynamique sociale et la participation collective .

A des différences de degré et de nuance liées à leur évolution respective et à leur expérience propre , les ODR ont les mêmes méthodes d'action sur le terrain , usent de l'animation rurale , visent les mêmes objectifs de développement socio - économique en réalisant le transfert des compétences de l'encadrement au moins des paysans .

Soundiata _ Hors série N ° 3 _ Mensuel _ Page 11 _ (1986  ? ) _

En dépit de leur évolution les ODR au lieu de s'appeler CDRI (opération de développement intégré ) concerne leur non initial d'ODR . toutes les fois qu'on ne les spécifie pas . Nous estimons qu'un tel facteur doit être souligné même s'il n'a aucune incidence sur la réalité .

Dans l'étude que nous effectuons ci - après , nous entendons , mettre en exergue l'opération Haute Vallée ( OHV ) ,car c'est dans le cadre de cette dernière que nous avons fait nos recherches sur le terrain .

A . LES FORMES D'ANIMATION DANS LE CADRE DES ODR = CAS DE L'OHV

Comme sus - mentionné ; avec la transformation des opérations de développement initiales en opération de développement intégré , la forme technique de la simple vulgarisation a non seulement été diversifiée donc étendue à d'autres cultures vivrières et spéculatives autres que celles dont la commercialisation et ou la promotion est assurée par l'ODR mais aussi s'est couplée à d'autres activités . Celles - ci sont : l'initiation des paysans et des paysannes à des fonctions de santé primaire , de protection matérielle et infantile , à la mise en place de la gestion des structures précoopératives et coopératives etc...

Les ODR doivent pénétrer les populations et essayer de dynamiser les structures traditionnelles et leur imprimer le sens de la promotion économique et de la stabilité sociale , en un mot assurer le développement de leur zone .

Dans ce tableau , nous constatons qu'il n'y avait pas de groupe de Ouéléssébougou pour le tabac . Pour l'arachide , il n'y a pas de groupe de vulgarisation dans le secteur de Ouéléssébougou ; ce n'est pas le cas dans tous les secteurs .

Soulignons que les paysans membre des groupes de vulgarisation doivent transmettre le savoir acquis aux villageois .Ils sont également impliqués dans le développement pastorale surtout ce qui concerne l'entretien des boeufs de trait .

Une journée agricole est organisée annuellement dans le secteur de Ouéléssebougou . Elle est organisée par des paysans en présence des diverses personnes : promoteurs de matériel agricole, paysans venus d'autres secteurs ou d'autre zones ( O.D.R. ) etc 2(*)

Quant aux chefs de zones d'alphabétisation fonctionnelle , en accord avec la D.N.F.L.A , ils supervisent l'action des animateurs ruraux qui assurent l'alphabétisation fonctionnelle dans les villages.

En fait , la réussite de l'intervention de l'O.H.V. dépend de la conjugaison de l'effort de ses agents .

B - LES AGENTS D'ANIMATION

A l'O.H.V ,les agents d'animation se localisent au niveau terrain . Nous avons ainsi le chef secteur , il fait la conception du travail que doit effectuer les chefs de

zones d'expansion rurale ( Z.E.R. ) et les chefs de zones d'alphabétisation fonctionnelle (Z.A.F. ) . A chaque catégorie particulière d'agents d'animation correspond des niveaux de division territoriale . L'O'H.V est divisée en secteur avec à leur tête des chefs secteurs , ; Les secteurs sont divisés en Z.E.R pour agriculture avec des chefs de Z.E.R et des Z.A.R pour l'alphabétisation fonctionnelle avec des chefs de Z.A.F .

La Z.E.R. est divisée en SB ( 5 à 6 ) et le SB ( secteur de base ) est divisé en villages des chefs SB qui encadrent comme sus annoncé les groupes de vulgarisation . L'action au niveau du terrain obéit au schéma suivant :

Chef secteur

2(*)

Z.E.R Z.A.F

S B Animateur en alphabétisation fonctionnelle

Groupes de vulgarisation

Paysans ruraux

Paysans

B - L'ORGANISATION VILLAGEOISE :

L'organisation villageoise est en réalité la mise en place de structures précooperatives dont le devenir est d'évoluer vers des structures coopératives .

A l'O.H.V ;nous avons relevé qu'au niveau de l'encadrement et à la direction ,il n'est pas fait une distinction rigoureuse entre l'AV. (association villageoise ) ,structure précooperative et le ton villageois (T.V)structure coopérative .Actuellement , il existe 52 T.V et ou A.V (1) à l'O.H.V ;il n'est nulle part fait une distinction entre ces structures ;;tantôt elles sont désignées sous le vocable de ton villageois (2) tantôt sous le vocable d'associations villageoises (3) ,il s'agit manifestement là d'une confusion.

Toute fois ,la démarche de création des A.V obéit à quatre phases :

- une analyse externe du village effectué par le personnel de l'encadrement (chef secteur ,de ZER etSB ) .

- Une réunion d'auto-analyse assistée en assemblée de village pour infirmer ou confirmer l'analyse externe.

- Une phase de réflexion interne au village pour mettre en place le bureau de l'association

- Une réunion de création de l'AV. en présence du personnel d'encadrement (4) .

En effet ,les 1ères expériences d'AV. ont vu le jour à la CMDT EN 1973 -1974 ; actuellement leur nombre s'élève à plus 950 pour les 5 régions (SAN,KOUTIALA ,SIKASSO ,BOUGOUNI ,France (5) .A l'ODIPAC ou la différence est faite entre le TV et AV ;on note 349 AV et 33TV (6) .

Une fois que l'AV. devient T.V il change de structure d'encadrement et relève désormais de la DNACOOP.

. Dans l'arrondissement de Ouéléssébougou nous avons localisé 15 AV et 3 TV ce qui est également une performance en zone OHV (7)

L'organisation villageoise est un facteur déterminant et facilitant l'intervention des services de promotion du monde rural --

1 -- OHV - Rapport de campagne - op - cit -- page

2 -- OHV - Plan de campagne --- op - cit -- page 9

3 -- OHV -- Rapport de campagne -op - cit -- page 43

4 -- CMDT - Rapport annuel 1984 - 1985 -- page 5

5 -- CMDT - Rapport annuel 1986 - 1987 -- page 103

6 -- ODIPAC - Communication au séminaire -- op - cit -- page 7

7 -- FGR -- ( Fédération de groupements ruraux ) - cahier de suivi des structures précoo --

pératives et coopératives

--- L'IMPACT SOCIO - ECONOMIQUE DES ONG ET MISSIONS RELIGIEUSES

Les ONG et missions religieuses interviennent dans le développement socio - économique indépendamment des ODR dans les zones non encadrées et en complément de l `action de ces dernières dans les zones encadrées -

Dans tous les cas l'appui de ces organismes surtout dans le monde rural s'analyse sous forme de `'concours`' apportés aux organes nationaux de développement ou tout simplement aux populations rurales . C'est pourquoi , la réalité développée avec la mise en fonctionnement des comités de développement est de contenir leur action dans le cadre des orientations du plan local de développement , notons cependant que ce phénomène est encore timide . Cela fait qu'il est difficile d'évaluer avec précision l'importance financière de ces organisations , du reste on ne peut s'en faire une idée ( toujours approximative ) qu'à travers les différentes enveloppes financières affectées à leurs projets (1) ou énumération des ouvrages qu'elles ont réalisé --

Quant à leur intervention sociale , celle - ci s'analyse toujours sous forme de `' contribution `' à des processus de développement déjà engagés par l'Etat -

1 . -- L'IMPACT SOCIO - ECONOMIQUE DES ONG --

Il existe au Mali environ 80 ONG intervenant dans divers secteurs de développement et représentées ou non de façons permanente - Leurs actions par conséquent , sont exécutées soit de façons directe par elles mêmes ou indirecte , à travers des structures nationales (2)

A -L'EVALUATION COMMUNE AUX ZONES NON ENCADREES ET ENCADREES

Celle - ci met l'accent soit sur `' l'enveloppe financière `' affectée aux projets de l'ONG ou précise les domaines sociaux de sont intervention -

Exemple  : Les ONG intervenant à Kayes dans les périmètres irrigués ont de 1976 à 1986 ; apporté une contribution de 122 841 095 F . CFA . Et OXFAM ( ONG anglaise ) a financé 17 projets et actions ( au Mali ) au cours de l'année 1984 - 1985 pour un montant global de 173 014 560 F CFA (3) -

Aussi dans le cadre `' ... des stratégies sectorielles devant impulser le développement coopératif dans une ou deux régions données avaient été mises en oeuvre dans les années 1975 avec le concours d'ONG étrangères . Ces stratégies ont été désignées sous le vocable de la `'relance coopérative`' et concernaient les régions de Tombouctou et Gao touchées par la sécheresse ...'' `4) --

Dans les zones encadrées , l'évolution des actions des ONG se fait dans le `'rapport annuel d'activité'' -

1 -- DNACOOP : ---- Ouvrage op - cit ---- page 24 --

2 -- Ibidem

3 -- Ibidem

4 -- Ibidem ---- page 9 --

B . -- L'EVALUATION PROPRE AUX ZONES ENCADREES --

Nous reproduisons ci - après les réalisations des ONG dans le secteur de Ouéléssébougou au cours de la campagne 1987 --1988 --

O N G

L o c a l i t é s

R é a l i s a t i o n s

... ?.... CLUB

Sougoula

1 Fardin collectif pour les femmes

 

Ravitaillement en médicaments --

 

C E C I

Ouéléssébougou

1 barrage de retenu d'eau

 

1 barrage respectif dans 6 villages

 

1 barrage

 

1 barrage

 

1 barrage

 

1 barrage

Le `'Quaker''

Tinkelé

-- un jardin collectif

OS SAHEL et jeunesse

Canada Monde

Sougoula

-- un moulin

-- un centre social

... ? ...

Arrondissement de

Sanankoroba

-- crédit agricole

-- Alphabétisation fonctionnelle

Corps de la Paix

Diérra

-- Construction de foyers améliorés

-- Finition de la maternité

-- Construction de salles de classe

Le Projet OXFAM

Angleterre

Dangasa

-- relance de l'alphabétisation

fonctionnelle

 

-- Installation des presses de karité

Projet Mali - Italie

Arrondissement de

Ouéléssébougou

61 puits forés --

 

(1)

Ce tableau ci - dessus est certes représentatif des réalisations de l'action des ONG dans le secteur de Ouéléssébougou ; toutefois il fait passer sous silence les réalisations du GANS ( ONG ) Canadienne ) qui y assure la promotion forestière par l'implantation de pépinière et favorise la diffusion des `'brises - vent pour lutter contre l'érosion du sol par le vent (1) -

1 -- OHV ---- Rapport de campagne ---- op - cit ---- page 28 -

En dehors des ONG les missions religieuses assurent également des micro - réalisations -

II . - L'IMPACT SOCIO - ECONOMIQUES DES MISSIONS RELIGIEUSES

En fait les missions religieuses s'occupent de l'animation rurale , nous n'avons rencontré que la mission catholique . Les efforts qu'elle déploie se situent uniquement dans le domaine socio - éducatif .

A . - L'IMPACT SOCIO - SANITAIRE --

Dans le domaine socio - sanitaire la mission catholique à Ouéléssébougou assure l'animation de 9 dispensaires des 9 chefs - lieux de secteur de développement et 6 maternités par le suivi du cahier des consultations de comptabilité du registre d'accouchement -- (2) -

Aussi , elle effectue un suivi nutritionnel dans les 72 villages de l'arrondissement , en raison de 8 villages par mois (3) . C'est dans ce cadre que sont effectuées des séances de démonstration devant les villageois ; les médicaments sont également distribués gratuitement aux indigents . - (4) -

Assez sensible aux comportements moraux des fleuves , la mission envisage périodiquement des actions récréatives dans l'espoir d'orienter l'énergie des jeunes dans ces directions saines -

B . -- LES ACTIONS RECREATIVES

Elles intéressent principalement le village de Ouéléssébougou ; coupe de foot - ball , feu de pétanique , tennis de table ets ... Toutes ces actions jusqu'à aujourd'hui ont échoué (5)

L'animation rurale n'influe pas seulement sur le comportement individuel ; elle a aussi des effets sur le comportement collectif qui s'analyse à travers la coopérative rurale -

__________________________________

1 . -- Confère notre propre recherche à la pépinière du GANS à Morodiambougou ( arrondis

sement de Ouéléssébougou ) --- Septembre 1988 -

2 . -- Entretien avec VAN DER BERGH ( A ) Soeur LINA --- Koninga (L) Soeur LYDIA

Ouéléssébougou 16 Août 1988 -

3. -- Ibidem

4 . -- Ibidem

5 . -- Ibidem

CHAPITRE II - LA COOPERATIVE RURALE

Conçue comme étant la finalité de l'organisation villageoise, en réalité « les organismes coopératifs sont des sociétés de personnes de type particulier, fondée sur des principes d'unions, de solidarité et d'entraide mutuelle, dont les membres se sont volontairement regroupés pour atteindre un but de développement économique et social commun par la constitution d'une entreprise qu'ils gèrent démocratiquement, à leurs avantages et à leurs risques communs et au fonctionnement de laquelle ils s'engagent à participer pleinement (1).

Ainsi entendue, cette définition ne met aucune différence entre les structures coopératives suivant leur lieu d'activité ; en considération de ce dernier, nous voyions d'une part les coopératives urbaines et d'autre part les coopératives rurales objets de notre étude.

Au Mali, jusqu'à l'heure actuelle, le lieu d'activité des coopératives est déterminant de la nature de l'activité exercée par la coopérative et par de la sa nature.

Toutefois, il y a cela de commun entre toutes les structures coopératives ; elles relèvent du même organisme d'encadrement ; leur naissance, leur évolution et leur disparition obéissent aux mêmes procédures technico-administrartives et juridiques. L'objet de cette étude étant limité au monde rural ; elle ne pourra faire ressortir que les aspects communs à toutes les structures coopératives et la singularité de celles rurales.

SECTION I - LA COOPERATIVE RURALE DANS LA STRATEGIE DU MOUVEMENT COOPERATIF MALIEN.

Ici, il faut entendre la coopérative rurale dans le sens le plus large ; elle inclut non seulement la coopérative au sens de l'art. 15 de la loi 88-62/AN-RM du 10 juin 1988 (composé d'un minimum de 10 personnes) et le ton villageois qui englobe toute la population d'un village donné.

Au cours de notre enquête sur le terrain, nous avons constaté que le mouvement coopératif rural est quasiment identifié au ton villageois. Ce phénomène se justifie par le fait qu'au village le ton est la seule structure communément connue et souhaitée (voir infra).

PARAGRAPHE I STRUCTURATION DU MOUVEMENT COOPERATIF

« Dans la plupart des pays africains, les coopératives ont été lancées par l'État colonial auquel s'est substitué l'Etat national après les indépendances. Ce qui amena A. Marty à affirmer dans sa thèse de Doctorat d'Etat : » crise rurale en milieu Nord sahélien et recherche coopérative «  que le Mali quant à lui, n'échappe pas à cette constante des ex-colonies françaises, le mouvement coopératif ici comme ailleurs est historiquement un produit de l'intervention de l'Etat implanté sans tenir compte des solidarités traditionnelles (2).

Loi N88-62/AN-RM - Régissant le Mouvement Coopératif en République du Mali_____10 juin 1988______Article 2.

Cette dernière remarque que « (.....) la coopérative ne peut être réellement comprise et surtout par un peuple que dans la mesure où elle n'apparaît pas comme quelque chose d'étranger qui forcerait à rompre avec la tradition, mais quelque chose au contraire qui prolonge ce qu'il connaît déjà pour l'adapter à temps nouveaux qui à la fois séduisent et effraient » (1).

Actuellement la solution malienne du mouvement coopératif rural ; prolongement de l'activité d'animation, prend pied sur les solidarités traditionnelles.

Toutefois, il est héritier « d'erreur initiale » issue de la 1ère République qui  a été de placer les coopératives sous le contrôle direct des organisations politiques : Bureaux politiques, comités de quartier....du coup les coopératives furent associées étroitement à la vie politique du milieu et prises dans les tourbillons des tractations étrangères à son objet, mais dont elles parafèrent la note dans la plupart des cas » (3).

Somme toute, retenons que le mouvement coopératif contemporain au Mali en général, et dans ses campagnes en particulier, apparaît comme une sanction de la coopération. Antérieure (période coloniale et 1ère République) dont les traces n'ont pas entièrement disparu (encadrement de l'État).

I - L'ENCADREMENT DU MOUVEMENT COOPERATIF MALIEN : LE MONDE

RURAL --

Les organismes coopératifs évoluent sous la tutelle de la Direction Nationale de la Coopération (DNACOOP) qui a pour mission de promouvoir le mouvement coopératif et d'assurer la diffusion des principes et méthodes de la coopération. Jusqu'à la création de fédération nationale du mouvement coopératif, elle assure la représentation des tâches de promotion et d'assistance telles que :

- l'encadrement des organismes coopératifs et l'assistance technique qui leur est nécessaire en matière d'organisation, de gestion et de développement

- l'élaboration et la mise en oeuvre de programme de formation et d'éducation coopératives à tous les niveaux en ayant recours, le cas échéant aux méthodes d'alphabétisation fonctionnelle

- la production et la diffusion d'études et recherches pratiques, brochures, matériels d'information, de propagande et de vulgarisation coopératives, de rapports techniques et de matériel audiovisuel

- la révision annuelle des comptes et bilan des coopératives » (4)

En effet, on constate des implications diverses au niveau terrain, celles-ci

nous permettent d'analyser l'encadrement du mouvement coopératif à deux degrés : le premier concerne l'échelle territoriale et local, le second, est celui opéré dans les zones

couvertes par des O.D.R.

1 - Belloncle (Guy)_____Coopérative et Développement en Afrique Noire_____

l'expérience du Niger (1966-1973)____Tome III___Janvier 1976___Page 151

2 - DNACCOP____Ouvrage OP-CIT____Page 47

3 - Ibidem

4 - Loi 88-62___OP-CIT_____Art.73,74.

A . -- L'ENCADREMENT DU MOUVEMENT COOPERATIF A L'ECHELLE

TERRITORIALE ET LOCALE :

La DNACOOP (service central) est représentée au niveau régional par la direction régionale de la coopération (DRC).

« La DRC est dirigée par un directeur régional assisté d'une équipe pluridisciplinaire. Au niveau local, c'est-à-dire cercle, il existe un centre d'assistance et de contrôle coopératif (CAC). II est placé sous la responsabilité d'un directeur de CAC assisté d'un comptable, d'un nombre d'agents techniques de la coopération en fonction du nombre d'arrondissements dans le cercle, et des projets coopératifs. Tous contribuent par leurs actions planifiées à l'émergence et au développement d'organisations paysannes autonomes (associations villageoises, tons villageois) etc....

La DRC remplit les missions essentielles :

1)- La formation au niveau régional des coopérateurs selon les besoins et le recyclage de l'encadrement en rapport avec la DNC

2)- L'assistance financière qui consiste :

- à procéder à une analyse complémentaire du dossier de prêt présenté par les organismes coopératifs

- établir le échéances de remboursement et faire des calculs financiers nécessaires, assurer le suivi du crédit et de l'exécution de divers travaux entrant dans la consolidation économique des entreprises coopératives. Aussi à leur niveau est

- faite l'évaluation du nombre des structures coopératives et précoopératives (.).

Cet encadrement initial est renforcé par les ODR dans leur sphère d'intervention.

B --- L'ENCADREMENT DU MOUVEMENT COOPERATIF DANS LES ZONES

COUVERTES PAR LES ODR -

L'aboutissement logique de l'encadrement rural des ODR est en réalité la concrétisation de l'émergence des structures précoopératives et coopératives (voir supra, chapitre I,par.2,II,B) ; ce pouvoir leur est délégué par la DNACOOP (2).

Ce facteur communément appelé « organisation villageoise » a sans doute marginaliser l'intervention de la DNACOOP dans ces zones.

Les O.D.R. couvrent ainsi dans le sens de l'évolution des associations villageoises (structures précoopératives) vers les tons villageois (structures coopératives) par le biais de la formation des futurs coopérateurs, en gestion coopérative notamment.

DNACOOP ______Ouvrage OP CIT______Page 11

- Loi N°88-62 AN-RM_____OP CIT_____Article 75

Cette formation est considérée comme nécessaire et obligatoire eu égard à la définition et l'objet des tons villageois posés par la loi 88-62/AN-RM du 10 juin 1988.

I - LA COOPERATIVE RURALE DANS LA LOI 88-62/AN-RM DU 10 JUIN 1988

La nouvelle base juridique donnée au mouvement coopératif malien est la loi 88-62 AN-RM du 10 juin 1988. Elle fait du ton villageois « un instrument d'action de la promotion de la communauté villageoise ou de la fraction nomade. C'est une entreprise locale de développement qui se fonde sur la motivation de l'individuel du groupe. II constitue la structure opérationnelle locale qui gère le développement économique, social et culturel du terroir villageois ou de la fraction.

II s'identifie aux intérêts collectifs et individuels de ses membres et repose sur l'engagement volontaire de chacun d'eux dans la planification, la prise de décision, l'exécution et le contrôle de ses activités. Son objet est centré autour des objectifs suivants :

- l'augmentation de la production et de la productivité des exploitations, métiers ou professions des membres en leur facilitant, sur une base individuelle ou collective, l'acquisition et l'utilisation des intrants agricoles et autres facteurs de production requis -

- l'organisation de la collecte, du conditionnement, du stockage, de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles, de l'élevage, de la pêche, de forêts et de l'artisanat rural -

- l'approvisionnement individuel ou collectif des membres en denrées et produits de consommation de base, de matériaux, équipements ménagers ou autres, et e la fourniture des services et moyens d'entretien et de réparation nécessaires à la réalisation de leurs objectifs -

- l'organisation en commun des travaux d'intérêt collectif -

- la mobilisation de l'épargne villageoise en vue de l'organisation du crédit coopératif à la production ou à la consommation. -

Aussi , les tons participent également à la réalisation d'actions et de projets de développement concertés avec les services techniques , les sociétés , offices ou opération de développement rural , les établissements publics , notamment en matière d'aménagement hydrauliques , de lutte contre la sécheresse et la désertification , d'auto - suffisance alimentaire , de promotion des femmes et des jeunes ruraux , l'alphabétisation fonctionnelle , d'amélioration de la santé et du mieux être individuel et public tels que les écoles , dispensaires , maternités , foyers récréatifs et culturels (1) --

Ainsi entendu , le ton villageois pour sa mise en place obéît à des conditions et procédures appropriées --

1 . -- Loi 88 - 62 ---- op - cit ----- 53 , 54 --

A -- LES CONDITIONS DE MISE EN PLACE DES TONS VILLAGEOIS :

la mise en place d'un ton villageois est un processus basé sur des actions pédagogiques appropriées . Une des étapes de la création d'un ton villageois est la constitution de l'organisation d'une structure de transition telle que l'association villageoise -

Ainsi les groupements ruraux , les associations villageoises et autres organismes à vocation coopératives existant dans les régions rurales sont consacrés sous l'appellation unique `'d'associations villageoises `' . Elles constituent des cellules primaires du mouvement coopératif en milieu rural , elles font l'objet d'immatriculation auprès de la DNACOOP ; mais cette immatriculation ne leur conferte pas de personnalité juridique . Elles doivent faire l'objet d'une évaluation qualitative périodique en vue de consacrer leur transformation en ton villageois . Cette évaluation sera effectuée par des services techniques concernés ( jouant le rôle d'encadrement ) avec la participation de l'autorité de tutelle des Organismes Coopératifs (1) -

L'évaluation au niveau des ODR doit faire ressortir des critères objectifs tels que :

n La présence au niveau de l'AV. d'un gestionnaire compétent -

n Qualité requise de la gestion saine au niveau du crédit et de la commercialisation -

n Qualité du recouvrement des emprunts villageois et son remboursement intégral ets ...

n Réalisation importante effectuée par l'AV. et consistance des objectifs de la coopération avec l'assistance du `'service technique'' ( ODR par exemple ) , entamer les procédures visant sa transformation en ton villageois -

B . -- PROCEDURE DE MISE EN PLACE DES TONS VILLAGEOIS :

La mise en place d'un ton villageois exige des promoteurs , la fourniture aux autorités de tutelle des dossiers constitutifs comportant :

n La déclaration d'intention de créer le ton villageois

n Le procès - verbal de l'Assemblée Générale constitutive qui établit l'adhésion au ton de la majorité de la population -

n Les statuts du ton , et s'il y'a lieu les règlements intérieurs adoptés en Assemblée générale constitutive -

n Le rapport technique sur les études de viabilité économique et sociale du ton -

n La version définitive du projet de développement du village autour duquel le ton est organisé -

Ainsi , il ne peut - être crée qu'un seul ton par village . Toutefois si l'étendue du ressort territorial du ton villageois le requiert , les statuts peuvent prévoir la subdivision du ton en sections territoriales déterminées . Ces sections territoriales peuvent élire parmi leurs membres un bureau -

1 -- Loi 88 - 62 --- op - cit ---- Article 57 , 58 , 59 , 61

2 -- Entretien avec Sylla ( Mamadou Lamine ) --- Ouéléssébougou -- 23 Août 1988

Aussi par décision de son assemblée générale , le ton peut constituer en son sein des comités spéciaux tels que :

-- Un comité agricole , un comité pastoral , un comité de pêche , un comité de santé , un comité artisanal , un comité d'épargne et de crédit -

Des comités spécialisés chargés de la promotion et de l'organisation des activités des femmes et des jeunes ruraux peuvent également être crées au sein du ton villageois -

La commission technique ad'hoc crée au sein du comité de développement de l'arrondissement assiste les membres potentiels du ton à organiser le comité d'initiative (1) . cependant la vie juridique du ton villageois est consacrée par son immatriculation par l'autorité de tutelle . Cette immatriculation tient lieu d'agrément --

La 88 - 62 / AN - RM du 10 Juin 1988 est en effet très jeune , elle doit désormais assainir la situation conflictuelle quant à l'évaluation des structures coopératives -

PARAGRAPHE II -- LA SITUATION CONFLICTUELLE DE LA

COOPERATIVE RURALE

L'analyse porte ici sur des évaluations contradictoires selon qu'il s'agisse du cadre des DRC ou du niveau des ODR . Cette contradiction apparaît dans les chiffres est elle est la preuve du laxisme de la coordination existant entre différents organismes d'encadrement de la coopérative rurale --

I . -- LA DETERMINATION DES STRUCTURES COOPERATIVES RURALES

AU NIVEAU ... ? ...

Elle fait intervenir non seulement la structure centrale ( DNACOOP ) mais aussi les structures déconcentrées ( DRC et CAC ) -

A . -- LES CRITERES DE DETERMINATION --

La procédure de l'immatriculation permet non seulement de matérialiser la présence des associations villageoises et ton villageois à la DNACOOP , mais aussi facilite leur suivi - appui sur le terrain par le canal des DRC et CAC . Ces derniers peuvent ainsi évoluer leur nombre et suivre leur évolution , données qui sont par ailleurs transmises à la DNACOOP -

1 -- Loi 88 - 62 ---- op - cit ------ Articles 55 , 56 -

2 -- DNACOOP ---- Rapport de recensement des structures précoopératives et coopératives

Décembre 1987

B . -- LA SITUATION ACTUELLE --

Elle se présente souvent avec des retards telle celle qui suit :

R é g i o n s

T o n v i l l a g e o i s

4 6

KAYES

3 8

3 9

KOULIKORO

9 3

? ? ? ?

SIKASSO

1 2 9

4 6

SEGOU

3 9

3 9

MOPTI

1 3 9

3 3 6

TOMBOUCTOU

7

8 4

GAO

1

7

T O T A L

4 4 6

6 2 4

 

Au niveau des ODR jusqu'ici étudiés nous avons une situation différente de celle homogène observée ici -

II . -- AU NIVEAU DES ODR

Dans le cadre des ODR , plusieurs difficultés sont repérées notamment celles relatives à la distinction entre A.V. et T.V . auxquelles se greffent celles liées à leur immatriculation --

A . -- CRIT2RES DE DETERMINATION -

En principe la détermination des A.V. et T.V. au niveau des ODR ne devrait pas poser de problème , parcequ'en premier lieu les ODR dans leur zone d'intervention sont impliquées dans l'initiation des A.V. , assurent leur évolution et assistent à leur transformation en ton villageois . Ces facteurs semblent suffisants dans la localisation de ces structures --

B . -- LA SITUATION ACTUELLE

Elle est celle étudiée dans le chapitre précédent ( chapitre II , § 1 , B ).De cette étude on relève des contradictions incontournables : en faisant seulement le total des A.V. de la zone CMDT et celles de la zone ODIPAC nous avons 1 266 A.V. soit le double de celle retenues à la DNACOOP pour tout le pays . Ensuite l'analyse de la confusion faite à l'OHV entre A.V. et T.V. , témoigne le manque d'intérêt de l'opération en ce qui concerne le processus d'évolution de ces structures . A cet effet nous sommes en droit de penser qu'il serait difficile pour l'OHV de saisir la porté et toute la dimension de la limite de son action d `encadrement en ce qui concerne ces structures . Tout cela traduit la non - effectivité de la nouvelle loi ; cette insuffisance se retrouve également dans la réalité que connaisse la coopérative rurale .

SECTION II -- LA COOPERATIVE RURALE FACE AUX REALITES

Si la loi reconnaît aux tons villageois des préoccupations multidimensionnelles , cependant , force est pour nous de reconnaître que la réalité impose à ceux - ci , seulement une infime partie de leurs objectifs législatifs --

§ 1 . -- LA MISSION ACTUELLE DE LA COOPERATIVE RURALE

Elle intègre à un degré variable suivant les tons villageois le développement économique et les préoccupations civiques et politiques -

I . -- LES PREOCCUPATIONS SOCIO - ECONOMIQUES -

Le rôle économique et social des tons est législatif ( voir supra II ) , au cours de nos recherches de terrain nous avons constaté que les A.V. ont exactement le même rôle dévolu aux tons --

A . -- LE ROLE ECONOMIQUE DES STRUCTURES PRECOOPERATIVES ET

COOPERATIVES RURALES --

Nous avons étudié plus haut que le crédit en co - responsabilité accordé aux collectivités villageoises demeures la priorité de la BNDA . Or les collectivité villageoises incluent non seulement les T.V. mais aussi les A.V. Cela veut dire que les deux types de structure peuvent avoir accès au crédit agricole , un exemple de ce type est donné par le tableau ci - après :

Secteurs

Tons villageois

Associations

villageoises

Exigible

Court terme

Exigible

Moyen

terme

Exigible

Total

Récupération

total

Pourcentage

Ouéléssébougou

2 9

5 1. 499 195

3 046. 485

54 505 680

54.505.680

100 %

?

2

2. 031.080

0

2. 031 080

2.031.080

100 %

?

4

16. 914.860

690.845

17.605.705

17.337.140

98,47 %

?

14

97 .363. 935

3 801. 910

101.165. 845

100.641.685

99,48 %

?

3

2 .821. 375

97.300

2. 919.275

2.919.275

100 %

T O T A L

5 2

--

--

--

--

--

 

(1)

Ainsi grâce au crédit agricole , les structures précoopératives et coopératives assurent l'approvisionnement villageois surtout en intrants agricoles . Cependant , il faut remarquer que c'est surtout grâce à leurs activités économiques que les structures coopératives et précoopératives matérialisent de façon déterminante la dialectique soulignée plus haut entre le domaine économique et social en matière de développement --

B . -- LE ROLE SOCIAL DES STRUCTURES PRECOOPERATIVES ET

COOPERATIVES --

Actuellement en zone OHV , les structures précoopératives et coopératives assurent de plus en plus la commercialisation surtout du coton . Dans ce cadre , elles reçoivent des ristournes à titre d'émulation. Ces ristournes constituent des fonds qui permettent à `' ... certains villages de mener des actions socio - économiques (d intérêt générale) de puits , construction de magasins de maternité rurales ,d'installations de pharmacies villageoises ets `'

( 2 ) --

Ainsi au cours de la campagne 1987 - 1988 des réalisations suivantes ont été faites en zone OHV :

1 . -- Rapport de campagne ---- op - cit ----- page 44

2 . -- OHV ---- Rapport de campagne ---- op - cit ---- page 17

3 forages répartis respectivement entre les villages de Gouani , Sougoula , Dogotou :

n 9 pharmacies villageoises réparties entre les villages de Kongola , Dianéla , dioulafoundou , Kaba N'kouraba , Landé Bilindo et Gonsola -

n 6 puits répartis entre les villages de Gouani , Sougoula , Dogotou , Kabou , Diéra , Siliban --

n Enfin 4 boutiques réparties entre Karan , Sougoula , Kaba et Banamba (1) -

Le ton villageois est non seulement une unité économique et sociale au niveau villageois mais aussi l'unité politique de base comprenant les sections UNJM , UNFM , UDPM d'où son rôle civique et politique -

I . -- LES PREOCUPATIONS CIVIQUES ET POLITIQUES DES TONS --

La décision de la `'formation rapide des tons villageois en tant qu'unité de base de l'économie rurale ( ..... ) fut prise par UDPM lors de son congrès constitutif de 1979envue de partir sur une base de coopération qui prendra appui sur nos réalités présentes et passées `' (2) -- L'emprunte de cette base politique des tons reste déterminante et leur confère des missions civiques et politiques -

A . - LA MISSION CIVIQUE DES TONS

Le ton villageois est un instrument pédagogique devant assurer le changement de mentalité aussi important que possible ; dans ces conditions , une nécessaire connaissance des droits et devoirs des ruraux est obligatoire . Aussi la diffusion de la législation coopérative est indispensable . Le caractère opérationnel des tons agit efficacement dans ce sens . Dans ce sens nous avons par exemple l'exclusion du crédit agricole , les ton récalcitrants au niveau du remboursement et l'astreinte de tout le village au paiement des sommes dûes Ainsi les tons performants dans la maîtrise des devoirs qui leur sont confiés peuvent se voir attribuer `' ... différents titres , médailles , dans de matériels agricoles et autres récompenses aux lauréats des tons . et cela indépendamment de `' ... L'établissement effectif de relations préférentielles entre le secteur étatique et le réseau des tons villageois --

1 . -- Ibidem

2 . -- DNACOOP --- Ouvrage op - cit ---- page 5

3 . -- Loi 88 - 62 --- op - cit article 67

n L'octroi d'avantages fiscaux et douaniers aux tons villageois -

n La détermination dans la réglementation des prêts bancaires d'un régime préférentiel de crédits ... (3) --

La mission civique des tons est inséparable des fonctions politiques qui sont les prolongements logiques --

B . -- LES FONCTIONS POLITIQUES DES TONS --

Le respect de leurs droits et devoirs traduits pour les tons leur engagement politique qui implique l'acquisition par eux du sens de la reconstruction nationale eu égard à la situation et l'épanouissement individuel en vue du bien être économique et social . Il leur appartient de traduire dans la réalité la politique de l'Etat envers le monde rural -

Pour ce faire , les tons doivent `' conscientiser `' les populations villageoises afin de développer chez eux le `' sentiment de patriotisme `' et l'attachement à la promotion du terroir villageois . Une telle optique reste largement confirmée sur le terrain avec la présence des animateurs bénévoles dans les villages parcourus au cours de nos recherches -

Quoi qu'il en soit , il faut reconnaître que `' (...) le développement d'un pays est réalisé par un peuple ...'' (1) , mais celui - ci doit être mobiliser dans une action politique constructive et concertée en amont et en aval dans l'unique but de la promotion de son devenir . Pour nous , c'est vers une telle direction que s'oriente de plus en plus l'animation rurale au Mali . Car il est indéniable qu'actuellement , le ton villageois demeure `' ( ...) l'outil le moteur , le bénéficiaire du développement et à ce titre , devient l'interlocuteur privilégié des organes de l'Etat ; intervenant en milieu rural'' (2) . Il est une structure d'appui de l'Etat ; c'est en cela que se désire son avenir .

§ 2 -- L'AVENIR DE LA COOPERATIVE RURALE :

Le ton villageois est une structure coopérative multifonctionnelle ; assurant l'ensemble des services nécessaires au développement socio - économique du village . De cette conception polyvalente se dégage deux constats : le premier fait ressortir la place du développement socio - économique rural dans le développement national ; le second met l'accent sur la perspective de professionnalisation des activités rurales -

I . -- LA PLACE DU DEVELOPPEMENT SOCIO - ECONOMIQUE RURAL

DANS LE DEVELOPPEMENT NATIONAL

Les efforts déployés par l'Etat pour assurer le développement rural obéit à la constance du caractère rural de l'économie nationale et explique le schéma de stratégie coopérative -

1 . - Coulibaly ( N'golo ) ----- Ouvrage op - cit ----- page 13

2 . -- Charte d'orientation Nationale et de conduite de la vie publique - page 47 ,48 -

A . -- LA RURALITE PREDOMINANTE DE L'ECONOMIE NATIONALE --

L'économie malienne se caractérise par sa ruralité . Encore au Mali , les campagnes restent le plus grand réservoir de population . Dans ce contexte , il va s'en dire que `'Si ... l'aide étrangère ressemble au déficit à coup de crédit ou de dons , c'est le monde rural , écrit

P. Jacquemot qui porte tout le fardeau d'un système fait exclusivement pour distribuer le surplus produit par les paysans -

Cette fonction est importante : impôts indirects , fiscalités sur l'exportation , politique des prix agricoles ( commercialisation obligatoire par les paysans , de leur productions à un prix nettement inférieur aux coûts de production ) ets . . . (1)

Toutes ces raisons démontrent la nécessité de faire évoluer la coopérative rurale vers les objectifs que lui assigne la loi 88 - 62 - AN - RM du 10 Juin 1988 --

Toutefois le mouvement coopératif rural dans sa version ton reste marqué par une législation jeune -

B . - LA JEUNESSE DE LA LEGISLATIVE COOPERATIVE --

La loi 88 - 62 / AN - RM se caractérise par sa jeunesse . Dans ce cas , il est difficile de cerner à titre sa portée . Elle a cependant le mérite d'avoir rendu légal le schéma informel d'organisation villageoise développée dans les ODR d'éviter aux structures coopératives rurales de tomber dans le joug politique --

Dès lors une nouvelle vision est affichée aux coopératives rurales ; elles doivent subir une évolution qui consacre leur autonomie -

II . -- LA PERCEPTIVE D'AUTONOMIE DE LA COOPERATIVE RURALE --

L'encadrement structure coopérative a pour but de les faire évoluer vers une autonomie certaine ( envisagée dans le cadre de leur professionnalisation dans des activités qu'elle assures assument ) avec comme corollaire la prise en charge par eux du développement rural --

A . -- LA PROFESSIONNALISATION DES ACTIVITE AGRO - SILVO

PASTORALES

L'épanouissement des activité agro - sylvo - pastorales ne peut - être pleinement assuré que si l'on transforme leurs caractères ethnico - traditionnels en véritable professions qui peuvent être défendue à travers les coopératives . Les intérêts professionnels mieux perçus peuvent - être promus dans un intérêt collectif . Ce facteur permet aux paysans de fixer son prix au producteur et d'assurer la commercialisation de la production proportionnellement au coût de production . Et en raison de la polyvalence de la coopérative ; on pourra aisément lui laisser la prise en charge du développement .

1 . -- DNACOO ----- Ouvrage op - cit ---- page ?

B . --- LA PERCEPTIVE DE PRISE EN CHARGE DU DEVELOPPEMENT

SOCIO - ECONOMIQUE DES CAMPAGNES --

La perceptive de prise en charge du développement rural est la finalité envisagée à la base du mouvement coopératif rural -

Ce est entamé de manière graduelle : on opère d'abord un transfert de compétence aux villages , on leur permet de s'auto - encadrer ; ainsi s'ouvre véritablement les perceptives de l `animation rurale -

CHAPITRE III : LE PERSPECTIVES DE L'ANIMATION RURALE --

L'animation rural développe le schéma suivant : animer ; `' dynamiser les ruraux par la formation ; le choix des thèmes de formation tienne compte de l'homme et du milieu ; ensuite ( l'animation rurale organise les villages à travers des structures coopératives ; afin de les transmettre progressivement les compétences et les responsabilité de l'encadrement en vue d'aménager leur auto - encadrement . La formation et l'organisation ayant fait l'objet des chapitres précédents des compétences et l'autopromotion villageois .

SECTION I : LE TRANSFERT DES COMPETENCES --

Dans la stratégie d'animation rurale , `' la promotion d'un développement rural exige un transfert progressif des compétences et des responsabilités aux néo - alphabètes à travers les organisations socio - professionnelles formées `' (1) . C'est dans ce sens qu'est mis en place le programme d'alphabétisation fonctionnelle . En effet le `'paysan alphabétisé et en particulier l'adolescent ou le jeune adulte est à la fois apte et motivé à apprendre beaucoup plus sur l'agronomie , la santé , l'histoire et les langues , portant du nouveau acquis au centre d'alphabétisation -

Mais l'exploitation de ce potentiel est hautement conditionnée à la mise en place d'un système d'organisation paysanne ( ton villageois , et d'activité économique dépôt du ton ) locale capable de mettre les nouvelles formations à profit et d'entretenir le volume de communications écrites qui justifiera et nécessitera l'édition de nombreux documents de travail et brochures éducatives en langues nationales . . . `' (2) --

Ainsi `' l'objectif de transférer `' aux paysans alphabétisés certaines tâches et responsabilités jusqu'alors assumées par l'encadrement a été énoncé très tôt par l'opération arachide ` O A ) . Il s'agissait autant d'augmenter l'impact et l'efficacité des programmes en confiant des responsabilités de planification et d'exécution aux intéressés eux - mêmes et en créant de nouvelles activités locales que de `' remplacer'' les cadres dans les fonctions qu'ils exerçaient déjà .

1 . -- OHV --- 7e séminaire ---- op - cit --- page 7 -

2 . -- DNAFLA ----- Une institution malienne d'éducation --- op - cit --- page 41 -

L'O.A.C.V a expérimenté depuis 1974 l'utilisation de quelques paysans alphabétisés dans les équipes d'achat organisés au niveau du sous - secteur et quelques autres expériences ponctuelles avaient été entreprises dans les domaines de la santé et de l'administration . Ce n'est qu'à partir de la campagne 1976 - 1977et des résultats de la première évaluation qu'un effort soutenu a été fait tant par l'encadrement de l'AOACV que par les responsables de l'alphabétisation pour développer et élaborer ces expériences `' . AU cours de la campagne 1976 - 1977 '' dans 14 villages `' pilotes des zones de KITA se de KAYES , des équipes villageoises composées des paysans alphabétisés désignés par les villages ont commercialisé sans problèmes sous la supervision des équipes d'achat O.A.C.V. la production de leurs villages et parfois des villages voisins de leurs secteurs de base environ 2 000 Tonnes en tout ou 3 % du volume total commercialisé par l'opération en 1976 - 1977 ( . . . ) --

Dans plus de 200 villages ( dont 159 dans la zone de Kita ) le recensement des besoins en produits et matériels agricoles et le lancement des commandes au niveau local ont été confiés aux animateurs et auditeurs des centres d'alphabétisation . . . (1) , dès lors le transfert des compétences de l'encadrement des paysans est conçu et adapté comme le prolongement nécessaire de l'animation rurale . Toutefois , il s'effectue différemment suivant le cadre de politique sectorielles ( C.A.R , C.A.R.M , C.F.A.R - U.N.F.M , O.N.G ) et d'actions intégrées ( O.D.R ) ou de politique globale --

PARAGRAPHE I : LE TRANSFERT DES COMPETENCES DANS LE CADRE

DES POLITIQUES SECTORIELLES ET ACTIONS INTEGREES

Nous appelons politiques sectorielles , les actions d'animation orientées vers les catégories déterminées d'individus ` animation pour les hommes ; pour les femmes ; pour une promotion mixte d'hommes et de femmes ; pour un ou quelques villages ) , tandisque les action intégrées concernant un ensemble de communauté et intègrent tous les paramètres susceptibles d'entraîner le développement socio - économique .

I . -- LES POLITIQUES SECTORELLES --

Elles sont développées par les centres , les ONG , les missions religieuses -

A . -- LES CENTRES  : ( C.A.R , C.A.R.M , C.F.A.R , U.N.F.M ) --

Les centres développent une politique de transfert de compétence aux individus qu'ils ont formé - Ce transfert fait l'objet d'un blocage au niveau des C.A.R. et C.A.R.M. à cause du manque de suivi - appui ( voir Supra , impact des C.A.R. et C.A .R.M. ) --

Cependant il opère grâce au suivi - appui par le CFAR - UNFM de Ouéléssébougou ( voir supra , impact socio - économique du CFAR - UNFM ) -- Le transfert de compétence réalisé par le CFAR et les missions religieuses découle de leur nature -

1 . - DNAFLA - où en est l'alphabétisation en République du Mali  ? -- op - cit - page 3 --

2 . -- Evaluation finale du programme d'alphabétisation fonctionnelle à l'OHV --- op - cit

page 51 , 52 , 53 --

B . -- LES ONG ET MISSIONS RELIGIEUSES --

Le transfert de compétence effectué par les ONG et missions religieuses est fait surtout à partir des réalisations concrètes plutôt qu'une formation --

Il s'agit très souvent pour ces organisations de faire des réalisations au niveau des villages et de laisser la gestion et l'entretien de ces dernières aux ruraux --

Cette forme d'encadrement doit partir des problèmes et des efforts villageois de développement pour ne pas être vouée à l'échec --

Par exemple au cours de nos recherches nous avons rencontrés à Tinkélé ( 18 km de Ouéléssébougou ) un puits foré par Eare - Mali ( ONG Américaine ) abandonné à cause de l'état défectueux de la pompe . Les villageois refuse de le réparer parce que ce n'est pas leur puits , (2) malgré le manque d'eau que connaît le village en saison sèche - Cela veut dire tout simplement que les villageois n'ont pas été associés à la réalisation de l'ouvrage . Quant à la mission catholique ; on est en droit de penser que les réalisations faites par exemple dans le domaine de la nutrition dans les villages de Ouéléssé&bougou ( voir supra ) s'intégreront petit à petit aux habitudes alimentaires du milieu , la continuité aidant --

Pour les actions intégrées , le transfert des compétences incluent des domaines variés de l'activité socio - économique --

II . -- LES ACTIONS INTEGRES :

Elles demeurent la spécialité des ODR -

A . -- LES ODR : CAS DE L'OHV --

Considéré comme le prolongement de l'alphabétisation fonctionnelle , le transfert des compétences se présente à l'OHV telque le démontre le tableau suivant :

Compétences

Transférées

Le nombre de villages

concernés

Nombre de personnes

Concernées

Vulgarisation agricole

-- relevé pluviométrique

-- piquetage

1 1 7

3;9 5

Enregistrement des naissances et décès

5 1

8 5

Gestion : boutique , pharmacie ,

Moulin , coopérative villageoise --

5 1

1 2 1

Santé humaine

3 8

1 2

Récupération impôt

7 5

1 5 7

Récupération crédit agricole

6 1

1 8 2

Entretien et gestion des forages

1 5

2 9

Reboisement et protection des

Plantes végétaux

2 8

1 2 1

Commercialisation du coton

6 7

2 7 0

Correspondance privée ou administrative

6 0

3 0 3

(1)

N.B : Ce tableau ci - contre n'inclut que les ruraux qui sont en phase de post - alphabétisation uniquement dans le code du programme d'alphabétisation de l'O.M.V. En ce qui ce sens , il est clair que les nécalphaètes des services tels CARM , C FAR ne sont pas concernés .

1. Evaluation finale du programme d'alphabétisation fonctionnelle à l'OHV OP-CIT__

page 51,52,53

B . -- LA NECESSITE DE COORINATIONB DES ACTIONS DE DEVELOPPEMENT

SOCIO-ECONOMIQUE.

Sur le terrain, nous avons constaté que les différents services de promotion rurale ont des objectifs communs (développement soio-économique des campagne) qui, parce que, gérés à des pôles différents, entraînent l'émergence de facteurs d'inertie. Celle-ci est matérialisée par une tendance concurrentielle assez marquée de ces services (1). Les remèdes à une telle situation se trouveraient surtout dans la coordination des différents volets d'action.

Or la coordination relevée par exemple (au niveau de l'arrondissement de Ouéléssebougou) entre les services tels que le C.F.A.R. - U.N.F.M et le C.A.R.M., ou entre le C.A.R. et le secteur de l'OHV etc.... tient à l'indulgence et à la volonté des chefs de service (2).

Cette remarque dénote que les solutions techniques de coordination des services (intégration de l'ODR) et celles administratives (réunion trimestrielle du comité de développement de l'arrondissement) n'ont pas encore atteint la maturité d'intégration de toutes les structures concernées pour un développement réel. En conséquence, il apparaît indispensable d'instaurer entre les diverses structures de développement une coordination quasiment institutionnalisée (voir infra).

Ce secteur devrait permettre l'imbrication des politiques sectorielles et des actions intégrées d'animation rurale à la politique globale envisagée en ce sens.

PARAGRAPHE 2 - LA PROBLEMATIQUE DE POLITIQUE GLOBALE DE

TRANSFERT DES COMPETENCES.

La politique globale de transfert des compétences envisagée

au Mali, se trouve être la ruralisation de l'enseignement, communément appelée « ruralisation >. Notre analyse intéresse spécifiquement l'école rurale qui a une responsabilité dans le développement rural. A travers cette étude, nous pouvons saisir les problèmes posés par le transfert des compétences.

I . -- RESPONSABILITE DE L'ECOLE RURALE DANS LE LA

DEVELOPPEMENT RURAL -

Par école rurale, il faut entendre l'enseignement fondamental, car les campagnes maliennes en général n'abritent que les écoles fondamentales dans le cadre de l'enseignement public. Ruraliser l'enseignement, s'inscrit dans l'optique de lier l'école à la vie (quasi rurale du pays) afin d'assurer le développement. C'est pourquoi « la ruralisation de l'enseignement peut être définie comme un processus d'adaptation de notre système d'éducation aux réalités socio-économiques), (....) de notre milieu, un effort, une démarche tenant à obtenir une interaction réelle entre environnement et école, à créer un esprit scientifique à partir d'activités concrètes (champ, jardinage, élevage, pêche, artisanat, petite industrie etc....) en vue d'une meilleure formation et d'un investissement véritable de la jeunesse dans le milieu qu'elle est appelée à transformer.

Elle doit préparer la jeunesse ( . . . ) ou lui permettre au niveau intermédiaires de s'inscrire dans un surcuit de production . L'école ainsi conçue doit se caractériser par sa fonctionnalité et son intégration harmonieuse au plan de développement . . . `' (1) . Il s'agit d'éviter la déperdition scolaire tout en créant chez l'enfant le goût du travail manuel et lui signifier son mérite (2) --

1. -- Notre propre enquête Ouéléssébougou___Août___Sept.1988

2. -- Ibidem.

La ruralisation ainsi conçue devrait donc freiner l'exode rural et amener l'enfant , futur adulte à connaître son milieu et son environnement ( social et naturel ) afin de mieux les gérer et les transformer (3) . Cet éventail d'objectifs , explique le rôle de l'école rurale dans l'animation rurale --

A . -- L'ECOLE RURALE ET L'ANIMATION RURALE --

Au cours de nos recherches sur le terrain , nous avons constaté que la tendance développée inscrit les actions de ruralisation dans le cadre du développement intégré préconisé par l'OHV . Cette dernière , assure le suivi des exploitations scolaires donc des opérations culturales (4) -

On entend ainsi transférer des connaissances techniques de production agricole aux élèves et à leurs maîtres (5) --

Des activités agricoles telles la fabrication de briques en banco destinées à la vente ou la reconstruction des classes en ruine ; le cordage , la fabrique de Ceko , et la teinture avec le `' bogolan `' y sont exercées (6)

Les cours théoriques d'économie familiale devrait être complétée dans le roulant de l'année 1988 - 1989 par l'enseignement technique du biogaz avec lequel les élèves sont déjà familiarises au second cycle de Ouéléssébougou (7) --

Au plan pratique , les élèves sont repartis en groupe devant assurer par rotation l'entretien des exploitations ( champ et jardin potager) et l'alimentation du biogaz (8) -

L'enseignement devenant un lourd fardeau pour le budget d'Etat , ajouté à cela la faillite du budget des A.P.E. (9) , se désigne alors les perspectives de la ruralisation de l'enseignement --

B . -- FINALIT2 DE LA RURALISATION DE L'ENSEIGNEMENT --

Toutes les productions de l'école rurale dans le cadre de la ruralisation sont pratiquement destinées à la vente . Les fonds acquis à partir de ce commerce viennent de plus en plus combler les difficultés financières de l'école rurale --

C'est ainsi que furent financés l'achat d'ardoisine pour les tableaux ruraux sur les fonds de la ruralisation au cours de l'année 1987 - 1988 toujours au second cycle de Ouéléssébougou (10 ) . Le reboisement effectué par les élèves au delà de la cours de l'école s'oriente de plus en plus vers les lieux publics (11) --

A la base de la ruralisation , non seulement l'enfant peut acquérir les nouvelles techniques de production agricole , pastorale et la maîtrise des technologies adaptées ; mais aussi jouer un rôle important dans la diffusion de ces valeurs . Aussi , grâce aux fonds acquis dans la vente de produits , peuvent démarrer les processus de l'autofinancement de l'école rurale --

Cette étude ne doit cependant pas faire perdre de vue les problèmes que ce dernier a rencontré --

1 . -- Sogoba ( Noumoutié) --- L'impact de l'alphabétisation fonctionnelle en milieu rural :

éducation et formation dans le cercle de Bougouni --- Mémoire - AP - 1978 - M. 1141

page

2 . -- Entretien avec Samaké ` Nango ) --- Directeur second cycle - Ouéléssébougou

15 Septembre 1988

3. -- Ibidem

4 -- Ibidem

5 . -- Ibidem

6 . -- Ibidem

7 . -- Ibidem

8 . -- Ibidem

9 . -- Ibidem

10 . - Ibidem

11 . - Ibidem --

II . -- LES PROBLEMES POSES PAR TRANSFERT DES COMPETENCES --

L'analyse du transfert des compétences fait ressortir des carences tenant à la parcellisation de la politique du développement intégré et l'absence de base institutionnelle du développement intégré ; donc de la nécessité de donner un développement rural , une base institutionnelle unifiée -

A . -- LA PARCELLISATION DE LA POLITIQUE DU DEVELOPPEMENT

INTEGRE --

La politique du développement est évidemment parcellisée entre des opérations de développement rural intégrées . Cela est facilité par le statut juridique des ODR ( autonomie technique de gestion , et financière « « voir supra » » ) , qui leur donne une très grande liberté dans le choix des voies et moyens pour assurer le développement rural . Ainsi à leur noyau sont dégagées les critères du développement intégré , les techniques et méthodes de transfert de compétence -

Cependant grande est la déception du chercheur lorsqu'il constate que l'école rurale dans aucune ODR et plus particulièrement à l'OHV n'a véritablement pas été considérée avec la place qui lui revient de droit dans le processus du développement rural -

Ces problèmes ainsi évoqués traduisent la nécessité d'une base institutionnelle du développement intégré -

B . -- NECESSITE D'UNE BASE INSTITUTIONNELLE DU DEVELOPPEMENT

RURAL --

Actuellement la politique du développement rural intègre un République du Mali doit dépasser le cadre de l'empirisme de ses acteur et leur bonne volonté de coopération , de compréhension générateur de facteurs de disjonctions -

Le développement d'un pays ne peut reposer seulement sur la conscience professionnelle des agents charges à cet effet . IL faut des facteurs contraignant leur imposant des rencontres , des concertations , des consultations soient obligatoires soient facultatives -

Donc , il faut une base institutionnelle qui définir l'étendue et le contenu du développement rural intègre , les processus de collaboration entre les services concernés -

Cette base institutionnelle doit aussi définir l'environnement juridique des phénomènes de transfert des compétences de l'encadrement aux villages aussi bien que les phénomènes d'autopromotion villageoise -

SECTION II  : L'AUTOPROMOTION VILLAGEOISE

L'autopromotion villageoise , l'autodéveloppement villageoise , développement rural intégré participative à la base , autocentré , autosuffisant ; désignent le même phénomène -

IL s'agit dans tout les cas , de la prise en charge par les villages de tous les paramètres intéressant sont développement socio-économique -

L'autopromotion villageoise telle envisagée au Mali doit être prise avec nuance ; car elle suppose jusqu'à présent le suivi par encadrement des villages autopromus et la formation permette des ruraux investies des fonctions de base -

Dans la pratique , l'autopromotion villageoise s'effectue différemment suivant les services -

I . - LES STRATEGIES SECTORIELLE D'AUTOPROMOTION VILLAGEOISE

Ces stratégies dans l'optique Malienne d'animation rurale particulièrement par le fait qu'elle se superposent ou prolongent tous jours les actions intégré agissant dans le même sens comme ses le cas dans le transfert des compétence ( sus - annoncé ) .

A . - LES CENTRES

Au niveau des CAR et CARM il n'y a pas d'expériences d'autopromotion villageoise puisqu'il n'ya pas d'animation rurale ( voir supra ) --

Au niveau des CFAR - UNFM de Ouéléssébougou l'autopromotion villageoise est assurée ; mais celle - ci est accompagnées du suivi - appui et de la formation permanente ( voir supra impact socio - économique du CFAR - UNFM ) -

B . -- LES ONG ET MISSIONS RELIGIEUSES

Ces organismes assurent une autopromotion villageoise que l'on pourrait qualifier de fragmentaire puisqu'elle ne concerne qu'un ou quelques volets de l'activité socio - économique ( voir supra ) --

Cependant l'analyse devient vraiment intéressante au niveau des actions intégrées -

II . -- LES STRATEGIES INTEGREES --

Quelque soit la manière ou la forme donnée à l'autopromotion villageoise , celle - ci traduit une même réalité . Il s'agit de remplacer l'encadrement dans ces fonctions par les ruraux d'où le terme d'auto - encadrement retenu au niveau des ODR .

A . -- AU NIVEAU DES ODR : CAS DE L'OHV --

Les différences de terminologie n'altère en rien la réalité du phénomène de l'autopromotion villageoise . Ainsi dans la zone OHV les villages auto - encadrés sont dits `' restructurés `' tandisque dans la zone CMDT ils sont appelés Z.A.E.R. / zone d'animation et d'expansion rural --

O N G

L O C A L I T E S

R E A L I S A T I O N S

LION ` S CLUB

Sougoula

1 jardin pour les femmes

Ravitaillement en médicaments

Manako

Ravitaillement en médicaments

C E C I

Ouéléssébougou

1 barrage de retenu d'eau

Secteur de Dabougou

1 barrage respectif de 6 villages

Seliban

1 barrage

Dagatou

1 barrage

Diago

1 barrage

Konoma

1 barrage

Le `' Quaker `'

Tinkelé

-- un jardin

S O S Sahel et Jeunesses

Canada Monde --

Sougoula

-- un moulin

-- un centre social

Plan de Parrainage

Arrondissement de

Sanankoroba --

-- crédit agricole

-- Alphabétisation fonctionnelle

Corps de la Paix

Dierra

-- Construction de foyers améliorés

-- Finition de la maternité

-- Construction de salles de classe

Le projet OXFAM

Angleterre

Dangassa

-- Relance de l'alphabétisation

fonctionnelle

Dans 11 villages de la zone

OHV avec l'aide de la GTZ

-- Installation de presse de karité

Projet Mali - Italie

Arrondissement de

Ouéléssébougou

6 1 puits forés --

( 1 )

1 . -- OHV ---- Rapport de campagne ---- op - cit ---- page 28 --

Il faut reconnaître en effet que l'animateur appartient à une exploitation et se trouve donc la plus part du temps sous la dépendance d'un chef d'exploitation , ce facteur porte une entorse au suivi des exploitations assurées seulement les après - midi libres en plus des autres activités (1) -

Les tons , structures institutionnelles d'autopromotion ne peuvent pour l'instant assurer un salaire aux animateurs à cause de la faiblesse de leurs revenus --

Aussi l'autoencadrement d'un village en zone OHV entraîne très souvent l'éclatement du SD auquel il appartient dont les villages s'ajoutent au SD le plus proche qui grossit et devient difficile à encadrer (2) -

L'autopromotion , quoi qu'il en soit - être soumise à une analyse critique permet sa compréhension de manière profonde -

PARAGRAPHE II . l'ANALYSE CRITIQUE DE L'AUTOPROMOTION

VILLAGEOIS

La restructuration , l'autoencadrement ou l'autopromotion villageoise a plusieurs avantages : d'abord la réduction de la charge d'encadrement des villages ensuite une promotion des villages concernés . Elle est la preuve du dynamisme des structures précoopératives ou coopératives existantes dans ces villages . Elle est également la marque du déclenchement des processus socio - économiques de développement rural . La question qui se pose est de savoir si ce développement se fera à la faveur des ruraux -

C'est pour lever cet équivoque que nous étudierons d'une part le critique de l'autopromotion villageoise et développement socio - économique rural et d'autre part l'autopromotion villageoise et avenir de l'animation rurale -

II . -- LA CRITIQUE DE L'AUTOPROMOTION VILLAGEOISE ET

DEVELOPPEMENT SOCIO - ECONOMIQUE RURAL --

La réalisation de l'autopromotion villageoise vise à réalité à insérer les campagnes dans l'économie dite de marché qui se situe sans aucun doute en dehors des traditions et des mentalités rurales . Aussi dans ce contexte le paysan a à faire à forte partie avec des intérêts hautement cristallisés qu'il ne faut pas ignorer -

A . --- L'ANIMATION RURALE ET ECONOMIE DU MARCHE --

EN effet toutes les techniques d'augmentation des la promotion globale et de la productivité individuelle sont ébauchés de façon efficace par les services d'animation rurale ( voir supra ) -

Aussi des activités créatrices de revenu sont introduites de façon très appréciable (voir supra) . Tous ces facteurs permettent aux paysans ... ? ... le marché de façon quantitative et qualitative et donc d'assurer une promotion économique nationale . En sens inverse aucune base objective n'est jetée par ces mêmes services dans le sens de la revalorisation et de la transformation ( par exemple industrielle ) des diverses productions rurales au niveau même des villages -

Ce phénomène s'il reste tel fera de l'homme rural le dernier bénéficiaire d'une situation qu'il aura engendré -

Un contrat s'oppose à l'observateur averti ; il est certain que les opérateurs économiques n'assisteront pas impuissants à l'émergence des ruraux discutant la place qu'ils ont de tout temps occupé -

B . -- L'EMERGENCE DES RURAUX FACE AUX OPERATEURS ECONOMIQUES

Il serait opportun de repenser le problème rural en terme dynamique plutôt qu'en simple volonté e développement socio - économique . C'est à dire poser la question rurale face à la dynamique de l'histoire -

Puisqu'on constate d'ores et déjà que les campagnes malgré qu'elles abritent 80 % de la population ` voir supra ) demeure toujours marginalisées ; elles sont les pôles de pauvreté et elles demeurent toujours en contradiction avec un îlot de citadins ( dont l'essentiel se trouve à Bamako ) . L'effort gigantesque certes déployé par l'Etat vers les campagnes évolue dans un mécanisme d'abandon . Nous nous referons à la récente campagne du `'consommer malien `' qui s'est surtout tournée vers les campagnes pour ventiler les produits de la ville au prix `'opérateur économique `' l'inverse de cette situation est impensable aujourd'hui -

Aussi à bien des égards , l'abondance de récolte est le signe annonciateur de la misère paysanne . Nous avons relevé un exemple de ce genre en Octobre 1988 à Namala ( marché hebdomadaire situé à 40 km au nord de Kita ) . Dans ce village à la date indiquée , le sac de mil coûtait 2 .250 Frs CFA (1) soit 22. 500 à 25. 000 Frs CFA la tonne ; or une telle somme ne peut entretenir un hectare ( lorsque le rendement est une tonne à ha ) pendant les 3 mois de l'hivernage -

Ces facteurs sus - mentionnés doivent être retenus pour décider de l'avenir de l'animation pour une meilleure promotion rurale -

I . -- L'AVENIR DE L'ANIMATION RURALE DANS LE DEVELOPPEMENT

SOCIO - ECONOMIQUE DES CAMPAGNES -

L'avenir de l'animation rurale se trouve partager entre les perspectives du dépérissement des ODR et de la renaissance de mouvement d'animation rural avec un caractère informel -

A . -- LES PERSPECTIVES DE DEPERISSEMENT DES ODR -

La raison a affichée à l'existence des ODR est l'encadrement et la promotion du monde rural . Aussi leur évolution soit - elle celle du niveau d'acquisition de connaissance des paysans . Le transfert des compétences et le début de l'autoencadrement villageois marquent le début du processus de dépérissement des ODR communément appelés par les responsables maliens `' restructuration des ODR `' -

En réalité , il s'agit d'opérer une mutation dans les structures et une réorientation des actions intégrées conformément aux réalités contemporaines (2)

Si restructurer un village signifie mettre en place le phénomène d'autoencadrement , restructurer une ODR veut dire au contraire changer ses structures dans le sens du dépérissement ( confère le cas de l'OHV. ) -

1 . -- Notre propre enquête à Namala ( Kita ) ---- 26 Octobre 1988 .

2 . - Entretien avec Soumaré ( Aliou ) ---- Chef du personnel OHV --- 10 Mars 1989 .

Ainsi pour la campagne 1988 - 1989 la restructuration a été marquée à l'OHV par l'éclatement des 6 secteurs qui la composait en 10 secteurs comprenant chacun 8 sous - secteurs avec un minimum de 8 villages et un maximum de 20 à 22 villages . dans la nouvelles structure , le sous - secteur remplace le secteur de base ( 1 ) -

Dans tout les cas , il faut retenir que dans la zone O.H.V `'La généralisation immédiate de l'expérience d'autoencadrement paysan semble peu prématurée . S'il est vrai que du point de vue technique l'expérience a donné des résultats concluants , il s'en demeure pas moins vrai qu'autant les bénéficiaires ( les populations encadrées ) et les donateurs ( l'encadrement technique ) ne sont psychologiquement , institutionnellement et moralement prêt à entretenir une dation, d'une si vaste envergure . Au demeurant , du point de vue technique ne sont les jalons sont posés mais toutes les conditions techniques ne sont pas totalement réunies pour recevoir une telle action . Il convient alors d'appliquer la restructuration avec prudence et douceur ... ( 2 ) -

En dehors de l'autoencadrement villageoise effectué par les ODR , d'autres exemples sont promus sur tout par les émigres maliens de France .

B . - LES IMMIGRES ET L'ANIMATION RURALE -

Depuis 1985 `'des contacts pris entre la coopération nationale et les travailleurs immigrés ont permis une nouvelle orientation à l'utilisation des fonds qui seront rapatriés aux familles restés au villages . Des actions de développement seront amorcées et graviteront autour des productions végétales et animales ( 3 ) . Les efforts ainsi réaliser se font soit à travers des structures coopératives ou précoopératives . Cette expérience n'a pas commencé en 1985 car Michel HOARE nous apprend que `' depuis une dizaine d'année les immigres de la région du Sahel ont fondé des centaines d'association pour financer et promouvoir des projets de développement dans leur village d'origine ( 4 ) .

Cet effort est patent dans les villages de diallané et Kabaté ( cercle de Yélimani , région de Kayes ) où les immigrés ont tente de réaliser un développement de type intègre concurrentiel de l'encadrement d'une ODR : construction de maternité , de centre de soin , forment d'une puis , construction de magasin de stockage des grains , aménagement de champ collectif , de jardin pour le maraîchage , construction de classe de mosquée etc .... , avec des équipes villageoises formées à cet effet et l'appui de l'I.N.P.S . ( 5 ) --

Si de telle initiative doivent être encouragés ; le sentiment de localisme qui en résulte doit-être altenué -

1.. -- Entretien avec Soumaré ( Aliou ) ----

2 . -- Evaluation finale du programme d'alphabétisation fonctionnelle de l'OHV --- op - cit --- page 104 -

3 . -- L'essor --- Quotidien --- 23 Janvier 1985 --- page 6 -

4. -- HOARE ( Michel ) --- Ici et là - bas --- Film --- Janvier - Février 1988 -

5. -- Ibidem -

CONCLUSION :

Comme nous . . . ? . . . les ruraux s'autopromouvoir eux mêmes . C'est ce qui justifie le phénomène de l'autoencadrement villageois . aussi pour la campagne 1988 - 1989 , le personnel de l'OHV de 403 en 1987 - 1988 , s'est ramené à 317 (1) -

Cette logique de l'action d'animation à l'OHV tient beaucoup à son fondement juridique . Car à la CMDT ( société d'économie mixte ) c'est la tendance inverse . Ainsi à la CMDT , l'évolution des effectifs du personnel d'encadrement de base à l'horizon 1997 - 1998se présente comme suit : 1988 - 1989 , 863 agents , 1992 - 1993 , 932 agents ; 1994 - 1995 , 978 agents ; enfin 1997 - 1998 , 961 agents (2) --

Pour les spécialistes de la CMDT , le monde rural aura toujours besoin d'encadrement quelque soit le degré de formation et d'organisation villageoise par exemple lorsque le paysan aura maîtrisé une production , il faudra lui faire acquérir les aptitudes d'obtention du rendement maximal ou installer chez lui des unités de transformation de sa propre production , ( cas de 8 minoteries en zone CMDT pour le traitement et l'ensachage de graines et farine de maïs destinées aux centres urbains ) (3) -

Aussi dans la progression de la même logique , il faut amener les ruraux à installer des banques rurales autogérées pour le financement des projets ruraux plutôt que faire appel aux banques commerçantes de la place ( cas des banques rurales de la zone CMDT qui totalisent 68 millions de francs CFA d'épargne stable pouvant être utilisés pour financer les projets villageois ) (4) . C'est dire qu'au delà de la production ; il faut poser l'approvisionnement villageois , le stockage et la commercialisation des production en terme auto - centré -

Ce qui est important dans un cas comme dans l'autre , c'est le développement caractérisé par le self - help -

Malgré `' la jeunesse `' très marquée du mouvement d'animation rurale il apparaît de l'analyse de son impact que le développement au sens global et socio - économique ne peut démarrer que s'il naît d'abord d'un mouvement interne des sociétés intéressées --

Cependant `' ( . . . ) le mouvement de l'animation est encore restreint , il a affaire à forte partie , les échecs sont probablement aussi nombreux que les succès , les contradictions internes ne sont pas absentes et l'issue de la lutte dans tout pays donné est imprévisible . Ce qui fait la force du mouvement , toutefois , c'est sa foi en l'esprit d'autonomie qui est le propre de l'homme . L'existence de l'esprit ne peut pas être mise en question . . . `' (5) --

1 . - Fichier du personnel de l'OHV --- 1970 - 1989 .

2 . - CMDT - Séminaire sur la restructuration de l'encadrement CMDT - 29 Février au 04

Mars 1988 - Document de discussion ( quel encadrement en zone Mali - sud à l'horizon

2 000 --- Ségou --- 1988 -

3 . - Entretien avec Derlon ( Jean Pierre ) -- Spécialiste organisation villageois 22 Avril 1989

3 . - CMDT - Document - Projet caisse d'épargne rurale --- 1989

4 . - FAO --- Ouvrage --- op - cit --- page 27 --

Bibliographie --

I . LES SOURCES ECRITS  :

A . - LES OUVRAGES SPECIALISES

-- ETUDES ET RECHERCHES  :

-- DNACOOP ( Juin 1986 ) contribution à la recherche de nouvelles lignes d'action et de

stratégie pour un développement propre à l'Afrique de l(Ouest ( rapport sur le mouvement coopératif au Mali ) Bamako --

-- GRAAP ( 1980  ? ) Bobo - Dioulasso , Imprimerie de la savane Burkinafaso --

-- Coulibaly ( Sékou Bakary ) Coulibaly ( Ousmane Nafolo ) , ( Mars 1988 ) , Etudes sur

l'adaptation des semences sélectionnées ( Mil , Sorgho , Maïs , Niébé ) dans les zones du

P E F D S , l'OMM , CMDT , de l'OHV, de l'ODIB et de l'ODIPAC ; IER ; Division

Techniques , projet semences sélectionnées , projet MLI / 86 / 005 --

-- RCF ( Nicolas ) , Coulibaly ( Dianguina ) , ( juin 1986 ) , Crédit Agricole , Manuel de

gestion O.H.V.

-- Benor ( Daniel ) , Harrisson ( James ) ( Mai 1977 ) , Vulgarisation agricole ( système

de formation visite ) , Banque mondiale --

-- DNAFLA ( Septembre 1986 ) où en est l'alphabétisation en République du Mali  ?

( de l'alphabétisation à la formation permanente ) , Bamako Imprimerie DNAFLA --

-- DNAFLA ( Septembre 1987 ) Une institution malienne d'éducation pour le dévelop --

pement Bamako , Imprimerie NAFLA -

-- O. H. V. ( Juillet 1983 ) , Tableau de Bord --

-- O.H.V. ( 1987 - 1988 ) , Plan de campagne --

-- Meister ( Albert ) ( 1969) , Participation , animation et développement : A partir

d'une étude rurale en Argentine , Paris édition entropos --

-- Salsberg ( Jean François ) , Bonnard ( Suzane Welsh ) ( 1970) Action communautaire ,

une introduction , collection développement humanisme , Paris , les éditions ouvrières --

-- Belonole ( Guy ) ( 1976 ) , Coopération et développement en Afrique Noire , l'expérience

du Niger 1966 - 1973 Tome III 1976 DNACOOP ( compilation ) --

-- RAPPORTS ET SEMINAIRES *

-- Mme Traoré ( Halimatou ) ( 1987 ) , l'expérience du CFAR - UNFM , Séminaire de

Montréal , Canada , femme éducation - développement du 29 au 4 Novembre 1988 --

-- Mme Traoré ( Halimatou ) ( 1988 ) , Rapport annuel , CFAR - UNFM , Avril - Mars 1988 --

-- Diakité ( Sidiki ) ( 1987 ) , Rapport de tournée de suivi des banques céréales du

5 Mai au 16 Juin 1987 ; CFAR - UNFM Ouéléssébougou --

-- OHV , Séminaire sur la structuration de l'encadrement du 24 Mai au 26

Mai 1988 , discussion document de , Ouéléssé&bougou --

-- OHV , ( 1987 ) 7e Séminaire OHV , les groupes de vulgarisation à l'OHV , des 22 ,

23 et 24 Avril 1987 Ouéléssébougou --

-- OHV (1986), Division Vulgarisation, Rapport d'évaluation du taux de diffusion des

variétés de semences sélectionnées diffusées à l'OHV Octobre 1986

- OHV (1987-1988) Rapport de campagne

- CMDT (1988), séminaire sur la restructuration de l'encadrement du 2 Février

Au 4 Mars 1988, document de discussions : quel encadrement en zone Mali - Sud à l'horizon 2000 Ségou

- CMDT 1986-1987 Rapport annuel, campagne agricole 1986-1987,

- CMDT (1984-1985) rapport annuel

- ODIPAC (1988) communication au séminaire, bilan/programme de la DNAFLA du 5 au 10 Décembre1988

- WID-Corps de la Paix (1988) Rapport de l'atelier de nutrition Ouéléssébougou du 3 au 7 Août 1988

- DNACOOP (1987) , Rapport de recensement des structures précoopératives et coopératives, Décembre 1988

- Séminaire National sur la Coopération, les Opérations de Développement, les Tons villageois et l'Exode rural, Ministère de l'Agriculture Bamako du 2 au 6 juin 1981

-- LES TRAVAUX ACADEMIQUES :

- Coulibaly (N'Golo (1983), les masses médias sont-ils au service des villages  Essai de définition du rôle de la radio dans le développement, mémoire, Centre de Formation Deutsche Welle Ausbildungzentrum, Cologne 1981-1983.

- Diané (Mamadou) (décembre 1988), l'impact des CAR sur le développement socio-économique du monde rural : cas de la deuxième région, mémoire,Agriculture IPR de Katibougou Décembre 1988

- Samaké (Fablen) (1988) CAR-M de Ouéléssebougou, rapport de fin de stage 3è année Ingénieur d'Agriculture, Ouélessébougou du 15 mars au 30 Avril 1988

- Traoré (Ladji) (1987) - évaluation de l'efficacité de l'assistance de l'UNFM à la femme rurale dans le cadre économique et social : cas du CFAR de Ouélessébougou, mémoire, économie générale ENA - juin 1987

- Sogoba (Noumountié) (1978) - l'impact de l'alphabétisation en milieu rural : éducation et formation dans le cercle de Bougouni, mémoire, administration publique ,ENA ,1978

-- ARCHIVES ET DOCUMENTS :

- CMDT -- projet caisse d'épargne rurale

- DNSI (1987), recensement général de la population et de l'habitat du 1er au 14 Avril 1987, résultats provisoires, juillet 1987

- Recensement administratif Ouéléssébougou 1986

- FGR de Ouéléssébougou (1988), cahier de suivi tes AV et TV

- DNFAR (1980) les CAR

- DNFAR (1988), note technique sur le projet RFA / CAR.

-- : LES TEXTES LEGISLATIFS 

- Ordonnance N°41/ CMLN du 25 Septembre 1974 ,portant création d'un Direction Nationale de l'Animation et de la Formation Rurales

- Décret N° 193 / PG - RM du 12 Décembre 1974 , portant organisation et fonctionnement de la DNAFLA

- Décret N° 89 / PG - RM du 14 Avril 1983, fixant l'organisation et les modalités de fonctionnement de la Direction Nationale de l'Agriculture

- Loi N°88-62/AN-RM du 10 juin 1988 régissant le Mouvement Coopératif en République du Mali

- Ordonnance N°22/CMLN du 24 Mars 1972, instituant les ODR en République du Mali

- Loi N°81-09/AN-RM portant création de l'Office de Développement Intégré de la production arachidière et céréalière (ODIPAC)

- Protocole d'accord Mali - CFDT 21 Décembre 1974

- Ordonnance N°79-9/CMLN portant principes fondamentaux de la création, de l'organisation, de la gestion et du contrôle des services publics 19 Janvier 1979

- Décret N°203/PG-RM du 8 Novembre 1977 déterminant les conditions de nomination et les attributions des chefs de circonscription administrative et des chefs de village et de fraction

- Décret N°117/PG-RM du 16 Septembre 1975 portant création de l'Opération Haute Vallée (OHV)

- Les textes forestiers

II - LES SOURCES ORALES :

A - LES ENTRETIENS :

-- Entretien avec Samaké (N'Sina) - Origine et évolution du `' Djitoumou `'  du village de Ouélessébougou ( Août-Septembre 1988 )

-- Entretien avec Samaké (Makan) - Origine et évolution du village de Tentoubougou, les solidarités traditionnelles Septembre 1988)

-- Entretien avec Kouyaté (Bogua) les aires traditionnelles dans le cercle de Kita Octobre 1988

-- Entretien Taled (Mohamd Ould) - L'administration et la population dans l'arrondissement de Ouélessébougou Août-Septembre 1988

-- Entretien avec Mme N'DIAYE responsable des Collectivités rurales DANS - Les Affaires Sociales et le monde rural 5 Décembre 1988

-- Entretien avec Mme Traoré ( Alimatou ) - l'origine et l'évolution du CFAR -

UNFM de Ouéléssébougou - Août - Septembre 1988

-- Entretien avec les chefs SB du secteur de Ouéléssébougou :

La situation des anciens jeunes du CAR au CARM du 17 Août 1988 --

-- Entretien avec Soumaré ( Aliou ) chef du personnel OHV 10 Mars 1989

L'évolution du personnel OHV -

-- Entretien avec Coulibaly ( Dramane ) - La santé locale à Ouéléssébougou

Août - Septembre 1988 -

-- Entretien avec Vannure Bergh (A) Soeur Lina et Konigs (L) soeur Lydia -

l'animation religieuse - Ouéléssébougou

-- Entretien avec les moniteurs et monitrices du CARM -- Les problèmes du CARM

de Ouéléssébougou et les autres CARM Août - Septembre 1988

-- Entretien avec Sylla ( Mamadou Lamine ) -- L'action de l'OHV et son impact dans

l e secteur de Ouéléssébougou Août - Septembre 1988

-- Entretien avec le docteur Dramé S.N.I.E.S Les rapports du S.N.I.E.S , et les

services d'animation rurale - Novembre 1988 .

-- Entretien avec Mr Sow - Directeur de la DNAFLA -- Le rôle de la

DNAFLA dans l'alphabétisation rurale - Novembre 1988

-- Entretien avec Diakité ( Noumoutié) , Directeur OHV - La diffusion des semences

sélectionnées à l'OHV - Mars 1989 -

-- Entretien avec Derlon ( Jean Pierre ) , Directeur CMDT , la CMDTet l'organisation

villageoise - Avril 1989 -

B . -- ENQUETES PRATIQUES :

-- Sur les foyers améliorés traditionnels et les puits - Ouéléssébougou Août -

Septembre 1988 --

-- Dans un échantillon de village de l'arrondissement de Ouéléssébougou''

Détermination de l'impact des ex - jeunes des CAR et CARM dans leur village --

Août - Septembre 1988 -

-- Sur les prix du mil Namala ( cercle de Kita ) Octobre 1988 --

-- Au petit barrage de Semé ( Kita ) Octobre 1988 --

-- Au siège de la BNDA : Le crédit agricole et le monde rural --

. . . / . . .

A N N E X E S

COMITE MALIENNE DE LIBERATION REPUBLIQUE DU MALI

NATIONAL UN PEUPLE - UN BUT - UNE FOI -

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

O R D O N N A N C E N° 41 - CMLN

PORTANT CREATION D'UNE DIRECTION NATIONALE DE LA

FORMATION ET DE L'ANIMTION RURALES

LE COMITE MILITAIRE DE LIBERATION NATIONALE

Vu la constitution du 2 Juin 1974 ;

ORDONNE :

ARTICLE 1er  : Il est crée sous l'autorité du Ministère chargé du Développement rural un service dénommé `' Direction Nationale de la Formation et de l'Animation Rurale `'

ARTICLE 2 : La Direction Nationale de la Formation et de l'Animation Rurales a pour

Attributions :

-- D'assurer l'administration de l'Enseignement Technique Agricole élémentaire ; -- D'organiser les concours d'entrée dans les établissements scolaires relevant de sa

relevant de sa compétence et les stages de perfectionnement et de recyclage des

agents en service ;

-- De donner aux jeunes , filles et garçons , issus de l'Enseignement Fondamental ,

une formation qui les prépare au métier d'agriculteur ou à d'autres métiers ruraux et

qui favorise leur intégration dans la communauté rurale -

-- D'assurer le recrutement et la formation d'animateurs et d'animatrices aptes

notamment à promouvoir en milieu rural des techniques modernes de production -

ARTICLE 3 : La Direction Nationale de la Formation et de l'Animation Rurale est placée

Sous l'autorité d'un Directeur Général nommé par décret pris en conseil des Ministères --

Le Directeur Général a un rôle de conception de coordination et de contrôle . Il est assisté d'un Directeur Adjoint nommé par Arrêté du Ministre chargé du Développement Rural -

ARTICLE 4 : Les modalités d'organisation et le fonctionnement de la Direction Nationale de la Formation et de l'Animation Rurales seront fixées par décret pris en conseil des Ministres --

ARTICLE 5 : sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires , notamment l'alinéa 4 de l'article 5 de la loi N° 67 - 12 / AN - RM du 13 avril 1967 portant fixation de la liste des Directions Nationales des Services Publics en ce qu'il crée une Direction Nationale des Centres d'Animation Rurale -

ARTICLE 6 :

La présente ordonnance sera exécutée comme loi de l'Etat . / .

BAMAKO , le 25 Septembre 1974 -

LE PRESIDENT DU COMITE MILITAIRE DE

LIBERATION NATIONALE :

Signé : Colonel MOUSSA TRAORE

A N N E X E III

Ordonnance N° 799 / CMLN portant principes fondamentaux de la création de l'organisation , de la gestion et du contrôle des services publics , 19 janvier 1979 --

ARTICLE 11 -- Alinéa 1 :

Une Direction Nationale ne peut - être créée si elle ne comprend au moins deux divisions en ligne --

* 1 - Lenoir (Réné) - Le tiers monde peut se nourrir (Rapport du Club de Rome) - Librairie Arthène Fayart - 1984 - page

* 1 - Samaké (Fablem).... Centre d'animation rurale mixte (C.A.R.M..) de Ouélessébougou.... Rapport de fin de stage, Institut Polytechnique rural de Katibougou (IPR) ; 3è Année Ingénieur d'Agriculture du 15.3.88 au 30.4.88 page 1-

* La population de Qoiuélessébougou était 44.768 habitants en 1976, une décennie plus tard ce nombre c'est ramené è 34.335 habitants avec un taux d'accroissement de 2,57 (%). Ce phénomène n'est certes pas dû

A la mortalité surtout infantile, qui, on le sait est très élevée dans les campagnes du Mali (121,6 %) (6).

II est surtout le résultat d'un exode rural massif, car Ouélessébougou est à cheval sur la route internationale Mali-Côte d'Ivoire.

Les populations sont toujours liées à un terroir qui pose un problème d'aménagement. Ce facteur est très important dans le processus de développement.

II est surtout le résultat d'un exode rural massif ,car Ouéléssébougou est a cheval sur la route internationale Mali 8 Côte - d'Ivoire _

Les populations sont toujours liés a un terroir qui pose un problème d'aménagement . Ce facteur est très important dans le processus de développement .

PARAGRAPHE II  : L'AMENAGEMENT DU TERROIR

.La campagne malienne malgré la diversité des ethnies et des traditions se caractérisent par des traits communs indiscutables .

Après l'indépendance ,les campagnes se trouvaient être les arrondissements répartis en village ,cela ne remis pas en cause l'aménagement traditionnel de l'espace rural malien . C'est pourquoi nous soutenons que les structures officielles de l'aménagement administratif de l'Etat , se superposèrent à celles traditionnelles assez vivaces .

Des ensembles traditionnels tels le Kénédougou , le Wassoulou ou encore le

1 _ L'entretien avec le chef secteur OHV Ouéléssébougou , SYLLA (Mamadou Lamine ) 5 Septembre 1988

2 _ Notre propre enquête Août _ Septembre 1988

Le chef SB qui est le dernier relais de l'animation rurale à l'O.H.V  est le plus souvent

soit un moniteur d'agriculture , soit un ancien stagiaire du C.A.R .Il est soit

fonctionnaire ou conventionnerai . Comme nous venons de le voir dans le schéma ci-dessus . La tâche du chef ou du chef de ZAF est parachevée par les animateurs internes Ces derniers n'ont pas de rémunération, pourtant ce sont ceux qui s'occupent de l'alphabétisation fonctionnelle , de la diffusion des thèmes agriculture et actuellement de la gestion coopérative ( 1 ) et d'autres activités dans le cadre du transfert de compétence .

Ce schéma d'animation qui a prévalu jusqu'en fin 1989 a beaucoup changé avec la mise en oeuvre de la politique de restructuration des O.D.R objet de notre dernier chapitre dans le cadre de cette étude .

A coté de l'animation dite « technique » il y a l'animation administrative et politique

PARAGRAPHE II - L'ANIMATION ADMINISTRATIVE ET POLITIQUE :

L'animation administrative et politique qui méritent d'être spécifiées, n'entrent dans le champ d'action de notre analyse que subsidiairement . Elles évoluent dans des structures ,utilisent des formes et agents d'animation entrant dans l'optique malienne de l'animation rurale .

I . - L'ANIMATION ADMINISTRATIVE :

Elle est dirigée par le chef d'arrondissement .En effet ce dernier est doté de prérogative s dont l'exercice en constitue la forme et met en exergue les agents y intervenant .

A . - LE CHEF D'ARRONDISSEMENT :

Représentant du gouverneur dans l'arrondissement , le chef d'arrondissement est chargé de veiller à l'exécution des lois , des règlements et des décisions des autorités supérieurs . Ils répercuté sur les services des administrations civiles de l'Etat dans l'arrondissement les directives et les instructions qu'il reçoit concernant la politique économique et sociale à mettre en oeuvre dans l'arrondissement .

Le chef d'arrondissement a sous son autorité l'ensemble du personnelle des administration civiles non personnalisées mis à sa disposition . Il exerce a leur égard les pouvoirs qui lui sont conférés par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur .

Il anime les services des administrations civiles de l'Etat dans l'arrondissement ; contrôle leur activité ainsi que celle des organismes personnalises dans l'arrondissement ( 2 ) .

A Ouéléssébougou les administrations civiles de l'Etat sont : Le bureau du chef d'arrondissement , le centre d'animation rurale mixte , le centre de santé , le poste forestier , le service de l'élevage , le poste de télé communication , la brigade de gendarmerie , et le poste de douanes ; le poste du secteur O.H.V.

L'animation exercée par le chef d'Arrondissement est motivée par le fait qu'il est

responsable du développement au niveau de l'Arrondissement. A cet effet, il est chargé de mettre en oeuvre tous les moyens propres à susciter la participation responsable des populations aux actions de développement. Ainsi il dirige les travaux du comité de développement organe au niveau duquel se localisent tous les agents participent à l'animation administrative à travers les Chefs des services.

B - LE COMITE DE DEVELOPPEMENT :

En tant « qu'organe de programmation, de coordination et d'évaluation en matière de développement économique et social de l'Arrondissement, le comité de développement assiste le Chef d'Arrondissement dans ses tâches de responsable du développement », il procède périodiquement à l'évaluation des résultats obtenus par rapport aux besoins et à l'évaluation des changements sociaux.

En ce qui concerne le programme de développement local, il procède le cas échéant aux ajustements nécessaires (1).

1 . - Entretient avec le chef secteur O.H.V. de Ouéléssébougou op-cit

2 . - Décret n° 203 PG- RM déterminant les conditions de nomination et les attributions des chefs de circonscription administrative et des chefs de villages et de fraction __ art. 39,40,41

L'animation exercée par le chef d'arrondissement est motivée par le fait qu'il est responsable du développement au niveau de l'arrondissement . A cet effet , il est chargé de mettre en oeuvre tous les moins propres à susciter la participation responsable des populations aux actions de développement ; Ainsi il dirige les travaux du comité de développement organe au niveau duquel tous les agents participant à l'animation administrative à travers les chefs des services .

B . LE COMITE DE DEVELOPPEMENT

En tant qu'organe de programmation , de coordination et d'évaluation en matière de développement économique et social de l'arrondissement , le comité de développement assiste le chef d'arrondissement dans ses tâches de responsable du développement , et procède périodiquement a l'évaluation des résultats obtenus par rapport aux besoins et à l'évaluation des changements sociaux .

En ce qui concerne le programme du développement local , il procède le cas échéant aux ajustements nécessaires (1) -

Le comité de développement compte tenu du fait que ses membres sont les de service de l'administration civile de l'Etat et des organismes personnalisés représentés dans l'arrondissement est le lieu d'harmoniser , le concilier et de coordonner l'action des services intervenant dans le monde rural . Cet ajustement est effectué par le chef d'arrondissement qui déploie des efforts pour faire respecter le plan de développement local. Un exemple de ce genre nous est donné par la réunion du comité de développement de Ouéléssébougou (1er Août 1988 ) pour l'élaboration du budget annuel 1989 et celui du quinquennal ( 1988 _ 1993 )

L'animation administrative est renforcé par cette politique .

II . L'ANIMATION POLITIQUE

Elle est exercée à travers les structures locales du parti dirigé par des agents dont le militantisme conditionne sa réussite .

A . LES STRUCTURES POLITIQUES

Les structures du parti au chef lieu d'arrondissement sont :

La sous - section UDPM , UNFM , UNJM . Chacune de ces organisation a un bureau avec à sa tête un secrétaire général et une présidente pour la sous section UNFM ainsi que les comités UNFM tous élus démocratiquement . Ils véhiculent les directives du parti dans les villages. Ces organisations développent pratiquement tous les thèmes techniques qu'enseignent les autres services d'animation . Elles ont l'avantage d'appuyer leurs actions sur les militantismes des membres .

B . -- FORME ET AGENTS D'ANIMATION

Les systèmes de réunion , de rassemblement , rencontre sont privilégiés par les organisations démocratiques pour consacrer la `'mobilisation `' des populations autour des `'idéaux `' du parti .

Les agents principaux de cette animation sont : les secrétaires , les présidente et leur bureau ; qui lorsqu'ils ont l'adhésion de la population , suscitent une véritable participation massive des populations .

1 - Décret N° 193 / PG _ RM déterminant les attributions spécifiques et les règles de fonctionnement du comité de développement du 10 Août 1981 article 3 , 5 _

Les structures , formes et agents d'animation rurale étudiés ci - dessus agissent dans le cadre demacro - réalisation , à côté d'eux , il y a d'autres évoluant dans u espace restreint.

SECTION II STRUCTURES ? FORMES ET AGENTS D4ANIMATION RURALE

AGISSANT DANS UN CADRE LOCALISE

Ces derniers se distinguent des premiers par leur carotteur de micro - réalisation . Il faut noter que le fait d'avoir s'occuper de sphère territorialement réduit traduit l'efficacité et le dynamisme qui les caractérisent sur le terrain . Les structures qui s'occupent de micro - réalisation à Ouéléssébougou sont le CFAR - UNFM , les organisations non gouvernementales ( ONG ) et le mission catholique .

PARAGRAPHE I : LE CADRE DU C. F. A. R - U. N. F. M .

Le centre de formation des animatrices rurale (CFAR ) dans sa première phase d'exécution a été par l'USAID ( 1980 6 1986 ) elle devait assurer la formation en  :

_ Santé nutrition

_ agriculture , élevage

_ protection maternelle et infantile (formation des

( accoucheuses traditionnelles )

A partir de Mars 1987 l'ACDI a pris le financement du centre pour la seconde phase

D'exécution ( 1987 - 1991 ) .

La formation proprement dite a démarré en 1982 , elle concernait la totalité de l'arrondissement de'' Ouéléssébougou `' (1) . Et actuellement elle est orientée vers l'arrondissement de Krouba ( cercle de Kati ) dont la moitié était encadrée en Septembre 1988 (2) .

C'est à partir de l'activité de formation ; principale occupation du CFAR . comme l'indique son nom que se dégage sa stratégie d'intervention en matière d'animation rurale .

I . - FORME D'ANIMATION :

Il y a un malentendu qu'il faut relever pour les besoins de l'analyse . Le CFAR .a théoriquement pour mission d'assurer la formation des paysannes afin d'assurer leur émancipation et leur promotion sociale et économique et susciter par voie de conséquence leur participation effective et `'responsable'' au développement .

Dans cette méthode la formation n'est qu `un relaie en vue d'une animation rurale . Cette animation requiert de préalable et des formes particulières .

A . LE PREALABLE A L'ANIMATION :

Ce préalable est indispensable et regroupe des objectifs visés du côté des populations et ceux visés par le centre .

1 -- LES OBJECTIFS VIS2S DU CITE DES POPULATIONS

a / . Faire connaître l'équipe du CFAR

b / . Informer les populations sur les actions futures du centre .

Les agents du CFAR ont une très grande facilité de contact , ils se `'meulent rapidement dans la tradition des populations encadrées `' (1) .

Aussi , le CFAR bénéficie de l'assistance bénévole des agents des services techniques , ces derniers prêtent leur service gratuit du CFAR .- UNFM . pour la conception des thèmes techniques à dispenser ou même viennent enseigner les villageois comme preuve de leur `'militantisme'' et de leur dévouement au parti UDPM . Ces services techniques sont soit locaux : Poste des Eaux et Forêts , de santé de l'OHVN ; soit nationaux : section nationale d'information et d'éducation pour la santé `service rattaché à la division de la santé familiale du Ministère de la santé ( 2 ) . Ce travail des agents du centre est poursuivi par les animatrices villageoises .

B . LES ANIMATRICES VILLAGEOISES :

Ce sont celles qui ont subi la formation au CFAR - UNFM. ;qui font l'objet de suivi appui du centre . Elles assurent la fonction pour laquelle elles ont été formées .

Ces animatrices sont aidées par des comités consultatifs villageois ( C C V ) ; organes mis en place dans tous les villages compris dans le champ d'intervention du centre .

1 . Mme TRAORE Alimatou - Rapport annuel 1 CFAR - UNFM _ Avril 1987 à Mars 1988 _ page 2 -

En effet, le comité consultatif villageois est un relaie entre le CFAR et le village d'une part , et un appui pour les animatrices d'autre part .

Les dernières catégories de structures d'animation objet de notre étude sont les CNG et les missions religieuses .

PARAGRAPHE II : LE CADRE DES ONG ET MISSIONS RELIGIEUSES  :

Les micro - réalisations sont également et surtout initiées par les ONG . et les missions religieuses .

I . LE CADRE DES ONG

Au Mali , l'action des ONG prend sa source dans l'accord bilatéral de coopérative entre le Mali et ses amis volontaires de l'aide au développement . Ainsi les relations des ONG , et des autorités nationales sont déterminées par l'accord - cadre type gouvernement du Mali ONG . dont la tutelle est assurée par le Ministère du Plan ..

1 . Confère notre tournée à Tamala 1er Août 1988 -

2 .Entretien avec la Directrice du CFAR _ op - cit

3 . DNACOOP _ contribution à le recherche de nouvelles lignes d'action et de stratégies pour un développement propre à l'Afrique de l'Ouest _ ( rapport coopératif au Mali ) _ juin 1986 _ Page 25 .

Ces thèmes tournent autour d'une idée centrale : les nouvelles possibilités qui s'offrent à un paysan alphabétisé .

Possibilités qu'on sait sans doute multipliées . Ainsi on a un paysan (pêcheur ou éleveur) recevant ou écrivant une lettre, vérifiant le poids de sa récolte et l'argent qu'il a reçu , examinant un reçu d'impôt etc...Ce qui importe à ce niveau , c'est en effet moins les messages véhicule que la progression des lettres et des chiffres (1) .

Le niveau deuxième phase : on essaie de communique aux paysan à travées les cours d'alphabétisation les messages susceptibles ? d'initier le paysan aux diverses fonctions dont la nécessité s'impose au village : secourisme hygiène agriculture etc . La fin de cette deuxième phase couvre les tersectible attendu de l'alphabétisation fonctionnelle .

B . LES PERSPECTIVES DE L4ALPHABETISATION FONCTIONNELLE :

Au Mali , `'( ...) l'alphabétisation paraît comme une condition `'concomitante du développement rural , une méthode organisation locale qui permet de mobiliser et déformer la population pour assurer de nouvelle fonction économique et sociale ...'' au niveau du village . l'objectif étant de faire du paysan , la fin , et le moyen du développement socio économique .

Cependant , l'alphabétisation fonctionnelle n'est pas le seul volet des objectifs socio éducatifs ; une large place est également réservée à éducation

PARAGRAPHE II : LE DOMAINE SOCIO SANITAIRE

`'Prévenir vaut mieux que guérir `' dit-on souvent au Mali . En effet ,éducation sanitaire constitue une méthode préventive efficace . Aussi absence d'infrastructure socio sanitaire est une entorse à la sauvegarde de la santé de base . Car on sait , que le village , dans nombre des cas est éloigné de tout centre de santé . Pourtant , l'alphabétisation des soins de santé primaire s'avère toujours nécessaire dans un milieu où la population est le plus souvent exposé à des attaques de toutes sortes

Ainsi la gestion sanitaire pour l'individu et la société rurale implique trois séries de mesurés = individuelle , familiale et collective .

Il s'agit à chaque niveau de mesure d'assurer une éducation sanitaire et une formation sanitaire par le biais de l'animation .

Lorsque cette formation intéresse des néoalphabétisation , elle devient facile , ceux-ci peuvent fixer les connaissance grâce à l'écriture acquise

I .LES MESURES RELATIVES A LA SANTE INDIVIDUELLE ET FAMILIALE

Cet volet implique une reconstitution du tableau clinique des zones concernée par la formation dans ce sens (3) . Il faut ensuite spécifier les malades endémiques et épidémiques propres au milieu .

A . L'ORGANISATION DE LA SANTE INDIVIDUELLE

Elle se fait au moyen de la définition , localisation et de la connaissance des maladies courantes ( infectueuses et parasitaires ) : telles la rougeole , la poliomyélite la coqueluche . Le calendrier de vaccination des enfants : B C G , tétanos , etc , et leur rappel , doivent être connus (1) .

Au cours de l'animation ,une liaison est faite entre les maladies et leurs incidences socio - économiques . Compte tenu du faible niveau du revenu des paysans , un accent particulier est mis sur l'aspect préventif . A cela s'ajoute la connaissance des premiers recours : par exemple en cas de blessure ,de morsure de serpent ou tout simplement la diarrhée ( au cour de laquelle il faut lutter contre la déshydratation surtout chez l'enfant par la voie orale ) .

Le développement de ces thèmes doit en principe aboutir à `' l'automédication `' celle - ci nécessite une prudence et un pragmatisme scientifique . C'est pourquoi l'enseignement des mesures de santé revêt ici un caractère global ; faisant intervenir les services techniques impliqués dans la sauvegarde de la santé . Il en est ainsi par exemple des brochures élaborées en bambara par la DNAFLA sur les différentes maladies (2) .Ces brochures sont destinées aux ruraux . La réalisation de la `'viabilité individuelle `', implique aussi celle familiale bien qu'elle n'est pas de la même manière .

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1-DNAFLA - Une institution Malienne d'éducation pour le développement - o p - cit - p-21

2-Entretien avec la Directrice du CFAR - op - cit -

3 - D NACOOP - Contribution à la recherche de nouvelles lignes d'action et de stratégie pour un développement propre à l `Afrique de l'ouest - (rapport coopératif au Mali )- juin 1986 - page 25

B . L'ORGANISATION DE LA SANTE FAMILIALE

Au Mali , l'organisation de la santé tend à se confondre avec celle de la femme mère et de l'enfant bien qu'elle dépasse ce cadre

En effet , la femme est chez nous le pilier de la famille et un accent particulier est mis suer sont comportement hygiénique salvateur pour toute la famille .

Dans ce cadre , il s'agit de mettre en exergue les mesures saines d'alimentation de la famille et de nutrition de l'enfant , l'hygiène de la femme enceinte .

L'espacement de naissance (planning familial ) est encouragé . La protection maternelle et infantile notamment les consultations prénatales , post- - natales et leurs importances ainsi que la surveillance sanitaire de l'enfant sont expliquées et détaillées (3) .

Enfin la conduite correcte du sevrage et la malnutrition sont développées ; toutes les solutions à cette dernière sont envisagées dans le milieu (4) .

La famille est sans doute la cellule de base de la société , si sa santé peut impliquer celle de la collectivité (entendu dans le sens du village ) , elles sont différemment sauvegardées .

II . LES MESURES RELATIVES A LA SANTE COLLECTIVE

La santé collective requiert la participation de tous les membres de la société . Elle demande donc la participation `'consciente `',effective et individuelle de tous les membres du groupe social aux mesures adoptées .

A . LES MESURES COLLECTIVES ADOPTEES

Au niveau du village , les mesures sanitaires pour tous sont organisées autour de celle de l'hygiène ; de l'assainissement du milieu et l'environnement social . Les préoccupations hygiéniques s'intéressent essentiellement à la maîtrise saine des eaux usées par l`utilisation des puisards et par la lutte contre le péri - fécal par l'usage des latrines d'une part `1). D'autre part , il s'agit d'assurer la potabilité de la chaîne hygiénique de l'eau pour l'homme et pour les animaux : entretien sain du puits ou de la pompe pour les forages , transport , stockage de l'eau . En conséquence , les maladies hydriques et leur prophylaxie doivent être connues des populations : dysenterie amibienne ,gastro - entérite , bilhargiose etc ... ainsi que le traitement de l'eau en milieu rural : ébullition , filtre à charbon , eau de Javel (2) .

L'assainissement du milieu et de l'environnement social met quant a lui un accent sur le drainage des ordures en un lieu fixe ou au mieux leur utilisation comme engrais organique moins coûteux et plus rentable . De telles mesures impliquent la propriété des maisons , des cours , des concessions et des environs du village .

L'application de toutes ces précautions couvre de larges perspectives d'avenir dont les contours demeurent nets et perceptibles

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1 - programme de formation des sessions des accoucheuses traditionnelles

2- Programme de formation des sessions santé - nutrition - CFAR - 1988

3 - Programme de formation dans les CARM - 1er et 2e année - homme et femme 1988 .

4 - Entretien avec le chef de la section statistique et d'évaluation - -DNAFLA Novembre 1986

5 - Programme de formation CFAR et CARM - op-cit

6 - Ibidem .

B . FINALITE DU DEVELOPPEMENT SOCIO - SANITAIRE

L'objectif de'' la santé pour tous en l'an 2 000 `' (3) visé par le plan de développement socio- - sanitaire 1981 - 1990 n'est sans doute pas un vrai mot . Il trouve ici toute sa dimension sociale , son explication humaine et ses bénéfices individuels .

Santé pour tous en l'an 2 000 au Mali  ? . Il s'agira de le santé du monde rural (85%) ( 4 ) de la population , couche pauvre démunie , mais dynamique et active .

Pour produire , le paysan a d'abord besoin de sa santé le seul bien propre dont il dispose et qu'il faut fructifier en travaillant . IL est donc légitime de laisser une large place à la promotion de la santé rurale dans les thèmes d'animation rurale , car celle - ci demeure le préalable à la réalisation d `un développement économique .

SECTIION II - LES OBJECTIFS SOCIO - ECONOMIQUES CIVIQUES ET

POLITIQUES

Dans nos campagnes , le quasi totalité de l'activité économique reste centrer sur les productions agro - pastorales et artisanales . celles - ci souffrent de leur caractères traditionnels très marqués qui ne correspond plus à l'évolution actuelle de notre économie nationale largement dépendant du contexte international .

Pour ce faire , il faut imprimer à ces activités une direction permettant leur intégration réelle et totales à l'économie nationale . Untel effort nécessite pour elle un changement : de la dada à la culture attelée et à la motorisation pour l'agriculture ; `'une modernisation `'de l'élévage et une adaptation de l `artisanat aux besoins des consommateurs .

Quant aux objectifs politiques ,ils visent à intégrer le paysan non pas comme simple producteur mais comme `'un homme total `'dans la communauté nationale ,en requérant ainsi sa participation à la vie politique de la nation . Pour cela , il faut permettre aux paysans de connaître des droits et obligations et ceux de l'Etat vis à vis de lui .

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1 - Programme de formation CFAR - CARM - op - cit

2 2 - Ibidem

3 Ministère de la santé publique et des Affaires Sociales - Direction Nationale de la planification des Affaires Sociales - Plan décennal du développement socio - sanitaire du Mali - 1981 - 1991 - prévisions Novembre 1986 - page 70

4 Séminaire National sue la coopération , les opérations du développement , les tons villageois et l'exode rural - allocution d'ouverture à Bamako du 2 au 6 Mai ?

PARAHRAPHE I _ LES OBJECTIFS SOCIO 6 ECONOMIQUES ET CIVIQUES

Les thèmes ayant droit aux objectifs de développement socio - économique , mettent l'accent d'une part sur l'augmentation de la production agricole et du revenu au producteur et d'autre part la recherche de revenus ou de service à travers des groupements devant aboutir à évolution vers des structures coopératives .

I . L'AUGMENTATION DE LA PRODUCTION AGRO - PASTORALE , DU

REVENU AU PRODUCTEUR ET L'INTRODUCTION D'AUTRES ACTIVITES

CREATRICES DE REVENU .

Comme nous l'avons vu plus haut , il faut permettre au paysan de déposer le cadre restreint de l'économie de subsistance pour intégrer l'économie de ?

A . L'AUGMENTATION DE LA PRODUCTION AGRICOLE ET DU REVENU AU

PRODUCTEUR -

L'augmentation de la production agricole passe par une évolution des structures traditionnelles de production .

La notion de culture attelée est introduite , elle est effectuée au moyen de boeufs de trait . Ces derniers doivent être choisis en raison de leur âge , santé physique et soumis à des techniques de dressage (1) .

Les opérations culturales suivent un calendrier agricole : depuis la préparation des semences jusqu'au semis en passant par le grattage , le scarifiage et le labour (2) .

L'entretien du champ semé est également suivi avec précaution depuis le sarclage jusqu'au gardiennage , là aussi nous avons des opérations transitaires telles le binage , le buttage et éventuellement la lutte contre les parasites (3) .

L'entretien du matériel agricole accompagne les travaux culturaux , il est autant nécessaire que l'entretien spécifique à chaque variété de culture (1) .

Avec la recherche endémique des dernières années ( 1972 - 1973 ) - (1983 - 1984 ) ,les stations de recherche telles SAFGRAD en collaboration avec les ODR introduisirent de nouvelles variétés semencières et ou améliorées s'adressant à un milieu déficitaire en eau de pluie . Ces variétés ................... ? ............................... ? ........................ ;

Elles sont placées auprès des paysans semenciers pour leur multiplication

Quant aux cultures industrielles , véritables source de revenu des ODR , elles sont valorisées en même temps que les cultures vivrières pour lutter contre la disette et la famine que les zones même encadrées ont connu au cours des années de sécheresse sus - mentionnées .

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1 . Programme de formation CFAR et CARM - op - cit -

2 . Ibidem

4 - Ibidem

La production agricole importante soit - elle, perdrait tout son sens si une prise au

producteur , capable de compenser les efforts du paysan n'est pas fixé .

Puisque ; actuellement la commercialisation est de plus en plus aux mains des paysans, c'est à eux de l'organiser , car ils y trouvent presque tout leur revenu. Un paysan isolé , ne peut faire de son prix au producteur une loi du marché agricole ; la solution envisagée est de motiver les paysans à travers les thèmes d'animation à se regrouper en association villageoise (A.V ) dont la finalité au Mali est le ton villageois ( T.V ) qui va assurer la commercialisation des produits du village . Un des conditions pour les ruraux au Mali d'avoir facilement accès au crédit agricoles (véritable promotion agricole du monde rural ) est d'être organisés en A.V ou en T.V qui est seul reconnu par la Banque Nationale de Développement agricole ( B.N.D.A.) , seule institution financière intervenant dans ce sens (2 ) .

Avec le crédit villageois ; A.V. ou le T.V. peut assurer l'approvisionnement du village en intrants agricoles ( par exemple avance sur récolte ) par le biais généralement de l'ODR d'une part . D'autre part l'AV. ou le T.V. avec le crédit agricole , peut assurer lui même la commercialisation des cultures industrielles qui sont vendues à l'O.D.R , mais aussi celles des cultures céréalières que l'AV. ou le T.V. peut garder sous forme de stock de sécurité . (3) . Ce dernier est vendu en période de pénurie des graines à des prix préférentiels et prioritairement aux habitants du village ensuite à d'autres personnes afin de réaliser des bénéfices destinés à la caisse de l'AV.ou du T.V. (4 )

Une autre possibilité d'augmenté le revenu du paysan est d'effectuer l'agriculture et l'élévage ensemble . A cette possibilité sont jointes d'autres activités créatrices de revenus .

B . L'AUGMENTATION DE LA PRODUCTION PASTORALE ET

L'INTRODUCTION D'AUTRES ACTIVITES CREATRICES DE REVENUS .

L'augmentation de la production pastorale est envisagée au moyen de l'amélioration de l'entretien du cheptel . En effet , les animaux aussi bien que la volaille doivent bénéficier d'un habitat sain , d'une alimentation enrichie et d'un suivi sanitaire (1) .

L'éleveur doit connaître le tableau de vaccination des animaux, les maladies animales du milieu pour le bétail et les petits ruminants : la peste bovine , la peripneumonie , le charbon et la brucellose ; pour la volaille ,le charbon et la pleuropneumonie ( 2 ) ainsi pour l'alimentation des bovins , ovins , caprins , osins et les cultures des fourrages : niébé fourrage sirate, dolichos , cajuns cajan etc... sont conseillés . Quant à l'herbe naturelle , elle est conservée dans les silo - fosse et la méthode est appelée ensilage (3 ) . des aliments tels le son de riz , la brisure de maïs sont utilisés pour la volaille ( 4 ) .

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1 . - Programme de formation CFAR et CARM _ op - cit

2 . - B N D A _ exercice 1984 _ Assemblée Générale des actionnaires _ 22 Mars 1985 -

page 2

3- - Entretien avec le chef secteur OHV Ouéléssébougou _ op - cit

4 - Ibidem .

L'animation met un accent particulier sur le calcul de rentabilité économiques des techniques ci - dessus mentionnées . Quant à l'embouche paysanne , elle reste embryonnaire

Cependant les sous produits de l'élévage font l'objet d'exploitation judicieuse : du lai

jusqu'à la bouse de vache .Cette dernière intervient dans l'alimentation du digesteur de biogaz pour la production de biométhane utilisé dans la cuisson des aliments et l'éclairage ; la bouse est enfin déversée dans une fosse fumière . Ceux qui n'ont pas le relais digesteur de biogaz utilisent simplement la fosse fumière comme déversoir du bouse de vache ; le trop- plein des fosses fumières participent à l'enrichissement du champ en engrais organique.

Les excréments de la volaille sont sollicités par les maraîchers .

Les nouvelles activités introduites et ou favorisées par l'animation rurale sont celles créatrices de revenus pour l'homme ainsi que pour la femme . dans un cas comme dans l'autre , il s'agit de revaloriser les métiers manuels et les travaux agricoles de contre saison .

Le paysan connaît une intense activité de Mai à octobre à Ouéléssébougou une période relativement libre d'octobre à Avril qu'on peut exploiter :

- pour l'homme l'accent est mis sur la maçonnerie ,la menuiserie, la forge (elle est développée dans le sens du ravitaillement paysan en matériel agricole )etc ...

- pour les femmes ; des occupations telles : la savonnerie , la broderie , la couture , le teinture des tissus ,le maraîchage , le moulin villageois etc sont bien accueillies.

- Les activités créatrices de revenus sont également créatrices de groupements au sein du village : groupement de forgerons ,de menuisiers , d'éleveurs, pour les hommes ; groupement de savon ,maraîcher ,de moulin ...pour les femmes -

Les groupements ruraux sont des structures précoopératives ;lorsqu'ils ne deviennent pas A. V ; ou T.V. ; demeurent en principe différenciés : groupement d'hommes groupement de femmes comme sus-analysés

______________________

1 Programme de formation dans les CARL 1ère, 2è année - Op-cit

2 Ib.

3 Ib.

4.Ib.

5. Ib. Entretien avec le Chef Secteur OHV. - Op-cit.

Parfois ces groupements sont diffus dans le village , apparaissent à l'occasion des nécessités puis disparaissent. L'oeuvre de l'animation rurale est de les faire venir à la « vie » et d'en faire une réalité . La méthode qu'elle admet dans ce sens est d'initier d'abord des champs collectifs dans les villages -

Dans tous les cas , les champs collectifs sont mis en place à l'initiative des villageois  . Tous les groupements d'un village forment une A.V. Dans un village il ne peut y avoir et une seul A.V.

L'A.V est le dernier stade d'évolution pour accéder au statut de « ton » .Le « ton » est une émacions du parti , véritable structure coopérative , il respecte à des critères techniques qui seront développés plus loin. Toute fois ,le ton villageois demeure instrument efficace pour la réalisation des objectifs politiques .

II - LES OBJECTIFS CIVIQUES :

Il s'agit de donner au paysan , une éducation civique lui permettent de s'identifier en tant qu'élément de la nation et non son « esclave » .Il faut détruire chez le paysan la conception négative , dégénérée de la période coloniale de l'Etat et de ses institutions . Elle est encore vivace aujourd'hui (1) -

Parvenir à démontrer au paysan , que l'Etat a pour rôle de gérer son environnement vers un développement qui corresponde à sa mentalité et son bien être , demeure incontournable pour la réussite de l'animation rurale . Nul doute que le paysan a des droits et des devoirs , participant à la conduite des affaires publiques.

A - LE PAYSAN A DES DROITS -

Nul n'est censé ignorer la loi ,mais il n'est un secret pour personne que le paysan analphabète, citoyen bien sûr , ignore tout des loi de son pays , ses institutions et les droits que celle -ci lui donnent -

C'est pour parer à cette carence que des connaissances sur les institutions de l'Etat ; Assemblé, Parti ,Gouvernement ,Président de la république etc ...sont apportées aux paysans (2)-

Pour servir l'administration et aller vers elle ,pour ses propres problèmes , le paysan doit la connaître : il doit connaître ce qu'est le commandant d'arrondissement , son rôle ,sa tâche et son devoir vis à vis de la population -

Le paysan a le droit de suffrage (droit de vote) , il a droit l'instruction ( alphabétisation fonctionnelle ) ; il a droit à un acte naissance pour lui même et pour ses enfants ,il doit connaître l'utilité de ce dernier et les démarche à suivre pour l'avoir (3) -

Il a le droit de se marier officiellement ,pour ce faire , il lui faut connaître le contenu et l'importance du code de mariage et la stabilité qu'il offre à la famille rurale face l'évolution actuelle .Il a le droit d'avoir une carte d'identité nationale ,cependant il lui faut être conscient de l'utilité de celle-ci ,connaître les procédures administratives et les pièces nécessaires pour l'acquérir .

Enfin le paysan a le droit de participer pleinement aux institutions politiques de l'Etat au niveau de l'arrondissement et savoir l'incidence de leur fonctionnement sur son avenir .C'est seulement dans une telle optique que le rural peut sortir de sa crispation « naturelle » et faire face aux d devoirs expliquent

B . LE PAYSAN A DES DEVOIRS

Ces droits se résument au respect des droits que l'Etat donne au paysan . Ce dernier doit dans ce sens favoriser la réussite pleine et entière des structures participatives instituées à la base pour relancer le développement tout en favorisant à travers les structures locales du parti , l'adhésion des masses rurales au schéma de promotion sociale et économique de celui - ci .

___________________________________________________________________________

1 . - Notre propre enquête - du 3 au 15 septembre 1988 ( les ruraux ont manifesté une peur certaines toutes les fois qu'ils avaient cru que j'étais un agent de l'Etat , et ils l'avaient toujours cru ) .

2 . - Programme de formation dans les CARM - Op - cit

3 . - Ibidem

Le paysan a aussi des obligations , parmi les quelles nous étudierons celles qui commande notre survie = la protection de l'environnement naturel

PARAGRAPHE II - LA POLITIQUE DE LA PROTECTION DE L'ENVIRON -

NEMENT NATUREL

Situés au coeur de la brousse , il appartient aux populations d'être les gardiens de l'environnement naturel contre les divers dégradations-

I . LA PROTECTION DU COUVERT VEGETAL

? de plus en plus intense pour faire face aux besoins des hommes et des animaux est une des causes de la désertification et de la sécheresse ... (2) . Il est donc opportun de protéger le couvert végétal . Cette en appelle tantôt à des interdictions tantôt des

obligations .

A . L'INTERDICTION DE FEUX DE BROUSSE DE LA COUPE ABUSIVE

BOIS ET LA PROTECTION DE LA FAUNE .

Cette interdiction enseignée aux populations rurales est largement développée par les ? ..... forestiers  : loi n° 86 - 65 / RM du 26 Juillet 1986sur la taxe de défrichement , le code de feu , n° 86 - 46 AN / RM rendant obligatoire l'utilisation du foyer amélioré ( 1er Février 1986 ) et enfin le code de chasse (3) .

Ainsi le reboisement en conçu comme une nécessité pour lutter contre l'avancée du désert .

B . L'OBLIGATION DE FAIRE REGENERER LA NATURE .

Envisagée dans une politique globale de la protection de l'environnement ; la régénération de la nature est assurée de deux manières :

_ Certaines superficies classées sont déclarées `' forets classées naturelles `'

_ D'autres sont des `'forets classées artificielles `'et protégées contre toute atteinte .

Actuellement , la politique de mise en place annuelle des bosquets villageois au niveau des arrondissements est une tradition patente de la volonté de faire regendrer la nature (1) .

1 . Programme de formation dans les CERM - Op - cit

DNACOOP - Ouvrage - Op - cit - page 10

2 . Ministère des Ressources Naturelles et d'élevage - Direction Nationale des Eaux

et Forets - Textes forestiers - Lino imprimerie Nouvelle Bamako - 1986

Ainsi des petites barrages de retenu d'eau sont valorisées pour développer au plus du maraîchage , la pisciculture et sauver certaines espèces de poissons en voie de disparition ou donner à la population du poisson frais en toute saison (2) .

Le reboisement , méthode de protection du couvert végétal participe également à la protection du sol .

II . LA PROTECTION DU SOL -

Elle se fait suivant des méthodes qui déterminent ses avantages et ses perspectives .

A . LES METHODES

La protection du sol revêt un aspect multidimensionnel dans le monde rural . Il s'agit d'abord de lutter contre l'agriculture extensive en introduisant l'agriculture intensive qui utilise moins d'espace et pratique la jachère .

En second lieu , la lutte sera axée sur l'utilisation abusive et incontrôlée de certains destructeurs surtout des sols tropicaux . (3) .

Ainsi il faut inciter les paysans à protéger les champs exposés aux grands vents par la plantation des `'brises vent `' (4) .

B . AVANTAGES ET PERSPECTIVES .

La lutte contre les engrais chimique oblige les paysans à recourir aux engrais organiques moins coûteux et plus riches . La rentabilité des sols est ainsi revalorisée .

Les `' brises vent `' réduisent l'effet érosive du vent sur le sol . Quant à l'agriculture intensive , elle couvre la perspective du lotissement agricole qui permettra de fixer les paysans tout en arrêtant le `'nomadisme agricole `' .

Tous ces thèmes ainsi développés sont soutenus par la radio - diffusion - télévision du Mali (RTM) à travers sa section animation rurale .

En effet la RTM consacre 13 heures 50 mn d'émission hebdomadaire en direction du zone rurale soit 41 heures 30 mn par mois , 42 jours 9 heures 40 mn d'émission interrompue par an (5) . Ces émissions sont actuellement renforcées par l'installation en Juillet 1988 d'un poste de télévision dans 30 villages de la région de Koulikoro .

Les thèmes d'animation ont ceci de commun : ils visent tous l'autopromotion du monde rural . De l'appréciation de leur action sur le terrain , découle l'impact de l'animation rural en matière du développement socio - économique des campagnes .

1 Cette politique est institue dans l'arrondissement depuis 1967 (confère entretien avec Taleb (Mahomed Cul ) - chef d'arrondissement de Ouéléssébougou - Septembre 1988 -

2 Notre propre enquête dans le village de Sémé (3 km de Kita ) - sept , 1988

3 Entretien avec le chef secteur OHV - Op - cit

4 Plantes réduisant l'érosion éolienne du sol

5 Grille des programmes 1987 et archive de la section animation rurale de la RTM - Juillet 1988 -

DEUXIEME PARTIE : BILAN ET PERSPECTIVES

DE L'ANIMATION RURALE

Au début de cette étude , nous avons souligné que l'animation rurale est une animation

socio - économique . Donc faire son bilan , revient à faire une évaluation de l'impact de son action en matière de développement socio - économique des campagnes .

Or `' l'évaluation de l'impact consiste à juger dans quelle mesure le projet a produit des changements dans le sens souhaité . Cela suppose l'existence d'une série de buts fixés à l'avance et des critères de succès en terme opérationnels `' (1) ce qui est justement le cas en ce qui concerne l'animation rurale . Aussi `'un programme a un impact lorsqu'il a imprimé un mouvement ou produit un changement dans le sens des objectifs visés `' (2) . Ici ces objectifs sont `' la transformation d'attitudes sociales `' (3) matérialisée par l'application de

l'alphabétisation fonctionnelle , l'éducation sanitaire , économique etc . Il s'agit également

`'de mesure à caractère social'' (4) telle l'intégration et la participation des populations rurales aux structures endogènes de développement socio - économique . Enfin il s'agit de provoquer `'un changement physique (5) réel tel la protection de l'environnement naturel d'une façon globale .

Quant aux perspectives de l'animation rurale , elles nous permettent d'analyser la finalité de cette dernière à partir des actions menées sur le terrain .

L évolution que nous suivons , se propose d'abord d'étudier l `animation rurale dans son impact sur le comportement individuel (chapitre I ) ensuite sur le comportement collectif à travers le mouvement coopératif ( chapitre II ) et enfin les perspectives de l'animation rurale ( chapitre III ) .

1 . - Freeman ( Harward E . ) - Rosi ( Peter H . ) - ( Sonia R . ) - Evaluation des projets sociaux dans les pays en développement - centre de développement de l'organisation de coopération de développement économique - Paris - 1979 - Page 31

2 - Ibidem

3 - Ibidem

4 - Ibidem

5 - Ibidem

.. / ..

CHAPITRE I : L'IMPACT DE L'ANIMATION RURALE SUR LE

COMPORTEMENT INDIVIDUEL

L'impact de l'animation rurale sur le comportement individuel s'analyse d'une part , à partir des centres ayant mission pour cela , en ce que leur animation prend appui sur des personnes physiques individualisées et territorialement localisées -

D'autre part à travers l'action des ODR en ce qu'elles visent des exploitations d'agriculture ou d'élevage spécifiquement localisées et l'organisation singulière des villages -

Dans un cas comme dans l'autre , notre étude va accorder la primauté à la spécificité relevée sur le terrain à Ouéléssébougou bien qu'elle ne va point ignorer les autres campagnes du Mali - Pour ce qui concerne l'Opération Haute Vallée ( O H V ) , nous ferons ressortir des éléments de comparaison avec les grandes opérations du Mali telles l'ODIPAC et la CMDT ; de sa mission de formation et de l'organisation du monde rural . Ce choix est motivé par le fait que la finalité du schéma de développement socio - économique des campagnes envisagées au Mali dans le cadre de l'animation rurale est la formation des ruraux et l'organisation villageoise . La fin de celles - ci constitue la fin de l'animation rurale .-

SECTION I : L'IMPACT DES CENTRES :

Il s'agit ici de l'impact des centres d'animation rurale simples (CAR ) ou ( CARM ) et de celui du centre de formation des animatrices rurales de Ouéléssébougou ( CFAR ) . Nous avons effectué cette étude à partir de la situation des anciens stagiaires , car c'est à ces derniers qu'a été confiée la mission la mission d'animation au niveau des villages -

PARAGRAPHE I : L'EVALUATION DE L'ACTION DES C.A.R ET C.A.R.M. :

Comme susmentionnée elle se fait à partir de l'action des anciens stagiaires . L'effectif de ceux - ci se trouve confondu au niveau même de la D.N.F.A.R .avec les anciens jeunes recrus du service civique et présente comme suit dans le tableau ci - dessous :

1 . Région de KAYES

Recrus de 1960 à 1985

3 . 6 0 8 jeunes

. 2 . -`'-- de KOULIKORO

- `' -

429 - `' -

3 . - `' - de SIKASSO

- `' -

4 389 - `' -

4 . - `' - de SEGOU

- `' -

4.089 - `' -

5 . - `' -- de MOPTI

- `' -

3.757 - `' -

6 . - `' - de TOMBOUCTOU

- `' -

1.328 - `' -

TOTAL . . . . . . . . . .

- `' -

21. 485 jeunes

( 1 )

1 . - Diané ( Mamadou ) _ mémoire _ op - cit _ page 18

Ces 21.485 anciens stagiaires mentionnés dans le tableau ci - dessus ont reçu une formation rurale qui fait d'eux des hommes et des femmes devant `' éclairer `' leur village . Leur action en soit devient de l'animation rurale que lorsque celle - ci est suivie , appuyée et même évaluée , corrigée . . .

En l'absence d'un service d'évaluation et de suivi - appui , nous avons été amenés à effectuer ce travail de deux manières : d'abord au niveau de l'arrondissement de Ouéléssébougou en tant que subdivision administrative , ensuite dans le cadre du secteur de Ouéléssébougou en tant que partition de l'O.H.V -

1 . --- LA SITUATION DES ANCIENS STAGIAIRES  : AU NIVEAU DE

L'ARRONDISSEMENT ET DU SECTEUR DE OUELESSEBOUGOU

Après la formation les jeunes paysans sont laissés à leur guide donc `' sevrés `' du centre quand bien même ils reçoivent le matériel agricole complément de cette formation sous forme de prêt agricole . Pour leur localisation et l'identification des activités qu'il accomplissent dans leur village , nous avons effectué deux séries d'enquêtes : la première dans un échantillon de villages de l'arrondissement ; la seconde auprès de 14 chefs de secteurs de base ( S B ) des 21 que compte le secteur _

A . _ LA SITUATION DES ANCIENS STAGIAIRES DE L'ARRONDISSEMENT

DE OUELESSEBOUGOU

Dans le tableau ci - après apparaît la position géographique et le nom des villages parcourus ; le nombre de jeune , la nature des activités qu'ils remplissent et la motivation de l'enquête _

Position géographique et

Nom des villages

Nombre d'anciens

stagiaires

Motivation de

l'enquête

Nature des activités

Assurées dans le

Village

Nord - Est de Ouéléssébougou

1 - Tamala

--

Village non signalé

--

2 - Djalakoro - Djitoumou

--

--`'--

--

3 - Sougoula

--

Village signalé

--

4 - Digan

2

--`'--

Paysans individuels

5 - Falon

1

--`'--

--`'--

Sud - Est de Ouéléssébougou

6 - Soussounkro

--

Village non signalé

--

7 - Tinkélé

3

Village signalé

Paysans individuels

8 - Férékoroba

3

--`'--

--`'--

9 - Séguessona

--

Village non signalé

--

Ouest de Ouéléssébougou

10 - Morodianbougou

3

Village signalé

Paysans individuels

Le Nord de Ouéléssébougou

11 - Mana

--

Village non signalé

--

12 - Ouéléssébougou

2

Village signalé

Répérateur pneus

1 - Animatrice

T O T A L

16

 
 

1 -- Notre propre enduête ---- du 10 au 17 Septembre 1988 --- (1)

n Absence d'anciens stagiaires donc pas d'activités assurées dans le village -

n Paysans individuels : paysans qui travaille pour lui même et pour son propre compte -

n Village signalé : village enquêté suivant les renseignements de l'encadrement

( OHV ) --

-- Village non signalé : village enquêté au hasard ( 1 ) --

Ces 15 anciens stagiaires auprès desquels nous avons effectué une enquête ne remplissent aucune fonction de base dans leur village -

1 - Légende du tableau ci - dessus -

2 - Notre propre enquête -- du 10 au 17 Septembre -- op - cit -

Nous avons toutefois relevé deux exceptions : la 1er à Ouéléssébougou où des deux `'ex- - jeunes'' une est animatrice au compte du FEDEV et assure le suivi des groupements maraîchers de Tinkélé , Morodianbougou et Sougoula ; la seconde exception a été localisée à Tinkélé où également des deux anciens stagiaires , un est paysan semencier du secteur de l'O.H.V. ( 2 ) --

Cette enquête complète celle effectuée auprès du chef S.B. du secteur de l'O.H.V.

B . - LA SITUATION DES ANCIENS STAGIAIRES DANS LE SECTEUR DE

OUELESSEBOUGOU

Elle serait ce que le tableau ci - après nous montre :

Secteur de base

Villages

Nombre d'ex - jeunes

Activité assurée dans le village

1 -Sinzéna

1 . Sinzéna

3

Paysans individuels

2- N'Piébougou

--

--

--

3 -Tabakoro

2 - Tabakoro

1

Jardinier village d'enfants SOS

Sanankoroba --

4 - Moloba

3 - Moloba

--

Paysan individuel

5 - Krouba

--

--

--

6 - Faraba

4 --Faraba

2

1 . Paysan individuels

1. Membre de groupe de vulgarisation *

Ouéléssébougou

S.B. central

5 - Moribabougou

6 - Zélani

7 - Seguessona

8 - Ouéléssébougou

3

1

1

2

Paysan individuel

--`'--

--`'--

1. Collage de pneu

1. Animatrice -- DEDEV

1 - Tinkélé

9 --Tinkélé

2

1. Paysan individuel

1. Paysan semencier OHV

2 - Sanankoro -

Djitoumou

10 --Sanankoro -

Djitoumou

4

Paysans individuels ( membres du

Groupe de vulgarisation )*

3 - Touréla

--

--

--

4 - Falam

11 - Falam

1

Paysan individuel -

5 - Gwala

--

--

--

6 - Djalakoroba

12 - Djalakoroba

1

Paysan individuel

7 - Diéra

13 - Demeni

14 -- Kélessebougou

1

1

Paysans individuels : ( assurent dans

leur village respectif la formulation du demande de crédit agricole )* --

Totaux : 14 SB

14 villages

25

ex - jeunes

3 fonctions de base --

· : Fonction de base -

N B : pour le reste de la légende , se référer au tableau précèdent -

Dans ce tableau comme dans le précèdent , les villages ou SB dans lesquels la présence des anciens stagiaires n »est pas signalée , ils seraient partis à l'exode . Nous constatons manifestement une absence d'intérêt des anciens stagiaires soit à se fixer dans leur village ; soit à y exercer des fonctions de base pour lesquelles ils ont fait la formation . Ce phénomène s'explique par l'environnement institutionnel des centres `' mères `' de cette animation -

Notre Propre Enquête ---- entretien avec les chefs SB --- 17 Août 1987

II . -- LA PROBLEMATIQUE DE L'ENVIRONNEMENT INSTITUTIONNEL DES

C.A.R. ET C R R M *

L'obsolescence de l'environnement institutionnel échappe à première vue à l'observateur non averti, en effet une analyse scientifique permet d'y saisir des insuffisances et des confusions à l'échelon central et les retombées au niveau local.

A - L'INSUFFISANCE INSTUTIONNELLE :

La remarque de l'insuffisance institutionnelle retenue relève de constats qui s'appuient sur les missions et les structures correspondantes.

Le premier constat part de l'ordonnance N°41/CMLN du 25 Septembre 1974 portant création de la DNFAR (voir annexe) du Décret N°193 PG-RM du 12 décembre 1974 portant son organisation .

La mission d'assurer « l'administration de l'enseignement technique agricole élémentaire » et «  l'organisation des concours d'entrée dans les Etablissements scolaires relevant de sa compétence et les stages de perfectionnement et recyclage des agents en service » (article 2 alinéa 1 et 2 de l'Ordonnance N° 41 suscitée » correspondait la Division de l'Enseignement Technique Agricole élémentaire et la formation professionnelle

(art.1 alinéa 3 du Décret N°193 suscité ». Cette division sort des attributions de la DNFAR avec le Décret N°89 PG-REM du 14 avril fixant l'organisation et les modalités de fonctionnement de la Direction Nationale de l'Agriculture. Et à la mission « de donner aux jeunes filles et garçons, issus de l'Enseignement Fondamental une formation qui les prépare aux métiers d'agriculteurs ou à d'autres métiers ruraux et qui favorise leur intégration dans la communauté rurale » dans les COP (article 2 alinéa 3 Ordonnance N°41/CMLN) ensuite « d'assurer le recrutement et la formation d'animateurs et d'animatrices aptes notamment à promouvoir en milieu rural des techniques modernes de production » (art.2 alinéa 3 de l'Ordonnance suscitée) correspond la Division Animation Rurale. Cette dernière est la seule Division actuelle de la DNFAR qui, avec l'échec généralisé des COP ne s'occupe plus que des CAR et CARM. Ainsi qu'il suit dans l'Organigramme ci-après :

1 -- Diané ( MAMADOU ) --- m »moire - op - cit --- page 12

MINISTERE DE L'AGRICULTURE

!

!

!

DIRECTION NATIONALE DE LA FORMATION

ET DE L'ANIMATION RURALE

( D.N.F.A.R. )

!

!

!

DIVISION ANIMATION

RURALE --

! Projet ! Projet

RFA/ CAR ! F.E. DEV

!

CENTRE D'ANIMATION

RURALE ( C.A.R. ou C.A.R.M.)

!

CENTRE D'ANIMATION

RURALE ( C.A.R. ou C.A.R.M.)

Nous remarquons que la DNFAR comprend outre la Direction , une seule division à laquelle sont rattachées deux projets , des Directions Régionales et des centres d'animation rurales simples ou mixtes au niveau local . Là il y a une anomalie juridique née de l'unicité de la division (1) -

Le deuxième constat part du fait que la mission d'animation rurale effectuée par la D.N.F.A.R. n'est pas spécifiée ; En effet l'article 2 aliéna 3 de l'ordonnance n° 41 CMLN qui y fait référence est équivoque dans toute sa substance , il cligne des tonnes qui se prêtent mal à l'analyse --

Notre troisième constat met l'accent sur le fait que le service assuré par la D.N.F.A.R. à travers ses prolongements locaux ( CAR et CARM ) est plutôt une formation qu'une animation rurale . Seulement cette formation se particularise par son caractère informel et reste dépendant de la zone écologique dans laquelle est situé le centre ; surtout au niveau des thèmes techniques dispensés -

C'est donc à bon droit que nous retenons la quasi existence de façon de la DNFAR et des services qui en dépendent aggravée par un paradoxe : la présence d'une division animation rurale or en réalité , la DNFAR ne fait pas d'animation rurale . cette confusion née depuis la DNFAR se répercute sur les structures de terrains ; elle est sans doute liée à la méconnaissance de l'animation rurale qui est une discipline jeune -

B . - LA REALITE DES CENTRES

La confusion décollée au niveau central , est celle que l'on retrouve au niveau local (2)

A Ouéléssébougou ( au niveau du CARM ) . En effet l'activité quotidienne de formation au niveau des centres ne se confond pas avec l'animation rurale ; celle - ci se matérialise dans le suivi - appui ; elle est autrement appelée `'système de formation visite `' (3) ; c'est à dire la formation suivi de visite .

La mission d'animation rurale de la DNFAR est en réalité inexistante non seulement dans les structures , mais aussi les fonctions . A cela s'ajoutent d'autres facteurs négatives spécifiquement recensés à Ouéléssébougou : non respect du critère d'âge retenu qui est de 20 à 26 ans . Ainsi des 16 couples présents dans le CARM de Ouéléssébougou deux seulement respectent la moyenne d'âge de 20 à 26 ans ; tous les autres se trouvent entre 28 et 35 ans . Aussi les conditions de vie y sont intenables : la pécule mensuelle allouée pour l'entretien des jeunes était à 9 mois de retard en Septembre 1988 . Aussi les tenues et les chaussures des stagiaires étaient au bout de l'usure --

Cependant les CAR ne développent que des côtés négatifs . Leur rôle de maintien de l'ordre et de police économique surtout dans les zones frontalières n'est pas du tout entamé . Ils constituent également un frein à l'exode rural dans des proportions quand même faibles (1)

Toutefois , ils demeurent le lieu approprié de la diffusion de certains technologies adaptées telles le diagaz ou la presse karitée existant tous les deux dans les CARM de Ouéléssébougou --

La formation en alphabétisation fonctionnelle dans les CARM de Ouéléssébougou est dispensée avec qualité - huit à neuf mois ( janvier à Août - Septembre ) avait suffi pour apprendre à tous les stagiaires à lire et à écrire en bambara . Le calcul avait atteint les millions

1 - Ordonnance n° 79 / 9 / CMLN portant principes fondamentaux de la création , de l'organisation de sa gestion et du contrôle des services publics -

- 9 janvier 1979 - Article 11 - (voir annexe )

2 - Entretien avec les moniteurs , les monitrices du CARM de Ouéléssébougou --

21 Septembre 1988 -

3 - Benor ( Daniel ) -- Harrisson ( James ) -- vulgarisation agricole ( système de formation visite ) -- Banque Mondiale -- Mai 1977 - page 2 -

Les groupements maraîchers de Morodianbougou (3km de Ouéléssébougou ) avec (2) 70 femmes celui de Sougoula ( 20km ) avec 130 femmes (3) et de Tinkélé avec 153 femmes (4) suivi par le FEDEV (5) n'avait pas encore totalisé une année d'existence . Leur jeunesse invite à des réserves sur leur impact réel ; mais l'importance de l'effectif des membres de chaque groupement témoigne l'intérêt qu'ils sous-tendent -

La série centre se réforme avec l'évaluation de l'impact du CFAR - UNFM -

B -- VERS UNE NOUVELLE DYNAMIQUE SOCIALE

Soulignons que les compétence exercées par les animatrices internes se fond à travers des structures traditionnelles existantes et dans le respect des hiérarchies coutumières : Exemple ; les accoucheuses traditionnelles formées par le CFAR - UNFM étaient des femmes ayant 50 , 60 , à 70 ans (1) or traditionnellement cette fonction est exercée par les vieilles femmes . Dans ce cadre précis, il s'agit d'asseoir la formation empirique de ces vieilles par une formation scientifique exacte . puisque ces femmes constitue l'une des couches les plus sages donc les plus écoutées ; ainsi on peut atteindre toute la population villageoise à travers elles --

La formation du CFAR - UNFM n'est pas un privilège personnel , mais un relais pour l'auto - formation villageoise . Celle qui la reçoit , si elle est nantie de connaissances nouvelles , celle - ci se dédoublent d'obligations : assurer certaines fonctions et une formation aux femmes rurales . Ce fait donne nécessairement naissance à une dynamique sociale créatrice d'un état d'entente dans le village . Cette dynamique qui est ainsi crée prend le sens d'une `'foi'' preuve de l'impact des activités du C F A R - U N F M .

II . -- L'IMPACT DE L'ACTIVITE DES ANIMATRICES

Il est peu probable qu'on puisse donner un bilan exact de l'activité des animatrices car celle - ci est évolutive , continue donc difficile à contenir .Les développement qui suivent sont les résultats de nos enquête sur le terrain jusqu'à la date du 22 Septembre 1988 . Ils font ressortir l'impact socio - économique les limites et insuffisances de l'action du CFAR .

A . - L'IMPACT SOCIO - ECONOMIQUE DU C.F.A.R.

Initier dans l'objectif d'alléger les travaux de la femme rural , le CFAR ( projet 608 / 13771 ) touche toutes les populations des villages encadrés compte - tenu de l'importance du rôle de la femme dans le développement rural , car `' de toute évidence aussi , les activités pour le développement rural qui sous - estimeraient sa contribution ne sauraient être efficaces et risqueraient même d'être néfastes `' (2) --

1 . -- Diané ( Mamadou ) -- Mémoire op - cit -- page 9 -

2 . - Notre propre enquête - 15 Août 1988 -

3 . - Ibidem - 11 Septembre 1988 -

. Dans le domaine social et sanitaire  :

Notons qu'à la fin de la formation chaque animatrice reçoit un trousse afférent à sa formation alloué au village sous forme de crédit dit relatif ( voir infra ) --

C'est dans ce cadre qu'a été effectuée l'installation d'une boite à pharmacie villageoise dans les 72 villages et 4 hameaux de l'arrondissement ; elle continue pour l'essentiel les médicaments de première nécessité : nivaquine , aspirine , bande pour les plaies , de l'alcool , les anti - biotiques etc ... (1) . Les boites à pharmacie sont tenues et gérées par les paysannes formées en santé nutrition ; mais leur approvisionnement est assuré par les membres des CCV (2) sous le contact du CFAR - UNFM . qui par ses conseils et suggestion établit un équilibre de la commande en médicaments des villages (3) --

L'importance de la boite à pharmacie tient au fait qu'elle procure aux villageois les médicaments au même prix qu'à la pharmacie du chef lieu d'arrondissement , aussi , grâce , aux animatrices formées en santé nutrition , les premiers soins sont appliqués --

Les animatrices en santé nutrition assurent également ( l'animation non seulement sur la santé , les premiers secours , mais aussi sur la santé nutritionnelle de la famille et de l'enfant . Elles effectuent une causerie débat regroupant toutes les femmes du village en un jour convenu de la semaine sur la santé , la nutrition . Au cours de ces causeries , elles effectuent des séances de démonstration qui mettent en évidence les moyens endogènes de lutte contre les problèmes de santé ou de nutrition du milieu (4) -- Exemple : l'explication de l'importance des groupes d'aliments : glucides ,lipides , protides pour l'enfant ou la famille ou le `'keneyaji `' (5) pour l'enfant --

Un cahier de causerie est tenu par chaque animatrice pour mentionner la date de la causerie et les thèmes débattus (6) ( bambara ) ; Ce cahier est contrôlé par la CFAR . La construction des centres sociaux est également encouragée dans les villages . Ils sont le plus souvent jumelés à la maternité villageoise tel l'exemple que nous donne le village de Djalakoro - Djitoumou ( nord de Ouéléssébougou , 18km ) (7 ) --

Notons cependant que ces centres sociaux biens qu'ils demeurent le lieu de regroupement et de formation des femmes rurales ne relèvent pas des structures de la Direction Nationale des Affaires Sociales `D.N.A.S.) .

1 . - CFAR ---- cahier d'inscription des animatrices ---- 1982 --

2 . - Bulletin de l'équipe spéciale du comité administratif de coordination ( C.A.C .) du système des Nations - Unies sus le développement rural ---- n° 5 ---- Juin 1985 ---- page 16 -

La suivie de la santé prénatale et l'accouchement sont assurés dans des conditions décentes par les accoucheuses traditionnelles (A.T.R ) (1 ) . Les naissances sont enregistrées dans un cahier périodique envoyé au bureau de l'arrondissement pour l'établissement des actes de naissance (2) . Toutefois à chaque accouchement une somme de 250 F. CFA est versée à l'accoucheuse traditionnelle pour assurer d'une part le remboursement et le renouvellement du trousseau de l'accoucheuse et d'autre part comme prime d'accouchement ( prix de cola ou du tabac à chiquer ) . Les ATR ; doivent assurées aussi l'animation sur les problèmes de maternité : évolution de la grossesse , accouchement , mesures contraceptives ets ... et l'y mentionner dans leur cahier `' d'animation `' (3)

Aussi , les animatrices formées en santé nutrition par le CFAR sont parvenues à entraîner les populations de leur village à instituer par semaine une journée de salubrité dans le sens de l'assainissement et de l'hygiène du milieu et de l'environnement social (4) . Cette action implique la tenue saine des latrines et des puisards ainsi que l'installation des compostières dans les villages . A Ouéléssébougou , grâce à l'appui du centre de santé , des comités de salubrité sont mis en place dans chacun des trois secteurs qui constituent le village (5) .

La chaîne hygiène de l'eau est assurée par la mise en place des puits , des margelles , des fermetures et des fourches pour accrocher les puisettes (6) .

. Dans le domaine de l'autosuffisance alimentaire :

Le centre a procédé dans la mise en place des banques céréalières ` dans le cadre du crédit rotatif ) ; véritables stock de sécurité pour venir en aide aux paysans pendant la période de soudure ( généralement le mois d'Août ) ou en cas de mauvaise récolte . La situation des banques céréalières se présente comme suit  :

1 . - Entretien avec la Directrice du CFAR --- 21 Août 1988

2 . - Ibidem

3 . - Ibidem

4 . - Ibidem

5 . - Mot bambara indique un verre d'eau tiède avec une poignée de sucre , deux pincées de sel . Le `' keneyaji `' est utilisé pour rehydrater les enfants déshydratés par la diarrhée --

6 . - Entretien avec le Directeur du CFAR ---- op - cit --

7 . - Notre propre enquête 1er Août 1988 --

ombres de banques

céréalières

Quan

--

tité

Année de création

Pourcentage de

Récupération

Banques céréalières

crées sur le surplus

de récupération

Observa -

tions .

 

1985

1986

1987

1988

100 %

50 %

Moins

de

50 %

Seriman -

bougou

Koléna

N'koro -

Bougou

8 nouvelles

banques

céréalières

48

186 T

5

32

6

5

25

11

2

1 T

1 T

1 T

( 7)

N.B  : Les volumes des 5 nouvelles banques de 1988 n'ont pas été déterminé ni leur

Pourcentage de récupération --

Ces banques réalisent des intérêts sur les prêts accordés aux villageois . Ainsi le pourcentage de remboursement est de 50% le maximum et de 30% le minimum et justifie les banques céréales créées par le surplus de récupération (1) .

La tenue des banques céréales pose le problème de la présence d'une personne alphabétisée compétente en gestion . C'est dans ce cadre que le CFAR a accordé en 1988 le financement de la formation de 4 jeunes paysans ` anciens élèves de l'école primaire ) ressortissant respectivement des villages de Djalakoro , Djitoumou , Sikoro , N'dabnougou et de Morodiambougou au CESAO de Bobo - Dioulasso (2) .

Pour l'instant seul le problème de condition viable de stockage se pose aux banques céréales ( 3) .

. Dans le domaine de la création de fonds collectifs -

La création de fond collectif pour les travaux d'intérêt général est assuré à travers diverses structures ; les champs collectifs des femmes , on les retrouve dans tous les villages de l'arrondissement (4) , les groupes de savon dans 6 villages Tontoubougou (5) , side ; Tiakabougou , Zelani , Ouéléssébougou (6) ; les presses à karité (7) , et enfin les moulins à céréales . L'aménagement de toutes ces activités s'effectuent autour d'un bureau composé de présidente , trésorière ets ... puisque l'utilisation des équipement collectifs est subordonnée d'une certaine somme d'argent entre les mains de la trésorière (8) - Pour les champs collectifs , les récoltes sont vendues . C'est dans ce même cadre que les groupements maraîchers sont initiés ( il en existe dans 5 villages de l'arrondissement suivis et appuyés par le CFAR ) . En effet toutes ces activités qui provoquent la création de fonds collectifs permettent pour la plupart aux femmes d'avoir des revenus personnels --

-- * Entretien avec la responsable des collectivités rurales ( DANS --- Division

Développement Communautaire --- Décembre 1988 --

1 -- Entretien avec la Directrice du CFAR --- op - cit

2 -- Ibidem

3 -- Ibidem

4 -- Ibidem

5 -- Entretien avec Coulibaly ( Dramane ) ----Infirmier de santé --- Ouéléssébougou 15 Août

1988 -

6 -- Entretien avec la Directrice du CFAR --- op -cit --

7 -- Diakité ( Sidikiba ) animateur CFAR --- rapport de tournée de suivi des banques céréales

du 5 Mai au 16 Juin 1987 --

. Dans le domaine du crédit agricole :

Pour la promotion des activités d'intérêt générale le CFAR opère l'octroi de deux séries de crédit aux villages . La première est dite crédit rotatif sans intérêt : il s'agit de crédit réinvesti dans le village une fois remboursé -

La deuxième est remboursée tout court : charette donnée sous forme de crédit .

. Dans le domaine de l'hydraulique :

des forages ont été réalisés grâce à l'entremises du CFAR par des ONG . Nous reviendrons sur cela à travers l'impact des ONG .

. dans la protection de l'environnement

La participation du CFAR se matérialise dans ce domaine par la diffusion , l'installation et le suivi des foyers améliorés (1) dans les villages d'une part et d'autre part par l'aménagement des bosquets villageois . En Août 1988 le CFAR a assuré le financement de 800 plans pour le reboisement de 4 bosquets villageois (2) -

Emanation de UNFM , le CFAR - UNFM jouit d'une grande audience dûe à ce phénomène . Il apparaît aussi qu'aider le CFAR - UNTM c'est faire preuve de `' militantisme `'

Les agents du CFAR jouissent d'une très grande indépendance par rapport à leurs homologues de l'administration . En plus de cela , le CFAR bénéficie d'une enveloppe financière tout azimut et de moyens matériels appropriés ( voitures , matériels audio - visuels , groupe électrogène ets ... ) -

En dépôt de tous ces avantages , le CFAR - UNFM connaît des limites et des insuffisances ce qui n'estime en rien ses perspectives .

1 -- Résultats - concours intervillageois --- CFAR --- Juillet 1988 -

-- Rapport de tournée de suivi des banques céréaliers - op - cit -

2 -- Entretien avec la Directrice du CFAR ---- 26 Août 1988 -

3 -- Ibidem

4 -- Nous en avons rencontré dans tous les villages parcourus -

5 -- Nous avons personnellement visité les locaux de ce groupement --

6 -- Entretien avec la Directrice du CFAR --- op - cit -

7 -- Confère groupement femme de Tentoubougou -

8 -- Confère toujours le groupement de femme de Tentoubougou --

.. / ..

. Les limites , insuffisances et perspectives de l'action du CFAR - UNFM :

Au cours de nos recherches sur le terrain , nous avons retenu des handicaps sérieux à l'action du CAFR - UNFM , tenant soit au sens des différentes actions qui sont développées avec des insuffisances , soit avec un changement sans doute réel , mais lent , des mentalités à accepter , toute forme d'intervention dans la gestion de leur vie --

Ainsi pour ce qui concerne l'utilisation des foyers améliorés en banco ( nafama ) et la bonne tenus des eaux de puits , le tableau suivant est révélateur --

Village de Ouéléssébougou --

Protection de l'environnement

Bonne tenue des eaux de puits --

Nombre de foyers améliorés

1 6 6 0

Puits avec margelle et fermeture

2 0 5

Foyers améliorés utilisés

9 7 0

Puits avec margelle sans fermeture

1 8 6

Nombre de foyers traditionnels

1 14 0

Puits sans margelle et sans fermeture

6 0

Foyers traditionnels utilisés

1 8 0 1

 
 

TOTAL .............................

2 2 7 0

TOTAL .................................

4 5 1

( 1 )

ON voit dans ce tableau que les foyers améliorés destinés à remplacer les foyers traditionnels , n'ont pas encore pu supplanter ces derniers . Cela peut s'expliquer par l'habitude fortement ancrée d'utiliser les foyers traditionnels ( formés de trois pierres apparemment simples et facilement manipulables -

Ainsi au cours de notre enquête , nous avons constaté que dans 5 familles sur 10 , l'humidité ravage les concessions ; ce qui fait que sur 100 familles , au moins 10 perdent leur cuisine ; ce fait rend inutilisable les foyers améliorés qui y sont ( 1 ) --

1 -- les foyers améliorés constituent un volet du concours ? ... intervillageois , donc sont annuellement suivi , évalués en vue du concours -

2 -- Cela fut décidé lors de la réunion du comité de développement --- 1er août 1988 - Ce fut exécuté les jours qui ont suivi --

? ....... La zone de Ouéléssébougou est gravillonnées . Les maisons en majorité sont construites en banco y compris le soubassement . lorsqu'il pleut , l'eau de pluie ne pouvant être absorbée par les gravillons , coule moullér le bas des maisons . L'humidité s'attaque d'abord au soubassement ensuite progressivement tout le bas de la maison y compris le sol antérieur . Cela entraîne deux conséquences ou la maison s'écroule ou alors , elle reste totalement humidifiée . Si c'est une maison d'habitation ; cette fraîcheur peut avoir des conséquences fâcheuses sur la santé - Or la majorité des maisons rencontrées sont bel et bien habitées étant dans cet état --

En ce qui concerne les cuisines ; lorsqu'elles sont humides ou lorsqu'elles s'écroulent , les femmes sont obligées de préparer le repas au dehors . Donc d'utiliser les foyers traditionnels . Cette situation entraîne un gaspillage du bois de chauffe --

L'animation du CFAR doit développer une politique de l'habitat qui tient compte des conditions géo - climatiques --

Bien que le village de Ouéléssébougou soit doté de 5 forages (1) réservé à l'utilisation du public ; la tradition du puits familial demeure . Au cours de notre enquête , nous avons pu nous rendre compte que le ¼ des puits familiaux rencontrés dans le village de Ouéléssébougou soit 53 puits s'effritent de façon permanente surtout lorsque le débit augmente et nécessite donc un entretien régulier (2) --

Dans ce sens , il faut donc amener les populations à adopter une méthode endogène de fabrication des buses , car les buses en béton reviennent très chères pour les populations démunies . Ce qui est effritement à Ouéléssébougou , est `'ensablement `' à Saye (75 km de San , 55 km de Macina et 60 de Djéné ) dans le cercle de macina (3) --

A Ouéléssébougou , on assiste à un gaspillage d'argent et d'énergie avec le creusement de 2 à 3 puits dans certaines concessions comme si le changement de lieu de creusement était une solution à l'effritement . dans d'autres concessions , les puits affectés sont transformés en compastières or l'engrais organique peut intervenir efficacement pour enrichir les champs --

Lorsque à tous ces facteurs négatifs s(ajoute la sécheresse , on voit certains agro - éleveurs creuser jusqu'à 9 puits comme nous en avons rencontré à Tinkélé avec Sékro Doumbia pour les travaux de ménage de maraîchage et l'abreuvage des animaux (4) --

1 -- Notre propre enquête ---- du 3 au 15 Septembre 1988

2 -- Ibidem --

Le CFAR - UNFM est toute fois limité dans son action par des impératifs socio - économiques ; l'exemple le plus frappant , nous est offert par le village de Moyaadiambougou ( 3 km de Ouéléssébougou ) . En effet , ce dernier bien qu'étant un village `' pilote `' du CFAR , fait une production intensive de charbon et du bois de chauffe , pratique , contre laquelle lutte le CFAR - UNFM . Mais en l'absence d'activité de rechange pouvant donner aux paysans des soucis de revenu rentables , le service pour marquer son opposition : reboisement . Des barrières traditionnelles : résistance des populations aux changements ; des facteurs humains : effectifs réduits des agents du service sont autant de problèmes que connaît le CFAR --

Enfin Ouéléssébougou dans le cadre de l'encadrement du CFAR a toujours besoin du suivi - appui dont la consécration est l'organisation de concours intervillageois axé sur les activités dans lesquelles les populations sont impliquées (5) --

La réussite des cations du CFAR a encouragé les bailleurs a financer la formation des femmes de l'arrondissement de Krouba ( 40 villages et 4 hameaux ) dont 16 villages et 4 hameaux étaient déjà touchés en Septembre 1988 . Aussi l'institution financière ( ACDI ) confiante en la démarche d'animation du CFAR dans la région de Ségou , cercle de Bla , à Dougouolo distant de 28 km du chef lieu de cercle ( environ 320 km de Bamako ) -- (6)

SECTION II -- L'IMPACT SOCIO - ECONOMIQUE DE L'OHV - DES ONG ET

MISSIONS RELIGIEUSES

Le développement socio - économique est actuellement la préoccupation de toutes les ODR au Mali ; l'intervention des ONG et missions religieuses , s'effectuent dans le cadre du plan de développement intégré élaboré par elles `dans les zones encadrées ) --

§ 1 - L'IMPACT SOCIO - ECONOMIQUE DE L'OHV

En imprimant aux ODR l'orientation intégrée , l'Etat a voulu spécifier ainsi leur mission d'encadrement nécessairement transitaire --

Elle doive assurer un développement socio - économique important que possible tout en formant les paysans dans l'optique de leur laisser accomplir les tâches actuelles de l'ODR ( voir infra chapitre III ) --

L'OHV mène des interventions multiples et variées , liées et coordonnées par les plans économiques et sociaux --

1 -- Notre propre enquête --- op - cit --

2 -- Ibidem

3 -- Ibidem

4 -- L'Essor ( la voie du peuple ) --- organe de l'union démocratique du peuple Malien --- quotidien du 9 Mars 1988 --

5 -- Notre propre enquête --- op - cit --- 11 Septembre 1988 --

... / ...

En réalité , il n y a pas de cloison étanche entre les actions entreprises dans le domaine économique et celle touchant le domaine social ; Les premières impliquent les secondes et vice - versa . cette dialectique bien qu'elle semble incontournable , n'entraîne pas de confusion au niveau de l'analyse --

I . - DANS LE DOMAINE ECONOMIQUE --

L'OHV à l'instar des autres services d'animation rurale la CMDT , l'ODIPAC , L'office du Niger ets , opère la mise en oeuvre de la politique d'autosuffisance alimentaire . Ainsi assure t - elle la maîtrise ( promotion ) et la qualification des productions spéculatives ( tabac , coton ) spécifiquement commercialisées par elle , d'un développement réel des cultures vivrières ( mil , sorgho , riz ets ) et enfin des productions maraîchères et pastorales . Des actions d'accompagnement telles la régulation d'une politique de crédit agricole initiée à travers des structures précoopératives et ou coopératives ; la mise en place d'infrastructures agricoles ( pistes agricoles , petits barrages ets ) sont effectuées --

A . -- LA PROMOTION AGRICOLE --

Elle est envisagée à travers la technique d'encadrement . L'OHV `' dans sa technique d'encadrement du monde rural, le passage des thèmes techniques se faisait auprès des producteurs isolés sans spécificité des catégories d'exploitation ; une telle approche :

n ne permettait pas de toucher un grand nombre de paysans -

n exigeait l'utilisation de moyens logistiques très onéreux pour une large diffusion de paquets de technologie -

n Nécessitait trop de temps pour ne faire passer que quelques thèmes dont la maîtrise n'était pas certaine -

n Ne permettait pas aux paysans de bénéficier des échanges d'expériences entre producteurs -

Il en est résulté une stagnation de la production en général du fait de la non maîtrise des paquets de technologies apportés ou certaines réticences vis à vis des innovations (1) -

Le constat diagnostique d'une telle situation va amener l'OHV à mettre en oeuvre `'une stratégie de type collectif en 1983 `' (2) . ? ... IL s'agit de créer des groupes de vulgarisation qui sont des instruments techniques vers lesquels sont dirigés des paquets de technologies sur mesure . Cette stratégie tient compte de l'hétérogénéité au niveau technique des exploitations . Ainsi les groupes de vulgarisation bénéficient chacun de diffusion de thèmes qui lui sont spécifiques . Ce qui aurait l'avantage :

n De toucher un plus grand nombre de paysans dans un temps record -

n De permettre un échange d'expérience entre producteurs

n D'identifier des paquets technologiques propres à chaque groupe -

n De faciliter les transferts de compétence de l'encadrement à la masse paysanne --

De part leur nature , les groupes de vulgarisation sont aussi variés que possible . On distingue ainsi des groupes à action céréalière, cotonnière , arachidière , tabacole , et des groupes mixtes tels céréales - tabac , coton - tabac ets ... `' ( 3 ) --

Les groupes de vulgarisation sont crées sur l'affinité entre divers producteurs selon les catégories d'exploitation . A cet effet le groupe de vulgarisation désigne un ensemble de producteurs réunis par affinité et par catégorie d'exploitation qui bénéficient de la transmission des mêmes paquets technologiques . Chaque groupe est constitué plus d'une quinzaine de producteurs --

Au sein des groupes , un leader peut - être sollicité pour dynamiser le groupe (4) . En réalité , les catégories d'exploitation s'identifient aux catégories de paysans classés comme suit : `'la catégorie A désigne les paysans utilisant la daba ; la catégorie B désigne les paysans .. ? ... équipés ; la catégorie C les paysans moyennement équipés ; la catégories D les paysans plus équipés `' (5) -

L`approche `'groupe de vulgarisation `' peut - être considérée comme la manifestation de l'intégration réelle de la vulgarisation à la zone encadrée donc de la matérialisation véritable de l'animation rurale . Cela se justifie à deux égards : d'abord , le groupe de vulgarisation est un forum qui permet l'acceptation des thèmes techniques diffusés par l'OHV , ensuite il peut contenir des germes de l'organisation villageoise . L'approche respecte la tradition du groupe social auquel l'individu s'identifie ; il s'agit ici d'anéantir les pesanteurs sociales auxquelles un individu seul peut - être confronté --

L'impact du phénomène `' groupe de vulgarisation `' apparaît dans l'analyse de l'évolution des superficies , des productions , rendement des principales productions céréalières et spéculatives à l'OHV d'une part et d'autre part l'évolution du nombre de groupe et du personnel de l'encadrement . Aussi l'évolution de la commercialisation du coton et du tabac est révélatrice --

1 -- OHV --- Séminaire sur la restructuration de l'encadrement ---- 24 mai au 26 Mai 1988 --- Document de discussion --- Ouéléssébougou --- Mai 1988 - page 5

2 -- Ibidem

3 -- Ibidem

4 -- Ouvrage - op - cit ----- page 6

5 -- Entretien avec Sylla ( Mamadou Lamine ) ---- Chef secteur OHV --- Ouéléssébougou ---

Septembre 1988 --

L'impact du phénomène « groupe de vulgarisation » apparaît dans l'analyse de l'évolution des superficies ,des productions , rendements des principales productions céréalières et spéculations à l'OHV d'une part et d'autre part par l'évolution du nombre de groupes et du personnel de l'encadrement . Aussi l'évolution de la commercialisation du coton et du tabac est révélatrice.

Examen du tableau ci-après  :

Evolution des superficies (hectare (ha) --

Culture années

1980 :81

1981 :82

1982 :83

1983 :84

1984 :85

1985 :86

1986 :87

1987 :88

Mil sorgho

20 .453

86 .750

93.500 .

95.270

87.024

88.732

101.021

100.017

Maïs

7 .080

9.560

12.037

12.758

12.811

13.030

12.163

11.226

Riz

2.157

2.150

4.272

3.139

3.090

3.760

3.115

3.530

Arachides

8.305

9.820

14.163

10.324

10.355

10.216

10.764

10.406

Coton

8.213

5.740

7.294

6.843

6.203

6.724

6.052

7.272

Tabac

92

113

205

229

238

235

215

241

Evolution des productions (tonnes) --

Mil sorgho

20.453

65.063

63.822

65648.

77.277

83.642

92.267

93 .729

Maïs

9.204

8.604

13.097

12.239

14.220

15.960

18.973

16.549

Riz

2 .157

1.827

2.168

1.822

3.862

3.373

2.904

3.264

Arachides

8.305

8.299

9.212

5.946

9.040

9.438

9.509

10.999

Coton

9.026

5.453

7.014

5.826

5.638

6.450

7.072

9.472

Tabac

125

190

280

310

363

377

472

-

Evolution des rendements (kg/ha) --

Mil sorgho

1.000

750

683

511

888

942

920

929

Maïs

1 .301

900

1.088

973

1.110

1.225

1.560

1.474

Riz

1.000

850

508

580

1.250

924

932

925

Arachide

1.000

845

650

576

873

969

883

1.057

Coton

1 .099

950

962

851

909

959

1.169

1.302

Tabac

1.679

1.397

1.362

1.351

1.565

1.604

2.153

_

Evolution de la commercialisation ( tonnes )

Coton

6 . 772

4 . 380

6. 347

5 485

5 . 196

5 . 484

6 . 890

9 . 275

Tabac

112

173

264

288

348

353

400

--

Evolution nombre de groupe de vulgarisation -- Nbre de paysans - Nbre de personnes

Nombre de groupe de vulgarisation

--

4 0 0

4 4 6

341

341

Nbre de paysans contenus dans les groupes

--

 

3. 523

3. 400

3 709

Nbre de personnel de l'encadrement (niveau terrain)

438

438

418

406

403

Pas d'information à ce niveau --

1 . -- OHV ---- Plan de campagne op - cit ---- rapport de campagne 1987 - 1988 ---- fichier du personnel OHV - 1970 - 1988 --

N.B : dans le tableau ci - dessus

Le nombre de personnel de l'encadrement inclut non seulement le chef secteur , son chauffeur , le secrétaire , l'opérateur RAC , le supérieur de crédit , le magasinier (2 à Ouéléssébougou ) , le gardien des bureaux au secteur ( 2 à Ouéléssébougou ) , ensuite nous avons les encadreurs ruraux : chef SB de  ? .. ; les formateurs forgerons --

Les groupes de vulgarisation institués en 1982 - 1983 , mais il n'ont fait ?....... d'évaluation qu'au cours de la campagne 1984 - 1985 .

Nous caractérisons grâce à ces tableaux ci - dessus , la dynamique de l'approche `' groupe de vulgarisation `' . Ainsi nous remarquons que malgré la sécheresse de la campagne 1984 - 1985 , il n y a qu'une baisse légère de la production et du rendement grâce surtout à une augmentation des superficies ; la commercialisation aussi a connu une légère .....

Ensuite , en comptant sur les mêmes paramètres pour les campagnes 1984 - 1985 et 1985 - 1986 , nous constatons en général une augmentation des superficies , de la production et du rendement avec l'augmentation du nombre de groupe de vulgarisation malgré une diminution de l'effectif du personnel d'encadrement .

L'analyse devient plus intéressante lorsqu'on compare les campagnes 1986 - 1987 et 1987 - 1988on constate presque une stagnation des superficies des productions et des rendements avec la stagnation du nombre de groupe de vulgarisation même si le nombre de paysans composant ces groupes s'est élevé . Ici aussi nous avons une diminution du personnel de l'encadrement -

Une spécifité peut être retenue ; elle s'étend sur deux aspects : il s'agit d'une part de la croissance continue de la commercialisation du tabac et celle du coton ( pour le coton il s'agit de deux ?...... 1986 - 1987 et 1987 - 1988 ) ; d'autre part , il s'agit de la ?.... constante du volume de production tabacole . Cependant la production et la commercialisation tabacole et cotonnière se font à partir de prévision rigoureuse ( confère les plans de campagne)

Au terme de cette analyse , nous pouvons retenir que la promotion reste largement tributaire de la dynamique des groupes de vulgarisation dont le schéma d'activité reste le même depuis 1983 - 1984 `' réunion de vulgarisation , séance de démonstration , visite au champ , et d'autres activités notamment sensibilisation des groupes au système de crédit OPV ; information sur la commercialisation du coton graine et du tabac , sensibilisation sur les prévulgarisation et de recherche `' (1) -

La promotion agricole au delà de l'augmentation des superficies , de la production de du rendement concerne aussi l'introduction des semences sélectionnées plus particulièrement des variété soit hâtives ( à cycle cours ou intermédiaire ) et ou riches en protéines . Une telle politique bien étoffé a vu le jour à l'OHV suite à la sécheresse de 1983 - 1984 , au cours de la campagne 1984 - 1985 - (2) --

Une première évaluation du taux ... ? ... des variétés vulgarisées ; l'OHV a donné les résultats suivants : pour le tiémantié vulgarisée ( variété de maïs ) 58% dans l'ensemble de la zone ; 34% pour le tiémarifing ( sorgho ) - Quant à la variété sorgho CE 90 , elle était presque délaissée à cause de sa petite taille constituant un point de repère pour les parasites , de même que le sorgho américain qui ne fut pas apprécié par les paysans . Cependant les variétés de niébé KN1 et TN 88 - 63 n'ont pas pu faire l'objet d'évaluation à cause de leur sélection par les paysans avec d'autres spéculations .

Ce fait a rendu impossible la détermination des superficies emblavées pour elles donc du taux de diffusion (1) -

La stratégie sémencière développée par 353 paysans sémenciers ( 1986 - 1987 ) , allait dans le sens du nombre de ces derniers à 184 et une augmentation des superficies emblavées (2) -

Toutefois , une étude récente sur les semences sélectionnées da dans les zones du PFDVS , de l'OMM , de la CMDT , de l'ODIB, de l'OHV et de l'ODIPAC fait ressortir pour le tiémarifing un taux de diffusion de 70 % soit 62 % (3) des superficies de sorgho ; pour le tiémantié de Samblara de 63 % soit 62ù des superficies de maïs , (4) pour le TN 88 - 63 8 % et enfin elle met l'accent sur la tendance à la disparition du C B 90 (5) -

En conséquence , retenons que malgré le mérite aux semences sélectionnées , celles - ci présentent des inconvénients liés aux aléas climatiques . Ainsi , les variétés hâtives ou adaptées aux zones sémi - arides ou arides sont quasiment `'coulées'' à maturité pendant les années à pluviométrie élevée et prolongée -

Pour ce qui concerne les cultures maraîchères , leur `'encadrement se fait jusqu'à présent de façon très timide et les résultats étimés dans le tableau ci - dessous sont très peu représentatifs du niveau de réalisation de la zone OHV (5) ( au cours de la campagne 1987 - 1988 ) -

1 -- OPHV - Séminaire OHV --- Les groupes de vulgarisation à l'OHV --- Ouéléssébougou -les 22 - 23 - et 24 Avril 1987 --- page 7 -

2 -- Entretien avec Diabaté ( Noumoutié ) --- Spécialiste en protection des végétaux --- Division vulgarisation --- Direction générale OHV --- 16 Mars 1988 --

Cultures

Superficie ha

Rendement kg / ha

Production ( tonne )

Haricot vert

35 , 54

374 , 2

13 T 300

Pomme de terre

13 , 73

1 900 , 3

260 T 924

Tomate

49 , 50

788 , 6

390 T 403

Oignon

43 , 85

638 , 4

279 T 969

Concombre

18 , 00

930 , 5

16 T 750

Choux

7 , 06

1 296 , 8

91 T 546

Piment

8,00

2 431 , 2

19 T 450

Gombo

22 , 75

1 313 , 1

29 T 875

Total

198 , 43

---

102 T 217

(7)

C'est également , dans le sens de la promotion agricole que l'OHV a initié une politique de crédit agricole . Celle - ci a pour but `' l'octroi d'un crédit agricole destiné à la production de cultures de rentes et à la production de cultures vivrières . L'OHV octroie également des crédit ( pour les activités d'artisanat qui servent d'appui à la production agricole (forgeron) . L'OHV octroie des crédits de campagnes et des crédit de moyen à long terme . Le crédit de campagne est octroyé pour tous les produits qui doivent s'amortir en une année agricole tels les fertilisantes , insecticides , herbicides et petits matériels ( appareil de pulvérisation ) . Le crédit à moyen terme (3 ans ) et à long terme ( 5 ans ) est octroyé pour l'acquisition des matériels agricoles et des beoufs de labour . En général , les matériels élémentaires tels les multiculteurs , charrues TM , semoirs sont placés à crédit à moyen terme,

La valeur de ces matériels permet un rendement en 3 ans . Par contre , le crédit à long terme est octroyé pour l'acquisition d'équipement d'une valeur plus élevée ( moto - pompe , groupe électrogène , équipement de forgeron ) (1) . La mobilisation du crédit est assurée `'après constat des semis par le chef SB , les individus dont le nom se trouve sur la liste nominative de demande de prêt et dont la candidature a été approuvée se rendent au magasin du chef SB pour recevoir les produits qu'ils ont demandé (2) -

1 -- OHV - Division vulgarisation - Rapport d'évaluation du taux de diffusion des variétés de semences sélectionnées diffusées à l'OHV --- Octobre 1986 --- page 5 -

2-- OHV --- plan de campagne --- op - cit --- page 7 -

3 -- Coulibaly ( Sékou Bakari ) --- Coulibaly ( Ousmane Nafolo ) --- Etude sur l'adoption des semences sélectionnées ( mil , sorgho , maïs et niébé ) dans les zones du TEFDVS de l'OMM , CMDT , de l'ODID , de l'OHV et de l'ODIPAC --- IER --- Division Etudes Techniques - Projet semences sélectionnées - projet MLI / 86 / 005 - Mars 1988 - Page 35 -

4 -- Ibidem - Page 39 --

5 -- Ibidem --

6 - OHV --- Rapport de campagne --- op - cit --- page 4

7 -- Ibidem --

Concomitamment au crédit OHV ( généralement individuel ) , se développe de plus en plus le crédit BNDA ( crédit collectif ) . Le crédit aux collectivités villageoises `' ...... demeure la priorité de la BNDA ; sa réalisation s'effectue dans le cadre de protocole d'accord engageant d'une part , la BNDA , responsable des octrois, de la formalisation , de la gestion et du recouvrement des prêts ; d'autre part , les opérations de développement ou autres organismes techniques ( par exemple la Direction Nationale de la Coopération ( DNC ) , chargée de l'instruction des demandes de prêts , de la mise en place de leur objet et de leur suivi technique --

Les groupements villageois , associations de production , paysans individuels et artisans , peuvent bénéficier des prêts ainsi accordés . Ils sont alors juridiquement liés à la BNDA par des `' contrats simplifiés `' (3) -

A la suite de mes recherches sur le terrain (4) et au siège de la BNDA (5) nous avons pu nous rendre compte que le crédit agricole se divise en crédit individuel ( assuré par l'ODR ici l'OHV ) et en crédits .... ? ... (accordés par la BNDA ) appelés `' crédit en co - responsabilité dans les zones encadrées --

L'analyse du crédit individuel dans la zone OHV fait ressortir la courbe suivante ; au cours des quatres dernières campagnes : 79, 04 % ( campagne 1984 - 1985 ) ; 59, 05 % ( 1985 - 1986 ) ; 46, 58 % ( 1986 - 1987 ) et 52, 60 % ( 1987 - 1988 ) (6) -

..... ?....

20, 96 % ( campagne 1984 - 1985 ) ; 40, 85 % ( 85 - 86 ) , 53, 42 % ( 86 - 87 ) et 47, 40 % ( 87 - 66 ) -

Ce phénomène s'explique par l'émergence de structures précoopératives des infrastructures agricoles . Ainsi `' 20 km de pistes ont été réalisé au cours de la campagne 1987 - 1988 ... ? ... ainsi la longueur dans le cadre du projet ( piste agricole ) à 398 km et au cours de la même campagne des ouvrages d'assainissement totalisant 422, 35 m2 de béton ont été réalisés (7) --

Au cours de la même campagne , on note la construction d'un barrage à Banamba ( cercle de Banamba ) et d'un barrage d'eau dans certains villages de l'arrondissement de Ouéléssébougou ( voir infra : impact socio - économique des ONG ) -

Les considérations zootechniques ( dressage , alimentation logement , entretien du bétail de trait ) orientées vers la production de fumure organique ( avec l'introduction et la diffusion de fosse fumière ) ; la pratique des cultures fourragères et plutard l'embouche paysanne amèneront l'OHV à s'intéresser à la promotion pastorale --

1 -- Rof ( Nicolas ) --- Coulibaly ( Dianguina ) --- crédit agricole --- Manuel de gestion OHV

Juin 1986 --- Page 3 --

2 -- Ibidem - page 43 --

3 -- BNDA --- Exercice 1984 op - cit ---- Page 2

4 -- Notre propre recherche --- Ouéléssébougou --- Août , Septembre 1988 --

5 -- Ibidem --- BNDA , Bamako --- Ouéléssébougou --- Décembre 1986 --

6 -- OHV --- plan de campagne --- op - cit --- Page 8 --

B . -- LA PROMOTION PASTORALE --

Comme à l'OHV sous le nom'' d'action bétail `' ; elle a vu le jour en 1978 à l'OHV et a été envisagée dans le contexte de la promotion agricole ( production de fumure pour les champs ( ? ) . C'est dans cette optique que les encadreurs ruraux ont bénéficié d'une formation en santé animale avec l'aide de la collaboration des services d'élevage ( ? ) . Introduit initialement dans les .. ? .. dites `' pilotes `' pour couvrir les prévisions de production .. ? .. L'élévage intégré à l'agriculture est quasiment généralisé dans la zone qui a favorisé la pratique des cultures fourragères et des fosses fumières ( ? ) --

A défaut de chiffres faisant état du nombre de beoufs de trait , nous reproduisons ci - dessous le total des équipements qu'ils drainent :

-- Charrues : 17 . 278

-- Semoirs : 3 . 342

-- Multiculteurs : 10 . 020

-- Charrettes : 14 . 334 ( N.B = certaines ( la majorité ) sont tirées p

par des ânes ( ? ) -

L'OHV dans le cadre du crédit fournit à ses paysans de l'aliment bétail ; pierre à lécher , mélasse etc pour les beoufs de trait et dans le cadre de l'embouche paysanne --

Cette dernière a été originalement envisagée dans l'objectif de la `' réformation'' des beoufs de trait épuisés , qui devraient - être versés dans le commerce ; actuellement , l'embouche paysanne est une activité créatrice de revenus pour les paysans et promue par le crédit villageois (crédit à l'embouche ) ( ? ) -

L'OHV suit également la santé animale dans sa zone d'intervention par l'intermédiaire de l'encadrement auprès ou en collaboration avec les services de l'élévage ; ainsi un tableau de la santé animale figure dans chaque rapport d'activité (1) --

Autant les paramètres ci - dessus développés participent à la promotion économique des campagnes , autant les actions développées dans le domaine social assurent l'assainissement et le développement des activités économiques --

1 -- OHV --- plan e campagne op - cit --- Page 8 --

2 -- OHV --- rapport de campagne 1987 - 1988 --- page 22

3 -- Entretien avec Coulibaly ( Seydou ) --- Chef de section promotion animale végétale - Division vulgarisation -- Direction Générale OHV --- 16 Mars 1988 -

4 -- Ibidem

5 -- Ibidem

6 -- Notre propre enquête - Sougoula (arrondissement de Ouéléssébougou) - Septembre

1988 -

7 -- OPHV - rapport de campagne op - cit ---- Page 28 -

8 -- Confère les différents plans et rapport de campagne -

II . -- DANS LE DOMAINE SOCIAL --

Les actions déployées dans le domaine sociale concerne essentiellement la formation rurale d'une part , l'organisation villageoise et la mise en place d'infrastructure sociale d'autre part -

A . -- LA FORMATION RURALE --

En dehors de l'animation des groupes de vulgarisation , la formation rurale reste largement tournée vers l'alphabétisation fonctionnelle -

Né en 1976 , le programme d'alphabétisation fonctionnelle à l'OHV a connu deux grands moments :

`' La première phase qui s'étend de 1978 à 1983 , s'identifie presque à la phase d'implantation du projet -

`' La 2e phase qui va de 1983 à 1984 est la phase de la pleine réalisation du programme , celle de la poursuite des objectifs réalisent suivant :

. Animation de 211 centres d'alphabétisation dont 30 centres féminins et 31 centres mixte , avec un effectif de 4 162 auditeurs dans les 4 anciens secteurs ( Kati , Ouéléssébougou , Kangaba , Banamba ) et 50 centres avec un effectif de 1250 auditeurs pour les nouveaux secteurs Banamba et Koulikoro --

. Transfert progressif des responsabilités ( la commercialisation et la gestion ) ; aux néoalphabétisation à travers les tons villageois --

. Formation des animateurs et des chefs de ZAF aux activités techniques de commercialisation , de crédit , de gestion coopérative , de compte d'exploitation , de vulgarisation ets , par voie de stages technique et de formation des néo - alphabètes --

. Initiation d'une stratégie d'autofinancement basée sur l'implantation et le suivi des champs d'alphabétisation dont les revenus serviront à prendre en charge tous les frais de l'alphabétisation --

Prononcé par l'USAID , la gestion du programme d'alphabétisation est assuré au moins d'un programme tripartite par la DNAFLA , l'OHV et l'USAID . Au nom de ce contrat , l'administration du programme est assurée par la DNAFLA ( l'administrateur ) et par l'OHV à travers la coordination de l'activité d'alphabétisation fonctionnelle (grâce aux chefs de ZAF) ( 2 ) --

1 -- Confère les différend plans et rapports de campagne ---- op - cit

2 -- Evaluation finale du programme d'alphabétisation fonctionnelle de l'opération Haute

vallée --- Imprimerie DN AFLA --- Juillet 1988 --- Page 7 et 8 --

L'alphabétisation fonctionnelle est certes confrontée à des difficultés tout comme elle rencontre parfois des fortunes . Toutefois , une analyse du volume de formation fait ressortir les résultats suivants : en zone CMDT , ODIPAC , OHV et dans le secteur de Ouéléssébougou

Localisation

Nombre de

Villages

Encadres

Villages

Touchés

Auditeurs

Inscrits

Centres

Auditeurs

Réguliers

Animateurs

CMDT

1 082

940

13 036

11 159

---

1 906

ODIPAC

1 157

771

19 829

19 829

961

1 675

OHV

511

203

6 779

5 118

261

478

Secteur de

Ouéléssé -

Bougou

168

80

2 555

1 761

90

181

( 1 )

N.B. : Les animateurs ici sont internes ( ruraux )

L'analyse de ce tableau montre que le nombre d'animateurs est supérieur au double du nombre de villages encadrés , ensuite le nombre de centres existant dépasse le nombre de villages touchés à plus du quart -

Après la formation en alphabétisation fonctionnelle , les néo - alphabètes se spécialise selon leur aptitude et leur goût dans une des nombreuses fonctions intéressant le monde rural comme le montre le tableau suivant 

1 -- CMDT --- Rapport annuel --- Campagne agricole 1986 - 1987 --- page 107

-- ODIPAC -- Commercialisation au séminaire -- Bilan / Programmation au 10 décembre

1988 - page 5

2 -- Evaluation finale du programme d'alphabétisation fonctionnelle de l'OHV -

-- OHV - Rapport annuel - 1987 - 1988 - annexe ; Tableau n ° 11

3 -- OHV - Rapport annuel - op - cit ---- page 22

`' Le nombre de néo - alphabètes `' capables d'assurer des responsabilités en matière de transfert de technologie et de compétence :

A c t i v i t é s

Nombre de néo - alphabètes --

Hommes

Femmes

Total

Commercialisation

4 5 0

---

4 5 0

Crédit agricole

4 5 0

---

4 5 0

Vulgarisation agricole

Technique culturale

1 8 1

1 1 3

3 9 4

Relevés déradoires

2 5

---

2 5

Gestion coopérative

1 6

---

1 6

T O T A L

7 3 2

1 1 3

1 . 3 3 5

( 2 )

N.B. : En plus des activités ci - dessous énumérées , il faut noter que `' les néo - alphabètes s'intéressent aux activités sanitaires et civiques à travers la pratique des soins de santé primaire , le recensement des naissances et des décès et la récupération des impôts `' ( 3 ) -

`'Dans le secteur de Ouéléssébougou , le nombre de centre est supérieur à celui des autres centres . D'autre part la participation féminine au programme d'alphabétisation fonctionnelle , toute proportion gardée . En effet elle représente 8 , 25 % , du total des centres crées dans la zone et 61 , 29 % du total des centres féminins dans la zone alorsque les autres centres ne dépassent guère 2 , 50 % du total des centres de la zone et 19 , 35 % du total des centres féminins de la zone `' (1) . Une enquête effectuée dans 165 villages des 203 encadrés montre que les animateurs représentent 91 , 21 % des personnes chargées de l'alphabétisation fonctionnelle tandisque les animateurs équivalents à 87 , 6 % (2) --

Le résultat performant repéré à Ouéléssébougou est la caution de l'effort de l'ensemble des services animation y intervenant .

Retenons cependant que la post - alphabétisation prépare le transfert de compétence et les activités de post - alphabétisation sont déterminantes pour la réussite et la consolidation de l'organisation villageoise --

1 -- Evaluation finale du programme d'alphabétisation fonctionnelle à l'OHV -op - cit

Page 15 -

2 -- Ibidem --- Page 25 -

*

1 -- Entretien avec le chef secteur de Ouéléssébougou , Sylla ( Mamadou Lamine )

5 Septembre 1988 --

2 -- Notre propre enquête Août - Septembre 1988 --






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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard