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Problématique de réforme du système de paiement du trésor public centrafricain. Cas de la mise en Å“uvre du sygma & systac

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par Guy-Hermas Dieu-Béni-Socrate DJAMAWA-ENDJIKPENO
Institut de là¢â‚¬â„¢Economie et des finances Pôle Régional CEMAC - DESS 2011
  

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CONCLUSION

La réforme du système de paiement du Trésor Public centrafricain nécessite

préalablement la mise en oeuvre d'un certain nombre de conditions. Ces dernières se caractérisent d'une part, par la clôture des divers comptes du Trésor Public dans les banques secondaires et la création d'un compte unique du Trésor à la BEAC. D'autre part, elles se caractérisent par la restructuration des services de la Trésorerie et l'amélioration du syst ème d'information du Trésor.

L'ouverture d'un compte unique de règlement constitue tout d'abord la condition nécessaire pour la mise en oeuvre du nouveau système de paiement du Trésor. L'ouverture de ce compte permettrait au Trésor Public centrafricain de clôturer ses divers comptes ouverts dans les banques secondaires et auprès de la BEAC.

Une restructuration des différents services du Trésor Public centrafricain, à travers la création d'un service de règlements et de prévisions va faciliterait le fonctionnement des nouveaux instruments de réforme du Trésor.

Le système d'information du Trésor Public centrafricain doit être amélioré afin de sécuriser les informations de paiement. Cette amélioration devrait se faire d'une part, à travers la mise en place d'un système efficace de contrôle et de gestion des informations ; et d'autre part, par la mise en oeuvre d'un logiciel d'interconnexion entre les différentes Directions du Trésor Public centrafricain.

CHAPITRE II : RÉFORME DU SYSTÈME DE PAIEMENT DU TRÉSOR PUBLIC : OPPORTUNITES ET PERSPECTIVES

Diverses opportunités sont liées à la réforme du système de paiement du Trésor Public centrafricain. L'objet de ce chapitre est de mettre en évidence ces diverses opportunités, de proposer des alternatives devant favoriser ces réformes. Pour ce faire, les aspects novateurs de ces diverses réformes seront mis en exergue (section I) ; puis les perspectives pour la réussite de ces réformes seront proposées (section II).

SECTION I : ASPECTS NOVATEURS DU SYSTEME DE PAIEMENT A METTRE EN OEUVRE

L'objet de cette section est de mettre en évidence, les apports de chaque nouvel instrument de paiement à mettre en oeuvre ; ceci, afin de voir dans quelles mesure ils constituent une opportunité pour la réforme du système de paiement du Trésor Public centrafricain.

2.1- Apports du SYSTAC

L'usage du SYSTAC permet d'une part, de sécuriser les opérations de paiement du

Trésor Public, et d'autre part, de réduire le coût de traitement des opérations de paiement.

2.1.1- Sécurisation des transactions et réduction des risques de paiement

La sécurisation des transactions à travers le SYSTAC se caractérise par des échanges électroniques de données entre les divers participants au système, et par un système de compensation virtuel reposant uniquement sur des échanges numériques des valeurs permettant d'éviter les déplacements physiques et les pertes de données. En effet, avec l'usage du SYSTAC, les chèques ne seront plus compensés de façon physique à la chambre de compensation, mais toutes les compensations se feront de façon numérique sur la base de l'image du chèque scanné.

L'usage du SYSTAC va donc entraîner l'exécution des paiements, en temps réel, en toute sécurité, de façon irrévocable et à travers un système d'information hautement sécurisé ; ceci permettra d'éviter tous risques de perte de données ou de problèmes de transmission de données. Les paiements électroniques vont aussi garantir la sécurité des transactions, par exemple, le traitement des titres de paiement.

Enfin, la mise en oeuvre du SYSTAC permet d'assurer la stabilité financière et la

réduction des risques de règlement grâce à la constitution préalable de la provision. De même,

le SYSTAC apporte un gain en temps important pour le Trésor. En effet, l'encaissement des paiements dans le SYSTAC ne dure plus que 48 heures au maximum, contre au moins 15 jours voire un mois avec le système actuel.

2.1.2- Réduction des coûts de traitement des opérations de paiement

Dans le système actuel de paiement du Trésor Public centrafricain, caractérisé par la bancarisation de recettes et de dépenses, le Trésor Public perd annuellement en moyenne un montant total de deux milliards sept cent cinquante-cinq millions neuf cent vingt-deux mille deux cent quatre-vingt-trois FCFA (2 755 922 283 FCFA)15 au titre des frais bancaires prélevés par les banques secondaires. Les figures ci-dessous mettent en évidence le coût supporté par le Trésor Public au titre des frais financiers prélevés par les banques secondaires.

Figure 2.1 : Frais financiers prélevés par les banques en 2012 (en millions de FCFA)

Source : Administration du Trésor (Service de mouvement de fonds)

Globalement, en 2012, les commissions versées par le Trésor aux banques secondaires se chiffrent à 196.863.084 FCFA soit 6% des frais financiers contre 1.102.944.848 FCFA des AGIOS/TVA soit 53% du total des frais financiers. Les intérêts prélevés par les banques secondaires sur le compte courant du Trésor se chiffrent à 796.863.084 FCFA soit 38% du total des frais financiers. Enfin, les divers frais confondus prélevés par les banques se

chiffrent à 55.433.060 FCFA soit 3% du total des frais financiers.

15 Service de mouvement de fonds

Figure 2.2 : Répartition des frais financiers prélevés par les banques en 2012

Source : Administration du Trésor (service de mouvement de fonds)

Avec l'usage du SYSTAC, les AGIOS/TVA, les commissions confondues ainsi que les frais confondus seront automatiquement supprimés. Les seuls frais financiers à verser aux banques seront les intérêts. Ils représentent les intérêts versés par le Trésor Public pour la rémunération des emprunts contractés auprès des banques secondaires, soit pour le paiement de certains fournisseurs, soit pour les salaires. Ainsi l'usage du SYSTAC va donc réduire les frais financiers de 62% par an. La figure ci-dessous présente l'évolution mensuelle des frais financiers de l'année 2012 versés par le Trésor Public aux banques secondaires.

Figure 2.3: Evolution mensuelle des frais financiers supportés par le Trésor 201216

Source : Administration du Trésor (Service de mouvement de fonds)

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