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Les alliances politiques en république démocratique du Congo: atouts et faiblesses "cas de l'union pour la nation aux élections de 2006"

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par Fabrice MUKAYA MUTSHIPAYI
Université de Kinshasa - Graduat 2009
  

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Chapitre Deuxième : ANALYSE HISTORIQUE SUR LES ALLIANCES FORMEES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.

Ce chapitre consacré sur l'Analyse Historique des Alliances Politiques que la République Démocratique du Congo, est subdivisé en 3 grandes sections :

1. Les Alliances Politiques Pendant la Colonisation ;

2. Les Alliances Politiques pendant la Première République ;

3. Les Alliances Politiques sous la Deuxième République ;

Section 1. LES ALLIANCES POLITIQUES PENDANT LA COLONISATION.

Pendant cette période, les autochtones ne choisissaient pas leurs dirigeant, ces derniers leur a été imposé par la métropole. Jusqu'à un moment où les congolais ont eu la conscience de réclamer la liberté, l'indépendance et la maîtrise de leur destin, c'est ainsi que la Belgique a conçue un plan, celui de faire participer les congolais à la gestion de leur pays par étape, en commençant d'abord par des sous statuts appelé des évolué ou des immatriculés leurs distribué des cartes de mérite aux autres. Dès lors les institutions urbaine et rurale furent établies, les villes furent organisées en commune et administrées par un conseil urbain.15(*)

Il a fallu plus d'un siècle aux masses ouvrières de l'Europe pour affronter et limiter parfois à travers de lutte sanglante les appétits exorbitantes de ces machines dévoreuses que sont le capitaliste et leurs de profit. Et pourtant, il n'a fallu que ; quelques 80 ans au peuple congolais pour affronter cette même puissance et oser dire « c'est assez » et il a dit rudement avec un seul moyen dont il disposait, c'est-à-dire de la résignation; de l'indignation et arrivé à la colère.16(*)

1.1. LES PAS VERS L'INDEPENDANCE ET L'AUTONOMIE.

Les électeurs ont consacré le tribalisme un peut partout comme élément de stratégie politique constructive. Ce fait influença les congolais lors de la formation des partis politiques en 1958-1959. Il naquit à l'équateur l'UNIMO pour la conquête du pouvoir, au Katanga la CONAKAT qui à son tour entendait repousser l'invasion de l'étranger luba du Kasaï ; à Kinshasa l'ABAKO pour résister aux envahisseurs baluba et Bangala, à Luluabourg le MSM et tant d'autres....

1.2. LORS DES ELECTION DE 1960.

Suite aux revendications des congolais face aux souffrances de colonisateurs, la Belgique a enfin accepté de donner l'indépendance à la RDC, mais cette dernière devrait se passer à une procédure, celle de préparer une classe politique capable de prendre la relève et l'avenir du grand Congo.17(*)  

1.2.1.LES ELECTIONS LEGISLATIVES ET PROVINCIALES DE 1960.

Pendant cette période, il y a eu deux grands partis politiques qui sont représenté dans plusieurs provinces :

a) Le MNC-L est le plus grand parti sur le plan national a obtenu environ un quart des sièges (35 députés nationaux, 110 conseillers provinciaux et 21 sénateurs). Le MNC-L est tout-puissant à la province Orientale et gagne presque tous ses autres sièges aux districts voisins des provinces du Kivu, et du Kasai et de l'Equateur.

b) Le PNP est, dans la Chambre, le deuxième parti national (15 députés nationaux, 32 conseillers provinciaux et 5 sénateurs). Le PNP a des élus un peu partout le pays.

Tous les autres partis ne sont que présents dans une province, une description par province est nécessaire :

1. À LA PROVINCE DE LEOPOLDVILLE :

Ø Le PSA est le premier parti avec presque 40% des élus (13 députés nationaux, 35 conseillers provinciaux et 5 sénateurs). Le PSA a son fief au district du Kwilu (11 sur 12 pour la Chambre et 32 sur 34 pour l'assemblée provinciale)

Ø L'ABAKO est presque de même taille (12 députés nationaux, 33 conseillers provinciaux et 5 sénateurs). L'ABAKO a son fief à la ville de Léopoldville (3 sur 4 pour la Chambre et 7 sur 10 pour l'assemblée provinciale) a obtenu tous les sièges aux districts des Cataractes et du Bas Congo.

Ø Le PNP est relativement fort comme troisième parti (4 députés nationaux, 12 conseillers provinciaux et 3 sénateurs) parce que son partenaire LUKA réussit à emporter la plupart des sièges au district du Kwango (9 sur 13 pour la Chambre et 3 sur 5 pour l'assemblée provinciale). Aucun parti ne peut réclamer le district du Lac-Léopold II.

2. À LA PROVINCE DE KATANGA.

Ø Le CONAKAT et le BALUBAKAT se battent en duel à la province du Katanga. Le CONAKAT est plus fort au sud et le BALUBAKAT au nord de la province, mais les deux partis sont présent à chaque district, à l'exception du district du Haut-Katanga qui n'élit aucun député BALUBAKAT. Néanmoins, c'est le CONAKAT qui gagne la première place (8 députés nationaux, 25 conseillers provinciaux et 7 sénateurs), prochement suivi par le BALUBAKAT (7 députés nationaux, 23 conseillers provinciaux et 5 sénateurs).

3. À LA PROVINCE DU KIVU.

Ø Le CEREA est clairement le premier parti avec plus de 40% des élus (10 députés nationaux, 30 conseillers provinciaux et 7 sénateurs), mais n'obtient pas la majorité dans l'assemblée provinciale. Le CEREA a son fief aux circonscriptions au long de la frontière (les districts du Sud-Kivu et du Nord-Kivu).

Ø Le MNC-L est le deuxième (6 députés nationaux, 17 conseillers provinciaux et 2 sénateurs). Son fief est situé aux circonscriptions en dehors de la vallée des grand lacs, comme le district de Maniema (4 sur 5 pour la Chambre et 9 sur 14 pur l'assemblée provinciale).

Ø Le RECO est seulement présent au territoire de Kabare (district du Sud-Kivu). Sur cette base seule le RECO est le troisième parti (un député, 6 conseillers provinciaux et un sénateur).

4. À LA PROVINCE DE KASAI.

Ø Le MNC-L et le MNC-K se disputent la première place sur le plan provincial. Le MNC-K est le gagnant pour la Chambre (8 contre 5) mais le MNC-L obtient 22 (contre 21) conseillers provinciaux et fait élire 5 (contre 4) sénateurs. Au district de Kabinda, où tous les sièges vont aux deux MNC, ils se rapprochent pour l'assemblée provinciale (10 MNC-K et 8 MNC-L), mais le MNC-K le remporte clairement pour la Chambre (5 contre 1)

Ø L'UNC est troisième sur le plan provincial (3 députés nationaux, 8 conseillers provinciaux et 2 sénateurs). L'UNC est le premier parti au district de Lulua (3 sur 7 pour la Chambre et 10 sur 19 pour l'assemblée provinciale).

Ø Le COAKA est le quatrième parti sur le plan provincial (3 députés nationaux, 7 conseillers provinciaux et un sénateur). Le COAKA est présent aux districts de Lulua et du Kasaï. Le district du Kasaï est divisé entre le MNC-K, le PNP et le COAKA.

5. À LA PROVINCE ORIENTALE.

Ø Toute la province est le fief du MNC-L qui y obtient 21 des 25 sièges dans la Chambre et une majorité de 58 sur 70 dans l'assemblée provinciale qui élit ensuite 13 sénateurs MNC-L.

Ø Le PNP est le seul adversaire du MNC-L à la province Orientale (4 députés nationaux, 6 conseillers provinciaux et un sénateur).

6. À LA PROVINCE DE L'EQUATEUR.

Les partis sont très faibles: pas moins de 28 conseillers provinciaux ne sont pas attribuables à un parti et les résultats pour la Chambre et pour l'assemblée provinciale ne se rapprochent pas. Néanmoins, le PUNA et l'UNIMO peuvent être nommés les partis `équatoriens' parce qu'ils sont les seuls qui, à part le MNC-L et le PNP, obtiennent des sièges dans plusieurs circonscriptions. Ils réussissent aussi à faire élire 12 sénateurs entre eux.

1. AU NIVEAU NATIONAL.

Parmi les assemblées provinciales, dans seulement une il y a un parti qui a la majorité des sièges (le MNC-L à la province Orientale). Dans trois provinces, il y a un duel pour la première place entre deux partis, presque de même taille, CONAKAT et BALUBAKAT à la province du Katanga, PSA et ABAKO à la province de Léopoldville et les deux MNC à la province du Kasaï). Dans la province de l'Equateur, presque la majorité des membres est indépendant d'un parti.

2. AU NIVEAU NATIONAL.

C'est le MNC-L qui a l'initiative. Il peut compter sur une "coalition" comprenant le PSA (Léopoldville), le COAKA et l'UNC (Kasaï), le CEREA (Kivu) et le BALUBAKAT (Katanga), ce qui fait 71 sièges sur 137 dans la Chambre et 41 sénateurs sur 84 (112 voix sur 221 pour l'élection du chef d'état). Les adversaires sont le PNP, l'ABAKO (Léopoldville), le MNC-K (Kasaï), le CONAKAT (Katanga), le RECO (Kivu) le PUNA et l'UNIMO (Equateur); ils ont 55 députés et 34 sénateurs.

Ce qui fait qu'en Juin, Kasongo (MNC-L) est élu président de la Chambre avec 74 voix contre 58 pour Bolikango (PUNA) (et 1 pour un troisième candidat, 4 absents)

Le 22 juin, Iléo (MNC-K/UNIMO) est élu président du Sénat (dans le troisième scrutin) avec 41 voix contre 39 pour Mokengele (MNC-L) (4 absents)

3. LE DERNIER COMPLOT DU COLONISATEUR.

Apres les élections, la puissance colonisatrice continue à comploter contre le bloc nationaliste. Elle engage l'ABAKO pour mettre sur pied une coalition anti-nationaliste. Le 17 juin elle charge Kasavubu de former le premier gouvernement congolais s'appuyant principalement sur le PNP, le MNC-K et l'ABAKO, le projet de gouvernement de Kasavubu ne comprend aucun membre du MNC-L ni du PSA ! Mais n'ayant trouvé la majorité pour soutenir ce complot, la Belgique se résigne à ce que Lumumba forme le gouvernement, et elle double d'effort pour briser Lumumba et le parti nationalistes.

1.3. LES ELECTIONS PRESIDENTIELLES.

Grâce aux alliances entre le bloc des nationalistes dirigé par P.E Lumumba et l'ABAKO, Le 24 juin, Kasa-Vubu (ABAKO) est élu chef d'état par le Chambre et le Sénat réunis, avec 159 voix contre 43 pour Bolikango (PUNA) (11 abstentions, 8 absents).Dans cette même date, le gouvernement Lumumba est investi par la Chambre (74 contre 1, 5 abstentions, 57 absents) et le Sénat (60 contre 12, 8 abstentions, 4 absents).

* 15 WALTER.J. GASHOT, Congo, Mai-Juin 1960: rapport du ministre chargé des affaires générales en Afrique, Bruxelles, 1960, p47

* 16 LOBHO .L, Histoire Politique du Congo, inédit, G1 SPA, FSSAP, UNIKIN, 2006-2007

* 17 WALTER.J GANSHOT, article cité, pp 78-113 »

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon