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Ajustement d'une PME familiale à  son environnement socio économique: le cas de la société Mballa et fils SARL

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par Désiré Jules Ndoumou Foe
Université catholique d'Afrique Centrale - Master en socio anthropologie du développement 2007
  

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8- OUTILS DE COLLECTE DES DONNEES

Deux types de données constituent l'information. Il y a d'abord les données contextuelles formelles qui fournissent une première information descriptive. Elles proviennent essentiellement de la littérature "grise", c'est-à-dire les documents qui circulent dans l'entreprise ou qui la présentent (procès-verbaux de réunions, règlements intérieurs, dépliants de présentation...). Ensuite, nous procédons à l'observation des faits, à partir de laquelle nous pourrons interpréter les données de manière critique et scientifique. Nous avons eu recours à l'observation participante, ayant déjà passé trois ans au sein de la SMF. Pour permettre un effet connaissance minimal sur l'organisation, les données contextuelles formelles sont associées aux informations issues des entretiens réalisés dans l'entreprise auprès de ses membres. Les entretiens ont été conduits selon le principe d'investigation prospective propre à la méthode de la recherche intervention et qui se rapproche de l'enquête policière17. Les informations issues des entretiens ont une portée compréhensive plus importante que les données contextuelles formelles dans la mesure où elles révèlent le sens que les acteurs donnent à leurs actes, et en quoi ils sont des créateurs actifs du social.

9- DELIMITATION DU CHAMP D'ETUDE

Cette étude part de la nécessité de contribuer à l'ajustement des PME à leur environnement socio - économique au Cameroun, à travers la méthode de la recherche intervention en sciences de gestion. Pour cela, nous avons choisi de nous appesantir sur le cas d'une entreprise familiale, en l'occurrence la SMF basée à Edéa. C'est dans les pays et les régions en voie de développement que la méthode des cas est susceptible d'apporter la contribution la plus importante à l'enseignement du management (Reynolds, 1985: 2). Cette recherche évalue le processus d'ajustement mis en oeuvre au sein de la SMF de mai 2006 à février 2007, et les résultats qui en découlent à court terme (à la fin du processus), à moyen terme (un à deux ans après la fin officielle du processus), afin de parvenir à une cohérence interne et externe durable de l'organisation.

17 Voir supra, p 22, pour plus de détails.

10- DEFINITION DES CONCEPTS

Il convient d'examiner certains des concepts majeurs utilisés dans cette étude.

10.1 Définition de la notion de changement organisationnel

Dans les sciences de la gestion, le changement est encore un thème qui « englobe de nombreuses significations différentes. Changer, c'est tout à la fois : devenir, s'ajuster, s'adapter et transformer » (Beaudoin, 1990 : 43).

D'après Grouard et Meston (1998: 98), le changement organisationnel est le "processus de transformation radicale ou marginale des structures et des compétences qui ponctue le processus d'évolution des organisations". Ces derniers donnent deux types de changements, ceux qui sont provoqués et ceux qui sont subis. Le changement provoqué ou changement choisi, souhaité, volontaire est décidé pour améliorer une situation, soit pour anticiper une possible dégradation de celle-ci. Le changement subi ou imposé "est celui qui est engagé tardivement. Il devient alors la condition nécessaire à la survie de l'entreprise ou de la partie concernée de celle-ci" (Grouard et Meston, 1998: 9). Il y a quelques causes communes qui déclenchent généralement le changement et qui s'expliquent par des facteurs externes ou internes.

Les facteurs externes sont généralement associés à l'environnement dans lequel se trouve l'organisation ou à des éléments qui lui sont extérieurs et qui changent. Grouard et Meston (1998) ont identifié six principaux facteurs externes, facteurs qui sont aussi des motifs de changement : le marché, la concurrence, les innovations technologiques, l'évolution de la législation et de la réglementation, la modification de l'actionnariat et enfin, l'évolution de la société et des modes de penser. Les facteurs internes sont associés à l'organisation elle-même. Grouard et Meston (1998) ont identifié deux facteurs internes, appelés aussi mobiles des changements : (1) le développement de l'entreprise et sa croissance, et (2) la vision du dirigeant.

La résistance au changement est définie comme « l'expression implicite ou explicite de réactions de défense à l'endroit de l'intention de changement » (Collerette et al, 1997:94). De nombreux facteurs handicapent le processus de changement au sein des entreprises. On enregistre huit principaux écueils : ne pas stimuler suffisamment le sentiment d'urgence, ne pas constituer de noyau dur, manquer de vision, minimiser l'effort de communication, laisser des obstacles, ne pas se donner de repères sur le court terme, crier trop tôt victoire, ne pas ancrer le changement dans la culture de l'entreprise (Kotter, 2000 : 3-22). « Les routines défensives » représentent pour R.

Martin (2000 :138), le rejet implicite et systématique des essais de changement par les salariés. En période de crise, l'état d'esprit des salariés ne les porte pas à en apprendre plus sur la réalité, mais plutôt à la glorification implicite du passé et, avec lui, les pratiques actuelles - pourtant cause d'échec (Martin, 2000 : 138).

A propos de l'adaptation ou ajustement, E. Morin (1996) distingue et oppose deux types d'ajustement, à savoir l'adaptation à une situation et se tirer d'affaire, c'est-à-dire le coping. L'adaptation à une situation « suppose que l'évènement ou le stimulus échappe au contrôle de l'individu ; ses comportements doivent s'ajuster aux circonstances [...], alors que se tirer d'affaire implique que les conséquences de l'action dépendent des décisions de l'individu » (Morin, 1996 : 231).

La gestion du changement est parfois assimilée à une sculpture mobile qu'il convient

d'équilibrer. Parvenir à cet équilibre critique implique, que l'on suive le dialogue entre ceux quisont censés conduire le processus et ceux dont on attend qu'ils mettent en place les nouvelles

stratégies ; que l'on crée un contexte institutionnel favorable ; que l'on tienne compte des émotions qui, bien que traditionnellement exclues des lieux de travail, n'en sont pas moins essentielles à la réussite de la transformation (Duck, 2000 :65).

La pratique de l'audit organisationnel est perçue par T. Goss et al (2000 :114), comme la première action à entreprendre pour conduire le changement au sein d'une entreprise. Un diagnostic généralisé du fonctionnement de l'entreprise, pour s'en faire une image complète.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle