WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Evolution et structure du PIB de la république démocratique du Congo de 1990 à  2005

( Télécharger le fichier original )
par Emmanuel BARAMBESHA MANIRIHO
Université Libre des Pays des Grands Lacs  - Licencié en sciences économiques et de gestion, option gestion des entreprises 0000
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III. I. CADRE METHODOLOGIQUE

Pour accéder aux différentes données nécessaires à la réalisation de la présente étude, nous avons recouru à la technique documentaire. Cette dernière a permis de consulter différents documents en rapport avec le thème de recherche. Ces données ont été complétées par celles recueillies à l'Internet.

Pour traiter les données nous avons recouru à la méthode analytique et à la méthode comparative.

La première méthode (méthode analytique), qui consiste à présenter des données et les résultats d'une façon quantifiée et chiffrée. Elle a permis à déterminer avec précision le niveau de fluctuations du PIB et de ses composantes à savoir la consommation des ménages, la consommation du gouvernement, l'investissement et les exportations nettes.

La méthode analytique permet également grâce au progiciel Microsoft Excel de présenter les tableaux et de construire les graphiques.

La seconde méthode a permis de présenter les données d'une manière chiffrée et les résultats aussi bien qu'établir une comparaison par rapport à telle période, ce qu'a été l'évolution ou la dégradation du PIB et ses composantes de la RDC pour une période allant de 1990 à 2005.

111.2. PRESENTAT1ON DES RESULTATS

Nous présentons ici les résultats sur l'évolution du PIB de la RDC (aux prix courants) de 1990 a 2005, la contribution de trois secteurs d'activité au PIB, la répartition du PIB selon ses quatre composantes et enfin, l'interprétation des résultats.

III.2.1. EVOLUTION DU PIB AUX PRIX COURANTS DE LA RDC DE 1990 à 2005

Les tableaux qu'on va élaborer serviront de base pour comprendre et analyser les données de ce travail.

Tableau N° 3 : Evolution du PIB aux prix courants (en millions de $ US)

Année

PIB aux prix courants (en millions de $ US)

PIB en Indice 1990=100

1990

9349,8

100

1991

9088,0

97

1992

8206,2

88

1993

10708,0

115

1994

5820,4

62

1995

5643,4

60

1996

7240,7

77

1997

6503,2

70

1998

4756,9

51

1999

4316,7

46

2000

4303,2

46

2001

5153,1

55

2002

5538,9

59

2003

5680,6

61

2004

6504,7

70

2005

6921,9

74

Source : BAD : Statistiques financières et économiques, rapport annuel 2006

140

120

100

y = -2,6074x + 92,85

PIB (en million de S US)

80

60

40

20

0

41

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Année

PIB en Indice 1990=100 Linéaire (PIB en Indice 1990=100)

Figure 1, Evolution du PIB de la RDC de 1990 à 2005

Le PIB (aux prix courants) de la RDC a connu de fortes fluctuations au cours de la période de 1990 à 2005 par rapport à l'année de référence, seule l'année de 1993 a été marquée par une évolution positive de cet indicateur macroéconomique. Les années 1996 et 1997 marquent une petite évolution positive par rapport aux deux années précédentes. En 2000, le PIB aux prix courants connaît son niveau le plus bas. A partir de 2001, le PIB aux prix courants amorce une nouvelle étape de l'évolution positive jusqu'à 2005, mais sans jamais atteindre son niveau de 1990 et même de 1997.

D'une manière générale, nous observons que le PIB de la RDC a évolué d'une manière négative au cours de toute la période étudiée. La courbe relative à cet agrégat macroéconomique traduit une évolution à la baisse. C'est ce que confirme la droite de la tendance dont le coefficient de la pente est négatif et prouve une diminution annuelle moyenne de 2,6 %.

III.2.2 CONTRIBUTION DE TROIS SECTEURS D'ACTIVITE AU PIB DE 1990 à 2005

Ici, il sera question de présenter les secteurs qui ont contribué à la production du PIB de la RDC pendant la période allant de 1990 à 2005. Pour rappel, il s'agit du secteur de l'agriculture, de l'industrie et des services.

Année

PIB (en
millions
de $ US)

Agriculture
(en
millions de
$ US)

Industrie (en

millions de $ US)

Service
(en
millions
de $ US)

Agriculture
(en % du
PIB)

Industrie (en %

du PIB)

Service (en %

du
PIB)

Total

1990

7342,76

2492,49

2365,38

2484,89

33,94

32,21

33,84

100

1991

6762,92

2562,36

1895,18

2305,37

37,89

28,02

34,09

100

1992

6103,88

2642,35

1328,07

2133,91

43,29

21,76

34,96

100

1993

5198,45

2692

1135,54

1370,91

51,78

21,84

26,37

100

1994

4992,25

2669,93

1111,96

1210,35

53,48

22,27

24,24

100

1995

5169,36

2506,81

911,31

1751,24

48,49

17,63

33,88

100

1996

5117,67

2451,66

970,78

1695,22

47,91

18,97

33,12

100

1997

4830,8

2384,97

772,48

1673,35

49,37

15,99

34,64

100

1998

4736,14

2350,29

802,25

1583,59

49,62

16,94

33,44

100

1999

4579,84

2404,35

854,56

1320,94

52,5

18,66

28,84

100

2000

4251,06

2124,8

863,25

1263,01

49,98

20,31

29,71

100

2001

4138,08

2040,8

837,18

1260,11

49,32

20,23

30,45

100

2002

4271,33

2050,94

892,21

1328,18

48,02

20,89

31,1

100

2003

4516,11

2075,56

974,77

1465,78

45,96

21,58

32,46

100

2004

4815,93

2088,59

1084,85

1642,49

43,37

22,53

34,11

100

2005

5114,52

2130,37

1193,34

1790,82

41,65

23,33

35,01

100

Moyenne

 
 
 
 

46,66

21,45

31,89

100

Source : BAD : Statistiques financières et économiques, rapport annuel 2006

Le PIB (au prix constant des facteurs) de la RDC repose sur les trois secteurs suivants : l'agriculture, l'industrie et les services.

En 1990, les trois secteurs contribuaient presque d'une manière égale à la production du PIB. Cependant, au fil des années, la part de l'industrie a connu une baisse drastique allant de 32 ,21 % en 1990 à 21,45 en 2005soit une baisse d'environ 11%. Ce qui implique une éviction soutenue de l'investissement consécutive au démantèlement de l'outil de production par les pilles de 1991 et 1992, les guerres de 1996 et 1998. Au cours de cette période, la RDC étant compté parmi les pays à très haut risque, ne pourrait attirer aucun investissement.

Par contre, la part des services n'a pas connu des grandes fluctuations et a même évolué vers la hausse au cours des années 1991, 1992, 1997, 2003 et 2005 ; ceci peut être expliquer par le fait que l'économie de la RTDC qui a vu son industrie en descente s'est reconvertie vers les secteurs ne dépendant pas trop des investissements extérieurs.

C'est ce qui expliquerait la part de l'agriculture qui a connu une nette croissance allant de 33,94 en 1990 à 51,78, 53,48, 52,5% en 1993, 1994 et 1999 soit une augmentation de 18, 20 et 17 %. Pendant les autres années, la part de l'agriculture est restée de loin supérieure à son niveau de 1990 avec plus de 10 % de différence positive.

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Pourcentages

Agriculture Industrie Service

Annees

2004

2002

2000

1998

1996

1994

1992

1990

Figure 2. Contribution de trois secteurs d'activité au PIB de 1990 à 2005

III.2.3 REPARTITION DU PIB DE LA RDC SELON LES QUATRE COMPOSANTES de 1990 à 2005

De 1990 à 2005, la répartition (en millions de $ US) du PIB entre les différentes composantes de la demande globale (Y) se présente comme suit :

Tableau N°5. Composantes du PIB (aux prix courants) ou de la demande globale de la RDC en millions de $ US

Année

Cons M

Inv

Dépgouv

Export

Import

Export N

PIB

1990

7399,38

846,16

1076,24

2758,53

2730,56

27,97

9350

1991

7712,18

506,73

1209,37

1852,14

2192,46

-340,3

9088

1992

5925,45

566,24

1783,99

1368,64

1438,09

-69,45

8206

1993

8629,31

188,78

1652,1

1212,98

975,39

237,59

10708

1994

4947,45

459,81

253,99

1316,88

1157,75

159,13

5820

1995

4578,17

613,43

277,31

1798,47

1623,96

174,51

5643

1996

4798,36

1753,17

448,88

1708,95

1468,65

240,3

7241

1997

3411,83

2351,57

520,07

1944,58

1024,89

219,69

6503

1998

3587,34

839,11

385,33

1285,09

1340,01

-54,92

4757

1999

3666,67

133,33

258,33

1016,67

758,33

258,34

4317

2000

3787,57

149,19

322,99

963,19

919,73

43,46

4303

2001

4669,26

279,08

309,84

961,39

1066,51

-105,1

5153

2002

5008,13

495,91

307,17

1174,23

1446,54

-272,3

5539

2003

5037,87

694,91

357,34

1484,47

1893,96

-409,5

5681

2004

5712,85

832,86

535,46

1984,73

2561,17

-576,4

6505

2005

5847,45

1224,75

772,27

2232,73

3155,29

-922,6

6922

Source : BAD : Statistiques financières et économiques, rapport annuel 2006

Légende : Cons M = Consommation des ménages : Inv = Investissements ; Export = Exportations ; Import = Importations ; Dépgouv = Dépenses gouvernementales ; Export N = Exportations Nettes

Nous présentons dans le tableau ci- haut les composantes du PIB de la RDC au cours de la période allant de 1990 à 2005. C'est sont ces données qui feront l'objet de nos analyses.

De 1990 à 2005, la répartition (en pourcentage) du PIB entre les différentes composantes de la demande globale (Y) se présente comme suit :

Tableau N° 6 : Utilisation du PIB (en pourcentage du PIB à prix courants)

Année

ConsM

Inv

DépGouv

Export N

PIB

1990

79,14

9,05

11,51

0,30

100,00

1991

84,86

5,58

13,31

-3,74

100,00

1992

72,21

6,90

21,74

-0,85

100,00

1993

80,59

1,76

15,43

2,22

100,00

1994

85,00

7,90

4,36

2,73

100,00

1995

81,12

10,87

4,91

3,09

100,00

1996

66,27

24,21

6,20

3,32

100,00

1997

52,46

36,16

8,00

3,38

100,00

1998

75,41

17,64

8,10

-1,15

100,00

1999

84,94

3,09

5,98

5,98

100,00

2000

88,02

3,47

7,51

1,01

100,00

2001

90,61

5,42

6,01

-2,01

100,00

2002

90,42

8,95

5,55

-4,92

100,00

2003

88,69

12,23

6,29

-7,21

100,00

2004

87,83

12,80

8,23

-8,86

100,00

2005

84,48

17,69

11,16

-13,3

100,00

Moyenne

80,75

11,48

9,02

-1,25

100 ,00

Source : BAD : statistiques financières et économiques, rapport annuel 2006

Il ressort de ce tableau que la consommation des ménages est la principale composante de la demande finale, car elle représente à elle seule 80,75% suivi des investissements qui représentent 11,48% en moyenne puis les dépenses gouvernementales avec une part de 9,02 % en moyenne et enfin les exportations nettes représentent une part négative, négligeable par rapport à d'autres composantes de -1,25 % en moyenne.

Annees

-20% 0% 20% 40% 60% 80% 100%

2004

2002

2000

1998

1996

1994

1992

1990

ConsM Inv DépGouv Export N

Pourcentages

Figure 3. Utilisation du PIB de la RDC de 1990 à 2005

Dans les tableaux qui suit, nous présentons et interprétons (l'une après l'autre) les différentes composantes de la demande globale ou le PIB. Remarquons que de 1996 à 1998, les investissements atteignent un niveau jamais atteint depuis 1990 et après 1998 (règne du feu président de la RDC Mzee Laurent Désiré KABILA).

Tableau N° 7 : Evolution des dépenses des ménages (C) de la RDC de 1990 à 2005

Montant (en Part en %

Année millions de $ US) du PIB

1990

7399,38

79,14

1991

7712,18

84,86

1992

5925,45

72,21

1993

8629,31

80,59

1994

4947,45

85,00

1995

4578,17

81,12

1996

4798,36

66,27

1997

3411,83

52,46

1998

3587,34

75,41

1999

3666,67

84,94

2000

3787,57

88,02

2001

4669,26

90,61

2002

5008,13

90,42

2003

5037,87

88,69

2004

5712,85

87,83

2005

5847,45

84,48

Moyenne

5294,95

80,75

Source : BAD : Statistiques financières et économiques, rapport annuel 2006

100

90

80

70

y = 0,7959x + 73,192

60

50

40

30

20

10

0

Pourcentage

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Part de C en % du PIB Linéaire (Part de C en % du PIB)

Années

Au vu des statistiques économiques présentées dans le tableau ci- haut, on constate que les dépenses de consommation des ménages congolais ont évolué en dents de scie. En 1990, les dépenses de consommation finale des ménages en % du PIB ont été de 79 %, après avoir enregistré une augmentation de 6 % quatre années après. Cependant, les dépenses de consommation des ménages ont connu des reculs une année après l'autre durant toute la période sus- examinée. Ce recul sensible de la consommation des ménages s'explique principalement par le faible niveau de revenus global.

En effet, la consommation finale des ménages demeure la principale composante de la demande globale ou du PIB. Sa part relative dans le PIB est 81 % en moyenne durant toute la période sous étude.

De manière générale, nous observons une tendance à la hausse des dépenses des ménages durant toute la période sus examinée. La courbe représentative traduit une évolution à la hausse. C'est ce que confirme la droite de la tendance dont le coefficient de la pente est positif et prouve une augmentation annuelle moyenne de 0,79 %.

Tableau N° 8 : Evolution des investissements ( I ) de la RDC de 1990 à 2005

Montant (en Part en % du

Année millions de $ US) PIB

1990

846,16

9,05

1991

506,73

5,58

1992

566,24

6,90

1993

188,78

1,76

1994

459,81

7,90

1995

613,43

10,87

1996

1753,17

24,21

1997

2351,57

36,16

1998

839,11

17,64

1999

133,33

3,09

2000

149,19

3,47

2001

279,08

5,42

2002

495,91

8,95

2003

694,91

12,23

2004

832,86

12,80

2005

1224,75

17,69

Moyenne

 

11,48

Source : BAD : Statistiques financières et économiques, rapport annuel 2006

35,00

30,00

25,00

Pourcentage

20,00

15,00

10,00

5,00

0,00

40,00

y = 0,3096x + 8,8505

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Part des Invest en % du PIB Linéaire (Part des Invest en % du PIB)

Années

Figure 5. Evolution des investissements de la RDC de 1990 à 2005

Il ressort de l'analyse de ces données, que la RDC a très peu d'investissements. De l'examen de l'évolution des investissements de la RDC, il est donc logique, toutes choses restant égales par ailleurs, d'avoir un niveau de vie et de production par travailleur très bas. On voit clairement que le niveau de l'investissement en RDC est suffisamment bas pour stimuler la croissance durable pendant la période étudiée. Il est à remarquer que le faible taux de croissance économique observé entre la période allant de 1990 à 2000 et même en 2001 est dû aux différents niveaux d'investissement très.

Toutefois, à partir de 1996, on constate une nette amélioration du taux de l'investissement avec 7,9 % de la part du PIB en 1995, 10,87 en 1995, 24,21 %en 1996, 36,16 % en 1997, 36,16 % en 1998 et 17,64 % en 2005. Cette période correspond au règne du feu président Laurent Désiré KABILA dont le gouvernement semblait privilégié les investissements au détriment des autres composantes.

En 1999, cette part du PIB affectée à l'investissement va diminuer suite à la
guerre du RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie) à la quelle le
gouvernement de KABILA devrait faire face jusqu'à sa mort en 2000.
Après les accords de Sun City et avec l'instauration du gouvernement de

coalition, la part des investissements se voit améliorer passent de 5,42% ; 8,95% ; 12 ; 17,68 respectivement de 2002, 2003, 2004 et 2005.

Cependant, si depuis une dizaine d'années, la faiblesse du taux d'investissement freine la croissance, des signaux encourageants sont pourtant apparus depuis la fin de la décennie nonante. En pourcentage du PIB, le taux d'investissement qui n'était que de 5,42 % en 2001, s'élèverait à 17,69 % en 2005 , ce qui constitue le principal facteur de la reprise de la croissance.

Ceci est vraisemblablement vrai car, quand bien même d'autres facteurs peuvent avoir une influence sur la croissance du PIB, il a été démontré que l'investissement en capital physique contribution dans les premiers stades de développement. Ceci a été confirmé par des études effectuées sur les pays de l'Asie du sud Est (Hong Kong, Singapour et Taiwan). En effet, dans ces pays, le taux d'investissement a dépassé 30 % du PIB et les taux de croissance atteint ont varié entre 6 et 8 %. Ces études montrent également que le taux de croissance qui ont été enregistré dans ce pays d'Asie du sud Est au cours de trois dernières décennies sont dus en grande partie à la hausse de l'investissement.

En générale, nous observons une tendance à la hausse des investissements durant toute la période sous examen. La courbe représentative traduit une évolution à la hausse. C'est ce que confirme la droite de la tendance dont le coefficient de la pente est positif et prouve une augmentation annuelle moyenne de 0,30 %.

Tableau N° 9 : Evolution des dépenses gouvernementales (G) de la RDC de 1990 à 2005

Montant (en millions de $ Part de G (en Année US) % du PIB)

1990

1076,24

11,51

1991

1209,37

13,31

1992

1783,99

21,74

1993

1652,1

15,43

1994

253,99

4,36

1995

277,31

4,91

1996

448,88

6,20

1997

520,07

8,00

1998

385,33

8,10

1999

258,33

5,98

2000

322,99

7,51

2001

309,84

6,01

2002

307,17

5,55

2003

357,34

6,29

2004

535,46

8,23

2005

772,27

11,16

Moyenne

 

9,02

Source : BAD : Statistiques financières et économiques, rapport annuel 2006

Pourcentage

25

0

20

15

10

5

y = -0,4503x + 12,845

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Part de G en % du PIB Linéaire (Part de G en % du PIB)

Années

Tableau N° 10: Structure du Budget de la RDC de 1990 à 2005

Année

Recettes totales et
dons

Dépenses
totales et
prêts

Solde budgétaire

1990

11,7

22,7

-11

1991

6,1

23,9

-17,8

1992

3,4

26,3

-22,9

1993

4,3

24,8

-20,5

1994

4,2

14,9

-10,7

1995

9,8

19,1

-9,3

1996

5,4

9,6

-4,2

1997

5,2

11,1

-5,9

1998

5,9

8,8

-2,9

1999

4,5

8,9

-4,4

2000

5,1

11,1

-6

2001

6,5

8,2

-1,7

2002

8,3

10,3

-2

2003

9,7

13,6

-3,9

2004

11,5

15,3

-3,8

2005

19,9

22,5

-2,6

Source : BAD : Statistiques financières et économiques, rapport annuel 2006

Il ressort de ce tableau, que le budget du gouvernement de la RDC est demeuré déficitaire de 1990 à 2005, avec des soldes déficitaires allant jusqu'à -17,8 % ; -22,9% ; -20,5% ; -10,7% ; respectivement en 1991, 1992, 1993 et 1994.

Le gonflement des dépenses budgétaires de 6,5 % en 2001, de 8,3 en 2002, de 9,7 % en 2003, de 11,5 % en 2004 et de 19,90 en 2005 pourrait être principalement lié à la mise en place des institutions de la transition et la préparation des élections « pour un coût estimé à 300 millions de dollars américains »1 plus de 60% de ces dépenses étant supporter par les partenaires étrangers.

Actuellement, les dépenses de santé, d'éducation et d'infrastructure économiques de base dépendent exclusivement des financements extérieurs sous forme des dons et de prêts qui depuis 2003 dépassent les recettes propres de l'Etat.

Il est cependant clair que la mise en place des politiques macro-économiques restrictives (politique budgétaire et monétaire) pourrait permettre de maîtriser la croissance économique en RDC, mais la pression politique pour augmenter rapidement les dépenses publiques demeure un problème délicat.

En effet, comme on le constate dans la figure ci- haut, nous observons une tendance à la baisse des dépenses du gouvernement durant toute la période sus

examinée. La courbe représentative traduit une évolution à la baisse. C'est ce que confirme la droite de la tendance dont le Coefficient de la pente est négatif et prouve une diminution annuelle moyenne de 0,45 %.

Tableau N° 11 : Part en % du PIB des exportations et des importations de la RDC de 1990 à 2005

Année Exportations Importations

1990

29,50

29,20

1991

20,38

24,12

1992

16,68

17,52

1993

11,33

9,11

1994

22,63

19,89

1995

31,87

28,78

1996

23,60

20,28

1997

29,90

15,76

1998

27,02

28,17

1999

23,55

17,57

2000

22,38

21,37

2001

18,66

20,70

2002

21,20

26,12

2003

26,13

33,34

2004

30,51

39,37

2005

32,26

45,58

Moyenne

24,22

24,81

50

45

40

35

Pourcentages

30

25

20

15

10

5

0

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Années

y = 1,0941x + 15,506

y = 0,4229x + 20,63

Exportations Importations Linéaire (Importations) Linéaire (Exportations)

Source : BAD : Statistiques financières et économiques, rapport annuel 2006.

Figure 7. Evolution des exportations et des importations de la RDC de 1990 à 2005

De 1990 à 2000, le commerce extérieur de la RDC ne s'est pas beaucoup développé. Les deux courbes qui le représentent sont très peu ascendantes et serpentent l'une après l'autre, parce que pendant cette période, tantôt les importations surpassaient les exportations et tantôt elles étaient dépassées par elles.

De 2001 à 2005, cette période est marquée par un essor notable du commerce extérieur. Les courbes figuratives de son évolution prennent une allure nettement ascendante.

En ce qui concerne les exportations de la RDC, la tendance générale a été en dents de scie pendant toute la décennie exception faite de l'année 1995. Ce qui ressort clairement en pourcentage du PIB. En effet, en 1990 les exportations avaient atteint 29,50 % en 1990, 20,38 % en 1991, 16,68 % en 1992, 11,13 % en 1993, 22,63 % en 1994, 31,87 % en 1995, 23,60 % en 1996, 29,90 % en 1997, 27,02 % en 1998, 243,55% en 1999 et 22,38% en 2000. Cependant, la part des exportations dans le PIB s'est accrue de 18,66 % en 2001 jusqu'à atteindre le sommet avec un pourcentage de 32 ,26% en 2005.

En effet, comme dans la plupart des pays sous développés, la RDC recourt à un marché très étroit pour ses exportations des biens et services et reste fortement dépendante d'un circuit limité pour ses exportations. Dès 1990 à 1993, les exportations ont connu une chute spectaculaire due semble-t- il aux désordres,...en 1994, on observe une montée jusqu'en 1995, l'année dans la quelle les exportations ont atteint 31,87% du PIB. Dès 1995 à 2000, une légère décroissance, à partir de 2000 une amélioration s'annonce.

Quant à l'évolution des importations des biens et services, celle-ci a suivi une allure presque identique à celle des exportations des biens et services. En baisse jusqu'en 2001 années au cours desquelles, après une hausse passagère en 1995 avec un montant de 1623,96 millions de dollars US et 1998 (1340,01 millions de $ US), les importations des biens et services de la RDC avaient une compression continue de 1991 à 2001.

De 2002, cette période qui s'ouvre est marquée par un essor notable des importations des biens et services ayant comme conséquence le déficit de la balance commerciale (on le verra au point qui suivra). Les valeurs figuratives de son évolution

prennent une allure ascendante. Elles s'élèvent à 26,12 % en 2002, 33,34 % en 2003, 39,37 % en 2004 et 45,58 % en 2005.

Nous pensons aussi, comme dans le cas précédent que des politiques macroéconomiques doivent être mises en place pour pallier cette difficulté.

Tableau N° 12 : Evolution des exportations nettes (NX) de la RDC de 1990 à 2005

Année

Exportations nettes (en millions de $ US)

Exportations nettes (en % du PIB)

1990

27,97

0,30

1991

-340,32

-3,74

1992

-69,45

-0,85

1993

237,59

2,22

1994

159,13

2,73

1995

174,51

3,09

1996

240,3

3,32

1997

219,69

3,38

1998

-54,92

-1,15

1999

258,34

5,98

2000

43,46

1,01

2001

-105,12

-2,04

2002

-272,31

-4,92

2003

-409,49

-7,21

2004

-576,44

-8,86

2005

-922,56

-13,33

Moyenne -1,25

Source : BAD : Statistiques financières et économiques, rapport annuel 2006

10

5

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

y = -0,6553x + 4,3153

-10

-15

0

Pourcentahes

-5

Années

Export nettes en % du PIB Linéaire (Export nettes en % du PIB)

Figure 8. Evolution des exportations nettes de la RDC de 1990 à 2005

L'évolution des exportations nettes ou du solde de la balance commerciale de la RDC intrigue l'observation. En effet, au cours de cinq dernières années, soit de 2001 à 2005, la balance commerciale de la RDC a accusé un solde (croissant) négatif de -105,12 soit -2,04% en 2001, de -272,31 soit -4,92% en 2002, de -409,49 soit -7,21% en 2003, de -576,44 soit -8,86% en 2004 et de -922,56 millions de $ US soit -13,33% en 2005. Pourquoi cela ? A notre avis, nous l'avions même souligné ci- haut, il se justifie essentiellement par une explosion des prix des importations des biens et services alors que les cours des de biens et services exportés ont quant à eux subi des légères baisses (englouties par les prix des importations). En définitive, le commerce extérieur de la RDC semble abandonné à lui-même pour l'instant. Et pourtant, il représente l'un des piliers majeurs de la stabilisation macroéconomique au travers de la rétrocession des devises au pays et plus particulièrement à la Banque Centrale du Congo qui permet à cette dernière de mener convenablement sa politique de change.

Remarquons en effet sur la figure ci- haut présentée que les exportations nettes ont évolué à la baisse de 1990 à 2005. La courbe y relative traduit une évolution à

la baisse. C'est ce que confirme la droite de la tendance dont le coefficient de la pente est de -0,6553. Ceci implique une diminution annuelle moyenne de 0,6553 %.

III.3 INTERPRETATION DES RESULTATS

Dans cette section il est question d'interpréter les résultats de cette étude. Dans un premier temps, il s'agit d'interpréter les résultats sur l'évolution du PIB, dans le second nous interprétons les résultats relatifs à la production du PIB par les trois secteurs (agriculture, industrie et service). Enfin, nous interprétons les résultats sur l'affectation du PIB de la RDC selon ses quatre composantes.

III.3.1 L'évolution du PIB de la RDC de 1990 à 2005

Après analyse, nous constatons que l'évolution du PIB de la RDC en termes courants accuse une baisse régulière au cours de toute la période sus examinée. C'est-àdire de 1990 à 2005. Depuis 1990 (année de référence), le PIB de la RDC aux prix courants a connu une chute drastique car il n'a plus atteint son niveau de 1990 sauf pour l'année 1993.

III.3.2 Production du PIB par les trois secteurs d'activité

Nous constatons après analyse des données que la croissance du PIB de la RDC repose fortement sur l'expansion du secteur de l'agriculture. En effet, au cours de toute la période sus examinée, ce secteur reste très dominant et contribue en moyenne 46,66 % dans la production du PIB. Le secteur de service vient en seconde position avec 31,89 % en moyenne. Quant au secteur de l'industrie, il occupe la dernière position avec 21,45 % en moyenne.

Nous relevons cependant que contrairement à d'autres économies développées qui, eux mettent l'accent sur l'expansion du secteur de l'industrie pour relancer leurs économies, la RDC privilégie quant à elle le secteur de l'agriculture (ce qui n'est pas une mauvaise chose). Ce comportement de l'économie congolaise peut être justifiée par des facteurs exogènes qui ont marqué cette période notamment l'instabilité politique.

III.3.3 Répartition du PIB selon les quatre composantes

Il a été confirmé que les dépenses des ménages Congolais ou la consommation des ménages restait la principale composante de la demande globale. Sa part relative dans le PIB est de 81 % en moyenne durant toute la période examinée. Elle est en suite suivie des investissements avec 11,48 % puis les dépenses du gouvernement avec 9,02 % et enfin les exportations nettes avec -1,25 %.

Ici encore, à plus de 81 % à la consommation des ménages est justifiée par le fat qu'au cours de cette période de trouble, l'économie congolaise s'est transformée en une véritable économie primitive qui repose sur l'autoconsommation. L'industrie ayant été paralysée, les ménages se sont spécialisés dans les activités de subsistance et agricoles, relevant du secteur informel.

Nous estimons cependant, que l'investissement en capital physique serait plus important dans les premiers stades de développement. La mise en place des politiques macroéconomiques restrictives (politiques budgétaire et monétaire) pourraient permettre la relance économique de la RDC.

En effet, à notre avis, deux solutions majeures sont à envisager pour pouvoir panser le secteur du commerce extérieur de la RDC. Il s'agit dans un premier temps de savoir rattraper le train du commerce international qui porte actuellement sur les produits manufacturés et les services plutôt que sur les produits primaires (mines ou agricoles) à l'état brut et non transformés et dans un deuxième temps, des politiques doivent être mises en place à moyen et à longs termes enfin d'élargir le débouché de la RDC.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King