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Rapport de stage exploratoire en milieu urbain

( Télécharger le fichier original )
par Hodénou ALOGNON KPENOU
Ecole Nationale de Formation Sociale (E.N.F.S.) -  2014
  

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B. Les habitats et installations domestiques à Amoutivé

Le canton d'Amoutivé étant un centre-ville et une zone commerciale, le nombre de personnes qui y vivent est pléthorique. La conséquence qui en découle est le fait qu'une chambre soit généralement habitée par plusieurs personnes. En effet, d'après nos recherches et investigations dans les diverses habitations du milieu, il est bien rare de voir une seule personne vivre dans une chambre. Nous avons constaté que la moyenne du nombre de personnes vivant dans une chambre est comprise entre quatre (04) et six (06) personnes. Nous avons donc jugé nécessaire de recueillir l'avis de la population sur les probables causes de cette situation.Nous avons interrogé une vingtaine d'habitants à ce propos et tous pensent que le manque de moyens financiers en est la cause. Il est toutefois important de préciser que près de 40% d'entre eux expliquent la situation par le fait que les frais de location seraient exorbitants :paiement d'une somme minimale de 8000 FCFApar mois pour la location d'une chambre et versement d'une somme qui équivaut en moyenne au cumul des loyers de12 mois au titre d'avance. Les autres (60%) s'attardent plus sur le fait que leur gain ou le revenu qu'ils tirent de leur commerce et d'autres activités ne leur permet pas de supporter ces frais, pour être moins nombreux dans une chambre. Et c'est pour cette raison qu'ils se voient, disent-ils, dans « l'obligation de s'associer à quatre, cinq ou six personnes pour pouvoir payer aisément le loyer à la fin du mois ». Cela s'observe plus chez les jeunes non mariés. Lorsqu'il arrive qu'une personne ne trouve pas une autre avec qui elle peut s'associer, elle demeure sous les hangars jusqu'à ce qu'elle ne trouve une alternative. Par ailleurs, il est évoqué une autre raison selon laquelle les habitants du milieu passent la majeure partie de leur temps hors de leurs logis, occupés par des activités commerciales durant toute la journée. Pour ceux-ci, les chambres ne jouent pas plus qu'un rôle de dortoir.

Hormis quelques habitats de fortune qui sont présents dans certains coins du canton d'Amoutivé, nous pouvons direque les constructions dans le milieu sont de type moderne. Les maisons sont construites en briques et couvertes soit de tôles, soit de tuiles, soit de dalle. Les habitations se présentent sous diverses formes. Sur ce plan, nous distinguons les habitats simples et les maisons à étages. Mais parce que Amoutivé est un vieux quartier de la ville de Lomé, la plupart des constructions qu'on y trouve sont assez vieilles et altérées, et donc peu confortables.

Les murs des maisons comportent en effet de nombreuses fissures et les toits sont en mauvais état. On dénombre dans les quartiers comme Biosse, Doulassamé, et Apéyéyémé, des agglutinations de maisons dépourvues de véritables voies aérées entre elles. Il existe même des voies publiques qui s'arrêtent complètement devant des habitations.

Les eaux usées sont versées dans les caniveaux pour ceux dont les habitations se trouvent au bord des routes bitumées et dans la rue pour ceux qui résident dans les agglomérations. Nous avons constaté que les caniveaux dégagent de mauvaises odeurs rendant l'atmosphère invivable à certains moments de la journée. Nous avons compris que ces odeurs proviennent du mauvais usage de ces caniveaux par les habitants. D'ailleurs, plusieurs personnes avec lesquelles nous nous sommes entretenus à ce sujet nous ont fait comprendre que ce n'est pas seulement les eaux usées qui sont versées dans les rigoles mais aussi des ordures et des matières solides susceptibles de les boucher(voir fig. 4). Nous avons donc attiré l'attention de la population sur les conséquences découlant du mauvais usage des caniveaux en leur expliquant que cela est source de nombreuses maladies telles que le paludisme, le choléra, etc. Aussi les avons-nous conviés à ne verser que les eaux usées dans les caniveaux et de mettre tout ce qui est particule dans la poubelle.Chaque ménage ou chaque concession dispose d'une poubelle dans laquelle sont versées les ordures ménagères. Celles-ci sont ramassées par des agents collecteurs d'ordures de la mairie ou non, qui sont payés par les habitants. Après leur ramassage, les collecteurs déversent les ordures sur une décharge près de la lagune.Nombreuses sont les poubelles qui ne sont pas couvertes dans les quartiers et qui constituent donc des nids de mouches et d'autres insectes nuisibles. Notre proposition est que la population opte pour des poubelles dotées de couvercles (voir fig. 1et 2 ci-dessous).

Figure 1:Beaucoup de gensutilisent ces poubelles Figure 2: L'usage des poubelles de ce type

qui sont peu hygiéniques. dans le quartier est à encourager.

Etant donné que les caniveaux se trouvent à la devanture des maisons qui sont au bord des routes et constituant ainsi des trottoirs aux piétons, nous avons suggéré que tous utilisent un dispositif assez simple pour faire évacuer l'eau sans la répandre à la surface des trottoirs (voir fig.3 ci-après). Pour ceux qui évacuent les eaux usées dans les rues séparant les habitations, nous leur avons proposé de les emmagasiner durant la journée et de les déverser le soir dans les caniveaux. Nous trouvons que l'adoption de cette habitude par la population est très importante parce qu'elle permet de rendre les voies plus praticables, surtout pendant la saison des pluies.


Figure 3: Seulement une poignée de personnesFigure 4: Les habitants doivent abandonner cette

évacuent les eaux usées par ce moyen pourtant mauvaise habitude de déposer des objets en

très commodes. plastique dans les caniveaux.

Des projets d'aménagement ont été exécutés dans le canton deux années auparavant. Ces projets ont consisté au bitumage et à la réhabilitation des routes principales qui existent dans le quartier ainsi qu'au réaménagement des caniveaux. Pour entretenir ces infrastructures, la mairie de Lomé procède périodiquement à des séances de curage de ces caniveaux et au balayage des routes. Ces activités sont également assurées par les CDQ à l'instar de CDIA (Comité de Développement Intégral d'Amoutivé) et CODEBA (Comité de Développement de Bassadji). Les groupements de la localité s'organisent de leur côté pour assainir les latrines publiques. Par ailleurs, la population est certaine qu'il y aura d'autres projets d'aménagementtrès prochainement avec la volonté du gouvernement. Notre exhortation à leur endroit est que chacun fasse ce qui est de son pouvoir pour améliorer (aménager) son milieu de vie.

L'habitat est confronté à plusieurs problèmes. Parmi ces problèmes nous avons la vétusté des constructions dont mention a été faite précédemment. Comme indicateurs nous pouvons parler des dalles qui coulent, des tôles rouillées et des murs dégradés et lézardés (fig. 5). Cette situation est due au manque de moyens financiers pour assurer l'entretien des installations domestiques. Un autre problème non pas des moindres est celui du logement (location des chambres). En effet, il n'est pas du tout facile de trouver une chambre à Amoutivé, la demande étant supérieure à l'offre. Aussi, l'urbanisation est-elle mal faite à certains endroits comme Lomnava, Biosse, Apéyéyémé. De tous les problèmes liés à l'habitat, le plus préoccupant reste l'insalubrité du milieu. Elle est plus rendue visible par la présence d'ilots insalubres dans le canton (voir fig. 6). Nous ne pouvons passer sous silence le fait que plusieurs habitations ne soient pas dotées de latrines privées personnelles. Les propriétaires des maisons préfèrent construire à la place des latrines, des chambres qui leur permettront de percevoir des loyers à chaque fin de mois. C'est ce manque que viennent combler les latrines publiques installées dans les quartiers les plus concernés (Amoutivé, Biosse, Apéyéyémé).

Illustration de quelques problèmes de l'habitat:

Figure 5: Les constructions à Amoutivé sont en Figure 6: La présence de ces îlots affiche

majorité vieilles et dégradées. l'aspectinsalubre du milieu.

Les habitats ou groupes d'habitats sont séparés par des voies, généralement publiques qui facilitent le déplacement de la population, et ceci par le biais des moyens de transport. L'étude du domaine des transports et accidents revêt alors un intérêt particulier.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle