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Effet de l'inoculation avec "bradyrhizobium japonicum" et de l'apport de phosphore sur la productivité du soja (glycine max) en champs paysans au Bénin

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par Maliki AGNORO
Faculté des sciences agronomiques d'Abomey-Calavi au Bénin - Ingénieur agronome 2008
  

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4.2.5. Nodulation et Mycorhization

L'effet moyen des traitements sur les paramètres microbiologiques de la production de soja dans les deux sites d'études est résumé dans le tableau n° 12.

Tableau n°12: Effet de l'inoculation avec Bradyrhizobium japonicum et de l'apport de P sur la nodulation et la mycorhization du soja cultivé en champs paysans à Zado-Dovogon (Zogbodomey) et à Yawa (Glazoué) en pleine floraison ( 9 SAS)

Traite-
ments

Nombre de nodule

Poids frais nodule

Taux de mycorhizes

 

Yawa

Dovogon

Yawa

Dovogon

Yawa

T

6 (2,3) c

8 (2,8) a

0,09 b

0,15 b

44 (0,7) a

48 (0,76) a

P

13 (3,6) b

12(3,4) a

0,24 b

0,33 a

35 (0,6) b

34 (0,62) b

Ino

15 (3,8) b

11 (3,2) a

0,21b

0,24 ab

39 (0,7) ab

46 (0,75) a

Ino+P

25 (4,9) a

13 (3,5) a

0,44 a

0,38 a

34 (0,62) b

35 (0,63) b

Pr

0,001***

0,266 ns

0,0003 ***

0,02*

0,01**

0,0003***

CV

24,97

24,94

49,15

49,79

8,73

9,94

 

ns= non significatif

* = différence significative au seuil de 5%

** = différence significative au seuil de 1%

*** = différence significative au seuil de 1%o

Les valeurs entre parenthèses sont des valeurs transformées ; celles suivies d'une même lettre ne sont pas significativement différentes l'une de l'autre au seuil de 5%.

Le tableau n°12 indique que des nodosités sont observées dans tous les champs paysans indépendamment des traitements et des sites, mais leur nombre est variable. Pour le

nombre de nodule, une différence très hautement significative (au seuil de 1%o) est observée entre les traitements à Dovogon ; ce qui n'est pas le cas à Yawa. Le nombre de nodules le plus faible est observé avec le témoin et le plus élevé avec Ino+P au niveau des deux sites.

L'inoculation a amélioré significativement le nombre de nodule à Dovogon, le portant de 6 nodules par plant (témoin) à 15 nodules/plant (Ino), tendance similaire pour le traitement P dans ce même site. Cette tendance a été pratiquement observée dans tous les champs paysans à Dovogon (figure n° XVI).

50

40

30

20

10

0

P

P

P

P

P

P

P

In°
Ino+P
T

In°
Ino+P
T

In°
Ino+P
T

In°
Ino+P
T

In°
Ino+P
T

In°
Ino+P
T

In°

Ino+P

T

Figure n° XVI : Effet de l'inoculation et/ou de l'apport de P sur la formation des nodules à Dovogon en pleine floraison ( 9 SAS).

Bien que l'inoculation n'ait pas été significative à Yawa, une observation de la figure XVII indique pourtant une réponse positive dans 6 champs sur les 8 concernés par cette étude (soit 75% des cas).

traitem ents

nodule/plant

25

20

30

15

10

5

0

P

P

P

P

P

P

P

P

T

T

T

T

T

T

T

T

Ino+P

!no

Ino+P

Ino+P

!no

Ino+P

!no

Ino+P

!no

Ino+P

!no

Ino+P

!no

!no

!no

Ino+P

7

5

1 T

1 P

1 Ino

1 Ino+P

2 T

2 P

2 Ino

2 Ino+P

Figure n° XVII : Effet de l'inoculation et/ou de l'apport de P sur la formation des nodules à Yawa en pleine floraison ( 9 SAS).

Par ailleurs, une synergie a été observée avec le traitement Ino+P qui a produit une moyenne de 25 nodules/plant contre seulement 6 nodules/plant pour le témoin à Dovogon.

Pour le poids des nodules, les mêmes tendances décrites plus loin ont été observées à la différence que le traitement Ino+P a produit des poids moyens de nodules significativement différents du témoin dans les deux villages.

Quant à la mycorhization, elle a été bien observée dans tous les traitements et dans tous les sites. Bien qu'une différence significative (au seuil de 5%) soit observée entre les traitements à Dovogon et à Yawa, ce sont les traitements témoin qui ont présenté les taux de mycorhization les plus élevés (44% à Dovogon et 48% à Yawa) et les traitements contenant le P, les taux les plus faibles en moyenne de 34% dans les deux sites. Par ailleurs, il est signalé à Yawa une forte corrélation négative (r2=-0,56) entre le taux de mycorhization et la disponibilité en phosphore directement assimilable ; tel n'est pas le cas à Dovogon (annexe.

L'interprétation des résultats d'analyse nous révèle que la réponse à la nodulation est beaucoup plus marquée sous l'effet combiné de la disponibilité du phosphore assimilable et de la présence de souches rhizobiennes efficientes (apportées par ici par l'inoculation de la culture). Ces résultats sont semblables à ceux notés par Lof et al., 1990 ; FAO, 2004 ; Miao et al., 2007. Ainsi, les faibles réponses enregistrées par endroit traduiraient de la carence en P et de l'inexistence quasi-totale de souches efficientes de rhizobium dans les sols d'études. Ces observations sont similaires à celles de Javaheri et Baudoin, 2001 ; FAO, 2004 ; Giller et Dashill, 2007). Mais, il faut remarquer que cette réponse à l'inoculation est plus marquée à Dovogon (plus de nodulation au niveau des traitements inoculés) qu'à Yawa. Cela pourrait s'expliquer par le fait de la nouvelle introduction du soja sur les terres à Dovogon alors qu'à Yawa, l'intégration du soja au système de culture est une tradition ancienne. Par ailleurs, les faibles teneurs en calcium des sols de Yawa en comparaison aux sols de Dovogon (Tableau 14), constituent aussi des contraintes majeures à l'activité rhizobienne dans cette zone (Lof et al., 1990).

En ce qui concerne la mycorhization, les résultats d'analyse suggèrent à Yawa de l'existence d'un effet antagoniste entre la colonisation racinaire des plants de soja par les mycorhizes et la disponibilité en phosphore. Plusieurs travaux ont déjà rapporté que dans un sol riche en P, le taux de mycorhization des plantes est faible (Boukcim et al., 2000 ; Houngnandan et al. 2000). Tel n'est pas le cas à Dovogon où il à été précédemment signalé une forte nodulation en comparaison à Yawa. Par ailleurs, tandis que l'activité des champignons mycorhiziens et celle des rhizobiums sont négativement corrélées à Dovogon, aucune corrélation n'est observé à Yawa (annexe 7 et 8). Ces différentes remarques suggèrent

en outre de l'existence, de part et d'autre des zones d'études, d'espèces différentes de champignons ayant des modes de vie quelque peu différents. En effet, les espèces retrouvées à Dovogon et les souches de rhizobiums ont présenté un mode de vie antagoniste au contraire des formes signalées à Yawa. Ces différentes observations corroborent les conclusions auxquelles sont parvenus Abdelgadir (1998), Ben et al. (2003).

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld