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L'impact des robo-advisors sur la gestion de patrimoine

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par Xavier Leite
Université Paris-Dauphine - Master 2 Gestion de patrimoine et banque privée 2016
  

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D. Le « robo + advisor » est préférable au « robo-advisors »

1) L'investissement des acteurs traditionnels est un signe

L'intégration d'une plateforme de conseil en investissements automatisés au sein de la structure plus classique du « wealth management » et de la gestion de patrimoine est une démarche aujourd'hui adoptée par beaucoup d'acteurs traditionnels du marché. Ce constat indique, comme décrit auparavant, que les robo-advisors, bien que limités sur certains points, ont tout de même un intérêt pour le marché que les acteurs traditionnels ont perçu. L'intégration d'un tel service peut se faire de trois manières :

? Nouer un partenariat avec un robo-advisors

Le partenariat permet de répondre rapidement aux tendances du marché puisque sa mise en place nécessite un investissement financier et des changements organisationnels limités. Ce n'est qu'un bloc de plus qui vient s'intégrer à la structure tentaculaire des banques privées et des sociétés de gestion de patrimoine. De plus, il faut voir le partenariat sous l'angle de la souplesse, ceux qui mettent en place ce genre de solution souhaitent dans un premier temps éprouver et tester le modèle sans s'engager complètement dans cette voie. Il faut donc voir cette solution comme un premier pas avant l'intégration complète par le biais d'une acquisition, en cas de retour positif. Cependant, le partenariat comporte des inconvénients, les deux structures étant dépendantes l'une de l'autre, si les objectifs de chacune ne sont pas en phase, cela peut aboutir à une solution non efficiente.

L'exemple le plus parlant est celui de Betterment et Fidelity, le partenariat débuté en 2014 permettait aux conseillers de Fidelity d'avoir accès aux outils en ligne de Betterment dans l'optique d'aider leurs clients à définir leurs objectifs financiers et établir un portefeuille composé d'ETF. Dès novembre 2015, le partenariat entre les deux géants est rompu, Fidelity souhaitant lancer son propre robo-advisors. Il y a de nombreux autres cas comme le partenariat noué très récemment, le 16 mai 2016, entre UBS Americas et SigFig ou encore BNY Mellon qui a conclu un partenariat avec Personal Capital pour son service « Private Banking », soit la gestion haut de gamme.

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? Développer une plateforme maison

Cette solution est plus catégorique, elle nécessite des investissements importants ainsi qu'une refonte de l'organisation de la société sur certains secteurs. L'offre n'est pas disponible immédiatement pour le consommateur qui devra patienter le temps de créer le service ainsi que l'algorithme maison, le robo-advisors de Fidelity a ainsi pris 9 mois avant d'être définitivement lancé. Ce délai d'attente comporte un risque, celui de perdre des parts de marché face à des sociétés qui auront été plus réactives pour mettre à disposition un robo-advisors. A contrario, elle a l'avantage de transmettre une image novatrice de la société, qui évolue dans le bon sens en se dotant d'une technologie à la pointe et qui cherche à concurrencer les offres rivales en proposant mieux et non pas en les mangeant par le seul avantage de son poids (rachat). De plus, elle permet d'adapter son offre de robo-advisors à sa guise et en fonction de la clientèle type de la société. Il n'y a pas non plus de friction entre deux entités puisque tout est internalisé.

La société ayant le mieux réussi cette évolution jusqu'à présent est Charles Schwab, qui a lancé son service maison « Schwab Intelligent Portfolios » dès le 9 mars 2015. Elle a été l'une des premières à se lancer sur ce créneau, et elle constitue aujourd'hui l'une des forces vives du secteur, au côté de Betterment et Wealthfront. Il y a également Vanguard qui s'est lancé le 5 mai 2015 avec « Vanguard Financial Advisor Services », un robo-advisors haut de gamme puisque le ticket d'entrée est de 50 000 $ mais avec des frais réduits.

? Acquérir un robo-advisors existant

La solution la plus radicale est d'acquérir un robo-advisors. Il y a deux avantages à effectuer une telle démarche, tout d'abord on se dote d'un nouvel argument commercial permettant d'agrandir sa base client, et en plus on élimine un concurrent potentiel. Le rachat reste une opération complexe, il faut identifier la bonne société à acquérir parmi la pléthore d'offres qui existe actuellement sur ce marché. Comme nous l'avons exprimé auparavant, le terme « robo-advisors » regroupe des sociétés très hétérogènes. Il faut donc identifier la clientèle du robo-advisors, les possibilités de croissance, les capacités technologiques, et surtout la manière de l'intégrer à leur structure organisationnelle.

C'est la solution qui a été privilégiée par BlackRock, le géant de la gestion d'actifs, qui a acquis FutureAdvisor en août 2015 pour près de 200 M$ dans le but de vendre les services de la plateforme à des banques et institutions financières. Goldman Sachs a pris le même chemin en acquérant Honest Dollar en mars 2016.

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La plupart des exemples concerne aujourd'hui les Etats-Unis puisque c'est sur cette zone géographique que le marché des robo-advisors est le plus mature, mais la tendance est la même en France : Suravenir a conclu un partenariat avec Yomoni, Generali avec Advize, Spirica avec FundShop. Les acquisitions et les solutions maison restent encore rares, mais elles devraient se développer à l'avenir.

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