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Protection des espèces et conservation durable de la biodiversité. Etude comparative en droit français et québécois de l'environnement

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par Eric NYANDA
Université de Limoges - Master 2 en Droit International et Comparé de l?Environnement  2006
  

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UNIVERSITÉ DE LIMOGES

FACULTÉ DE DROIT ET DES SCIENCES ÉCONOMIQUES DE LIMOGES

PROGRAMME UNIVERSITÉ PAR SATELLITE

AGENCE UNIVERSITAIRE DE LA FRANCOPHONIE (AUF)

MASTER 2 DROIT INTERNATIONAL ET COMPARÉ DE L'ENVIRONNEMENT

Formation à distance, campus numérique «Envidroit»

PROTECTION DES ESPÈCES ET CONSERVATION DURABLE DE LA BIODIVERSITE: ÉTUDE COMPARATIVE EN DROIT FRANÇAIS ET QUÉBÉCOIS DE L'ENVIRONNEMENT.

Mémoire présenté par ERIC NYANDA

Sous la direction de M. JEAN MARC LAVIELLE

JULLET 2006

UNIVERSITÉ DE LIMOGES

FACULTÉ DE DROIT ET DES SCIENCES ÉCONOMIQUES DE LIMOGES

PROGRAMME UNIVERSITÉ PAR SATELLITE

AGENCE UNIVERSITAIRE DE LA FRANCOPHONIE (AUF)

MASTER 2 DROIT INTERNATIONAL ET COMPARÉ DE L'ENVIRONNEMENT

Formation à distance, campus numérique «Envidroit»

PROTECTION DES ESPÈCES ET CONSERVATION DURABLE DE LA BIODIVERSITE: ÉTUDE COMPARATIVE EN DROIT FRANÇAIS ET QUÉBÉCOIS DE L'ENVIRONNEMENT.

Mémoire présenté par ERIC NYANDA

Sous la direction de M. JEAN MARC LAVIELLE

JUILLET 2006

SOMMAIRE

Introduction Générale ................................................................................................................... 3

Ière Partie Un objectif commun : assurer le mieux-être des écosystèmes ........................... 6

Chapitre 1 Des avancées positives ............................................................................................... 7

Chapitre 2 Assurer le mieux-être des écosystèmes ..................................................................... 10

IIème Partie Sauvegarde du patrimoine naturel par la consolidation d'un réseau d'aires protégées ....................................................................................................................................... 20

Chapitre 1 Consolidation d'un réseau d'aires protégées et protection intégrée des espèces et des espaces ........................................................................................................................................... 20

Chapitre 2 Protection des espèces menacées ou vulnérables et maintien de la diversité génétique et de la diversité des espèces ............................................................................................................ 33

Conclusion .................................................................................................................................. 53

INTRODUCTION GÉNÉRALE

Un écosystème est un milieu où les espèces vivantes interagissent les unes avec les autres dans leur milieu environnant.Chaque espèce a sa place au sein de la communauté qu'elle habite.Par conséquent,la disparition d'une seule de ces espèces,faunique ou floristique ou la modification d'un élément majeur du milieu peut se répercuter sur l'ensemble des autres composantes de l'écosystème.Conscients de cet état de choses assez préoccupant,les législateurs français et québécois mettent en oeuvre des mécanismes dans le but d'assurer la sauvegarde des espèces ménacées ou vulnérables.En fait,ces mécanismes font partie d'une stratégie globale nationale sur la biodiversité.La diversité biologique appelée aussi biodiversité désigne l'ensemble des espèces et des écosystèmes de la terre ainsi que les processus écologiques dont ils font partie.Elle est une dimension éssentielle du vivant,elle s'exprime par la diversité génétique,la diversité des espèces et la diversité des écosystèmes.Elle englobe en fait tout ce qui vit.Le Québec et la France ont adopté chacun une Stratégie pour la biodiversité.S'agissant du Québec,le gouvernement a adopté le 25 Novembre 2004,une stratégie et un plan d'action sur la diversité biologique qui constituent son plan d'action gouvernemental 2004-2007.La coordination et l'élaboration de ce plan ont été confiés au ministre de l'environnement.En ce qui concerne la protection des espèces,le Québec par son plan gouvernemental 2004-2007 vise à: sauvegarder son patrimoine naturel par la consolidation d'un réseau d'aires protégées représentatif de la biodiversité et par la protection des espèces ménacées ou vulnérables,contribuer au maintien de sa diversité biologique(1).

S'agissant de la France, le ministère de l'écologie et du développement durable a adopté en 2004 une stratégie nationale sur la biodiversité.En ce qui concerne la protection des espèces, la France à travers sa stratégie nationale sur la biodiversité vise deux objectifs:maintenir la diversité génétique et la diversité des espèces(2).

La France métropolitaine possède 40% de la flore d'Europe.Sur plus de 4700 espèces connues en France, 34 sont présumées disparues en un siècle et 486 sont considérées comme en danger ou vulnérables, soit 10%.En revanche, certaines espèces sont en augmentation numérique surtout en milieu forestier.Concernant la flore métropolitaine, sur 135 espèces de mammifères reproducteurs (y compris les mammifères marins) ,49 ont été recensées comme ménacées à divers dégrés, soit

(1) Plan gouvernemental québécois sur la diversité biologique 2004-2007, page 4.

(2) Stratégie nationale pour la biodiversité, page 21.

36%. Sur 276 espèces d'oiseaux nichant en France, 51sont considérées comme menacées soit 18%; sur les 76 espèces de poisson d'eau douce présentes en France, 24 ont été introduites; 2 espèces ont disparues et 17 sont en danger ou vulnérables, soit 22%; sur les 33 espèces de reptiles se reproduisant actuellement en France, 13 sont menacées soit 39%. En France d'outre-mer, si on ne considère que les espèces endémiques pour lesquelles il est possible de calculer la diversité totale, il ya globalement 26 fois plus de plantes, 3,5 fois plus de mollusques,100 fois plus de poisson d'eau douce et 60 fois plus d'oiseaux endémiques(3).

Au Québec, la préoccupation grandissante à l'égard d'espèces comme le béluga du Saint-Laurent, le faucon pèlerin et l'ail des bois a amené le gouvernement à adopter en 1989 la loi sur les espèces menacées et vulnérables et à modifier la loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune. Depuis 1989,43 espèces (34 espèces floristiques et 9 espèces animales) ont été désignées et 27 habitats floristiques et fauniques ont été identifiés par règlement(4).

Diverses actions de protection non réglementaires menées en parallèle telles que les plans de rétablissement faunique et la création d'aires protégées (par exemple, les réserves écologiques et les parcs nationaux du Québec), ont aussi contribués à la sauvegarde d'espèces menacées ou vulnérables. Cependant, il faut convenir que l'ampleur de la tâche à accomplir est immense puisqu'on dénombre encore 341 espèces floristiques et 70 espèces fauniques susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables au Québec.

En France, plusieurs textes assurent la protection des espèces: le code de l'environnement, le code rural(dans le cadre de la protection intégrée des espèces et des espaces),la loi du 10 Juillet 1976 relative à la protection de la nature, les directives N°79-409 du 02 Avril 1979 concernant la protection des oiseaux sauvages et N°92-43 du 21 Mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage. Au Québec, nous pouvons citer: la loi sur la conservation de la faune, la loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, la loi sur les espèces menacées ou vulnérables, la loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs.

Au vu de tout cela, on peut effectivement dire que la protection des espèces constitue un des corollaires des stratégies françaises et québécoises de conservation durable de la biodiversité. L'enjeu c'est la préservation de la diversité biologique. La protection des espèces menacées, espèces animales et végétales passe bien sûr par une bonne connaissance de l'état et de la répartition des populations et par la protection des écosystèmes et des habitats où habitent ces

________________________________________________________________________________(3) Stratégie nationale pour la biodiversité, page 21 ;

(4) P.F. Mercure, O. Niang, E. J. Sullivan, Droit de l'environnement au Québec, page 79.

espèces. L'identification et la quantification exacte des espèces dans chacun des groupes est d'une importance cruciale.En effet, l'introduction d'espèces étrangères dites allogènes est aujourd'hui considérée au niveau mondial comme la deuxième cause directe de perte de biodiversité,après la

destruction des habitats.Les introductions sont beaucoup plus fréquentes et sur des distances de plus en plus grandes.Or si des espèces introduites peuvent dans certains cas enrichir les communautés présentes,dans d'autres cas selon le profil de l'espèce introduite et les communautés écologiques présentes,elles peuvent donner lieu à une prolifération avec des impacts massifs sur les espèces et les écosystèmes autochtones.On parle alors d'espèces envahissantes.De même,la surexploitation des espèces a été historiquement une importante cause de perte de la biodiversité.L'exploitation massive de ressources biologiques sauvages(par la chasse,la pêche,la cueillette,les collections,le défrichement et l'exploitation du bois) à un rythme incompatible avec leur renouvellement a un impact direct sur les espèces et perturbe les communautés écologiques auxquelles celles-ci appartiennent.Enfin,la destruction,la fragmentation et l'altération des habitats est actuellement la cause directe la plus importante de déclin de la diversité des espèces animales et végétales en France et au Québec.

Il s'agira donc,au cours de notre étude d'établir une étude comparative de la protection des espèces en France et au Québec.Nous avons fait le choix de ce sujet car il constitue un des volets les plus importants de la stratégie pour la biodiversité dans ces deux pays.L'interêt de ce sujet est qu'il nous donne une idée de l'importance accordée par les législateurs français et québécois à la sauvegarde des espèces et de la volonté des autorités politiques d'atteindre les objectifs de la stratégie pour la biodiversité.Il se situe dans un contexte particulier où l'environnement en général est de plus en plus menacé par l'action de l'homme et ou le développement durable constitue un des aspects majeurs.Comment est mise en oeuvre la protection des espèces au Québec et en France? Pour quelles finalités dans le cadre des stratégies pour la biodiversité? Telle peut être la problématique de notre sujet dont l'étude sera basée sur les droits de l'environnement français et québécois. Dans notre tentative d'analyse, nous diviserons notre devoir en deux parties. Nous verrons dans une première partie que malgré la spécificité de la situation des espèces dans ces deux pays, la finalité des stratégies de protection reste la même: assurer le mieux-être des écosystèmes. (1ère Partie).

Enfin au cours de la deuxième partie, nous dirons qu'en droit de l'environnement français et québécois, la protection des espèces repose sur deux principaux plans d'action : protection des espèces menacées ou vulnérables par la consolidation d'un réseau d'aires protégées représentatif de la biodiversité et maintien de la diversité génétique et de la diversité des espèces (2ème Partie).

Ière Partie Un objectif commun : assurer le mieux-être des écosystèmes.

Aujourd'hui, la situation des espèces est inquiétante tant en France qu'au Québec. La déforestation, la surexploitation des océans, la destruction des habitats naturels mais aussi le commerce des animaux

Qu'il soit encadré ou illégal constituent les principales menaces. Le changement climatique est aussi de plus en plus incriminé dans les causes de disparition des espèces. Or tous ces facteurs sont dus aux actions humaines. L'homme est le seul responsable de cette perte de la biodiversité. Avec les mises en garde répétées et les rapports alarmistes, les gouvernements semblent enfin enclins à prendre des mesures sérieuses pour enrayer ce déclin dramatique. La conservation de la biodiversité est devenue un motif de préoccupation mondiale. Bien que tout le monde ne soit pas forcément d'accord sur le fait qu'une extinction massive soit en cours, la plupart des observateurs admettent la disparition de nombreuses espèces, et considèrent essentiel que cette diversité soit préservée, selon le

Principe de précaution.

Il existe deux grands types d'option de conservation de la biodiversité: la conservation in-situ c'est à dire dans le milieu naturel et la conservation ex-situ.La conservation in-situ est souvent vue comme la conservation idéale. Toutefois, sa mise en place n'est pas toujours possible. Par exemple, les cas de destruction d'habitats d'espèces rares ou d'espèces en voie de disparition requièrent la mise en place de stratégies de conservation ex-situ.

La volonté des autorités françaises et québécoises de protéger leurs espèces s'est matérialisée par la signature des principales conventions de protection des espèces et de la biodiversité. On peut ainsi citer:

-- la Convention relative aux zones humides d'importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau, élaborée et adoptée à Ramsar,Iran le 02 Février 1971 et entrée en vigueur le 21 Décembre 1975,

-- la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction (CITES), signée le 03 Mars 1973 à Washington.

-- la Convention de Bonn sur les espèces migratrices, signée le 23 Juin 1979

-- la Convention de Berne (protection de la vie sauvage), signée le 19 Septembre 1979

-- la Convention sur la diversité biologique, adoptée le 05 Juin 1992 à Rio de Janeiro et entrée en vigueur le 29 Décembre 1993.

Tant en France qu'au Québec, on note des avancées positives dans la protection des espèces malgré quelques lacunes.Protéger les écosystèmes, tel est le but des législateurs français et québécois.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard