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Valorisation en agriculture des apports organiques contenus dans les déchets urbains:qualité des matières organiques et service écosystémique

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par Marie Virginie FALINIRINA
Ecole supérieure des sciences agronomiques Antananarivo - Doctorat en sciences agronomiques 2010
  

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PARTIE 2 :

DIVERSITE DES PRATIQUES PAYSANNES

D'USAGE DES MATIERES ORGANIQUES DANS

LES SYSTEMES DE CULTURE EN

AGRICULTURE URBAINE

CHAPITRE 1 : PRATIQUES PAYSANNES DE FERTILISATION ET D'AMENDEMENT ORGANIQUE DES SOLS CULTIVES. DIVERSITE ET USAGE DES INTRANTS ORGANIQUES

1.1. Introduction

Dans l'agglomération d'Antananarivo, l'agriculture occupe 43% des quelques 425 km2 (Aubry, 2005). Elle est caractérisée par la présence de riz (bas fonds, périmètres irrigués), de maraichage et de cultures vivrières des « tanety », auquel s'ajoutent des petits élevages selon les zones (canard, volaille). L'agriculture est diversifiée. Dans ce contexte, les systèmes de production avec dominance maraichère se concentrent soit en ville (cresson des bas fonds inondables, soit dans les zones collinaires (N'Dienor, 2006). Leur diversité dans l'exploitation, leur degré d'intensification et leur part dans le revenu des ménages sont cependant variables (Rajoelison, 2003 ; N'Dienor, 2004).

L'agriculture urbaine d'Antananarivo est souvent en difficulté dans la plupart des zones rizicoles, mais par contre très dynamique dans le secteur maraîcher. Si le riz produit localement participe, autoconsommation comprise, pour 15 à 25% aux besoins en riz de l'agglomération, les travaux sur les filières en légumes frais montrent une prédominance des origines périurbaines, voire une exclusivité pour certains produits comme le chou-fleur (Rajoelison, 2003). Le chiffre d'affaires des filières maraîchères approvisionnant la Commune Urbaine d'Antananarivo (CUA) s'élève à 29 milliards d'Ariary/an soit 10.000.000 euros/an (Dabat et Andrianarisoa, 2005; Ravoniarisoa, 2005). Selon les mêmes travaux, la tomate est actuellement le produit maraîcher le plus consommé par les citadins, 95% en consomment : 44 kg par habitant et par an, soit 43.000 tonnes annuelles.

Dans l'ensemble, les agriculteurs investissent peu dans l'amélioration des sols. 30% des parcelles de culture seulement ont reçu un apport en engrais organique (INSTAT, 2005), et 6% des terrains agricoles ont reçu l'engrais minéral depuis 2001 (INSTAT, 2005). Le faible apport en matière organique et minéral est lié à la pauvreté des producteurs.

La dégradation des sols est reconnue comme l'un des problèmes cruciaux auxquels le monde et en particulier l'Afrique est confrontée. A Madagascar, l'évolution des caractères des sols après défrichement et mise en culture a été étudiée par de nombreux chercheurs (Milleville et al., 2001; Brand et Rakotondranaly, 1997 ; Pfund et al., 1997).

La plupart de ces travaux en relation avec le travail du sol, le système cultural et le type de culture, met en évidence une dégradation des sols due à la mise en culture. Or la production agricole, principale source économique, en Afrique, particulièrement à Madagascar, repose encore sur le système traditionnel de cultures itinérantes sur brûlis. A Antananarivo, les techniques de culture s'adaptent aux conditions de milieu tout en les transformant

progressivement au cours de la phase culturale, mais en mesure d'artificialiser le milieu cultivé pour en rendre durable l'exploitation.

D'après (Aubry et al., 2005), le projet ADURAA a mis en évidence le fort besoin de matières organiques des systèmes maraichers des collines de l'Est du fait de la colonisation croissante de sols ferrallitiques pauvres des « tanety » par le maraichage et de la faible production endogène de matières organiques (N'Dienor, 2002). ADURAA a testé dans ces systèmes comme alternative totale ou partielle aux modes actuels de fertilisations, l'utilisation d'un criblé de décharge « terreau d'Andralanitra » fabriqué artisanalement par une association caritative (Ravalimanana, 1999).

Cette étude vise à étudier la pratique paysanne de fertilisations et d'amendements organiques des sols cultivés dans l'agglomération d'Antananarivo.

Des enquêtes auprès des paysans ont été menées avec pour objectifs de :

- comprendre quelles sont les diverses ressources organiques disponibles dans l'agglomération d'Antananarivo et dans les zones périphériques pour les paysans. Quels sont les fertilisants organiques utilisés par les agriculteurs.

- étudier les pratiques paysannes d'usage et de gestion des matières organiques, c'est-à-dire comprendre quelles sont les règles sur lesquelles se basent les agriculteurs pour s'approvisionner en matières fertilisantes et quelles sont les règles d'attribution des matières aux cultures dans leurs parcelles (rôles des successions culturales, des associations culturales). On cherchera à comprendre notamment quelles sont les fonctions que les agriculteurs attribuent aux matières fertilisantes et plus particulièrement les matières organiques utilisées.

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