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L'accompagnement financier des fournisseurs locaux de biens et services. Cas du secteur minier Burkinabé.

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par Gomgnimbou Paul Joel ADOUBE
Université Saint Thomas d?Aquin (USTA)-Université Catholique de Lille (UCL) - Master Banque Finance 2016
  

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CHAPITRE I :

LE CADRE THEORIQUE DE

L'ACCOMPAGNEMENT FINANCIER DES

FOURNISSEURS MINIERS LOCAUX

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ADOUBE Gomgnimbou Paul Joël, 3ème Promotion Master Banque Finance

L'Accompagnement Financier des Fournisseurs Locaux de Biens et Services : cas du Secteur Minier Burkinabé

CHAPITRE I : LE CADRE THEORIQUE DE L'ACCOMPAGNEMENT FINANCIER DES FOURNISSEURS MINIERS LOCAUX

Ce chapitre aborde le cadre théorique de l'étude et s'organise autour de trois (03) sections essentielles. La première présente la problématique, les questions de recherche, les objectifs, les hypothèses et l'intérêt de l'étude (1.1.). La seconde présente la revue de la littérature (1.2.) et enfin la troisième, le plan de l'etude (1.3.).

1.1. L'ACCOMPAGNEMENT FINANCIER DES FOURNISSEURS LOCAUX

Cette première section du premier chapitre est articulée autour de quatre sous-sections. Il s'agit d'abord de la problématique de l'étude (1.1.1), ensuite des questions de recherche (1.1.2.), des objectifs de recherche (1.1.3), des hypothèses de recherche (1.1.4.) et, enfin de l'intérêt de l'étude (1.1.5.)

1.1.1. La problématique

Les compagnies minières évoluent dans un contexte de globalisation à l'instar d'autres multinationales, caractérisées par l'ouverture des marchés. En effet, ces entreprises ont recourt à des stratégies de recentrage ou d'externalisation pour renforcer leur rentabilité économique. Cela se traduit non seulement, par la sous-traitance ou par l'externalisation d'un nombre important de leurs activités, notamment l'achat de biens et services, mais aussi par la prise en compte des impacts sociaux et environnementaux pour ainsi renforcer leur légitimité dans leur domaine de compétences.

Les sociétés minières sait-on, constituent de vastes enclaves territoriales fortement consommatrices de biens et services (Bambara, 2012), et par conséquent achètent d'énormes quantités de biens et services auprès de tiers, notamment les entreprises. Les mines s'inscrivent dans cette dynamique d'externalisation car cela revient à faire le choix d'une structure organisationnelle qui consiste à se procurer un service qui a déjà été produit en interne, alors se pose-t-on la question du «make or buy» (Walker et Weber, 1984 ; Walker et Poppo, 1991). L'externalisation implique aussi un transfert vers le prestataire des actifs qui sous-tendaient l'activité, se traduisant ainsi par la formation d'un contrat. En tout état de cause, l'externalisation d'une activité confère un pouvoir au prestataire et, en contrepartie elle introduit une dépendance chez l'entreprise externalisatrice. Enfin, elle s'inscrit dans la logique de la théorie de la dépendance des ressources (Pfeffer et Salancik, 1978), dans la mesure où les PME n'étant pas autosuffisantes, elles sont par conséquent, fortement dépendantes des grandes entreprises sur le

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L'Accompagnement Financier des Fournisseurs Locaux de Biens et Services : cas du Secteur Minier Burkinabé

plan économique. Malgré la stratégie d'externalisation, on constate que la proportion de l'approvisionnement en biens et services auprès des entreprises nationales par les compagnies minières demeure très faible dans les pays de l'Afrique de l'Ouest. Une étude commanditée par la Banque Mondiale sur l'approvisionnement local minier au Libéria et au Burkina Faso montre que 90% de l'approvisionnement du secteur minier est assuré par des entreprises étrangères, (KAISER-EDP, 2014). Poursuivant son analyse sur la demande agrégée en biens et services miniers au Burkina Faso, ce consultant a évalué l'ensemble des achats du secteur à $2 milliards entre 2010 et 2012, avec une progression impressionnante du potentiel des achats futurs. Pourtant, « l'achat local dans l'industrie minière est considéré comme un important levier de croissance (Union Africaine, 2009 ; World Bank, 2012 ; Banque Africaine de Développement, 2012) notamment de par son « envergure » et sa capacité à « créer la masse critique nécessaire pour établir d'autres domaines » (Commission Economique pour l'Afrique, 2011 p 119) » (Bambara, 2013).

Dans le but d'apporter une réponse à ce problème, la Banque Mondiale, l'Ambassade du Canada au Burkina Faso, ainsi que la Chambre des Mines du Burkina Faso (CMB) se sont penchées sur la question. A cet effet, une étude sur « la fourniture de biens et services par les entreprises locales aux compagnies minières opérant au Burkina Faso : état des lieux et perspectives » (Damiba, 2014) fut commanditée afin de comprendre pourquoi les fournisseurs locaux ne tiraient pas le meilleur parti de la croissance du secteur minier au Burkina Faso. Plusieurs facteurs sont à l'origine de ce problème, il s'agit notamment de la jeunesse du secteur minier burkinabè, des formalités et lourdeurs administratives, de l'insuffisance de communication entre les différents acteurs miniers, de l'indisponibilité d'informations sur les besoins miniers, du manque de répertoire de fournisseurs locaux, de l'absence d'une bourse de sous-traitants, du non-respect des délais de paiement des factures, du refus par certaines mines de signer un contrat d'engagement etc.

En marge des raisons évoquées, nous avons identifié lors du forum national sur les achats locaux du secteur minier tenu à Ouagadougou en 2014, que le faible taux de l'approvisionnement local en biens et services miniers au Burkina Faso est fortement lié aux difficultés d'accès au financement. Néanmoins, il faut relever que ce problème n'est pas spécifique aux PME fournisseurs du secteur des mines, mais aussi un problème général aux PME Burkinabè. En tout état de cause, l'accès au financement constitue une contrainte majeure pour 75 % des PME au Burkina Faso (Banque Mondiale, 2013). Pourtant, les banques apparaissent indéniablement

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dans le système financier, comme étant les principaux bailleurs de fonds des PME, en raison du faible développement du marché financier régional ainsi que la faible culture financière des agents économiques. Ainsi, se pose-t-on la question suivante : Pourquoi les fournisseurs locaux de biens et services aux mines sont-ils sujets au rationnement du crédit bancaire ? Etant entendu que l'approvisionnement local minier est devenu un enjeu économique et suscite beaucoup d'espoir pour le développement social et économique du peuple Burkinabé.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci