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Protection des espèces et conservation durable de la biodiversité. Etude comparative en droit français et québécois de l'environnement

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par Eric NYANDA
Université de Limoges - Master 2 en Droit International et Comparé de l?Environnement  2006
  

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CONCLUSION

Nous nous sommes demandé comment est mise en oeuvre la protection des espèces en France et au

Québec et pour quelles finalités dans le cadre de leur stratégie pour une conservation durable de la biodiversité.Nous avons donc repéré les dispositifs juridiques,réglementaires et pratiques de cette protection animale et végétale.Puis nous avons tenté de cerner l'importance des stratégies pour la biodiversité française et québécoise dans la politique de sauvegarde des espèces.Enfin,les fondements de cette vision nous ont conduit à considérer le rôle éssentiel des écosystèmes.Aussi, quatre constats semblent se dégager de notre étude comparative:

Dans un premier temps, nous pouvons affirmer que les pouvoirs publics en France et au Québec ont déja pris la mesure des menaces sur la survie des espèces et par là sur les possibilités d'une conservation durable de la biodiversité.Cela explique les dispositifs de protection législatifs (lois, réglements, codes) et des stratégies (plans de conservation, de restauration, aires protégées, inventaires, listes...).

Ensuite la protection des espèces en France et au Québec repose sur des stratégies assez similaires. Le gouvernement met en oeuvre la protection, le législateur légifère, des actions sont déployées sur le terrain dans chaque région où une ou des espèces animales ou végétales sont vulnérables ou menacées de disparition. Les mesures de protection sont les mêmes: un réseau d'aires protégées, une protection intégrée des espèces et des espaces.L'accent est mis sur la sauvegarde des espèces vulnérables ou menacées d'extinction mais aussi sur la nécéssité de maintenir la diversité génétique et la diversité des espèces. Puis, nous dirons que dans les deux pays, les stratégies de protection des espèces donnent des résultats de plus en plus encourageants.

En effet, chaque année, des espèces cessent d'être menacées de disparition pour devenir des espèces en protection normale, les effectifs de population tendent à croître, l'espoir renait. Enfin, des améliorations restent possibles et même nécéssaires dans le but d'atteindre une protection adéquate garantissant de manière définitive la survie des espèces et de leurs habitats. L'aspect principal de cette orientation est le danger que les activités humaines font peser sur la survie des espèces et sur une conservation durable de la biodiversité. Depuis son apparition, l'homme transforme le monde qui l'entoure ne serait ce qu'en prélevant des ressources pour assurer sa subsistance.Transformation discrète dans un premier temps, mais qui deviendra bientôt massive et conquérante jusqu'à générer une nouvelle forme de criminalité: la délinquance écologique. L'homme s'érige progressivement en possesseur de la nature et les changements ont une influence décisive sur les relations qui unissent les êtres humains à leur environnement.Cette transformation liée à l'industrialisation des rapports entre l'homme et son environnement naturel aboutit,en définitive,à une augmentation et à une diversification des manifestations de la délinquance écologique,si bien que la protection de l'environnement est devenue aujourd'hui une préoccupation majeure de cette fin de siècle.

L'analyse de l'activité judiciaire en France et au Québec montre que peu de délinquants écologiques

sont pénalement condamnés, nonobstant la réalité et la gravité des actes de délinquance écologique perpétrés chaque année dans ces deux pays(64).

Le juriste ne saurait se satisfaire de cet état de fait, car de l'effectivité de la protection de la valeur sociale environnement dépend à terme la survie des espèces.

La responsabilité pénale, parce qu'elle a pour but de désamorcer une réaction émotionnelle du corps social et de sanctionner une atteinte aux valeurs morales fondamentales ne saurait avoir qu'une existence potentielle. En matière environnementale, l'enjeu de l'effectivité de la norme pénale est certes juridique mais il est surtout philosophique et éthique, car seule une reconnaissance effective de la responsabilité pénale du délinquant écologique peut imposer et légitimer l'existence de l'environnement en qualité de nouvelle valeur sociale protégée. C'est pourquoi il implique aussi une prise de conscience de l'ensemble du corps social. Une loi qui n'est pas soutenue par un consensus populaire est, en effet, en péril d'ineffectivité(65). Aussi, tout citoyen français ou québécois doit être convaincu du fait qu'un acte de délinquance écologique constitue un comportement dangereux devant engager la responsabilité pénale parce qu'il menace, à plus ou moins long terme, la survie des espèces. C'est dire combien s'impose à l'égard de tous une éducation environnementale afin de susciter cette conscience écologique qui aujourd'hui encore, fait trop souvent défaut.

C'est pourtant au prix d'une telle éducation que l'eau pure, l'air non pollué ou la survie du béluga du Saint-Laurent apparaitrons comme des valeurs infiniments précieuses.

(64) P. Mistretta Thèse de Doctorat en Droit pénal de l'environnement français, Université Jean-Moulin Lyon-3, 13/01/1998 ;

(65) P. Mistretta Thèse de Doctorat en Droit pénal de l'environnement français, Université Jean-Moulin Lyon-, 13/01/1998.

ANNEXES

CONVENTION SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL DES ESPÈCES DE FAUNE ET DE FLORE SAUVAGES MENACÉES D'EXTINCTION (CITES)

La convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES selon le sigle anglo-saxon) est un accord intergouvetnemental signé le 3 Mars 1973 à Washington.Son objet fondamental est de protéger les espèces animales et végétales menacées d'extinction par les échanges internationaux en contrôlant le commerce.Elle est connue aussi sous le nom de «Convention de Washington».

Un secrétariat permanent installé à Genève est chargé d'assurer le suivi de l'application de la convention. En Novembre 2005, le nombre d'adhérents à la convention de Washington s'élève à 169.

Le contrôle s'applique aussi bien aux animaux et végétaux, morts ou vivants, qu'à toutes les parties reconnaissables ainsi qu'aux produits dérivés (manteaux de fourrure par exemple).Toute personne ou toute société transportant des plantes ou des animaux inscrits dans les annexes est concernée, quel que soit le but de l'opération (commerce, cadeaux, usage personnel...).

Les espèces inscrites ne peuvent faire l'objet d'un transport que sous le couvert des documents prévus par la convention (permis d'exportation,permis d'importation...) délivrées par les autorités compétentes(Pour la France,c'est le Ministère de l'écologie et du développement durable,pour le Québec,c'est le Ministère de l'environnement,du développement durable et des parcs).

Les espèces animales et végétales concernées par la convention sont énumérées dans les trois annexes:

-- Annexe I : espèces menacées d'extinction (environ 830) par le commerce ;

-- Annexe II : espèces vulnérables (environ 32 500) dont le commerce n'est pas interdit mais reglémenté ;

-- Annexe III : espèces inscrites (environ 300) dans le cadre national d'un pays.

Au niveau de l'union européenne, un règlement communautaire, datant de 1984, assure la coordination et le renforcement des règles applicables dans le cadre de l'union.

Les conférences de la CITES

Tous les deux ou trois ans, une « conférence des parties « réunit tous les etats membres pour examiner les évolutions à apporter à la convention de manière à améliorer son éfficacité.

La treizième séssion de la conférence des parties s'est achevée le 14 Octobre 2004 à Bangkok. Parmi diverses espèces, des arbres et des poissons ont été ajoutés aux annexes ce qui permettra une meilleure protection de ces espèces contre leur surexploitation (par exemple pour le poisson Napoléon). La CITES étend également son action à la flore médicinale dont la commercialisation connaît un accroissement très important. La quatorzième conférence est prévue en 2007 aux Pays-Bas.

Annexe I de la CITES

L'Annexe I est la liste de celles des espèces animales et végétales couvertes par la CITES dont la survie est la plus compromise (Article II, paragraphe 1 de la convention). Ces espèces sont menacées d'extinction aussi la CITES en interdit-elle généralement le commerce international des spécimens.

Cependant, leur commerce peut être autorisé dans des conditions exceptionnelles-pour la recherche scientifique par exemple. Quand c'est le cas, un permis d'exportation(ou un certificat de réexportation) et un permis d'importation sont délivrés (Article III de la Convention).

Annexe II de la CITES

L'Annexe II est la liste des espèces qui, bien que n'étant pas nécessairement menacées actuellement d'extinction, pourrait le devenir si le commerce de leurs spécimens n'était pas étroitement contrôlé.

Elle comprend aussi ce qu'on appelle les « espèces semblables «, c'est à dire celles dont les spécimens commercialisés ressemblent à ceux des espèces inscrites pour des raisons de conservation (Article II, paragraphe 2 de la convention). Le commerce international des spécimens des espèces inscrites à l'Annexe II peut être autorisé quand c'est le cas, un permis d'exportation ou un certificat de réexportation est délivré; un permis d'importation n'est pas nécessaire. Les autorités chargées de délivrer les permis et les certificats ne devraient le faire que si certaines conditions sont remplies et surtout que si elles ont l'assurance que le commerce ne nuira pas à la survie de l'espèce dans la nature (Article IV de la Convention).

Annexe III de la CITES

L'Annexe III est la liste des espèces inscrites à la demande d'une Partie qui en réglemente déja le commerce et qui a besoin de la coopération des autres Parties pour en empêcher l'exploitation illégale ou non durable (Aricle II, paragraphe 3 de la Convention). Le commerce international des spécimens des espèces inscrites à cette annexe n'est autorisé que sur présentation des permis ou certificats appropriés (Article V de la Convention).

BIBLIOGRAPHIE

DOCUMENTS

P.F. Mercure, O. Niang,E.J. Sullivan,Droit de l'environnement au Québec,p.79.

P. Mistretta, La responsabilité pénale du délinquant écologique, Thèse de Doctorat en Droit pénal de l'environnement français, Université Jean Moulin-Lyon 3,13/01/1998.

G. Monediaire, La protection des espèces, pp.4-11.

Plan gouvernemental québécois sur la diversité biologique 2004-2007,p.4.

Rapport de la mission parlementaire confiée par le Premier Ministre M. Jean Pierre Raffarin le 18/09/2003 à M. Pierre Lang, Député de la Moselle sur les réserves de chasse.

Rapport du Professeur Lefeuvre sur la migration et la nidification des oiseaux d'eau et des oiseaux migrateurs en France, 01/10/1999.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille