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La valorisation des déchets de bois issus des industries de transformation des bois bruts dans la ZIS de Nkok : état des lieux et perspectives


par Cécilia Ariane OBONE MBA
Université Omar Bongo - Master 2024
  

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2-Justification du sujet

Dans plusieurs pays comme la France ou le Canada (au Québec), la valorisation des déchets de bois bruts est un processus déjà intégré dans la filière forêt-bois. En Afrique, le bois est une source d'énergie très importante aussi bien pour les ménages que pour les commerces, notamment pour la cuisson des repas. De ce fait, la valorisation des déchets de bois bruts est fortement orientée vers la production de charbon de bois. À Kinshasa par exemple, la consommation de charbon de bois est douze fois supérieure à la production nationale ; au Cameroun la demande atteint les 2,5 millions de m3 par an ; elle est de 6 millions de tonnes par an au Maroc (Deveaux, 2018)1.

Cette réalité de la valorisation des déchets de bois bruts en Afrique, n'échappe pas au Gabon. En effet, la production du charbon de bois est importante et s'accompagne de la production d'ameublement et d'outils de quincaillerie. En chiffre, c'est 1524 tonnes de charbon qui sont produits par an dans la zone couvrant Libreville et ses environs et près de 150 dépôts

1 Il faut noter que ces productions de charbon de bois ne relèvent pas seulement de la valorisation énergétique du bois sous forme de rebuts.

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de sciage jumelés à des quincailleries (Mabika, 2021). Aujourd'hui, ces déchets de bois sont une matière recherchée car leur valorisation génère des revenus importants (idem). Il faut dire que la valorisation des déchets de bois bruts industriels relève de la filière artisanale. Les artisans s'approvisionnent auprès des industries de transformation du bois et valorisent leurs déchets. Cependant, cette forme de valorisation ne suffit pas à traiter l'ensemble des résidus produits et rencontre souvent des difficultés dans la traçabilité de la production et des retombées socio-économiques (Lescuyer et al., 2011) et (Kamkuimo et al., 2017).

Au Gabon, le bois est une ressource abondante. La superficie totale des forêts est estimée à près de 85% du territoire national, soit 22 millions ha de superficie dont près de 20 millions destinés à la production (Mombo, 2009). D'après Maloba Makanga, la superficie totale des forêts gabonaises est la 4ème en Afrique centrale après celle de la République Démocratique du Congo, de la République Centrafricaine et du Congo. Celles-ci ont des arbres d'une grande taille, allant jusqu'à 60 m de hauteur, avec d'énormes troncs droits élargis sur la base (Maloba Makanga, 2011). Les forêts gabonaises faisant partie du bassin du Congo, second poumon planétaire, leur préservation est stratégique pour la lutte contre le réchauffement climatique. Elles nécessitent de ce fait, une gestion durable de la ressource bois dans tous les segments de la filière, incluant donc la valorisation des déchets de bois bruts.

En 2009, lors d'une réunion gouvernementale, l'État gabonais prend la décision d'interdire l'exportation totale du bois sous forme de grumes. Cette décision se concrétise plus tard par l'Ordonnance n°008/PR/2010 du 25 février 2010. L'objectif étant de permettre une première transformation du bois brut au niveau local avant exportation. À la suite de cette mesure, plusieurs conséquences liées les unes aux autres, s'enchainent. Entre autres, le renforcement des unités de transformation et de la production de bois bruts transformés qui ont entrainé l'augmentation du volume des déchets de bois bruts. En effet, l'année 2022 a comptabilisé deux cents trente-cinq (235) unités de transformation du bois (UTB) (DGICBVPF, 2022). Contrairement à l'année 2009, avec quatre-vingt-deux (82) unités (Kombila Mouloungui, 2019). La Zone Économique à Régime Privilégié de Nkok (ZERP), aujourd'hui Zone d'Investissement Spéciale de Nkok (ZIS), est née de cette mesure gouvernementale. Son caractère industriel majoritairement orienté vers la transformation locale du bois, participe du taux croissant du volume des déchets. Sur près de 100 usines installées, les unités destinées à la transformation du bois comptent pour 85 en 2022 (DGICVBPF, 2022). Dans l'ensemble, les segments de sciage et de déroulage-placage produisent le maximum de déchets.

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La valorisation des déchets de bois bruts est une pratique réelle dans la ZIS de Nkok. Cependant, elle connait quelques déficits d'organisation qui l'empêchent de satisfaire l'ensemble des attentes en termes de gestion de ces déchets et de désengorgement des unités de transformation qui sont à la source de la production des déchets de bois bruts. Ces éléments tels que présentés, justifient le choix de notre sujet.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams